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ANVEDJ - Page 61

  • Les morts-vivants

     

    Cette expression qui peut paraître un peu outrancière résume exactement la situation de certains citoyens de ce pays. En effet, celui qui est exclu par la justice de toute possibilité de faire valoir ses droits est un mort-vivant. Il n'est pas un sous-citoyen, car cela serait un statut reconnu. Lui n'a aucun statut, il n'a pas le droit de se plaindre, puisque les parquets ont « le droit » de lui refuser toute plainte. « Plainte manifestement infondée », sans preuve, sans justification. Même couleur chez le Doyen des Juges d'Instruction qui lui dispose de plusieurs outils :

    • vous devez disposer d'une adresse ;

    • vous devez pouvoir verser une caution (surtout si vous avez été ruiné) ;

    • il peut refuser « ab initio », c'est-à-dire refuser sans autre forme de procès ;

    • il peut faire un rapport, déclarant par exemple qu'il ne comprend rien à vos déclarations ;

    • il peut tout simplement refuser d'enregistrer vos déclarations ;....

    L'arsenal se complète bien sûr des « erreurs » de procédure qui permettent tout et n'importe quoi, vous en avez une idée en vous rendant sur les sites et blogs spécialisés dans la description des fraudes judiciaires. Comment est-il possible de lire les multiples infractions et délits commis dans les tribunaux, et de voir ensuite que les instances de contrôle ne voient rien, ne savent rien, n'entendent rien. Le constat est tellement assourdissant, qu'il va falloir que nos voisins européens se plaignent pour que la Justice française découvre son état de corruption passive ordinaire.

    Mais revenons aux victimes : l'exemple est toujours parlant :

    La présomption d'innocence prévaut pour les gens importants ou bien placés, même pris la main dans la confiture, tandis que la présomption de culpabilité fonctionne pour les gens génants : c'est ainsi qu'une interdiction immédiate d'exercer peut frapper un citoyen sans qu'il ne sache les faits reprochés, ni qui les lui reproche. Nous avons bien sûr des noms derrière ce genre de situations !!

    En général, si l'intéressé supporte ce choc, quelquefois grâce au hasard, quelquefois parce que certains acteurs du monde judiciaire sont dégoûtés et soutiennent la victime, il n'est pas au bout de ses peines, puisque les parquets disposent de fichiers et d'informations permettant lorsqu'il a à nouveau besoin, pour tout autre raison, des services judiciaires de lui opposer : « Vous êtes bien connu de nos services », ce qui évite tout débat dans la salle, et permet une condamnation sans cause ni moyen de droit. Il est donc possible de trouver en France des gens nantis d'un casier bien fourni, uniquement parcequ'ils ont un jour dérangé un magouille bien établie.

    Bien sûr, je ne vous parle pas des conséquences sur l'emploi, la famille, les enfants, mais vous savez tous que notre pays dispose de cellules psychologiques à l'écoute des victimes !!!

    De telles situations sont la preuve sans appel de la nécessité de trouver une solution pour que toute personne qui s'estime victime d'une erreur ou d'un dysfonctionnement judiciaire puisse trouver un interlocuteur autorisé à constater les faits, autorisé à en vérifier la consistance, autorisé à se faire communiquer les informations nécessaires, quel que soit le service concerné, autorisé à alerter les plus hautes instances, y compris européennes si nécessaire, sans risque pour lui et pour la victime. Qui plus est, en cas de risque grave, des demandes de protection doivent être automatiquement déclenchées et mises en œuvre.

  • À quoi ça sert?

     

    Mais à quoi ça sert ?

    Les jeux ont des règles, et celui qui triche est éliminé, lorsqu'il est pris. Les arbitres et les contrôles sont renforcés en permanence pour se rapprocher du respect des règles.

    Dans la vie courante, ce n'est pas le cas, tricher est un métier qui s'apprend auprès de ceux qui ont déjà réussi, et qui cherchent des successeurs pour leur assurer une retraite tranquille.

    La société civile n'a pas pour but de chercher comment faire pour respecter les règles, elle se concentre en permanence sur les moyens à mettre en œuvre pour que la pagaille continue. Le menteur, le tricheur, le faussaire sont en permanence encensés et portés aux nues. Les commissions de l'ONU sont composées de « diplomates » qui sont capables de dire et de faire n'importe quoi, du moment qu'ils en reçoivent l'ordre. La déontologie, la morale, le respect sont montrés comme la démonstration de faiblesses inadmissibles dans les sphères gouvernementales.

