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enquêteurs

  • Déontologie

     

              Il y aurait deux catégories de citoyens, ceux qui sont crédibles et les autres. Ceux qui sont crédibles se contentent d'affirmer, et les autres ne peuvent mettre en doute leur parole. Il est temps de rejeter ces affirmations qui relèvent de restes de l'Ancien Régime : ce qui est dit doit systématiquement être prouvé, pour tous les citoyens de ce pays. Les victimes des dysfonctionnements sont trop bien placées pour pouvoir montrer, preuves en main, que ceux qui disposent du pouvoir sont habitués à dire sans faire, à ordonner sans justifier, à être horrifiés de peccadilles et à tolérer l'impensable, à mentir et à tricher, en utilisant leur pouvoir pour impressionner et falsifier en permanence.

    Il existe dans ce pays une preuve irréfutable de cette situation : c'est le dessous de table. En effet, cette méthode de vente, qui consiste à verser des montants hors la vue du fisc, est tellement ancrée qu'elle est considérée comme une pratique normale dans de nombreux métiers, en particulier l'immobilier. Or, qui possède les biens ayant la plus grande valeur, certainement pas les pauvres, qui peinent déjà à honorer leurs charges courantes. Cette pratique est donc une habitude de catégories sociales élevées. Il existe des régions ou le risque de telles pratiques est encore plus élevé, donc si nos haut-fonctionnaires avaient une déontologie réelle, nous constaterions leur absence sur le marché immobilier de ces régions. Ce n'est pas le cas. Par contre, les fonctionnaires du fisc des régions concernées ont des habitudes étonnantes : ils utilisent par exemple des méthodes interdites par le Conseil d'État pour faire leurs contrôles, redressant au forfait !!! Toute l'économie locale est liée à ces sommes importantes qui alimentent de nombreux métiers liés à l'immobilier. De ce fait, dans ces métiers, les mêmes causes produisent les mêmes effets : des travaux non soumis au fisc, des redressements au forfait, et ainsi de suite. Mais les fonctionnaires sont rarement mis en cause, ce qui inclut les tribunaux dans le circuit.

    Qui s'en émeut ? Qui le dénonce ? Car la remise en règle poserait de gros problème d'organisation, remettrait en cause le clientélisme politique, et déclencherait donc des séismes locaux que pas un notable n'a le courage d'affronter. Il vaut mieux effleurer le problème à l'occasion d'élections, et crier « au scandale » le temps d'un vote.

    Une autre conséquence est la difficulté que rencontrent des personnes extérieures pour s'installer dans ces régions. En effet, il faut immédiatement s'intégrer dans ces méthodes de gestion pas très rigoureuses, savoir « arroser » au bon moment. Celui qui s'y refuse se retrouve « victime » de comportements bizarres : menaces, agressions, incendies, accidents, jusqu'à la nécessité de quitter la région. Ceci n'est pas propre à la France, et est un comportement courant partout où le consensus social n'est pas suffisant pour cimenter la moralité publique. Toutes les régions qui ont fait l'objet d'occupations militaires prolongées, de gestions imposées par des autorités hiérarchisées et peu intégrées ont connues ou connaissent de telles anomalies.

    Pour y remédier, et éviter des situations de dictature, de système mafieux, de corruption active et passive, le fonctionnement doit être transparent et ouvert, de telle manière que la confiance dans les institutions recoupe la confiance dans les personnes. Pour que cette transparence soit effective, il faut que les circuits financiers soient eux aussi transparents, sinon tout est perdu. En effet, les étrangers peuvent régler hors la vue des autorités les sommes qu'ils veulent, ce qui engendre la possibilité de blanchiement, donc attire les capitaux issus des activités mafieuses.

              Nous revenons donc sur nos demandes permettant à des victimes de s'adresser à des enquêteurs étrangers pour faire enregistrer les infractions commises dans de telles conditions, surtout lorsqu'elles sont flagrantes. Une fois les preuves définitivement protégées, des instances internationales devraient pouvoir faire la police en mettant à jour les pratiques réelles, de telle manière que les fraudeurs soient mis devant l'obligation de s'expliquer, sans pouvoir s'en prendre aux témoins déjà suffisamment éprouvés par les faits en cause.

    Quand des policiers accusent par exemple une victime, pour protéger des vols commis par leurs collègues, et mettent en place des mises en scène avalisées par des magistrats, la victime doit pouvoir déposer les preuves devant les enquêteurs de la Cour Européenne qui pourront se charger de trier le dossier. Ces affaires sont à l'origine d'un « marché » entre fonctionnaires, politiques, affairistes dont les conséquences peuvent aller jusqu'à la faillite d'une économie, ce que nous vivons d'ailleurs en ce moment.

