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ANVEDJ - Page 58

  • Diminuer le nombre des victimes

     

     

     

               Réfléchir à résoudre le problème des victimes passe peut-être par la diminution du nombre des victimes. S'il y a moins de victimes, il y aura moins de problèmes à résoudre. Est-ce si simple ?

     

               La philosophie porte là un poids trés lourd, puisque le mode de pensée porte en lui-même l'effort de prévention ou sa négation.

     

    Privilégier la réussite individuelle sans limites ou bien privilégier l'équilibre du groupe est lourd de conséquences. Certaines civilisations ont développé des méthodes de pensées dans lesquelles le groupe se fond dans son environnement pour assurer sa survie, à la façon des loups qui gérent les troupeaux en ne décimant que les animaux faibles, ce qui doit permettre à ces prédateurs de toujours trouver la nourriture dont ils ont besoin. Mais chaque groupe délimite son territoire et y reste sauf à créer des liens avec les groupes proches développant la même philosophie. Ces civilisations ont toutes déclinées chaque fois que des ambitieux ont osé imposer leur réussite individuelle aux dépens des groupes concernés. L'expansion de la race humaine s'est faite à la façon des rats, des lapins qui colonisent des territoires toujours plus loin, lorsque les besoins ne sont pas satisfaits.

     

    Notre problème est que la terre est ronde et qu'il y a plus longtemps que l'on croit que l'Humanité le sait. Le progrés technologique a permis de dépasser cette limite, mais cela n'a pas satisfait les ambitions des nouvelles générations toujours aussi avides de pouvoirs, de puissances et d'autosatisfaction. La réussite de l'individu passe par l'affirmation de sa puissance, donc par la comparaison de sa réussite avec celle des autres. Comparer les réussites, comparer les pouvoirs, cela devrait s'arrêter aux sports, simulacres de combats, assauts d'efforts et palmarés couronnés. Mais cela ne suffit pas à tous les insuffisants neuronaux, aux handicapés du cortex, il leur faut des esclaves, des vaincus, des gladiateurs qui vont mourir devant eux, des exemples de force à leur disposition mettant en valeur les classes supérieures qui assistent à ces efforts mortels et dérisoires.

     

     

     

               L'homme dominant veut absolument terroriser ses adversaires, il est persuadé que la reconnaissance de sa valeur passe par l'anéantissement de ses contradicteurs. Pourtant, l'analyse philosophique a depuis longtemps montré que la puissance des groupes passe par leur équilibre, par leur capacité à gérer leur environnement, par leur intégration à cet environnement, mais cela n'a pas suffit. Chaque fois qu'une catastrophe (naturelle ou humaine) a mis en évidence la nécessité de la solidarité entre humains, des progrés vers la Fraternité sont apparus, qui ont amené au développement de l'ONU et de toutes les instances de régulation, mais les partisans de la domination regrignotent peu à peu les pouvoirs perdus, et le nombre des victimes augmente à nouveau en même temps.

     

     

     

    Diminuer le nombre de victimes est donc un problème d'éducation, de philosophie, un mode de vie incompatible avec l'accumulation des richesses et de la puissance entre les mains de quelques dirigeants avides de pouvoir et de puissance à tout prix. C'est donc aussi un problème d'institutions qui doivent exclure les comportements créant des tensions sociales, des zones d'exclusion, des zones de non-droit, des zones de discrimination.

     

     

    De tels modes de pensée sont-ils compatibles avec les intégrismes en tout genre, certainement pas. Il n'est pas possible de reconnaître comme autorisés les comportements qui imposent aux autres groupes ou individus des comportements contraints. Seuls les sports offrent des règles temporaires permettant d'opposer des camps adverses, et sous la surveillance d'arbitres suffisamment contrôlés par les moyens techniques les plus modernes.

     

     

     

    Diminuer les contraintes et le nombre de victimes, c'est mettre la guerre hors-la-loi, et non admettre des lois de la guerre qui n'ont toujours été qu 'hypocrisie. Pour ce faire, il faut une police locale très intègre, mais aussi une police à tous les échelons pour éviter les tricheries liées à tous les paradis (fiscaux ou autres, …). La détention et la distribution des armes doit donc être un service public international indépendant des chefs d'État et de gouvernement afin d'éviter les répressions ordonnées par les pouvoirs, et que l'Histoire de tous les peuples montre comme un fléau de tous les temps.

