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ANVEDJ - Page 55

  • Le paradoxe de l'assurance

    L'assurance est destinée à vous permettre de retrouver votre situation d'avant « l’événement » imprévu et imprévisible dont vous avez été la victime.

    Or, deux cas se présentent :

    Soit il s'agit de problèmes matériels, remplaçables par du matériel équivalent ;

    Soit il s'agit de modifications qui affectent votre vie de telle manière que vous ne retrouverez jamais le même mode de vie.

     Or, les assureurs prétendent tout prendre en compte, puisqu'ils sont obligatoires. En rajoutant toujours quelques lignes d'exclusion, qui amènent à réfléchir.

     Traduisons tout cela :

     1 - seules les mutuelles sont crédibles puisqu'il y a mutualisation pour résoudre des problèmes ponctuels. Dans ce cas, il est possible de prévoir des moyens d'intervention, ambulances, rapatriements, des corps de métiers pour reconstruire, recréer et amener le soutien des autres à celui qui a été surpris par l'imprévu. Le principe de la concurrence est-il sain ? Celui du contrôle de gestion n'est-il pas plus responsable et garant ?

     2 - les entreprises privées ont pour but de faire des bénéfices, donc d'enrichir leurs actionnaires, dans notre cas sur le dos du malheur de leurs clients. Il y a déjà là une contradiction, puisque l'intérêt de l'actionnaire est contraire à l'intérêt de son client. C'est donc un « conflit d'intérêts », que la déontologie ne peut pas résoudre.

     3 – les grandes catastrophes, à l'échelle d'une région entière, causées par une catastrophe naturelle ou par la responsabilité humaine, ne sont pas réparables, ni assurables, puisque les morts se comptent par milliers, les destructions sont seulement évaluées en coût de reconstruction, uniquement si cela est humainement possible.

     Plus le problème à résoudre est grave, moins le système des assurances n'a la capacité de le résoudre. Il y a dans cette observation la base d'un problème de société, puisque nous ne sommes pas capables d'évaluer correctement ce que nous pouvons résoudre, et ce que nous ne pouvons pas résoudre. Pourtant, nos experts multiples et variés devraient fixer les limites de ce qu'une assurance peut proposer, les limites de ce que les collectivités peuvent faire, et surtout les limites au-delà desquelles plus personne ne peut rien faire.

    De telles analyses obligeraient à se pencher sur les responsabilités de tous ceux qui modifient l'environnement, et permettre de réévaluer en permanence les capacités de réponses à des défis majeurs. De telles observations prendraient en compte les conséquences des situations de conflit, les conséquences des fabrications de tout ce qui peut permettre à l'homme d'intervenir autour de lui et évaluer les risques naturels majeurs. L'usage d'explosifs à titre civil peut être tout aussi dangereux que l'explosif militaire. Les pesticides et désherbants sont aussi dangereux que les défoliants. Quant à l'atome, parlons seulement de jouer à l'apprenti sorcier, que peuvent faire les assurances dans les zones autour de Tchernobyl, psr plus que ce qui s'est passé dans les zones militaires ayant servi aux essais.

     L'assurance est donc un outil extrêmement limité, qui ne doit pas cacher les risques qu'encourt l'humanité, tant de part son fait que par celui de sa dépendance à l'univers terrestre.

     Une fois de plus, la fatuité de l'Humain permet à certains de tromper leurs semblables, diminuant d'autant les capacités de l'Humanité à s'inscrire dans le Temps. À moins de se dire que la spirale de l'Évolution n'est pas terminée, et que nous ne sommes pas le dernier maillon ! En attendant, il faut trouver des solutions pour mieux gérer les aléas dus aux activités humaines.

  • Et une couche d'hypocrisie ...

     

     

     

              Si j'ai bien compris les plans « communication » des états-majors, il faut reconquérir les électeurs. Ce qui, pour eux, professionnels, veut dire « trouver quelles sont les méthodes de manipulation à employer pour soutirer un vote ». Il me semble qu'il y a peut-être mieux à faire.

