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mondialisation

  • Le droit existe-t-il ?

    Malgré la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, et bien d'autres, le droit reste la loi du plus fort.

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  • Moins de victimes

     

    Revenons à notre recherche fondamentale : peut-on diminuer le nombre de victimes ?

     

    Cette question a-t-elle déjà été posée ? Lorsque l'on se réfère aux philosophies qui nous entourent, seuls les partisans du stoïcisme semblent penser aux risques qui nous entourent et aux conséquences de nos actes. Plus loin, le bouddhisme regarde autour de lui, mais pour renvoyer au déterminisme et à la purification, nous rendant responsables des actes dont nous sommes les victimes. Comment être acteur, être responsable de soi-même et des autres dans une société technicienne ? Car nous ne pouvons plus nous contenter de répondre par la sagesse des ermites et de ceux qui se retirent du monde, puisqu'ils ne font pas avancer notre problématique. Nous sommes à un moment donné de l'Histoire de l'Humanité, avec son passé, et ses avenirs. La mondialisation actuelle a comme différence avec l'époque de la route de la soie que nous sommes beaucoup plus conscients des limites dues à la rotondité de la terre, et que nous pouvons donc faire face en connaissance de cause aux risques dus à notre spécificité de terriens.

     

    Le développement des échanges intellectuels, en particulier grâce aux moyens offerts par l'électronique, doit permettre de se poser des questions qui ne se posaient pas lorsque les famines, les épidémies, les querelles locales entraînaient une densité de population faible, qui permettait par exemple de se satisfaire de l'ostracisme comme moyen de se débarrasser des opposants. La puissance des armées restait limitée à la destruction de l'environnement immédiat, la Nature reprenait le dessus, et d'autres hommes apparaissaient. Les premiers a faire le constat de l'inanité des querelles intestines ont été les chinois qui ont unifié leur territoire, et ont décidé de s'en « contenter », jusqu'à décider de détruire leur flotte de guerre. Les occidentaux n'ont, quant à eux, jamais pu arriver à s'estimer limités par des frontières naturelles, intellectuelles, philosophiques ou autres. Se poser ce genre de questions est même considéré par certains comme une limitation inadmissible de leur capacité d'expression, qu'elle soit économique, intellectuelle, religieuse, politique, morale, …. De ce fait, l'existence de victimes est un corollaire du développement du système. Chercher querelle à son voisin devient un fonctionnement normal et quotidien, en ce que l'existence d'un voisinage est ressentie comme un frein à l'expression des capacités de l'individu.

     

    Il y a donc dans la conception de l'organisation sociale la raison même de notre méthode de victimisation. Si celui qui « réussit » est celui qui se hisse au-dessus des autres, en les poussant, les écrasant, les mortifiant, il engendre un système de normes de victimisation, dont il est difficile de sortir. Et ce n'est pas en créant ensuite l'assistanat qu'il sera possible de rendre aux autres ce qui leur a été extorqué.

     

    L'organisation mondiale doit donc repartir des bases qu'elle avait jeté en entérinant la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et mettre en avant les différents balbutiements que sont les Universités de la Paix et autres activités basées sur la solidarité native, au lieu de laisser le devant de la scène à des ONG dont la philosophie est issue du système de l'assistanat. Si les ONG veulent agir, elles doivent s'inscrire dans les règles de la pensée de l'organisation mondiale et non servir à introduire partout les bases d'une hiérarchisation qui débouchera automatiquement sur la victimisation. Il y a un prosélytisme qui doit être banni, pour ne pas créer en fait des « colonies », fer de lance de concepts que l'on cherche à combattre. L'existence de camps de réfugiés, implantés depuis des décennies, montre bien que la méthode débouche sur la reproduction de victimes et leur multiplication, ce qui n'a pas de sens. Le seul avantage serait de leur attribuer un passeport international, mais quels droits la diplomatie internationale peut-elle y attacher ?

     

    Pour le moment, nous ne pouvons que constater un déficit de pensée terrienne, une incapacité à s'inscrire dans une vision à l'échelle du globe, qui se traduit sur le terrain par des politiques sans envergure, à courte vue, qui favorisent des dynasties de dirigeants qui s’entretuent plus ou moins violemment, dans le seul but de savoir qui sera sur la liste des plus fortunés. Pour celui qui tente d'analyser, cela ressemble à un grand vide dont les décideurs se moquent, puisqu'ils monopolisent le devant de la scène, et imposent à tout un chacun de les regarder, un peu à la manière du mythe de la Caverne.

