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URGENCE

L'état d'urgence masque mal l'urgence de restaurer des institutions qui ne respectent pas les équilibres fondamentaux nécessaires l'organisation d'une société civile responsable.

C'est quoi l'urgence ? Le droit de ne pas rendre de comptes, …, le non-respect des lois, …, l'abus d'autorité, …, je croyais que ça, c'était le dictature !!!

Pourquoi l'urgence ? L'urgence vient des attentats commis à Paris. Cet événement sert à justifier des décisions qui étaient demandées depuis longtemps. Mais demandées par qui : des gens qui considèrent que seuls les autres sont responsables, eux-mêmes se délivrant des brevets de respectabilité !! (dont les enquêtes pénales sérieuses montrent pourtant le vrai visage)

Pour le moment, nous avons seulement constaté que les services d'ordre, dépendant directement de l'exécutif, se sont permis des actions qu'ils pouvaient déjà faire, mais que seuls des manques de moyens avaient retardées. En fait, ils se sont seulement attribué des heures supplémentaires et des heures de nuit, sans que les décisions prises n'aient débouché sur autre chose que l'interpellation des « suspects habituels ». Simplement, les bavures seront justifiées, ce qui n'est pas une garantie pour l'amélioration des relations entre l'administration et les citoyens ordinaires. Les affaires de trafics d'armes, de financements illégaux, de corruption n'ont pas l'air de progresser beaucoup pendant ce temps.

Avons-nous réellement une Constitution ?

L'urgence, c'est de mettre hors d'état de nuire les individus dangereux, dangereux pour eux et pour les autres.

Le souci, c'est que ceux qui jugent les autres dangereux sont eux-mêmes extrêmement dangereux, puisque leur seul credo reste l'usage de la force. Et ceux qui comptent les points seront victimes aussi bien des uns que des autres.

Comment la société civile peut-elle échapper à tous ces gens dangereux ?

Par la mise en place d'une Constitution et d'outils de séparation des pouvoirs qui n'ont pas pour but de neutraliser, mais de faire fonctionner des institutions nécessaires au bon déroulement de la vie civile.

Il faut bien en convenir, les méthodes d'analyse ne se sont pas beaucoup améliorées depuis Montesquieu, qui ne connaissait pas les outils de la technologie et de l'information. L'éducation des populations, en particulier des femmes, l'augmentation des populations, en particulier grâce au progrès médical, le savoir scientifique, à l'échelle de la planète, autant de données qui bouleversent les observations politiques antérieures.

Il est donc bien vain de vouloir projeter les analyses d'un passé révolu pour trouver des réponses aux problèmes politiques actuels.

Pensez-vous que Montesquieu, Benjamin Franklin, Jules Ferry et bien d'autres auraient penser de la même manière, en ayant à s'exprimer à la tribune de l'ONU ?

Pensez-vous que la misère puisse s'éradiquer à coup de bombes, quelles que soient leurs tailles, pensez-vous que la création de camps de migrants apatrides puisse résoudre les problèmes de famine.

Pensez-vous possible de continuer à développer des banlieues sordides dans toutes les grandes métropoles, sans que cela ne crée des zones de non-droit, dont la conséquence directe sera de saper les principes des Droits de l'Homme. Il n'est pas possible au nom des droits de certains de déclarer les autres sans droits. Seules les dictatures « irresponsables », qui ne se reconnaissent d'ailleurs jamais comme telles, sont partisanes de privilégier certains contre d'autres.

Constitution : surtout pour éviter les coups de force, et justement, nous sommes un pays où l'usage de la force reste le mode de fonctionnement courant. Tout se fait à coup de manifestations, de majorités plus ou moins réelles, plutôt moins que plus. Les moyens de l'État se perdent dans les méandres de la corruption ordinaire, tandis que la population est bercée de refrains cherchant surtout à obtenir son silence par défaut et découragement.

Nous possédons un exécutif, extrait d'une oligarchie, qui sert à camoufler un pouvoir financier omnipotent, servie par une cohorte de courtisans.

Notre système judiciaire est incohérent, faisant cohabiter le respect de la loi et la décision inattaquable du juge, sans garantir les droits dits « fondamentaux ».

Le système législatif se veut garant de principes qu'il ne s'applique surtout pas à lui-même, il croit contrôler l'exécutif, et se veut capable de se substituer au judiciaire.

Pendant ce temps, les finances sont incontrôlables, et les représentants de l'ordre public incontrôlés, puisqu'ils règlent leurs comptes (politiques, financiers et judiciaires) derrière les tentures opaques du secret-défense.

Comment donc reprendre le problème ?

Ce sera très difficile, puisque ceux qui parasitent les pouvoirs ne voudront pas lâcher l'assiette au beurre, tandis que ceux qui sont conscients des problèmes sont traités en faux prophètes et mauvais augures.

Analyser chaque pouvoir, en constater les limites et les excès, et trouver comment diffuser ces vérités dans le public, ce sera la gageure à relever. Tout ne peut commencer que par la diffusion d'informations réelles, et non « d'expertises façon Tchernobyl ». Et chaque fois qu'il est possible de se substituer aux administrations, ou de les redresser, dans le cadre d'ONG responsables et coordonnées, il ne faut pas hésiter, il faut agir, toujours dans le respect des Droits de l'Homme, et non en suivant ceux qui promettent du vent et n'apportent que des tempêtes.

 

Commentaires

  • Bonjour,
    7% des jugements font 5 fois plus de dégâts que les 93% où la victime à gain de cause. Néanmoins les dommages sont en moyenne guère qu'à hauteur de 30%, voire 10%.
    Bref l'administration judiciaire a plus de l'administration que de justice. Pour comble, ils mettent des moyens extraordinaire en œuvre pour dissimuler leur 7% et anéantir les témoins de leur superficialité. Une entreprise qui produit ET livre 7% de défauts est toujours condamné par les juges. Mais qui a condamné cette administration et les gouvernements qui les gèrent ?
    Les palais de la justice, ne sont plus que des palais dont 7% font 5 fois plus de dommages que les 93% ne réparent.

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