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vision

  • Exploiter les victimes est un art !

     

     

    De tous temps, les pouvoirs ont toujours cherché à cacher les excès de zèle, tout en faisant comprendre que les erreurs sont "malheureusement" choses courantes, et qu'elles sont le prix à payer pour garder une nation soudée. La vie est de bien peu de prix face à la gloire du vainqueur. Le retour triomphal, accompagné d'une cohorte de prisonniers offerts à la vindicte populaire, a toujours servi de défouloir collectif, accompagné des fêtes qui vont avec, bien sûr, pour cacher les ruines.

     

    Mais la victoire est-elle toujours fraîche et joyeuse, comme la guerre, panacée de tous les maux des sociétés humaines. Cette simplification, totalement abusive et confiscatoire de la pensée, permet de museler l'opposition, reléguée au rang de faire-valoir, puisque toute contestation d'une victoire militaire est assimilée à du défaitisme et à un comportement contraire aux intérêts de la Nation.

     

    Seul, l'opposant militaire qui utilise les mêmes moyens humains et matériels est crédible, ou considéré comme tel, car pour les politiques et leurs financiers, les combines sont toujours les mêmes : corruption, ventes d'armes, trafics d'influence, ce qui compte reste la prise du pouvoir. Rares sont les dirigeants reconnus qui refusent les rackets, les pressions, les chantages, le cas GUINGOUIN est exemplaire, car il est relativement récent, local, et met en évidence la mauvaise foi qui peut être mise en œuvre par des dirigeants nationaux et internationaux.

     

    La finance cherche par tous les moyens à obtenir des avantages, pour ce faire, la meilleure solution reste l'endettement, que ce soit celui des instances politiques, ou celui des individus. L'important est de déterminer les points faibles des individus qui semblent prendre l'ascendant lorsque des événements mettant en jeu la collectivité se produisent. À partir de ce moment, tout peut arriver à celui qui gêne les opérations programmées au plus haut niveau.

     

    C'est toujours la même histoire qui se répète, les dommages collatéraux sont secondaires, ce qui compte, c'est de les manipuler pour qu'ils servent aussi le but poursuivi. Les mensonges d'État sur les agressions justifiant les déclarations de guerre sont légion, et la situation ne semble pas évoluer. Combien d'États n'ont pas de système judiciaire réellement indépendant, capable de mener des enquêtes indépendantes des forces de police ou des forces militaires. Combien d'États nous offrent une vision de leur histoire réécrite à l'aune de la volonté des dirigeants, et que les historiens s'efforcent de décrypter des années plus tard, lorsqu'un détail « énorme » fait découvrir l'étendue des supercheries.

     

    Les moyens modernes de recherche permettent d'être conscient de tels faits, ce qui est un progrès important, mais qui, pour le moment, n'a pas fait reculer les forces concernées. Tous les groupes de pression, lobbyistes confirmés, tous les services secrets, spécialistes de l'assassinat ciblé, tous les groupes mafieux et autres, qui veulent montrer leur puissance et leur capacité de nuisance, tous ces gens qui se moquent des conséquences de leurs actes continuent à considérer la planète comme une aire de jeu, dont la particularité est que la mort, la ruine et la destruction des spectateurs font partie des règles. Combien de dirigeants de « petits États », mais aux richesses enviables, en sont morts !

     

    Combien de « plus jamais ça », la main sur le cœur, alors que les destructions sont déjà programmées et les victimes désignées aux bourreaux.

     

    Les accords internationaux sont toujours des chiffons de papier, qui servent d'excuse, alors que « la crise », « la mondialisation » sont autant de justifications aux exactions en tous genres, prédations économiques, politiques, financières, religieuses, mafieuses, …

     

    Combien de millions d'humains sont morts et combien d'autres vont mourir des conséquences des montages financiers de gens avides de puissance et de pouvoir. Quand des sommités de la Banque Mondiale s'insurgent contre les aides fictives destinées à enrichir les prêteurs, que fait-on, rien, ...si ce n'est de changer les dirigeants, sans enquête, sans contrôle, pour d'autres dont la moralité paraît pourtant bien douteuse. Bizarre manière d'aider les victimes !!!

     

  • Encore faut-il se comprendre !!!