     

     

    Le but d'une élection est d'élire des représentants qui vont décider en votre nom les usages des fonds publics et leur répartition dans les services publics. Ces fonds concernent le fonctionnement journalier et les services courants ouverts aux citoyens, mais aussi les investissements qui pourront servir pendant des décennies.

     

    L'exemple le plus simple est le nucléaire : les élus de tous bords apportent-ils une information claire et impartiale sur l'usage du nucléaire, sur ses coûts, sur son avenir, sur ses liens avec l'armement, sur les effets à long terme, … Cette activité nous engage pour cent mille ans, sommes-nous préparés à nous confronter aux conséquences d'une telle durée. Toutes tendances politiques confondues, les membres de l'AVEN, Association des Vétérans des Essais Nucléaires, se plaignent de l'opacité des comportements de tous les services responsables. Personne n'est informé de ce qui s'est passé, de ce qui se passe, de ce qui se passera !!! Or, depuis le temps, des décennies quand même, cela représente plusieurs générations d'élus. Que se passe-t-il donc au sein du Parlement, du Sénat, du Ministère de la Défense, pour que tous décident que les citoyens de ce pays doivent rester sous tutelle. Le vote a pour but de « faire croire que », mais la réalité est bien autre. Il y a des secrets que la population doit subir, comme l'ont découvert tant les membres de l'AVEN que les civils des zones couvertes par les essais, sans compter les civils des pays alentour. Ces secrets sont-ils si honteux pour les classes dirigeantes ? Il semble bien que « oui ». En tout cas, ils sèmeront à coup sûr la zizanie chez les historiens, puisque cette situation a entraîné la disparition de fait du fonctionnement républicain.

     

     

    Quand des militaires prennent en otage une population, s'en servent de cobaye, et déclarent « circulez, il n'y a rien à voir », alors que des centaines de milliers d'individus sont concernés, seul le Tribunal Pénal International est assez représentatif pour enquêter. Mais que peut-il faire, puisque personne n'est autorisé à le saisir sur de tels sujets.

     

     

    Peut-être une pétition internationale pourrait-elle déclencher un semblant de commencement, mais encore faudrait-il qu'elle présente les conditions d'un réel consensus de citoyens d'horizons différents, de pays différents, mais aussi d'États, tous otages d'une situation dans laquelle des « savants » et des gradés de différentes armées du monde entier jouent aux apprentis sorciers, et ne rendent de comptes à personne. Pour les dictatures, ça se comprend, mais ailleurs, cela suppose un détournement du droit à l'information des individus afin que leur vote ne gênent pas une organisation en place qui méprise souverainement le Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes.

     

     

    Les candidats aux différentes élections se différencient par leurs logos, mais pas par les informations qu'ils nous donnent sur leurs vues réelles de l'organisation sociale à court et long terme, puisque c'est depuis longtemps dévolu aux « grands corps de l'État », haut-fonctionnaires et cadres supérieurs tous sortis du même moule. En fait, pour eux, la question principale à se poser est de savoir à qui reviendront les postes servant à signer les grands contrats qui, eux, sont déjà prévus.

     

     

    Des candidats qui exigeraient le démantèlement des sociétés du CAC 40 possédant des comptes dans les paradis fiscaux , ou la clarification des contrats d'armement, ou la publication détaillée des choix financiers résultant des votes budgétaires, ne peuvent être investis par les grands partis.

     

     

    Conclusions : Interrogez les candidats et tentez de trouver ceux qui sauront être indépendants et impartiaux ; même s'ils sont peu nombreux, ils pourront imposer au moins de constater que les institutions sont depuis longtemps bafouées.

     

  • Hypocrisie

     

    Hypocrisie, incompréhension

     

     

    Le plus dur pour la victime est de pouvoir garder assez de recul pour trier dans son environnement et construire une vie malgré les malheurs. Les soucis font partie de la vie quotidienne, mais chacun évolue dans un environnement, des habitudes, un mode de vie, des relations qui vont se trouver bouleversés lorsqu'il devient victime. Celui qui arrive à garder la tête hors de l'eau, qui arrive à sauver sa personnalité a déjà fait un grand pas vers la maîtrise du problème, même s'il ne peut arrêter le flot des enchaînements.