    Les loups ne se mangent pas entre eux, mais les hommes s'étripent volontiers.

    La communication est surtout l'art du mensonge, et la richesse l'art de la fausseté.

    Les populations civiles demandent pourtant seulement des moyens de survivre, elles ne demandent pas que ce soit au détriment d'autres populations, mais le machiavélisme et autres techniques se chargent de dresser les peuples les uns contre les autres pour la gloire des chefs. Gloire dérisoire s'il en est, et preuve sans appel de leur incapacité à diriger.

    Celui qui prétend montrer ses capacités à diriger, alors qu'il se cache derrière l'irresponsabilité qu'il attache aux fonctions qu'il va exercer, celui qui prétend se dévouer à une cause, alors qu'il va en tirer des revenus substantiels, celui qui prétend s'occuper de tout et de son contraire, alors qu'il va simplement profiter du temps pendant lequel il va imposer ses diktats, n'est qu'une personnalité fausse dont les psychologues devraient facilement constater l'incompétence. Ils devraient aussi avoir la déontologie de devoir le déclarer au public. Chacun doit assumer ses compétences et être responsable. La victime d'une erreur est un échec pour la société entière.

    À l'occasion des élections, plus encore qu'à tout autre moment, il devrait être possible de dénoncer les erreurs, de montrer les actes délictueux, de pointer les délits mineurs ou majeurs que les nouveaux candidats devraient s'engager à ne pas refaire sous peine de suspension immédiate. Si l'Histoire ne repasse pas deux fois les mêmes plats, elle réutilise toujours les mêmes restes pour nous resservir les mêmes turpitudes.

    Il serait quand même temps de faire des progrès, et de se poser des questions sérieuses sur la gouvernance et les méthodes de contrôle des dirigeants. La diplomatie n'est pas une science, mais l'art de se servir des autres pour atteindre des buts en général peu avouables, sinon les secrets d'État souvent invoqués seraient inutiles. Il appartient aux philosophes de faire des propositions, autres que des copies du passé, et donc déjà d'arrêter de faire croire que celui qui étudie la philosophie est un philosophe. Étudier a pour but d'accumuler des données, de les comparer avec d'autres et d'en tirer des conclusions pour progresser. Or, nos soit-disants philosophes ne proposent pas de solutions pour améliorer la gouvernance humaine, ils se contentent d'enseigner les pensées déjà disponibles , en en tirant un revenu plus ou moins important et stable, sans dénoncer ni proposer. À quoi cela sert-il donc ?

    Défendre des convictions, c'est descendre dans l 'arène et faire quelque chose pour améliorer la situation existante, ce n'est pas le cas des dirigeants actuels qui nous proposent soit la misère, soit la guerre, soit l'inaction, tout en les faisant vivre grassement. Les victimes qui par milliers hurlent dans le vide sont des accusateurs qui devraient pouvoir étaler leur malheur et en faire la base des actions à entreprendre. Que peut-on penser de dirigeants qui cachent les conséquences des irradiations pour pouvoir continuer à vendre des armes à uranium appauvri, de ceux qui cachent ces conséquences pour garder le pouvoir, de ceux qui les cachent pour pouvoir prendre le pouvoir, la même chose pour les produits toxiques, pour les médicaments aux effets secondaires calamiteux, quel sens donnent-ils à l'Humanité ? Strictement aucun. Ils ne sont que de sinistres images du passé. L'avenir de l'Humanité passe par la sagesse de ses institutions et leur équilibre. Il faut bien reconnaître que ce sera un bouleversement notoire, puisque personne ne l'a jamais connu.

     

  • Déontologie

     

              Il y aurait deux catégories de citoyens, ceux qui sont crédibles et les autres. Ceux qui sont crédibles se contentent d'affirmer, et les autres ne peuvent mettre en doute leur parole. Il est temps de rejeter ces affirmations qui relèvent de restes de l'Ancien Régime : ce qui est dit doit systématiquement être prouvé, pour tous les citoyens de ce pays. Les victimes des dysfonctionnements sont trop bien placées pour pouvoir montrer, preuves en main, que ceux qui disposent du pouvoir sont habitués à dire sans faire, à ordonner sans justifier, à être horrifiés de peccadilles et à tolérer l'impensable, à mentir et à tricher, en utilisant leur pouvoir pour impressionner et falsifier en permanence.

