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risques

  • Que fait la collectivité ?

     

              Très souvent, dans les sociétés basées sur la compétition entre les membres, être victime est un signe de faiblesse. La victime s'est faite « avoir » !! Il n'est que de constater les nombreuses séquences d'amusement collectif consistant à rire au dépend d'une victime, qui se trouve souvent choisie « au hasard » des passants. Même si de nombreux gags sont anodins, ce n'est pas toujours le cas, et cela dénote surtout un manque d'empathie du groupe vis à vis de celui qui n'en est pas membre. Il y a chez l'humain un rejet de l'autre, de celui qui ne fait pas partie, ce qui n'est pas le cas des rites de passage qui permettent d'accueillir dans un groupe celui qui n'en faisait pas partie. Sauf que le rite peut ne pas être ouvert à tout le monde, ce qui crée automatiquement des exclusions, donc des victimes potentielles.

     

    Ce qui nous ramène à la politique, puisque désigner un bouc émissaire est une méthode bien connue pour souder une équipe sur le dos des victimes désignées. Et si les victimes se regroupent, l'affrontement est à prévoir, ce qui n'est pas particulièrement bon pour l'avenir de la collectivité. Qui plus est, ceux qui veulent verser de l'huile sur le feu ont toujours le bon exemple sous la main, l'arbre ou l'arbuste qui va cacher la forêt et asseoir leur pouvoir, même sur un lit de cadavres. Les exemples sont légion dans le monde entier.

     

    C'est donc encore et toujours dans l'éducation qu'il faut inclure des principes qui amèneront l'individu ordinaire à s'insurger lorsque la victime potentielle va apparaître. Ce n'est pas le cas aujourd'hui dans tous les pays qui prônent la compétition à tout prix, le culte du héros, la gloire de la réussite, la nécessité d'être un « gagneur ». Car de nombreuses règles de la morale ordinaire, simple et basique, s'opposent à ce comportement qui ruine les équilibres et la confiance des individus les uns dans les autres. Savoir tendre la main, savoir mener un groupe pour que son action s'intègre dans celle des autres groupes et forme ainsi une communauté locale insérée dans une collectivité locale, elle-même membre d'une région, et ainsi de suite jusqu'à l'ensemble de la Terre.

     

    Les États, souvent créés contre d'autres États, se retrouvent acculés à combattre pour gagner la guerre et justifier la volonté de leurs dirigeants, et là ce n'est plus du sport, les médailles font place aux balles, et la fin du spectacle est au monument aux morts. Il est quand même extraordinaire que les dirigeants puissent en tirer gloire et fierté. La violence n'a toujours été qu'un pis aller pour tenter de sauver quelque chose, et son bilan est toujours négatif. Pourtant, le but des commémorations n'est jamais de renforcer la volonté d'éviter la prochaine, mais de préparer la prochaine et de justifier les budgets et les restrictions imposées à tous pour permettre cette préparation. Cela fait partie des paradoxes de nos sociétés qui brillent par leur incapacité à préparer les jeunes à faire face à l'avenir.

     

    Lorsque l'on relit la petite histoire, pas l'Histoire des manuels, il est courant de constater que les crises sociales ont souvent été à l'origine des grands événements, ensuite récupérés par les politiques pour se mettre en avant et écrire l'Histoire. Ce sont souvent des histoires de famine, d'impôts, de privations qui déclenchent des ras-le-bol, des choix « plutôt mourir » que « crever ». Ce sont ensuite les va-t-en guerre qui prennent le relais. La guerre offre un mode de vie dont les excès (bien sûr interdits …!!!) sont une tentation et une facilité à court terme, bien pratiques pour ceux qui vivent au présent, sans souci du lendemain.

     

    Il faut bien se dire que les partisans de ces situations se moquent bien de la science, du progrès, de la transmission d'un savoir, ils croient « profiter », profiter de la vie, de la nourriture, de la nature, de leurs conjoint(e), de leurs amants, maîtresses, …. et ne laissent derrière eux que ruines, immondices, friches, ordures, déchets, … enfin, ... le vrai paradis !!

     

     

    Il est donc nécessaire de chercher comment limiter les situations à risques. Le but n'est pas de prendre aux autres, mais de construire avec eux.