     

    Cependant, le plus dur reste de trouver des réponses pour sauver aussi ceux qui vous entourent. Dans ce domaine, le détachement de tout prôné par ceux qui se retirent du monde ne prend pas en compte la dimension affective de la relation aux autres, qu'ils soient famille ou amis, liens du sang ou liens de la vie. Il est difficile de se couper du monde humain, car le risque est grand de reproduire ensuite les mêmes erreurs et les mêmes errements que ceux qui vous ont écrasé sans remords. La politique des États-Nations est systématiquement et viscéralement attachée à ces difficultés, puisqu'elle génère en permanence des victimes dont les attaches multiples par delà les frontières sont autant d'occasions de fabriquer des haines dont le but est de permettre à certains de s'octroyer un pouvoir que ni l'Histoire, ni la Philosophie, ni la Science ne leur aurait permis d'exercer. Les escroqueries au pouvoir politique sont légions, et elles sont toujours mortelles, ce sont des plaies que l'Humanité traîne derrière elle, avec une odeur de puanteur à faire fuir tous les animaux de la création. L'Homme est mortel, et comme tous les animaux, sa durée est dans sa reproduction, comme dans la durée de son environnement, dont de nombreux paramètres lui échappent. Or, l'illusion que le pouvoir vous apportera un soupçon d'éternité en empêchant les autres de vivre est tellement grande qu'elle prime sur toutes les sagesses, qui, elles, tentent de mettre l'accent sur le devenir et la construction. Se donner l'illusion de tirer les fils de la vie est la pire des calamités, car ceux qui sont atteint de cette « psychorigidité » sont capables de toutes les atrocités, croyant renforcer leur puissance dans la destruction de collectivités végétales, animales ou humaines. Ils n'ont plus aucun sens de l'équilibre terrestre, et se croient tous investis de quelque mission pour l'éternité qui n'existe que dans leur tête. C'est ainsi que se créent sectes et dévotions, massacres et incantations, victimes et génocides.

     

    Il y a donc hypocrisie, car ceux qui parlent de sauver les victimes sont toujours ceux qui ont contribué à en créer, et qui veulent sauver malgré eux ceux qui n'ont pas les mêmes opinions sur l'organisation sociale et sociétale. Nous considérerons comme relevant de la même eau ceux qui considèrent que leurs caprices passent avant toutes les règles, puisqu'il s'agit d'une exacerbation du MOI qui défie le temps.

     

    Avoir été victime peut donc permettre de réfléchir comment éviter les excès inhérents aux déséquilibres de la pensée et à ses traductions dans l'organisation sociale. Réfléchir à l'équilibre des pouvoirs, aux contre-pouvoirs, à l'organisation de la police et à ses prérogatives, comme à la mise en œuvre de toutes les fonctions dévolues aux collectivités, permet de dépasser l'écrasement imposé à la victime, et d'essayer de répondre aux défis posés par le court-circuit que constitue un dysfonctionnement.

     

    Celui qui montre qu'il faut « faire cesser » une situation, et qui propose des solutions pour que cela ne se reproduise pas, passe par dessus ses adversaires, puisqu'il se réapproprie l'avenir et la construction de l'Histoire. Il s'inscrit dans la durée, alors que ses adversaires croyaient bien lui avoir ôté toute perspective d'avenir. Ce pied de nez aux pouvoirs, quels qu'ils soient, est d'ailleurs toujours considéré comme dangereux, et il n'est pas innocent de constater que de nombreux pouvoirs tentent de faire passer leurs victimes pour des « dérangés mentaux ». De nombreuses philosophies constatent que la sagesse ne s'acquiert que dans l'adversité, son besoin ne se faisant sentir que face à des excès inadmissibles.