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Analyse - Page 26

  • C'est quoi, l'Égalité

     

    La question reste largement posée, au vu des absurdités en tous genres diffusées suite à la dernière décision du Conseil Constitutionnel.

     

    Car en rappelant que la fiscalité est basée sur le « foyer fiscal », les membres du Conseil ont ouvert une boîte de Pandorre qui devrait faire réfléchir de nombreux citoyens.

     

    Ce problème se rapproche largement du débat sur le mariage, puisque tout cet ensemble de règles reste largement basé sur la négation du principe d'égalité :

     

    un citoyen, une voix ; un citoyen, un droit.

     

    Il ne faudrait pas oublier que la raison d'être du « foyer fiscal » s'appuie largement sur le fait que seul « le chef de famille » avait le droit de vote jusqu'à la IVème République, donc que l'égalité ne s'appliquait que par rapport au droit de vote.

     

    Le Droit était construit autour des droits de ceux qui votaient (ce qui était loin d'être le cas de tous les individus qui peuplaient la République à travers le monde), les autres venaient après, …. De même, il a fallu attendre longtemps pour que les enfants dits « batards » aient une existence d'abord, puis des droits, par exemple sur les successions.

     

    Il y a donc une évolution du Droit Français qui se fait très lentement, et toujours avec du retard par rapport à la vie. Reconnaître l'égalité des individus serait donc une évolution positive.

     

    Il y a encore peu, combien de citoyens pouvaient lire les textes de droit, sinon les comprendre, sachant que de nombreux juristes se font un plaisir de choisir comme sens des mots celui qui est considéré comme tombé en désuétude par l'Académie Française. En permanence, des gens influents jouent avec le patrimoine et la culture de notre pays. Est-ce vraiment à son avantage ?

     

    Nous n'entrerons pas dans le débat sur le bien fondé de la richesse, ce que nous pouvons par contre affirmer, c'est que les définitions choisies par les pourfendeurs de tous bords cachent systématiquement de la mauvaise foi.

     

    Prenons un exemple mis en avant : la rémunération du travail !! Tout dépend de la base de paiement, celui qui est payé sur un tarif horaire ne peut pas dépasser certains montants astronomiques atteints par des calculs de pourcentage sur des chiffres d'affaires. Car la multiplication a toujours été beaucoup plus rapide que l'addition.

     

    De la même manière, lorsque les chiffres dépendent de caractères extérieurs qui échappent au contrôle des citoyens, tout peut arriver, mais cela ne peut fournir une justification. Lorsque les conseils d'administration des multinationales rémunèrent la capacité à l'évasion fiscale, nous ne pouvons que constater que le risque de famine augmente, donc celui de guerres. Lorsque les méthodes de commercialisation s'appuient sur la tromperie et le trafic d'influence, toutes les catastrophes peuvent en découler. Le problème à considérer n'est donc pas la richesse, mais les conséquences des déséquilibres engendrés par les excès.

     

    Tous les calculs fiscaux ont pour but d'échapper à l'impôt, ou aux impôts. Ce n'est pas nouveau. Ne pourrait-on pas par exemple faire des publications sur ce qu'il reste après impôt. Car celui qui garde quelques millions d'euros après impôts peut difficilement se plaindre par rapport aux citoyens qu'il fait travailler pour entretenir ce qu'il possède. Il ne faut pas oublier que les riches sont toujours des employeurs par nature, et qu'il pourrait être intéressant de comparer ce qu'il leur reste après impôts à ce qui reste à leur employé le moins bien payé. C'est le même problème pour l'État qui devrait publier ce qui reste après impôts (avantages et frais divers inclus bien sûr) à chacun de ses employés, comparé à la situation des mêmes personnes non fonctionnaires.

     

    Car il y a tellement de situations en France qu'il est très facile de cacher les réalités, en fonction du nombre d'années, des coefficients, des droits spéciaux, des primes, ….

     

    Il est quand même étonnant que personne, politicien, syndicaliste, fonctionnaire, journaliste, …. ne veuille affronter la réalité !!!!

     

    Ceux qui forment la cohorte des victimes de tous ces mensonges peuvent vous dire que nous ne sommes pas encore à la veille de nous y retrouver, mais que l'éducation et la transparence feront avancer nos intérêts.

  • L'Empathie

     

     

    Les égoïstes sont assez extraordinaires, ils se plaignent des conséquences de leur propre comportement : en effet, qui n'a pas entendu ces éternels pleureurs se plaindre, à tous les sens du terme, du comportement des autres ; ces autres, responsables de tous leurs soucis, qui en veulent à leur richesse, à leur réussite, à leurs habitudes, à leurs ressources, ces autres dont il faut limiter le comportement puisqu'il leur porte tort, ces autres qui n'ont qu'à faire comme eux, ils n'ont qu'à réussir !!

     

    Oui, mais, … si la myopie a quand même des limites, l'égoïsme n'en a pas. Car, si les autres font comme eux : il n'y aura plus aucun don, car tout se paye, il n'y aura plus de laisser-aller, donc toutes les fraudes seront condamnées, (y compris les leurs... !), il n'y aura plus d'espoir, puisque la réussite permet tout, (y compris l'esclavage et la famine), en fait, il n'y aura plus de société, puisque, à tout instant, il y aura toujours quelqu'un que l'action des autres gênera, et qui sera donc autorisé à faire cesser ce qui l'empêche de réussir.