  • Vérité, reparlons-en

     

              Je te tiens, tu me tiens …, disions-nous. La partie continue, et ce sont toujours les mêmes qui jouent, puisqu'ils sont les seuls à posséder des cartes truquées, en plus des leviers de l'État. Nous ne chercherons pas à savoir comment ils ont obtenu ces outils bisautés, mais nous rappellerons que l'Histoire de la République est jalonnée de ces affaires financières qui ont entraîné peu à peu la culture française au rang d'interlocuteur peu crédible dans les affaires mondiales. L'affaire de Panama, par exemple, ou bien les emprunts russes, sans compter les affaires des années 30, l'affaire STAVISKY, … Toutes ces affaires s'entrecoupent avec les affaires coloniales, où la grandeur de la France sert d'excuse pour cacher des appétits beaucoup moins avouables.

               Sans compter l'affaire des piastres, dans le cadre de laquelle des listes de bénéficiaires manuscrites ont été publiées, sans que cela suffise pour que la justice soit efficace. Par contre, le témoin de ces faits n'a pas été oublié et « on » s'est chargé de lui pourrir l'existence. C'est ainsi que s'écrit l'Histoire de la République et celle de son déclin. Le ver reste dans le fruit, puisque le système n'est pas modifié, que la Justice reste un outil aux mains de l'exécutif. Aucune personnalité politique ne peut se permettre à ce jour de fournir des preuves à la Justice, puisque sa carrière sera immédiatement terminée par le jeu des plaintes « à durabilité variable ». Peut-on espérer voir naître une institution chargée de recueillir toute information susceptible de déclencher des enquêtes sur des usages abusifs des fonds publics et des services publics. Nous sommes bien placés pour prouver que ce n'est pas le cas. Et pourtant, le service public fourmille de moyens permettant de faire régresser les infractions financières, mais faut-il encore vouloir s'en servir, et cesser de croire que la puissance suppose la finance. La puissance suppose une organisation, dont la traduction sur le terrain se fait à travers des outils financiers. Le détournement de ces outils financiers aboutit à la dictature de l'argent, et en général à la corruption généralisée, qui accompagne la décadence, alors que celui qui vit ces périodes se croit au fait de la gloire !!

    Le système mafieux ne cesse d'être la référence, puisqu'il est une manière de penser les relations, basé sur le mensonge et la fausseté. Le principe des valises de billets s'appuie sur l'idée que les dépenses en espèces sont invérifiables. C'est faux dès que les sommes en jeu sont importantes, sauf si c'est un aveugle qui regarde, et un sourd qui écoute. Il est très possible de contrôler réellement les campagnes, sauf si tout le monde triche, et que personne ne veut réellement contrôler. Cette situation est la notre en ce moment, dans laquelle des dirigeants peuvent se permettre d'utiliser les fonds publics sans avoir à justifier a posteriori les résultats des financements. Les bureaux d'études, les budgets d'achat d’œuvres d'art, les créations de postes ou de services, les grands marchés auxquels seules quelques entreprises ont accés, toutes les rémunérations complétées par des commissions, … Je vous donne un exemple précis avec les comptes ouverts par des entreprises dans les stations services ; qui empêche d'autoriser des personnes extérieures à l'entreprise à s'approvisionner, puisqu'il s'agit de fournir des listes d'immatriculation au pompiste qui n'a aucun accès aux cartes grises. Qui n'a pas entendu parler des ententes et des condamnations d'entreprises dans ce domaine, celui qui n'a jamais rien entendu n'a jamais travaillé pour son compte ou à un poste de responsabilité.

    Le but des tricheurs reste d'échapper à l'impôt, ce faisant, ils ouvrent la porte aux tricheurs professionnels, ceux qui trichent même sur l'activité elle-même. Un proxénète a l'habitude de faire du blanchiement, il peut facilement donner des leçons, il sait aussi faire du chantage. Rien n'est compliqué dans le monde des affaires occultes. Sauf que les preuves courent sous le nez de tout le monde et que les services n'ont souvent pas le « droit » de s'en servir. Pourquoi croyez-vous que ce développent trente six mille méthodes d'annulation de procédures, si ce n'est pour contrer les fonctionnaires récalcitrants, et les citoyens qui refusent de rentrer dans le jeu.

    La transparence devrait être un principe intangible, toute opération discutable annulée rapidement, le pourrissement fait parti des méthodes inadmissibles, c'est en soit une preuve qu'il se passe quelque chose.

              La Justice doit pouvoir faire ses enquêtes, de manière indépendante et impartiale, avec les personnels nécessaires, et doit se doubler d'un moyen de déclencher des enquêtes ouvert à tous. Ce qui veut dire que la Police et l'administration sont un outil de l'éxécutif, chargé de fournir à l'accusation publique les preuves des infractions constatées. La Justice doit pouvoir faire ses propres enquêtes en cas de contestation crédible. La saisine de la Justice par constitution de partie civile doit s'adresser à un autre service d'enquêteurs indépendant des deux autres.

    Enfin, il n'est pas admissible que des « secrets » puissent être opposés à ces services qui n'ont pour but que la manifestation de la Vérité. L'habitude des dommages collatéraux doit cesser, car il n'est pas possible de dénoncer les violences et de charger d'autres fonctionnaires de son usage. Le secret d'État ressemble à la peine de mort, il a les mêmes adversaires et ne fait pas partie des systèmes civilisés.