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ANVEDJ - Page 28

  • La main sur le coeur

     

    D'après les haut-fonctionnaires, les décisions prises par l'administration, dont les augmentations d'impôts permanentes, font toujours l'objet d'une réflexion sur leur impact économique, social, et ne sont dictées que par notre intérêt.

     

    Quant aux politiques qui se chargent de nous faire avaler la pilule, en votant en leur âme et conscience, il est bien évident qu'ils ont beaucoup réfléchi avant de se décider.

     

    Mais à quoi ont-ils donc réfléchi ?

     

    Certainement pas au problème des conflits d'intérêt : puisqu'ils se votent leurs émoluments, et frais divers, et indemnités, et petits besoins, et j'en passe, …

     

    Certainement pas au problème des mal logés, puisqu'ils ont même oublié les droits fondamentaux garantis par la Constitution, …

     

    Certainement pas à l'équilibre social, puisqu'ils sont incapables de comprendre les mots liberté, égalité, fraternité, …

     

    Certainement pas au problème financier, puisqu'ils étranglent sans remords certaines catégories de citoyens, …

     

    Certainement pas à la corruption, puisqu'ils passent la plus grande partie de leur temps à avantager les uns ou les autres, par pure philanthropie bien sûre, …

     

    Certainement pas à l'avenir, puisqu'ils se contentent de recevoir des projections de courbes issues du passé, …

     

     

    Alors, que leur reste-t-il ?

     

    L'assiette au beurre, les planques, le carnet d'adresses, les répertoires téléphoniques, j'oubliais les commissions, les emplois du temps surchargés, …

     

    Mais aussi, l'art de s'encenser et de se faire encenser, les réceptions, les cocktails, les rubans à couper et à porter,

     

    sans compter l'art de perdre son temps, les conférences, les réunions de bureau, les réunions de conseil d'administration, les réunions restreintes, les discussions de couloir, les débats houleux, les débats publics, les primaires, les préparation de listes démocratiquement élues, …

     

     

    Comme quoi, nous ne comprenons rien à notre vie politique !

     

     

     

    La spécificité française a donc du bon pour certains, qui n'ont donc aucun intérêt à ce que cela cesse, et leur seul but est donc de sélectionner parmi les cadres de demain ceux qui seront le plus aptes à reproduire le modèle qui les a eux-mêmes si bien servi.

     

     

    Bien sûr, vous n'avez pas vu le mot JUSTICE, ni le mot ÉQUITÉ, ni le mot RESPECT, seulement affairisme, profit, avantages, privilèges, « et surtout que ça dure ! ».

  • le sentiment d'injustice

     

    Le sentiment d'injustice

     

    S'il existe des situations de faits pour lesquelles aucun doute ne subsiste sur l'injustice subie par la victime, bien d'autres relèvent du sentiment.

     

    Le vol est considéré depuis bien longtemps comme injuste, et la propriété, individuelle ou collective, est une des bases de notre organisation sociale.

     

    L'agression, qui reste la situation la plus traumatisante, n'est pourtant pas toujours considérée comme systématiquement susceptible de poursuites. De nombreuses sociétés, dont la notre, peinent à admettre que tous les agresseurs doivent être poursuivis. Il n'est que de se reporter à la législation sur les agressions sexuelles, ou celle sur les agressions psychologiques, pour constater qu'elles sont récentes, et qu'elles peinent à rentrer dans les mœurs.

     

    L'agression a toujours été un outil de choix dans tous les services « périphériques ». L'intimidation et le chantage restent toujours largement utilisés à tous les étages de notre société.

     

     

    L'une des raisons principale est le mélange des genres qui permet d'utiliser le principe d'autorité comme outil de fonctionnement de base de la relation sociale. Je suis policier, je suis responsable, je suis votre supérieur, je suis votre référent, je suis …., donc vous devez m'obéir !!! Ce n'est pas tout à fait ce que l'on pouvait espérer en développant les principes de liberté et d'égalité.

     

     

    En permanence, les individus influents manipulent l'organisation sociale afin de rendre les citoyens ordinaires dépendants. Qu'ils soient dépendants de la télévision, du tabac, du jeu, …, peu importe, du moment qu'ils se soumettent. À partir de cet état de fait, dans lequel l'éducation joue un grand rôle, la tromperie est permanente. Et toutes les dictatures sont permises, il suffit de trouver le critère dont on va vous rendre dépendant.

     

     

     

    En ce moment, les critères de base sont la crise et l'endettement. Ils justifient toutes les errances politiques et intellectuelles, alors que les faits montrent que la situation, analysée d'un point de vue sociologique, relève plutôt de la tromperie collective, de l'aveuglement et de la désinformation. Une preuve simple en est donnée par l'augmentation des différences de revenus entre les gens ordinaires et les gens fortunés. Car, si le PIB augmente, le disponible augmente, donc la paupérisation de certains profitent à d'autres qui savent encore se plaindre.

     

     

     

    Mais dans une société de l'information, bien des signaux d'alarmes sonnent, qui devraient alerter les moins irresponsables des profiteurs. En effet, le développement de rumeurs, les risques de dérapages sociaux en émeutes, les conflits localisés, mais multiples, l'économie souterraine mais visible par tous, la corruption indiscutable, les réseaux de migrations internationales que les naufrages et autres malheurs pointent du doigt tous les jours, sans compter les « affaires » que sont les ventes d'armes, les drogues, mais aussi le terrorisme, et autres prises d'otages, sont autant d'indications sur la part grandissante des injustices dans le monde d'aujourd'hui.