     

    Une société, de la plus sauvage à la plus technique, dispose sur notre terre d'un certain nombre de moyens qu'elle augmente grâce à son savoir et à l'exploitation des ressources disponibles. Ceux qui se contentent de se faire plaisir ne se projettent pas dans le temps, ils n'ont aucun sens de la durée. Ils reprochent aux autres la part qu'ils prennent sur la table, sans se préoccuper de savoir la valeur de ce qu'ils ont eux-mêmes amené.

     

    Ces individus fabriquent des victimes à longueur de journée, car la justice ne peut avoir de sens à leurs yeux, puisqu'ils n'ont pas le sens de l'équilibre. Le plus fort aurait raison, ce serait la loi de la Nature, (c'est bizarre, même dans la jungle, ce n'est heureusement pas le cas). Or, il faut bien constater que ce système aboutit systématiquement à la désertification, sans solution alternative.

     

    Le principe de la Justice n'est pas nouveau, il a pour but de maintenir la paix sociale, qui évite les révolutions et les cataclysmes. Le temps a permis de constater que cette équilibre est mieux assuré lorsque la Justice se comporte de la même manière pour tous sur un territoire donné : c'est ce que nous appelons l'Égalité. Il est bien évident que les tricheurs, les fraudeurs, les menteurs, et surtout les égoïstes n'ont que faire de réfléchir aux conséquences de leurs actes. Et la meilleure façon de défendre leur position est d'en faire la base du système social, en s'attribuant des privilèges, des avantages, en se servant dans la caisse. L'important est de ne pas se faire prendre !!!!

     

    Et pour que cela dure, il faut que l'éducation véhicule les mécanismes psychologiques qui permettront de maintenir ceux qui réclament dans un état de dépendance. Cette situation a pu et peut durer tant que tous les savoirs ne sont pas accessibles à tous ceux qui peuvent les exploiter, mais à mesure que la compréhension se développe, rien ne peut plus justifier des prérogatives, et la répartition des richesses doit donc évoluer.

     

    Pourquoi nos sociétés, dans lesquelles le détenteur d'un téléphone peut ce qu'aucun empereur n'a jamais pu faire, sont-elles en permanence l'objet de prédations irresponsables : ventes d'armes, de drogues, famines, guerres, massacres, uniquement par volonté d'accumuler, de posséder, alors que le décès sera la preuve de l'inanité de tels comportements, et que cela se produit tous les jours, à tous les instants. Nous nous passerions bien de ces paradoxes, mais il faut bien en plus noter que celui qui ne court pas après la richesse est écarté des allées du pouvoir par ces irresponsables qui croient à leur supériorité.

     

    Veiller à un fonctionnement judiciaire crédible est donc la base d'un comportement rationnel destiné à permettre aux générations futures de profiter de notre pays, et les déséquilibres devraient être fustigés par tous comme contraires aux intérêts de la communauté. La solidarité permet à tous d'exprimer sa personnalité, alors que l'assistanat consiste à réduire une partie de la population en faire-valoir des autres catégories sociales. Ce n'est pas admissible. Toute réussite nécessite des circonstances favorables, créées par l'environnement social, il n'y a pas de raison que chaque individu ne bénéficie pas des mêmes circonstances.

     

    Tout est question d'imagination, et il semble bien que c'est là que le bât blesse, puisque ceux qui devraient imaginer une organisation sociale cohérente et équitable s'avèrent incapables de le faire. Notre système hiérarchisé et pyramidal est incapable de mettre en œuvre une organisation offrant des chances à tous. Il leur manque l'empathie, que pourtant les tribunaux connaissent bien, et dont ils parlent beaucoup, mais jamais lorsqu'il s'agit de mettre en cause l'administration.

     

    C'est donc par l'imagination que nous pourrons offrir des solutions pour imposer une réflexion permettant de mettre en œuvre les principes des Droits de l'Homme.

     

  • Abuser

     

    Abuser les citoyens

     

     

