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ANVEDJ - Page 64

  • Quand la Fraternité devient un délit

     

               Mettre des déchets sur la voie publique en vue de leur ramassage par les services publics, et avec leur accord serait constitutif d'une infraction. Il y a beaucoup de questions à se poser en lisant un tel texte.

    Soit il y a erreur dans la publication du texte, soit un élu ou des fonctionnaires doivent démissionner et être poursuivis pour atteinte au institutions. Que des gens survivent dans des bidonvilles est déjà en soi une anomalie, que ce soit en France ou ailleurs. En effet, il existe des traîtés internationaux que la France a ratifié et qui payent des institutions pour agir contre de tels états de fait. Le rapport sur le contrôle de ces opérations montre surtout que les fonds sont insuffisants, et que tous les pays se font tirer l'oreille pout trouver quelques centaines de millions afin d'honorer seulement une partie de leur quote-part dans la lutte contre ces situations. Or, les mêmes responsables trouvent des milliards pour payer « des danseuses », à savoir des investissements inutiles à vocation électoraliste, comprenant toujours une part de retour en financement politique ou même personnel. Que Monsieur OLLIER s'honore de son amitié avec Monsieur KHADAFI, libre à lui, mais que notre parlement ait confirmé des ventes d'armes et autres opérations de ce type, c'est une insulte aux victimes des attentats fomentés par ce monsieur. C'est surtout la preuve que le pouvoir exécutif français se moque des citoyens, et que les services de police et de justice sont directement utilisés sans se préoccuper des principes de notre droit, sans se préoccuper du fonctionnement des institutions et des contrôles parlementaires, sans se préoccuper des engagements internationaux de lutte contre la corruption, les trafics internationaux et autres sources de financements occultes.

    Bien sûr, les habitants d'un bidonville n'apportent pas une bonne image, mais ce prétexte est-il acceptable dans un Tribunal aux yeux du principe de Fraternité. Il n'y a rien à faire, les fonctionnaires et les élus qui refusent d'appliquer les principes de la République Française doivent rendre des comptes, car ce sont eux qui suspendent en permanence le fonctionnement des institutions, qui imposent des systèmes de corruption passive contre lesquels nous n'avons pas de recours juridiques tant que l'Europe ne constatera pas par des rapports constants que les citoyens doivent avoir accès au système judiciaire et que ceux qui sont victimes doivent trouver des enquêteurs pour vérifier leurs preuves et mettre en accusation ceux qui osent ainsi fouler aux pieds les fondements mêmes de notre droit.

    Comment se fait-il que l'on mette à la mode dans les salons parisiens le « droit à l'indignation » tandis que celui qui se présente devant le procureur de Bourges ou de Blois se voit lui condamné pour avoir « osé attaquer une autorité », sans même que les faits ne soient invoqués. Vous insistez, devant le Doyen des Juges d'Instruction, et le dossier est classé « ab initio », ce qui veut tout simplement dire que l'on vous refuse le droit d'être citoyen, puisque vous n'avez pas d'accès à la Justice. Il vous reste la citation directe, je n'ai pas besoin de vous faire un dessin, plusieurs sites montrent ce que cela donne.

    Il y a donc des élus qui détournent les administrations, sans que cela ne fasse jaser les ténors de ce pays, cela n'est pas réjouissant, sauf à se dire que ce n'est pas nouveau, et que le fait d'en parler est peut-être la fin d'un tabou, donc un espoir pour les victimes des erreurs et dysfonctionnements de la Justice.

