Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

solidarité

  • Toujours pire

     

     

    L'enlèvement de lycéennes promises à l'esclavage, puis jugées bonnes à permettre des échanges de prisonniers nous oblige à réfléchir.

     

    La situation est, pour de nombreuses victimes des dysfonctionnements judiciaires, subie comme invivable, susceptible de les pousser à commettre des actions « de la dernière chance ». Lorsque l'on voit que les informations nous apprennent qu'il y a pire, à tous les sens du terme : pire dans l'horreur, pire dans l'inconscience, pire dans l'irresponsabilité, pire dans le mépris de la vie humaine, …., nous ne pouvons que nous imposer d'approfondir notre analyse de ce qu'il faut faire chez nous, pour que les autres puissent faire chez eux.

     

    L'information, non pas la médiatisation à tout prix, sont un atout majeur. Les dictatures l'ont depuis longtemps compris, qui filtrent, tronquent, falsifient les informations disponibles. Les sectes sont encore plus dures, et n'autorisent aucun écart, aucun manquement au dogme salvateur. Il faut donc vivre et voir mourir de multiples victimes, qui n'avaient que le tort de se trouver au mauvais moment au mauvais endroit.

     

    Et si nous réfléchissions sur la manière dont nous avons géré nos « ennuis » ?

     

    Avions-nous d'autres solutions, avions-nous d'autres réponses, était-ce la malchance, le mauvais sort, avions-nous le droit de nous enfermer dans le ressentiment, autant de questionnements qu'il faudrait nous imposer, sans pour autant ressasser.

     

    Et si c'était à refaire, à quoi faut-il renoncer, à quoi faut-il s'accrocher, y a-t-il des points de non-retour ? Survivre à l'instant, puis vivre, faire face, s'acharner à vivre selon des principes qui permettront de ne pas regretter, car l'injustice va plus loin que les malheurs individuels. Tous ceux que la guerre précipite dans l'horreur, c'est normal, il y aurait des « lois de la guerre », tous ceux qui meurent de faim, c'est normal, à cause des affaires d'États, des guerres économiques, et autres joyeusetés garantes des réussites économiques, tous ceux qui meurent des épidémies non soignées ou même répandues pour quelques hégémonies paranoïaques, c'est normal, ils ne savent même pas qu'ils sont victimes.

     

    Nous, nous qui savons, et sommes conscients d'anomalies que nous devons dénoncer, faisons-nous le maximum pour ne pas participer, pour ne pas cautionner, pour réellement faire reculer ?

     

    Tout bien réfléchi, ce n'est pas si sûr, car très peu de gens ont reçu une éducation à supporter les ennuis.Si « supporte et abstiens-toi » est une maximum de philosophe, c'est que peu de monde est concerné. Alors, ….. il faut bien faire une vie, et être fidèle à des idéaux, tout en assumant une place dans une société, celle où nous nous trouvons, celle qui veut bien de nous là où nous nous trouvons. Chaque vie apporte son lot de soucis, d'ingratitudes, d'indignités, d'indifférences, que le tempérament de chacun transcrit en supportable ou insupportable. C'est cette limite, toujours personnelle, qui fera qu'un jour ou l'autre, nous allons nous trouver confrontés à l'impossible. Les analyses a posteriori trouvent toujours des explications, mais elles ne peuvent pas enlever, la situation vécue reste, et il faut vivre avec. Le tout est de savoir témoigner pour que les générations suivantes soient moins nombreuses à subir les mêmes horreurs, jusqu'à espérer réduire au minimum ces horreurs, à défaut de les supprimer, car il restaurera toujours les accidents, l'involontaire qui fait que « la vie n'est pas un long fleuve tranquille ». Tremblements de terre, inondations, erreurs humaines, volontés de nuire, jalousies, les occasions de fabriquer des victimes sont chose journalière, et nul ne peut prétendre les faire disparaître.

     

    De ce fait, le sectarisme n'est surtout pas une méthode susceptible de combattre les excès de notre monde, bien au contraire, il ne fait que les empirer, en fabriquant des exclusions, donc de nouvelles victimes dans un système qui en génère déjà bien trop !Cette faute de l'étranger, qu'il faudrait désigner à la vindicte, cette ostracisme, qui permet de se défouler sur l'autre, il serait bon de se dire que pour lui, nous sommes aussi l'étranger, celui qui doit subir, qui sert de repoussoir, qu'il faut exclure, et à part des guerres civiles, cela n'a jamais rien produit de bon, sauf pour ceux qui font profession de vivre des malheurs des autres, et qui ont toujours des excuses « bidons » à faire valoir, style « de toute manière, d'autres vendront les armes, donc autant en profiter ». C'est tellement facile, que l'éducation civique devrait s'occuper de montrer que la malheur des uns n'a jamais enrichi les autres.

     

    Il s'agit donc pour les victimes de garder la « chemise de l'Homme Heureux », celle qui ne s'achète pas, et qui fait donc regretter ses actes à celui qui l'a jetée aux orties, croyant aux belles paroles des vendeurs de courant d'air, et aux mirages d'une fortune qui n'entre pas dans les tombes.