    Abuser, c'est tromper, mentir, c'est tromper, tricher, c'est tromper, cacher, c'est tromper. Tous ces comportements que toutes les éthiques condamnent parce que la tromperie rend la confiance impossible, c'est l'ordinaire de nombres de nos élus. Les élections internes de l'UMP ont permis de constater que de nombreux élus estiment pouvoir asseoir leur autorité sur des tromperies, ce que nous rapprocherons des affaires parisiennes des faux électeurs, mais aussi des affaires multiples de financements occultes, d'emplois fictifs et autres habitudes des hautes sphères. Quelle confiance peut-on avoir dans de tels dirigeants ? Aucune, et même pire, nous n'avons pas besoin d'un dessin pour comprendre ce qui peut nous arriver si nous les dérangeons ou si nous retardons leurs affaires. Que vous soyez citoyen ordinaire, mais aussi fonctionnaire, que vous soyez immigré, et donc dépendant de leurs autorisations, que vous soyez étranger, peu leur importe, ils se donnent tous les droits. La conclusion est plus qu'évidente, le système judiciaire ne peut pas permettre de les arrêter, donc il ne doit pas respecter les droits que la constitution française et les traités internationaux nous ont octroyés. Il faut donc en permanence faire le grand écart pour expliquer que les auteurs des plaintes sont des râleurs, des dépressifs, des déséquilibrés, des menteurs, des terroristes à la solde de mouvements irresponsables. La Justice, qui est chez nous d'une myopie proche de la cécité, lit et entérine des constats de gendarmerie ou de police totalement hilarants, au-delà des drames réellement vécus. Combien de dossiers disparaissent purement et simplement des tribunaux, sans la moindre ouverture d'enquête, et malgré les victimes, combien de rapports n'ont rien constaté, alors que les voisins ont tous vu !!! Nous n'allons pas énumérer toutes les affaires de corruption qui ont éclaté malgré les efforts de la justice et des administrations pour les enterrer, affaires des arsenaux, affaires des meubles nationaux, affaires des Chambres de Commerce, secrets Défense, emplois fictifs, détournements dans les entreprises nationalisées, appels d'offres sur mesure, c'est partout et tous les jours.

     

    Être aux affaires n'est pas un vain mot !, n'oublions pas que le peuple a toujours versé son sang pour la République, mais que les fournisseurs aux armées ne publient jamais leurs comptes. Il est anormal et inconstitutionnel que des bénéfices puissent être faits sur le dos du service public. La délégation de service public ne devrait pas autoriser aux actionnaires et aux cadres supérieurs des entreprises bénéficiaires des salaires et des revenus supérieurs à ceux des fonctionnaires de même niveau. L'État est mauvais gestionnaire chaque fois que l'opacité permet de tricher. Et il faut bien constater que le but de la majorité des élus et des haut-fonctionnaires est ouvertement « d'en profiter », puisque personne ne peut les en empêcher.

     

    Nous sommes sans illusion, les affaires de placardisation continuent, la corruption ne recule pas, puisque aucun outil judiciaire ne permet d'imposer ne serait-ce que d'accéder aux procédures, lorsque l'administration n'y tient pas. Le système pyramidal de l'administration permet toujours de tirer en touche, tout en faisant voter toutes les lois nécessaires pour la galerie. Quel recours avez-vous aujourd'hui contre le refus d'une main courante ? Quel recours avez-vous aujourd'hui contre une amende « bidon » (genre tracteur agricole à 150 km/h), contre un redressement forfaitaire, contre une liquidation frauduleuse, contre une interdiction abusive d'exercer. Seuls des moyens financiers importants, des relations haut-placées peuvent intervenir, et négocier (l'affaire TAPIE n'est qu'un exemple).

     

    Une autre méthode est la mise en place de contrôles internes aux professions, qui surveillent et jugent les égaux. Les juges ont le Conseil Supérieur de la Magistrature, les notaires ont leur juridiction, les huissiers, les avocats, les médecins, j'en passe …. Cette méthode permet d'éviter les tribunaux citoyens ordinaires, au sein desquels il serait choquant de constater des condamnations se traduisant en avancement et promotion en face des peines de prison et des amendes pour les autres citoyens.

     

    Comme quoi là encore, il ne s'agit pas de réformer ou de révolutionner, mais d'appliquer la même loi à tous les citoyens. Un juge qui sabote ses dossiers, un greffier qui cache une procédure, un gradé qui vole, un officier qui détruit des preuves, ou en crée des fausses, un fonctionnaire qui délivre des permis dans des zones interdites, doivent passer en jugement au milieu des autres et à leur tour, pour que le public puisse comparer les faits et les jugements, la leçon ne peut porter que dans ces conditions. Si les trafics se développent en France, c'est que le système judiciaire et policier est incapable de leur opposer des moyens adaptés et des mentalités qui puissent les isoler.

     

    Comme en toutes choses, l'exemple vient d'en haut, lorsque le système est pyramidal, ce qui n'est ni égalitaire, ni républicain. Les ministres parlent toujours de faire respecter la loi, mais par qui, puisque localement, aucun fonctionnaire ne peut agir. Avant de faire des grandes phrases en Corse, a-t-on fait vérifier les dossiers de lotissements, de marchés, par des fonctionnaires anonymes et d'autres régions ? Qui a un jour vérifié les prix de l'immobilier tels qu'ils sont enregistrés au cadastre et tels qu'ils sont sur le terrain, en participant à des transactions ? Qui s'est préoccupé des circuits financiers de blanchiment, incluant les ventes d'armes, les transferts des sociétés du CAC 40....

     

    Toute analyse rapide montre le peu d'efforts réellement faits, puisque les tricheurs peuvent même s'afficher sur le devant de la scène. Un élu qui accepte des décomptes électoraux publics falsifiés pour diriger un parti, alors que les partis sont financés par des fonds publics devrait perdre automatiquement tous ses mandats, et être poursuivi selon la loi en vigueur. Même pas en rêve !!