     

    Les premiers à devoir se mobiliser contre cet état de fait sont les victimes. Pour celui qui ne souhaite pas aux autres ses malheurs, il faut mesurer l'ampleur des dégâts et promouvoir une demande permanente de respect des valeurs universelles, une volonté d'exiger en tout lieu et à toute heure une sensibilité nécessaire pour rejeter les tendances permanentes à la paresse et à l'aveuglement. Dans une période où tout le monde ne parle que de la crise, il n'y a jamais eu autant de lieux de plaisirs, de vacances, de repos, à croire que les victimes de la crise sont des excuses pour développer des comportements totalement incohérents et inadaptés, à l'image de l'organisation sociale générale.

     

  • Victimes de la Mondialisation

     

    Nous allons essayer de nous situer sur un plan philosophique pour analyser le phénomène qui est présenté comme une des nouvelles plaies de la société actuelle.

     

    Que cherche à faire la mondialisation : faire produire les objets de la consommation humaine sur le lieu du plus faible coût financier.

     

    Cela suppose déjà plusieurs problèmes résolus :

     

    • Que sont des objets de consommation humaine ?

    • Quels sont les critères d'un faible coût financier ?

     

     

     

    Tous les objets de consommation ne sont pas déplaçables à volonté, il reste des impératifs (durée de vie, modes, produits concurrents, durée de transport, coût du transport, conséquences du transport, …) qui restreignent les possibilités de localisation selon les critères financiers.

     

    Les définitions du faible coût financier sont extrêmement aléatoires, et il semble bien que des critères d'intervention politique soient une base importante des paris faits en la matière.

     

     

              En regardant de plus près :

    Pendant longtemps, les régions exploitées colonialement (quelque soit l'époque) ont été considérées comme intellectuellement incultes, et constituant des territoires d'exploitation de matières premières. Leur usage était donc de servir de réservoirs dans lesquels les pays riches pompaient selon leurs besoins et leurs envies. Le développement de la décolonisation qui a accompagné la formation des classes moyennes de ces pays a amené à une nouvelle vision de ces régions considérées devenues des sources de main d’œuvre qualifiée peu onéreuse et donc corvéable à merci.

     

    Dans le même temps, les banques et autres organismes financiers ont pensé dissocier les revenus de l'investissement financier des activités de production. À travers les systèmes de « couvertures à terme » et autres outils dits « complexes », les financiers sont arrivés à faire porter le poids des risques financiers sur les collectivités, tout en s'octroyant des commissions confortables basées sur la gestion pour compte d'autrui au-delà des contrôles gouvernementaux.

     

    De ces deux actions résultent la perte de la possibilité de maîtriser les outils économiques au sein d'un pays, et donc de choisir ses objectifs politiques. Les dirigeants politiques sont de plus en plus des agents des financiers, manipulant les économies par rapport à des critères qui échappent totalement aux analystes nationaux. Les élites intellectuelles qui avaient pendant deux siècles fait progresser « les lumières » de la recherche scientifique et du développement technique sont aujourd'hui totalement écartées de la sphère des gouvernances mondiales. Les réussites financières cherchent par tous les moyens à échapper à la nécessaire solidarité de la race humaine. Il en résulte des comportements que les instances internationales se contentent de constater quand elles n'en sont pas complices.

     

    La conséquence inévitable d'une telle situation est le développement accéléré de catégories sociales victimes de la volonté de créer des monopoles et des choix faits pour augmenter les richesses de quelques uns.

     

    L'ambiguïté est venue de la façon de présenter « le droit à la propriété individuelle ». Il a suffit de considérer que la défense de la propriété passait avant le droit à la vie pour que l'esclavage et la pauvreté renaissent. C'est cette méthode intellectuellement malhonnête qui permet de remettre en cause les aides alimentaires en Europe ou les programmes de lutte contre les famines dans les régions où le crédit à l'armement passe avant le crédit à l'agriculture.

     

     

     

    Les sociétés peuvent se diviser en deux catégories :

     

    • celles qui prônent un monde équilibré avec pour objectif une société du « Bien-Être » ;

    • celles qui prônent un monde de rapports de forces où le gagnant s'octroie tous les droits ;

     

     

     

    En ce moment, les tenants de la force ont repris le dessus et toutes leurs actions tendent à promouvoir la mise en place de législations autorisant l'usage de la force pour garantir leurs prérogatives. De ce fait, nous sommes dans une ère de tensions consécutives à l'usage de ce mode de gouvernance qui se moque de la modération ou de la médiation. Seuls les « prédateurs » sont autorisés à réussir, les autres sont à éliminer, puisqu'ils refusent les règles correspondant à l'usage de la loi du plus fort.

     

    Il est donc important pour ces prédateurs de prendre le contrôle des méthodes de pensée, en particulier de la pensée économique pour que les populations croient que ceux qui les étranglent le font dans leur intérêt. Le but est de promouvoir le principe de la pensée unique, quel que soit le mode de la dictature qui va suivre : dictature religieuse, populiste, économique, financière ; l'important est que les individus perdent le sens de l'analyse et du libre-arbitre. De cette manière, la victime devient complice de son bourreau et la situation peut perdurer longtemps.