     

    L'un des moyens à notre disposition est l'imagination, et si elle se mélange à la solidarité, nous avons l'avenir devant nous, puisque nous pourrons transmettre un savoir et une organisation, donc des contre-pouvoirs !

     

  • L'Empathie

     

     

    Les égoïstes sont assez extraordinaires, ils se plaignent des conséquences de leur propre comportement : en effet, qui n'a pas entendu ces éternels pleureurs se plaindre, à tous les sens du terme, du comportement des autres ; ces autres, responsables de tous leurs soucis, qui en veulent à leur richesse, à leur réussite, à leurs habitudes, à leurs ressources, ces autres dont il faut limiter le comportement puisqu'il leur porte tort, ces autres qui n'ont qu'à faire comme eux, ils n'ont qu'à réussir !!

     

    Oui, mais, … si la myopie a quand même des limites, l'égoïsme n'en a pas. Car, si les autres font comme eux : il n'y aura plus aucun don, car tout se paye, il n'y aura plus de laisser-aller, donc toutes les fraudes seront condamnées, (y compris les leurs... !), il n'y aura plus d'espoir, puisque la réussite permet tout, (y compris l'esclavage et la famine), en fait, il n'y aura plus de société, puisque, à tout instant, il y aura toujours quelqu'un que l'action des autres gênera, et qui sera donc autorisé à faire cesser ce qui l'empêche de réussir.

     

    Une société, de la plus sauvage à la plus technique, dispose sur notre terre d'un certain nombre de moyens qu'elle augmente grâce à son savoir et à l'exploitation des ressources disponibles. Ceux qui se contentent de se faire plaisir ne se projettent pas dans le temps, ils n'ont aucun sens de la durée. Ils reprochent aux autres la part qu'ils prennent sur la table, sans se préoccuper de savoir la valeur de ce qu'ils ont eux-mêmes amené.

     

    Ces individus fabriquent des victimes à longueur de journée, car la justice ne peut avoir de sens à leurs yeux, puisqu'ils n'ont pas le sens de l'équilibre. Le plus fort aurait raison, ce serait la loi de la Nature, (c'est bizarre, même dans la jungle, ce n'est heureusement pas le cas). Or, il faut bien constater que ce système aboutit systématiquement à la désertification, sans solution alternative.

     

    Le principe de la Justice n'est pas nouveau, il a pour but de maintenir la paix sociale, qui évite les révolutions et les cataclysmes. Le temps a permis de constater que cette équilibre est mieux assuré lorsque la Justice se comporte de la même manière pour tous sur un territoire donné : c'est ce que nous appelons l'Égalité. Il est bien évident que les tricheurs, les fraudeurs, les menteurs, et surtout les égoïstes n'ont que faire de réfléchir aux conséquences de leurs actes. Et la meilleure façon de défendre leur position est d'en faire la base du système social, en s'attribuant des privilèges, des avantages, en se servant dans la caisse. L'important est de ne pas se faire prendre !!!!

     

    Et pour que cela dure, il faut que l'éducation véhicule les mécanismes psychologiques qui permettront de maintenir ceux qui réclament dans un état de dépendance. Cette situation a pu et peut durer tant que tous les savoirs ne sont pas accessibles à tous ceux qui peuvent les exploiter, mais à mesure que la compréhension se développe, rien ne peut plus justifier des prérogatives, et la répartition des richesses doit donc évoluer.

     

    Pourquoi nos sociétés, dans lesquelles le détenteur d'un téléphone peut ce qu'aucun empereur n'a jamais pu faire, sont-elles en permanence l'objet de prédations irresponsables : ventes d'armes, de drogues, famines, guerres, massacres, uniquement par volonté d'accumuler, de posséder, alors que le décès sera la preuve de l'inanité de tels comportements, et que cela se produit tous les jours, à tous les instants. Nous nous passerions bien de ces paradoxes, mais il faut bien en plus noter que celui qui ne court pas après la richesse est écarté des allées du pouvoir par ces irresponsables qui croient à leur supériorité.

     

    Veiller à un fonctionnement judiciaire crédible est donc la base d'un comportement rationnel destiné à permettre aux générations futures de profiter de notre pays, et les déséquilibres devraient être fustigés par tous comme contraires aux intérêts de la communauté. La solidarité permet à tous d'exprimer sa personnalité, alors que l'assistanat consiste à réduire une partie de la population en faire-valoir des autres catégories sociales. Ce n'est pas admissible. Toute réussite nécessite des circonstances favorables, créées par l'environnement social, il n'y a pas de raison que chaque individu ne bénéficie pas des mêmes circonstances.

     

    Tout est question d'imagination, et il semble bien que c'est là que le bât blesse, puisque ceux qui devraient imaginer une organisation sociale cohérente et équitable s'avèrent incapables de le faire. Notre système hiérarchisé et pyramidal est incapable de mettre en œuvre une organisation offrant des chances à tous. Il leur manque l'empathie, que pourtant les tribunaux connaissent bien, et dont ils parlent beaucoup, mais jamais lorsqu'il s'agit de mettre en cause l'administration.