     

     

    Proner la lutte contre la violence et les corruptions par la mise en évidence des irrégularités au sein de services spécialisés internationaux semble une utopie d'intellectuel peu au fait de la vie civile, et pourtant !!! En effet, c'est la coordination constante entre les pouvoirs de l'argent et les pouvoirs militaires qui sont à l'origine de nos États. Et c'est l 'incapacité à dépasser ce couple qui limite les progrés des instances internationales. Les pouvoirs financiers s'imposent aux militaires, ou les militaires contrôlent l'économie, de prés ou de loin, directement ou indirectement. Nos démocraties sont incapables d'aller plus loin et de mettre en place un système d'arbitrage qui mette hors-jeu le tricheur, le corrupteur ou le menteur. Seuls quelques pays du Nord de l'Europe ont des règles qui se rapprochent, mais elles sont régulièrement battues en brèche au niveau international, ce qui réintroduit au plus haut niveau les irrégularités dénoncées.

     

    Nous sommes obligés de nous intéresser à notre avenir, nous sommes obligés de chercher à diminuer le nombre de victimes, il faut donc progresser, n'en déplaise aux adeptes du pouvoir absolu et irresponsable.

     

  • Le paradoxe de la victime

     

     

     

    Être victime, c'est avoir subi ce que l'intérêt général considère comme un préjudice.

     

    Être victime, c'est être reconnu comme ayant subi un préjudice.

     

    Avoir été victime, c'est être comme avant, grâce aux actions entreprises par l'État et les groupes sociaux.

     

     

                  Cette reconnaissance de l'état de victime n'entraîne pourtant pas toujours le lien avec la compensation. L'organisation sociale considère qu'il est nécessaire de faire cesser un comportement, ce qui n'équivaut pas encore au droit d'être indemnisé. En France, pendant longtemps par exemple, ce qui comptait était de faire cesser le trouble à l'ordre public. Le droit à l'indemnisation relevait et relève encore parfois d'une deuxième victimisation. Car l'ordre public était une apparence de calme social, qui ne coïncidait pas toujours avec les réalités vécues par chacun. L'intérêt général, vu par une partie de la société seulement, dictait les choix de permettre ou non à la victime de retrouver une situation de nature équivalente à la situation antérieure.

     

                   Cet état de fait se retrouve encore dans les dommages causés par le fait de l'État, lorsqu'ils trouvent leur origine dans des choix politiques « discutables ». De tels choix correspondent à des réponses historiques, c'est-à-dire des situations marquées par des évènements liés à l'Histoire. Ainsi, tant que les États ont poursuivi une politique expansionniste dans la gestion des territoires, les dégâts créés dans les populations ont été considérés comme dommages de guerre, ce qui veut dire que le perdant payait. Ainsi, la France a payé pour le Roi de Prusse, expression devenue courante.

     

    Maintenant que ce type de situation semble du passé, les méthodes liées à l'organisation sociale correspondante devraient être révolues. Il n'en est rien, car la hiérarchie sociale mise en place peine à s'effacer. Elle reste inscrite dans les habitudes, donc dans le fonctionnement habituel de l'administration, celle que l'on apprend au « nouveau », qui doit subir les habitudes de ses prédécesseurs, puisqu'ils sont aussi ses supérieurs. Et une fois que le pli est pris !!!

     

    Combien de situations rétrogrades de ce type sont à l'origine de litiges dans notre pays, combien de combines procédurales se sont développées uniquement pour permettre de mettre en échec des principes pourtant reconnus et défendus par tous. Il suffit de voir les obstacles que peuvent rencontrer ceux qui veulent mettre en mouvement la force publique contre des notables, des institutions, des réseaux, des corporatismes.

     

    Et c'est en jouant sur ces réflexes que les enquêtes sont baclées, falsifiées, enterrées, car les réseaux d'influence qui entraînaient autrefois les guerres n'ont pas perdu leur goût du pouvoir. La France n'arrive pas à se défaire de l'ordre d'obéir et de se taire. L'école était faite par des maîtres, non par des enseignants, les instructions étaient données par des chefs, rien n'a changé, puisque les textes vous mettent maintenant sous la tutelle de référents, de formateurs, qui vous cadrent, …..

     

     

                   La pensée des précurseurs qui voyaient les principes de Liberté, Égalité, Fraternité a toujours été dévoyée dans notre pays qui n'a toujours pas digéré les cultures multiples qui sont à ses origines ; les potentats locaux, seigneurs féodaux, préfets, caïds, notables, continuent à vouloir maintenir un pouvoir d'occupation, et non un pouvoir de consensus social.