  • Même organisation, mêmes méthodes

     

    « Je ne suis pas sûr que le PS puisse donner des leçons, après les écoutes de MITTERAND ». Cette phrase prêtée à un proche du Président résume bien l'état d'esprit de nos dirigeants. Au lieu d'assainir le monde politique, chaque « affaire supplémentaire » est devenu un outil pour tester le niveau de corruption, et vérifier qu'il ne se passera rien, ou si peu, … Les commanditaires de tous les scandales à répétition reprennent à leur compte les scénarios les plus éculés, dont les français sont lassés depuis longtemps, puisque l'assainissement des institutions est considéré comme « mission impossible ». Les hauts-fonctionnaires de la République considèrent que le pouvoir exécutif a tous les droits, y compris ceux de suspendre temporairement n'importe quelle institution du moment que cela les arrange. Pas de justice, pas de droit individuel, pas de respect des lois, encore moins des règlements, il suffit d'envoyer un ordre, par écrit ou par tout autre moyen pour que tous se rangent derrière, à croire que la seule leçon qui soit inscrite au programme des cadres supérieurs se résume à « tais-toi et marche », et que le seul but des stages et des formations soit de savoir jusqu'où cela peut aller.

    Tous ces individus prétentieux mais sans aucune force morale sont la base des dictatures et du manque de sens moral. Monsieur le Ministre de l'Éducation Nationale, vous ne pouvez pas demander que la morale soit seulement enseignée aux gens honnêtes, c'est déjà fait, par contre, il serait bon que les Universités d'été par exemple servent à l'enseigner à ceux qui font de la politique, et que des examens montrent les progrés faits.

    Pour la galerie, un ou deux « directeurs » vont se retrouver mutés, (avec avancement bien sûr), et la messe sera dite. Les associations de victimes ne peuvent même pas monter au créneau, puisque seules les associations agréées peuvent internenir, les journalistes y veillent, chacun son fromage, et que chacun reste sur ses positions.

              Je n'en reviens toujours pas, mais une fois de plus, la loi protègerait des droits qu'auraient certains citoyens, sans que les autres ne soient concernés. En permanence, le Droit est flottant, tant et si bien que seuls ceux qui font partie des « réseaux » peuvent faire respecter certains droits exorbitants du « droit commun ». Il s'agit donc de luttes d'influence entre groupes de pression, et surtout pas d'égalité républicaine. L'usage des fonds publics dans des conditions douteuses ne gêne personne, alors que tous demandent de faire des économies. Le mélange des genres est donc permanent, et nous devons intervenir.

              Cela suffit : nous ne sommes pas là pour compter les points d'un tournoi médiéval, afin de recevoir quelques pièces à la fin de la fête, nous sommes là pour renvoyer tout ce beau monde sur la touche. L'abus d'autorité est une faute lourde qui doit exclure des fonctions publiques avec sanction financière tous ceux qui s'y prêtent.

    La tolérance de pratiques douteuses, en particulier financières, doit permettre de faire rentrer des fonds dans les caisses de l'État, et pénaliser tous les partis concernés, au lieu de donner lieu à des « arrangements ».

    Le spectacle donné à Marseille disqualifie nos méthodes de recrutement et d'organisation des administrations, puisque ce qui a donné Vichy se reproduit tous les jours. Les carrières ne sont que la reproduction des corporations, et la négation de l'Égalité. Quand on lit ce qui se surveille, il n'y a pas de réelle Liberté. Et bien sûr, la Fraternité ne fait pas partie du vocabulaire de ces individus, puisque le moindre de leurs actes a pour but d'y faire échec.

    Rappelons-nous que le niveau d'intelligence ne change pas la taille des estomacs, et que l'appétit de puissance ne change pas la taille de la grenouille. La République n'existe pas pour faire semblant, nous exigeons donc son respect, et la démission de ceux qui se servent des institutions au lieu des les servir.

  • JE TE TIENS, TU ME TIENS PAR ...

     

              Les victimes ne peuvent sans réagir regarder le triste spectacle des politiques. Ils passent beaucoup de temps à défendre les arrangements du passé, à parler à double sens : un mot pour les spectateurs, un mot pour les pseudo-adversaires, avec plein de sous-entendus.