     

     

    L'informatique est un outil extraordinaire, dans tous les sens du terme. En effet, il peut permettre de résoudre de nombreux problèmes dans de très bonnes conditions, mais encore faut-il qu'il reste un outil dont vous gardez le libre usage. Et dans ce domaine, la tromperie est considérée comme normale. L'informaticien estime avoir le droit de ne pas respecter votre volonté, sous prétexte que vous ne connaissez pas l'informatique. Ainsi, vous refusez d'installer un logiciel, mais la commande de refus déclenche l'installation ; vous croyez ouvrir une page blanche, mais elle contient déjà des formatages soit-disant « d'aide à la décision » ; vous cherchez une information, elle est détournée pour vous imposer de regarder une vidéo « publicitaire » sans rapport avec le sujet. Vous croyez acheter l'usage d'un outil, mais vous ne pouvez pas savoir que l'usage est limité par le vendeur selon son bon vouloir. Tout cela « pour faire de l'argent », l'exemple vient d'être confirmé par « facebook » introduit en bourse dans un but évident de rentabilité financière.

     

     

    Il va bien falloir que la société financière, héritière des méthodes d'exploitation qui se sont succédées depuis que l'humanité existe, cède le pas devant l'organisation sociale dans l'intérêt collectif. En effet, ce combat d'arrière-garde qui nous empoisonne la vie dans le seul but d'amasser à court terme ne mène nulle part. Il ne résout rien, crée des conflits permanents, empêche les débats, encourage la paresse, les activités nuisibles à l'humanité, en un mot comme en cent, il pourrit la vie.

     

     

    En particulier, cette volonté permanente de tromper l'interlocuteur pour fausser la répartition des richesses créées par l'activité humaine ne peut pas faire autre chose qu'être à l'origine d'une mésentente ordinaire et courante. Les litiges de la vie courante résultent de cette volonté prêtée à chaque intervenant de vouloir détourner le contrat à son profit. Tout contrat suppose « la bonne foi », mais c'est quoi, puisque la réussite en affaire n'a pas de définition. Le résultat peut aller jusqu'à inciter à mélanger réalité et fiction. Si l'acteur gagne plus que celui qu'il imite, il vaut mieux faire semblant d'être, ce qui est bien une aberration et la preuve que les critères utilisés pour bâtir l'organisation sont défectueux.

     

     

    Notre analyse reste dans le cadre de la philosophie, car il ne suffit pas d'en conclure que ce sera facile de changer le monde, il faut d'abord reconstruire un modèle philosophique différent si l'on veut éviter l'explosion de notre civilisation. La seule nouveauté réelle de la mondialisation est l'accélération des échanges d'information qui permet de constater que toutes les organisations politiques humaines n'ont pas réussi à mettre en place un modèle de relations humaines durable. Si les pensées philosophiques dans le monde sont multiples, elles n'ont pourtant abouti qu'à une « mondialité » basée sur la compétition et la contestation, la tromperie et la mauvaise foi, le présent sans lendemain, c'est-à-dire l'incapacité à se projeter à long terme. Les philosophes restent des phénomènes de foire, dont tout un chacun pense qu'ils ne connaîssent rien à la vraie vie, celle dans laquelle il faut se battre tous les jours, pour ne pas être victime de ceux qui ne respectent rien, et surtout pas les gens ordinaires.

     

    Ce problème de compréhension est encore accentué entre les générations, qui ne parlent pas le même langage, le sens des expressions étant changé d'une génération à l'autre, quand ce n'est pas la totalité des bases de la connaissance. Comment créer une pensée humaine capable de coordonner le savoir et d'en tirer un schéma institutionnel si les interlocuteurs ne partagent pas les mêmes bases pour s'exprimer. Nous en revenons à « après moi, le déluge », ce qui détruit une bonne partie des acquis redevables au progrès des connaissances. La science n'est qu'un outil, elle ne résout pas les conflits, mais peut même les envenimer si ceux qui l'exploitent ne cherchent qu'à en tirer profit. La fracture, si elle se creuse à la pioche sera moins profonde qu'au bulldozer, de même la sagaie fait moins de dégât que la bombe, les décideurs deviennent donc de plus en plus responsables de l'avenir que nous préparons à l'humanité. Il y a donc urgence à écarter ceux qui n'ont pas de compétence à s'inscrire dans une vision planétaire à long terme. Tout ce qui se fait « aux dépens des autres » crée automatiquement des victimes, donc des risques de conflits, sommes-nous conscients de cette situation et de ses enjeux ? Je crois pouvoir affirmer que non !!