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ANVEDJ - Page 53

  • Grandeur, Décadence ...

              La grandeur, avez-vous cherché ce qu'il y a derrière ? Êtes-vous passé derrière le miroir ? Car la grandeur fait plutôt dans l'autosatisfaction, dans la suffisance, dans le « m'as-tu vue ? », sans vous laisser le droit de vous faire une opinion. Et pour cause, la grandeur suppose d'écraser ce qui vous entoure, quelque soit le moyen employé, la grandeur se justifie par elle-même et se moque des autres, elle est inconséquente, irresponsable, prétentieuse, et sourde. Ce n'est pas pour rien que son corollaire est la décadence, c'est un couple obligatoire, qui ne sont que les deux pièces d'un seul balancier.
    Conclusion simple : ceux qui parlent de grandeur doivent subir de la part des gens sensés le rappel de la décadence.
    Il est donc très risqué pour un ministre de parler de grandeur, car c'est un signe de mépris non dissimulé pour tous ceux que la grandeur a écrasé, écrase et va écraser, avant que la décadence ne l'écrase à son tour. La roue tourne, dira-t-on !! Et tant pis pour les victimes !!
    La grandeur s'impose, elle n'aspire pas au respect, elle se moque des faibles, elle suppose aussi une part d'inconscience. Finalement, le problème de la Grandeur est de vouloir paraître, quand il faut seulement être. Mais la Grandeur est par ailleurs consommatrice et dévoreuse, car elle est flatterie, et même flagornerie. Celui qui croit à la Grandeur peut facilement être abusé par son entourage, qui peut jouer avec cette vision déformée et organiser un faux monde à l'usage exclusif  de celui qui croit porter un message ou un avenir ou une vision. Dans une République, au sein de laquelle le principe d'Égalité règne, la grandeur est un souci permanent, puisque contraire au credo républicain. La grandeur ne peut être que dans la foi en des valeurs, et dans leur mise en œuvre. C'est donc plutôt de l'abnégation et du service rendu que la croyance en des valeurs supérieures que la République ne reconnaît pas. Invoquer d'autres civilisations chez nous renvoie à l'ancien régime, ce que la fonction publique ne devrait pas admettre, et pourtant c'est ce qui arrive tous les jours. Une fois de plus, la nostalgie monarchiste ou bonapartiste met en avant des exemples d'une Histoire torturée et réécrite pour cacher des appétits de pouvoir mal dissimulés.
    Le simple fait que la sociologie fasse dans ses analyses des études sur les classes sociales, sur les ascenseurs sociaux, sur les fractures sociales, montre que notre République n'arrive toujours pas à faire intégrer par tous l'idéal républicain. Les cours d'instruction civique ne s'enseignent de la même manière dans le XVIème arrondissement qu'en Seine Saint-Denis. Il est vrai que la police et la Justice n'y sont pas présentes sous les mêmes formes, ce qui est déjà un symptôme de difficulté dans l'organisation sociale. Nombre de citoyens sont toujours persuadés que la réussite consiste à pouvoir bénéficier des avantages des beaux quartiers, et que réformer consiste à trouver comment s'approprier les moyens de faire partie des privilégiés. Les arrivistes de tout poil sont seulement plus voyants que l'ancienne aristocratie, bénéficiaire historique et habituée des privilèges.
    Lorsque la CNIL brocarde à juste titre l'existence de fichiers douteux, dans des services secondaires de l'administration, il serait bon qu'elle fasse la même chose dans des administrations beaucoup plus sensibles, comme la police ou la Justice. En effet, de nombreux citoyens de ce pays peuvent témoigner s'être entendus dire à la barre des tribunaux qu'ils étaient « connus », donc que leurs demandes seraient lettre morte. Cela va même plus loin, qui autorise légalement l'administration judiciaire à refuser de prendre en considération des demandes « répétées et jugées manifestement infondées ». Ce genre de considération représente pourtant l'exemple type de la décision arbitraire , sans fondement juridique, discriminatoire, non contradictoire et donc inadmissible. Vous ne pouvez pas faire appel d'une décision qui n'existe pas, vous ne pouvez pas vous pourvoir contre un jugement qui n'est pas rendu, vous ne pouvez pas trouver de procédure à faire contre le vide, contre la non-réponse, puisque vous n'avez pas d'interlocuteur. Que dénoncer, qui dénoncer, puisque vous n'avez pas d'interlocuteur. (N'oubliez pas que le Médiateur nouvelle formule refuse les problèmes touchant l'institution judiciaire).
    Comment s'adresser à un juge impartial et indépendant, puisque cela remet en cause les avantages et privilèges de ceux qui se servent dans l'assiette au beurre. C'est quand même plus facile de supprimer le juge, et de faire surveiller les râleurs, cela crée des emplois, renforce l'organisation pyramidale, le clientélisme et la corruption, donc les moyens de repousser la décadence.