     

     

     

    Le besoin de mettre en place un système judiciaire transparent, c'est-à-dire respectant des principes qui permettent à chacun de se l'approprier, d'y participer, et d'en faire un outil de lutte contre les abus de pouvoir, est l'un des défis majeurs de nos générations, faute de quoi les avancées durement gagnées vont se perdre derrière des dérives sécuritaires qui vont mettre en avant un besoin de hiérarchie, donc d'autorité imposée et incontrôlable. Sous prétexte d'économies, la puissance publique restreint l'accès au droit, puisque seuls des moyens financiers importants permettent de poursuivre des procédures. Et comme ceux qui autorisent l'exercice du droit sont aussi ceux qui en nomment les rouages, ils s'estiment au dessus du système judiciaire ainsi mis en place. Tous les caciques de ce pays cherchent surtout leur tranquilité et leur sécurité. Ce ne sont pas les principes de notre République.

     

    Mais au fait, ce sont ceux qui ont créé la dette qui nous reprochent son existence, il serait peut-être bon de se pencher sur le problème, et de demander à une Justice libre et impartiale de nous fournir les calculs. Cela nous permettrait peut-être de voir différemment le problème de la solidarité. Tout est lié en politique, et le déficit de justice est bien une cause de la fracture sociale si bien reconnue par les sociologues.

     

  • Scandaleux

     

     

     

          Il y a quand même des moments hallucinants : par exemple entendre un soit-disant « économiste » vous expliquer à la télévision que l'activité économique de notre pays, comme beaucoup d'autres, serait dépendante, vous lisez bien dépendante des moyens financiers provenant du blanchiement des activités des trafics de la drogue, des armes, …, donc des mafias.

     

    Entendre de telles inepties impose de montrer le caractère inconsistant de telles affirmations. Si ces trafics veulent réinvestir, ce qu'ils nous renvoient n'est rien d'autre que l'argent qu'ils ont d'abord fait sortir frauduleusement de nos pays. Ces bénéfices qui ne payent ni impôts, ni charge sociales, et qui contribuent à affaiblir nos économies servent en plus à ensuite nous priver de la liberté que procure un revenu ordinaire. En effet, ces messieurs peuvent se permettre de payer plus cher que nous, n'ayant pas à vérifier la rentabilité et le coût de revient de leurs activités.

     

    Il faut donc que les populations victimes de tous ces dysfonctionnements reprennent le contrôle de leurs pays. C'est cela la démocratie : l'accés aux informations et à l'éducation, et non le matraquage de fausses vérités destinées à montrer qu'il vaut mieux s'arranger avec les combines, dont on cherche à vous prouver en permanence qu'elles sont inévitables. Bien sûr, derrière ces comportements, il y a des moyens financiers importants, des pressions basées sur toutes les méthodes de marketing actuelles, il y a surtout l'hypocrisie et le mensonge.

     

    La richesse d'un pays ne peut se mesurer à sa capacité de nuisance, elle ne peut se mesurer à l'aune des mouvements occultes qu'elle génère, il y a là la preuve d'un système de comptabilité nationale défectueux. Comment se fait-il que le citoyen ordinaire doive justifier auprès de sa banque des mouvements de fonds de quelques milliers d'euros, tandis qu'il entend dans tous les reportages que les mouvements de fonds générés par les trafics se comptent en millions d'euros, pour ne pas dire en milliards. Cet argent utilise des circuits surprenants, puisqu'il peut revenir s'investir, mais qu'il n'est pourtant pas parti, puisque personne ne s'en est aperçu !! Il faut clamer partout que nos élus n'ont pas les informations que la Loi prévoit, qu'ils acceptent que les banques leur cachent des informations vitales, qu'ils sont cantonnés dans des rôles subalternes qui servent à masquer la réalité, et que c'est là la vraie raison des prisons dorées qui leur sont faites. Il n'est pas admissible que tous les grands partis comportent à des postes de direction des individus connus pour leurs magouilles, leurs combines et leurs casseroles !! Nous sommes dans des situations intenables à long terme, qui ne peuvent que déclencher des guerres de pouvoir, en prenant les civils en otages. Dans chaque famille, vous pouvez déjà trouver de nombreux individus victimes des campagnes d'addiction, (incitation au jeu, à la drogue, à l'alcool, à la prostitution organisée, aux compromissions, …), vous pouvez aussi trouver les victimes des chantages sociaux, culpabilisés pour ne pas avoir trouvé de travail, alors que nos économies produisent largement de quoi permettre une situation de confort et de bien-être accessible à tous.

     

    Les victimes doivent analyser les données, diffuser les informations, et montrer les mensonges, s'ils veulent éviter de nouvelles guerres civiles, résultat normal et ordinaire des comportements de bandes antagonistes, mues par la maladie du pouvoir, celle de la puissance de l'argent et leur cortège d'outrances inutiles. Quand le pouvoir ne sert qu'à exprimer des appétits déséquilibrés, il débouche immanquablement sur des affrontements dont il est difficile de dire aujourd'hui jusqu'où ils iront.