              Prenons l'exemple du jour : le ministre de l'Intérieur se rend à Marseille pour installer un nouveau préfet, c'est pour le public. L'opposition s'y rend aussi pour mettre en évidence les insuffisances des actions publiques, c'est pour le public. Mais derrière, côté corruption passive et active, chacun fait comprendre à l'autre qu'il ne faut pas toucher à « certains acquis », ceux qui se sont accumulés depuis des décennies derrière les multiples scandales de la ville de Marseille, marchés truqués, trafics du port, emplois fictifs, assassinats habituels, tribunaux défaillants, personnel public plus ou moins présent. Une histoire locale truffée de belles histoires sur l'honneur du milieu, et autres foutaises que bien des familles locales peuvent relier avec des soucis renouvelés à chaque génération.

    Il faut savoir se taire, savoir être aveugle, sourd et muet, savoir oublier ses droits de citoyen, donc ses devoirs pour éviter de se faire remarquer, afin de limiter les risques et « se payer sur la bête », en récupérant des « avantages tolérés » pour compenser ce qu'il faut abandonner au trafic.

             Celui qui n'a pas l'échine assez souple ne peut que faire sa valise (vendre si cela lui est offert), ou collectionner les ennuis (fiscaux, professionnels, familiaux, ...), ou avoir « un accident » (il faut faire des « exemples »). Il y a tellement de dangers, de risques d'accidents, que 99% préfèrent se taire et espérent échapper ainsi au pire. Est-ce de la philosophie, de la démission, de la sagesse, de l'adaptabilité, c'est difficile à dire. Mais celui qui est passé par ces ennuis ne peut plus voir les choses comme avant, il peut comprendre de tels comportements, et surtout il est dégouté.

             En effet, que des individus veuillent tricher, cela n'est pas nouveau, mais que le système puisse se pérenniser, devenir une habitude, gangréner toute la vie locale sans opposition, et même puisse faire l'objet d'un tour de table entre dirigeants, avec des jeux de chaises musicales lorsque les limites sont dépassées, nous ne pouvons l'admettre. Il n'y a plus d'État assurant les services publics de sécurité, d'éducation, de santé, lorsque la vie publique montre que ce que l'école enseigne n'est pas ce qu'il faudra affronter à l'âge adulte. Les règles de l'organisation sociale sont la fraude fiscale, l'abus de biens sociaux, le délit d'initié, l'obligation d'être « redevable », toutes situations pourtant faciles à reconnaître. Il est bien évident que des magistrats liés à l'exécutif ne peuvent pas faire grand chose, sauf à se faire muter rapidement, (surtout sans possibilité de lancer des enquêtes impartiales et indépendantes). Les dirigeants politiques, le monde des affaires, les dirigeants syndicaux se partagent un bon fromage, celui qui s'y attaquera devra mettre en œuvre des moyens bien préparés, imposant à tout ce monde de se remettre en question en constatant que l'organisation au bénéfice de tous est plus puissante que leurs arrangements. Au vu du spectacle politique de ces jours derniers, les grands partis ne sont pas prêts à s'engager dans cette voie. Or, la déliquescence des institutions est comme la gangrène, il arrive un moment où plus rien ne peut être sauvé, et dans ce cas, seule la guerre civile est la suite logique des évènements. Les individus sans avenir, sans espoir, se battent au jour le jour, le plaisir est dans l'instant, puisque plus personne n'est sûr du lendemain.

             Nous affirmons qu'il y a carence des services publics, alors que les salaires des fonctionnaires et autres employés sont payés comme ailleurs en France. Il n'est pas admissible qu'il n'existe pas de solution viable pour celui qui a été victime de cet état de fait : par exemple un service d'enquête international pouvant imposer l'ouverture d'instructions lorsque les cas sont flagrants : disparitions de dossiers, de personnes, enquêtes sabotées, baclées, refus d'accès au service public, …

    La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme doit être un outil pour les victimes, pas un rêve.