Tant qu'il y aura confusion entre ces deux sources de droit, les conflits humains seront insolubles.
Anthropocentrisme : base du droit = erreur fondamentale
Si le droit de propriété n’est pas, en soi, une impossibilité physique, il ne peut pas, par contre, devenir un principe de physique.
Disposer d’un objet, d’un bien, le transformer, le modifier, sont des activités humaines, il est donc nécessaire que les humains se mettent d’accord sur des règles permettant d’éviter les conflits dans leur usage ou leur consommation.
Jusque là, rien n’est compliqué, mais lorsque la durée de vie entre en jeu, il en est bien autrement !
Car comment rendre compatible la vie des pierres, qui dure des millions d’années, avec celle de l’homme qui ne peut qu’atteindre le siècle, et souvent en très mauvais état.
Comment, quand on dure cent ans, prétendre décider de ce qui vit des millions d’année.
Dans ce cadre, toutes les déraisons sont possibles, et leurs conséquences sur la vie courante ne peut que donner lieu à des dérives, sources de conflits impossibles à résoudre de manière non conflictuelle.
Quelles méthodes sont utilisées pour répondre ?
Le droit du plus fort est la première méthode, et, globalement, elle correspond au monde de la guerre militaire, avec son cortège de destructions, d’irrationalités, de traumatismes, de conflits latents, ….
La deuxième méthode consiste à introduire des concepts immatériels qui mélangent le vivant et le rêve, mais utilisent toujours la contrainte à un moment donné.
Une autre méthode consiste à chercher, par les connaissances scientifiques, à s’approprier la vie des choses, pour interférer et modifier leur existence. Ces connaissances peuvent être détournées par les autres acteurs déjà cités pour augmenter leur emprise. Armes de destruction massive, drogues, … tout peut augmenter la capacité de prédation de celui qui se dit « propriétaire ».
Nous parlons d’appropriation, mais en fait, il s’agit d’un droit d’usage, puisque la propriété suppose la création et la maîtrise. Il ne peut pas exister pas de droit de propriété sur ce qui existait avant nous, et continuera après nous.
Cette confusion permanente entre la propriété et l’usage est le problème de base de l’avenir du droit.
Tant que les juristes, dont le rôle est de créer les conditions d’un système relationnel entre les humains, mais aussi avec l’environnement de l’humain, ne seront pas capables de faire cette différence fondamentale, le droit restera une zone d’affrontements entre des théories en tous genres dont aucune ne pourra s’imposer.
Car la transmission d’une propriété qui n’en est pas une relève de la mission impossible, tous les héritages peuvent être alors être contestés, du moment que vous disposez de la « théologie » qui vous soutient.
Comme tous les puissants ont toujours leurs laudateurs, ils trouveront toujours des « pseudos » juges pour les soutenir, et les cycles des guerres en tous genres continueront.
Il est donc nécessaire de clarifier les notions qui sont la base du droit.
Où peut commencer la propriété, qu’est ce que le droit d’usage par le vivant sur le monde qui l’entoure.
Le fait de chercher à réfléchir sur les implications des différentes réponses possibles sera une méthode pour asseoir les bases du droit humain, mais aussi des droits des autres protagonistes de la planète.
En effet, si l’intelligence humaine trouve des solutions pour aller ailleurs dans l’univers, il lui faudra pouvoir présenter d’autres solutions que le droit du plus fort pour résoudre les questions auxquelles elle sera confrontée.