    Bien sûr, victimes du système et partisans de la République n'y retrouvent pas leur compte.

  • Et ceux dont on ne parle pas ...

     

     

     

                     La vie d'une République de fantaisie est telle que l'on ne se rend même plus compte des énormités qui nous entourent. Ce que nous voyons tous les jours, qui nous paraît donc plutôt habituel est constitué en majorité d'événements qui choquent ceux qui viennent voir chez nous pour d'un côté apprécier notre culture, et de l'autre constater les « bizarreries » qui sont des spécialités « françaises ».

     

    Prenez le Code de la Route, c'est un Code, donc pas de dérogation, puisque les infractions sont devenues des délits. Or, celui qui observe découvre que certaines infractions ne sont jamais verbalisées (comme le stationnement à contre sens par exemple), que d'autres sont tolérées à certains (comme de remonter des sens uniques), sans compter les excès de grande vitesse par exemple qui sont tout simplement organisés pour certains. Je ne parle pas du bruit, considéré comme une infraction grave, mais les sirènes peuvent se déclencher ou être utilisées sans justification aucune.

     

    Ce Code que tout le monde connaît fait un peu sourire, mais il faut bien se dire que la même chose existe dans tous les Codes avec des conséquence beaucoup plus dramatiques, puisque certains trafics peuvent se développer, y compris le trafic d'armes, le trafic de devises, la fraude fiscale. Pour cette dernière, il faut quand même une mention spéciale, puisque le citoyen ordinaire doit justifier de toutes ses transactions, qui doivent alimenter les banques en plus. Ce n'est pas le cas des multinationales, qui disposent toutes de comptes dans les paradis fiscaux, et il est même considéré que les riches doivent être « encouragés ». C'est sans commentaire !!

     

    L'évidence qui en découle est qu'une telle situation est ingérable, et que les tentatives pour assainir se heurtent à toutes ces habitudes qui ont été données de ne jamais se surveiller tout en jalousant les autres.

     

    Le pays fonctionne uniquement grâce à ceux qui respectent une ligne de conduite personnelle faite de rigueur et d'honnêteté, qui consiste à se préoccuper des conséquences de ses actes, donc à éviter les excès en toute situation, tout en se dévouant sans compter. Penser aux autres avant de penser à soi, ce qui est bien loin de la préoccupation de ceux qui se plaignent des autres tout en ayant une vie pour le moins peu équilibrée (alcool, tabac, excès alimentaires, fatigue sans objet, avantages indus, …) et bien plus courante qu'il ne paraît.

     

    Celui qui dispose de peu, dans de nombreux cas, considère que ce n'est pas une raison pour se priver de toutes les inutilités de la terre, et se met souvent dans des situations embarrassantes, jusqu'à la maladie et au surendettement, pour avoir considéré que profiter de la vie, c'est faire des bêtises. Si la vie est un apprentissage long et délicat, il semble bien que la sagesse ne va pas souvent avec l'âge, puisque les dégâts se voient et se payent de plus en plus cher en prenant de l'âge, mais que cela n'arrête pas beaucoup les citoyens de ce pays.

     

    Ce n'est plus du laxisme que de subir la vie courante, cela relève de l'abnégation, car celui qui est conscient de la situation catastrophique de notre organisation sociale ne peut pas faire grand chose pour l'améliorer. Le système pyramidal mis en place laisse très peu de place aux initiatives individuelles, afin de privilégier le clientélisme par tous les moyens. Celui qui veut dénoncer est pris en grippe par tous ceux qu'il dérange, tandis que les autres ne peuvent rien pour l'aider, même s'ils reconnaissent qu'il est bien victime de sa bonne foi et de son honnêteté.

     

     

                             Une expression résume bien le comportement ordinaire :

    « C'est toujours ça de pris. Après moi, le déluge. »

    Et il en tombe, des vertes et des pas mûres !! Dans cette pluie de victimes, nos dirigeants ont beau jeu de mettre en évidence le peu qu'ont pris les plaignants, tout en cachant soigneusement que tout a été organisé pour les inciter à participer au système, et que ceux qui profitent de la situation sont de l'autre côté du comptoir.