     

    C'est donc par l'imagination que nous pourrons offrir des solutions pour imposer une réflexion permettant de mettre en œuvre les principes des Droits de l'Homme.

     

  • Moins de victimes

     

    Revenons à notre recherche fondamentale : peut-on diminuer le nombre de victimes ?

     

    Cette question a-t-elle déjà été posée ? Lorsque l'on se réfère aux philosophies qui nous entourent, seuls les partisans du stoïcisme semblent penser aux risques qui nous entourent et aux conséquences de nos actes. Plus loin, le bouddhisme regarde autour de lui, mais pour renvoyer au déterminisme et à la purification, nous rendant responsables des actes dont nous sommes les victimes. Comment être acteur, être responsable de soi-même et des autres dans une société technicienne ? Car nous ne pouvons plus nous contenter de répondre par la sagesse des ermites et de ceux qui se retirent du monde, puisqu'ils ne font pas avancer notre problématique. Nous sommes à un moment donné de l'Histoire de l'Humanité, avec son passé, et ses avenirs. La mondialisation actuelle a comme différence avec l'époque de la route de la soie que nous sommes beaucoup plus conscients des limites dues à la rotondité de la terre, et que nous pouvons donc faire face en connaissance de cause aux risques dus à notre spécificité de terriens.

     

    Le développement des échanges intellectuels, en particulier grâce aux moyens offerts par l'électronique, doit permettre de se poser des questions qui ne se posaient pas lorsque les famines, les épidémies, les querelles locales entraînaient une densité de population faible, qui permettait par exemple de se satisfaire de l'ostracisme comme moyen de se débarrasser des opposants. La puissance des armées restait limitée à la destruction de l'environnement immédiat, la Nature reprenait le dessus, et d'autres hommes apparaissaient. Les premiers a faire le constat de l'inanité des querelles intestines ont été les chinois qui ont unifié leur territoire, et ont décidé de s'en « contenter », jusqu'à décider de détruire leur flotte de guerre. Les occidentaux n'ont, quant à eux, jamais pu arriver à s'estimer limités par des frontières naturelles, intellectuelles, philosophiques ou autres. Se poser ce genre de questions est même considéré par certains comme une limitation inadmissible de leur capacité d'expression, qu'elle soit économique, intellectuelle, religieuse, politique, morale, …. De ce fait, l'existence de victimes est un corollaire du développement du système. Chercher querelle à son voisin devient un fonctionnement normal et quotidien, en ce que l'existence d'un voisinage est ressentie comme un frein à l'expression des capacités de l'individu.

     

    Il y a donc dans la conception de l'organisation sociale la raison même de notre méthode de victimisation. Si celui qui « réussit » est celui qui se hisse au-dessus des autres, en les poussant, les écrasant, les mortifiant, il engendre un système de normes de victimisation, dont il est difficile de sortir. Et ce n'est pas en créant ensuite l'assistanat qu'il sera possible de rendre aux autres ce qui leur a été extorqué.

     

    L'organisation mondiale doit donc repartir des bases qu'elle avait jeté en entérinant la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et mettre en avant les différents balbutiements que sont les Universités de la Paix et autres activités basées sur la solidarité native, au lieu de laisser le devant de la scène à des ONG dont la philosophie est issue du système de l'assistanat. Si les ONG veulent agir, elles doivent s'inscrire dans les règles de la pensée de l'organisation mondiale et non servir à introduire partout les bases d'une hiérarchisation qui débouchera automatiquement sur la victimisation. Il y a un prosélytisme qui doit être banni, pour ne pas créer en fait des « colonies », fer de lance de concepts que l'on cherche à combattre. L'existence de camps de réfugiés, implantés depuis des décennies, montre bien que la méthode débouche sur la reproduction de victimes et leur multiplication, ce qui n'a pas de sens. Le seul avantage serait de leur attribuer un passeport international, mais quels droits la diplomatie internationale peut-elle y attacher ?

     

    Pour le moment, nous ne pouvons que constater un déficit de pensée terrienne, une incapacité à s'inscrire dans une vision à l'échelle du globe, qui se traduit sur le terrain par des politiques sans envergure, à courte vue, qui favorisent des dynasties de dirigeants qui s’entretuent plus ou moins violemment, dans le seul but de savoir qui sera sur la liste des plus fortunés. Pour celui qui tente d'analyser, cela ressemble à un grand vide dont les décideurs se moquent, puisqu'ils monopolisent le devant de la scène, et imposent à tout un chacun de les regarder, un peu à la manière du mythe de la Caverne.

     

    Les premiers à devoir se mobiliser contre cet état de fait sont les victimes. Pour celui qui ne souhaite pas aux autres ses malheurs, il faut mesurer l'ampleur des dégâts et promouvoir une demande permanente de respect des valeurs universelles, une volonté d'exiger en tout lieu et à toute heure une sensibilité nécessaire pour rejeter les tendances permanentes à la paresse et à l'aveuglement. Dans une période où tout le monde ne parle que de la crise, il n'y a jamais eu autant de lieux de plaisirs, de vacances, de repos, à croire que les victimes de la crise sont des excuses pour développer des comportements totalement incohérents et inadaptés, à l'image de l'organisation sociale générale.