     

    Ces injustices au vu et au su de tous s'accompagnent d'un sentiment d'impossibilité d'agir, et donc de haines grandissantes contre tout et rien. Car, c'est bien connu, c'est toujours la faute des autres, la faute du dernier arrivé, la faute de l'âne.

     

    Et pourtant, c'est chez nous, dans notre administration, avec nos voisins, notre village, notre ville, qu'il faut agir. L'augmentation des services inutiles, le gaspillage des fonds publics, le respect du droit, c'est autour de nous qu'il faut le promouvoir. Et, pour ce faire, il faut expliquer les lois, faire progresser leur application, dénoncer les abus, toutes choses souvent considérées à notre époque comme une mauvaise adaptation au système économique.

     

    Le sentiment d'injustice gonfle avec l'augmentation du poids de la finance dans le système judiciaire. Moins les petits peuvent s'expliquer devant la Justice, plus l'injustice augmente, et ce n'est pas qu'une impression. Comment faire reculer la pression des puissants sur les magistrats, si ce n'est en diminuant l'impact de leurs moyens financiers sur les décisions. Ce n'est pas pour rien que certains politiques ont tenté de dépénaliser les infractions financières !

     

    C'est donc dans un travail de fond, n'apportant que des soucis, qu'il faut investir et s'investir pour que l'avenir puisse paraître moins sombre.

     

     

     

  • Ce que le citoyen ignore ...

     

     

    À l'époque où la lecture des journaux était souvent collective dans les cafés et autres lieux de réunion, l'ignorance permettait de berner les citoyens, puisque les électeurs faisaient souvent confiance aux personnalités locales et aux notables dont les intérêts coïncidaient souvent avec les besoins locaux. Du moins pouvait-on être tenté de le croire !! Car les appétits de pouvoir lié à la centralisation de la République se cachaient facilement. La culture populaire ne pouvait imaginer les « affaires » coloniales et autres moyens de faire fortune en détournant les services publics à des fins privées. Le développement des nationalismes a été une autre méthode de tromperie, en créant de toutes pièces des ennemis héréditaires et autres billevesées à l'usage des ignorants.

     

    Ces méthodes ont permis à la haute administration de mettre la main sur le fonctionnement de l'État, à tel point que les parlementaires actuels ne sont même pas surpris de découvrir que les hauts-fonctionnaires puisse mettre leur veto à certaines enquêtes. Ils trouvent normal de négocier avec des individus qui s'estiment avoir le droit de suspendre l'application des principes fondamentaux de notre constitution, à savoir la liberté et l'égalité. Je ne parlerai pas de la fraternité, puisqu'elle semble là uniquement quand cela arrange les bonnes âmes.

     

    En effet, les systèmes de blocage sont à tous les niveaux, et la Justice n'ose jamais aller plus loin que de constater que les administrations refusent de coopérer lorsque cela arrange l'exécutif.

     

    Les publications de nombreux livres, contresignés de parlementaires, qui commentent les multiples enquêtes avortées, parce que les juges ne reçoivent jamais les documents nécessaires, devraient pourtant être autant de signaux d'alarme. À quoi bon voter des lois, si la Justice ne peut pas être saisie en cas de refus dans l'application.

     

    Non contents d'accepter que la police, dite judiciaire, et la gendarmerie puissent gêner les enquêtes en recevant des ordres de leur hiérarchie, les parlementaires acceptent de négocier avec des hauts-fonctionnaires qui dictent les choix économiques, financiers, sociaux et diplomatiques de la République.

     

    De ce fait, les interventions de groupes d'influence français, mais aussi étrangers, s'expliquent sans peine, et éclairent d'un jour bien différent les grands choix de notre pays.

     

    Il est donc temps de rappeler aux élus qu'ils ont besoin de restaurer la crédibilité de nos institutions. Pour ce faire, il ne suffira surtout pas de faire du boulangisme, mais d'appliquer sans faiblir les lois en vigueur. Il n'est pas nécessaire de multiplier les instances politiques, sauf à vouloir noyer le poisson, en multipliant les administrations et le clientélisme.

     

    Les exemples sont simples : quelques grandes sociétés, dites emblématiques, qui se plaignent de ne pas pouvoir agir à leur guise, alors qu'elles sont connues internationalement pour pratiquer la corruption, devraient voir leurs dirigeants systématiquement poursuivis et écartés, de même que les cabinets soit-disant « d'audit », spécialisés dans la fraude fiscale devraient rendre des comptes, des vrais, au lieu de narguer le peuple, en affichant des profits records et des combines mafieuses. Qui peut admettre que les inspecteurs du travail ne puisse pas mettre en prison un PDG de multinationale dont les employés prouvent qu'ils sont obligés de travailler au noir. Qui peut admettre que ces mêmes PDG soient tous officiers de la légion d'honneur et autres insultes à ceux qui se sont réellement sacrifiés. Si la justice avait enfin le droit, à tous les sens du terme, de faire respecter la loi, il serait beaucoup plus facile de faire de la politique, car les élus auraient à proposer des solutions aux problèmes de notre temps, sans avoir à négocier avec une haute administration corrompue, activement ou passivement.

     

    Il ne peut pas y avoir de secteur public ouvertement écarté des principes républicains, c'est un préalable incontournable, les citoyens soignés en psychiatrie pour avoir refusé des décisions contraires aux lois, avec preuves à l'appui, sont une honte pour la République. En effet, des psychiatres et des services qui se prêtent à une telle pantomime peuvent accepter bien d'autres irrégularités, comme les magistrats qui ont ouvert le bal, comme tous ceux qui ont participé à la mise en scène et mis en place ces systèmes discriminatoires.

     

    Il est bien évident que ces quelques mots de constatation sont une bien faible contestation du système en vigueur.