     

    Le seul espoir reste finalement « chinois », qui dit que « tout voyage commence par un pas ». Faisons donc un pas pour prendre conscience de la situation, et ne participons pas au système. Ce petit effort nous permettra d'avoir un jour le droit de critiquer, puis un autre de demander justice, enfin de demander que cela cesse. Mais ce sera une autre histoire.

     

  • Abus d'autorité - Accident

     

    Abus d'autorité et accident, violence inutile

     

     

    « On n'a pas la vie des gens normaux.Il faut arrêter de croire ça. »

     

    En une phrase, vous avez le résumé de la négation des principes républicains. Certains auraient le « droit » d'être pressés, de ne pas respecter les règles des Codes en vigueur, (comme le Code de la Route, le Code Pénal, dans ce cas!!!).

     

    Les escortes ne peuvent créer un droit, pourtant c'est une constante du comportement des hauts-fonctionnaires de s'octroyer en permanence des droits que les principes de la République leur ont toujours refusé. Si un ministre a trop chargé son emploi du temps, ce n'est qu'une preuve d'incompétence supplémentaire, puisque les citoyens payent en permanence une pléthore de conseillers en tous genre. Cette affaire apporte une fois de plus la preuve par les faits du mépris des gens ordinaires, ce que certains appellent la « tentation monarchique de la France ».

     

     

    Cet événement peut être rapproché du décès de Pierre SUDREAU, seul gaulliste à avoir refusé de suivre de Gaulle dans le système constitutionnel que nous connaissons aujourd'hui, ayant annoncé à cette époque que c'était la porte ouverte à des hégémonies peu républicaines. Les dérives que nous avons constaté ces dernières décennies en apportent la preuve sans ambiguïté.

     

     

    Et il ne faut pas oublier tous ceux qui se retrouvent bloqués tous les jours dans des embouteillages uniquement à cause des multiples escortes et autres avantages que s'octroient tous ces gens qui se croient importants, et que l'Histoire ne rencontrera jamais.

     

     

    Combien de fois un officier qui vous demande de circuler vous refuse son nom, son grade, qui n'est pas apparent, et vous menace de poursuites alors que rien ne l'autorise à se conduire ainsi. Nous l'avons déjà dit, tout comportement exorbitant du droit commun doit être justifié par un impératif grave et reconnu par tous. Il doit donc être vérifiable. Tel n'est pas le cas aujourd'hui. Le déplacement d'un ministre n'a rien d'extraordinaire, le SAMU, les pompiers, sont plus importants, or c'est l'inverse qui se produit. Nous réclamons donc à nouveau la tenue de registres permettant de vérifier a posteriori la nécessité de la prise de risques et la réalité des faits tels qu'ils se sont produits. Combien de sirènes ont retenti pour arriver à l'apéro, pour impressionner les riverains, pour se donner de l'importance, … toutes causes qui auraient du faire licencier leurs utilisateurs. Nous nous permettons d'autant plus ce genre de constat que les mêmes services réquisitionnés pour « rien » ne disposent même pas de moyens matériels lorsqu'il faut intervenir dans certains quartiers de banlieue où le racket, la vente de drogue, la prostitution sont des affaires « publiques ».

     

     

    Nous sommes dans une République de courtisans, dans un système de distribution des places intéressantes, dans un système de conflits d'intérêts permanent, qui a conduit à créer une bourgeoisie aux ordres, sur laquelle pèse en permanence le risque de tout perdre pour avoir « dérangé ». C'est le contrôle des flux financiers qui a permis le développement de cette situation, puisqu'il suffit de déplacer quelques pour cents de commandes publiques pour faire d'une entreprise prospère une dépouille en liquidation.

     

    Les citoyens doivent donc se réapproprier le droit de contrôle du bon fonctionnement de leurs institutions. Il n'est pas admissible qu'un élu condamné puisse reprendre les mêmes fonctions quelques années plus tard, tandis que le citoyen ordinaire qui commet une infraction est fiché à vie !

     

    Car les français sont toujours fichés, surveillés, ce qui rappelle des époques malheureuses que l'on croyait révolues. Les technologies changent, mais l'Histoire reste un éternel recommencement tant que l'organisation nécessaire au bon fonctionnement républicain n'est pas mise en place. Quand les campagnes électorales se font en s'appropriant les gloires supposées d'un passé totalement inapproprié, c'est que les candidats ne sont pas crédibles et ne sont que de sinistres pantins tels que le cinéma en montre régulièrement, mais pour nous divertir.