    Il existe dans ce pays une preuve irréfutable de cette situation : c'est le dessous de table. En effet, cette méthode de vente, qui consiste à verser des montants hors la vue du fisc, est tellement ancrée qu'elle est considérée comme une pratique normale dans de nombreux métiers, en particulier l'immobilier. Or, qui possède les biens ayant la plus grande valeur, certainement pas les pauvres, qui peinent déjà à honorer leurs charges courantes. Cette pratique est donc une habitude de catégories sociales élevées. Il existe des régions ou le risque de telles pratiques est encore plus élevé, donc si nos haut-fonctionnaires avaient une déontologie réelle, nous constaterions leur absence sur le marché immobilier de ces régions. Ce n'est pas le cas. Par contre, les fonctionnaires du fisc des régions concernées ont des habitudes étonnantes : ils utilisent par exemple des méthodes interdites par le Conseil d'État pour faire leurs contrôles, redressant au forfait !!! Toute l'économie locale est liée à ces sommes importantes qui alimentent de nombreux métiers liés à l'immobilier. De ce fait, dans ces métiers, les mêmes causes produisent les mêmes effets : des travaux non soumis au fisc, des redressements au forfait, et ainsi de suite. Mais les fonctionnaires sont rarement mis en cause, ce qui inclut les tribunaux dans le circuit.

    Qui s'en émeut ? Qui le dénonce ? Car la remise en règle poserait de gros problème d'organisation, remettrait en cause le clientélisme politique, et déclencherait donc des séismes locaux que pas un notable n'a le courage d'affronter. Il vaut mieux effleurer le problème à l'occasion d'élections, et crier « au scandale » le temps d'un vote.

    Une autre conséquence est la difficulté que rencontrent des personnes extérieures pour s'installer dans ces régions. En effet, il faut immédiatement s'intégrer dans ces méthodes de gestion pas très rigoureuses, savoir « arroser » au bon moment. Celui qui s'y refuse se retrouve « victime » de comportements bizarres : menaces, agressions, incendies, accidents, jusqu'à la nécessité de quitter la région. Ceci n'est pas propre à la France, et est un comportement courant partout où le consensus social n'est pas suffisant pour cimenter la moralité publique. Toutes les régions qui ont fait l'objet d'occupations militaires prolongées, de gestions imposées par des autorités hiérarchisées et peu intégrées ont connues ou connaissent de telles anomalies.

    Pour y remédier, et éviter des situations de dictature, de système mafieux, de corruption active et passive, le fonctionnement doit être transparent et ouvert, de telle manière que la confiance dans les institutions recoupe la confiance dans les personnes. Pour que cette transparence soit effective, il faut que les circuits financiers soient eux aussi transparents, sinon tout est perdu. En effet, les étrangers peuvent régler hors la vue des autorités les sommes qu'ils veulent, ce qui engendre la possibilité de blanchiement, donc attire les capitaux issus des activités mafieuses.

              Nous revenons donc sur nos demandes permettant à des victimes de s'adresser à des enquêteurs étrangers pour faire enregistrer les infractions commises dans de telles conditions, surtout lorsqu'elles sont flagrantes. Une fois les preuves définitivement protégées, des instances internationales devraient pouvoir faire la police en mettant à jour les pratiques réelles, de telle manière que les fraudeurs soient mis devant l'obligation de s'expliquer, sans pouvoir s'en prendre aux témoins déjà suffisamment éprouvés par les faits en cause.

    Quand des policiers accusent par exemple une victime, pour protéger des vols commis par leurs collègues, et mettent en place des mises en scène avalisées par des magistrats, la victime doit pouvoir déposer les preuves devant les enquêteurs de la Cour Européenne qui pourront se charger de trier le dossier. Ces affaires sont à l'origine d'un « marché » entre fonctionnaires, politiques, affairistes dont les conséquences peuvent aller jusqu'à la faillite d'une économie, ce que nous vivons d'ailleurs en ce moment.