     

     

    Ce qui nous ouvrira des perspectives sur les méthodes permettant « d'offrir un avenir aux victimes de la crise ». La crise est la conséquence de comportements d'humains par rapport à d'autres humains, ce sont donc les humains qui peuvent y mettre fin, en refusant de renoncer au droit d'être et de créer, si souvent interdit par les politiques, les religieux, les financiers, ou les militaires. Parquer les civils dans des camps, des quartiers, des régions, ou même des pays (voir les embargos) n'est pas admissible.

  • Le paradoxe de l'assurance

    L'assurance est destinée à vous permettre de retrouver votre situation d'avant « l’événement » imprévu et imprévisible dont vous avez été la victime.

    Or, deux cas se présentent :

    Soit il s'agit de problèmes matériels, remplaçables par du matériel équivalent ;

    Soit il s'agit de modifications qui affectent votre vie de telle manière que vous ne retrouverez jamais le même mode de vie.

     Or, les assureurs prétendent tout prendre en compte, puisqu'ils sont obligatoires. En rajoutant toujours quelques lignes d'exclusion, qui amènent à réfléchir.

     Traduisons tout cela :

     1 - seules les mutuelles sont crédibles puisqu'il y a mutualisation pour résoudre des problèmes ponctuels. Dans ce cas, il est possible de prévoir des moyens d'intervention, ambulances, rapatriements, des corps de métiers pour reconstruire, recréer et amener le soutien des autres à celui qui a été surpris par l'imprévu. Le principe de la concurrence est-il sain ? Celui du contrôle de gestion n'est-il pas plus responsable et garant ?

     2 - les entreprises privées ont pour but de faire des bénéfices, donc d'enrichir leurs actionnaires, dans notre cas sur le dos du malheur de leurs clients. Il y a déjà là une contradiction, puisque l'intérêt de l'actionnaire est contraire à l'intérêt de son client. C'est donc un « conflit d'intérêts », que la déontologie ne peut pas résoudre.

     3 – les grandes catastrophes, à l'échelle d'une région entière, causées par une catastrophe naturelle ou par la responsabilité humaine, ne sont pas réparables, ni assurables, puisque les morts se comptent par milliers, les destructions sont seulement évaluées en coût de reconstruction, uniquement si cela est humainement possible.

     Plus le problème à résoudre est grave, moins le système des assurances n'a la capacité de le résoudre. Il y a dans cette observation la base d'un problème de société, puisque nous ne sommes pas capables d'évaluer correctement ce que nous pouvons résoudre, et ce que nous ne pouvons pas résoudre. Pourtant, nos experts multiples et variés devraient fixer les limites de ce qu'une assurance peut proposer, les limites de ce que les collectivités peuvent faire, et surtout les limites au-delà desquelles plus personne ne peut rien faire.

    De telles analyses obligeraient à se pencher sur les responsabilités de tous ceux qui modifient l'environnement, et permettre de réévaluer en permanence les capacités de réponses à des défis majeurs. De telles observations prendraient en compte les conséquences des situations de conflit, les conséquences des fabrications de tout ce qui peut permettre à l'homme d'intervenir autour de lui et évaluer les risques naturels majeurs. L'usage d'explosifs à titre civil peut être tout aussi dangereux que l'explosif militaire. Les pesticides et désherbants sont aussi dangereux que les défoliants. Quant à l'atome, parlons seulement de jouer à l'apprenti sorcier, que peuvent faire les assurances dans les zones autour de Tchernobyl, psr plus que ce qui s'est passé dans les zones militaires ayant servi aux essais.

     L'assurance est donc un outil extrêmement limité, qui ne doit pas cacher les risques qu'encourt l'humanité, tant de part son fait que par celui de sa dépendance à l'univers terrestre.

     Une fois de plus, la fatuité de l'Humain permet à certains de tromper leurs semblables, diminuant d'autant les capacités de l'Humanité à s'inscrire dans le Temps. À moins de se dire que la spirale de l'Évolution n'est pas terminée, et que nous ne sommes pas le dernier maillon ! En attendant, il faut trouver des solutions pour mieux gérer les aléas dus aux activités humaines.