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endettement

  • Démocratie ou tutelle

     

     

    Une fois de plus, nous brillons par l'ambiguïté de nos propos, enfin l'ambiguïté des propos de ceux qui prétendent parler pour nous. Le plus souvent, ils prétendent porter nos souhaits et nos envies, alors qu'ils ne font que nous vanter un monde à leur image, telles les séries télé qui nous vendent leur image de la police, de la magistrature, des affaires, de l'amour, des vacances, de l'électroménager, du dentifrice, à tel point qu'il devient impossible de séparer les fictions des reportages, et la téléréalité des documentaires.

     

    Cette image brouillonne, c'est celle d'un monde politique qui mélange l'assiette au beurre et les perspectives démocratiques, pour mieux faire prendre la mayonnaise des énarques et autres réseaux d'influence qui sont par nature anti démocratiques. Leur but n'est pas de nous aider à comprendre les phénomènes technologiques, climatiques, économiques pour appliquer la décision la meilleure pour l'avenir compte-tenu des connaissances actuelles, non, leur but est de nous enfumer, de nous embrumer un peu plus pour que nous les laissions jouer leurs parties de poker menteur.

     

    Nous leur servons d'otages, de moyens de pression, dans des parties de roulette russe dont nous ne connaissons surtout pas les détails disponibles. Ce n'est pas d'ailleurs ce qui les intéresse, puisque leur plaisir est d'avoir le frisson du pouvoir, en fait de l'illusion du pouvoir, puisqu'ils ont déjà vendu leur âme au diable. Comment peut-on affirmer de telles aberrations, tout simplement en observant les jeux de chaises musicales de nos soient-disantes élites. On joue au plus menteur, mais aussi au plus tricheur, en parlant de confiance à la façon des serpents du « Livre de la Jungle », de réalisme pour promouvoir le droit de ne plus avoir de droit, de garanties universelles suspendues, temporairement bien sûr.

     

    La dernière table de jeu est celle de l'endettement, puisque, à travers les créations fictives mais réelles, garanties par le taux d'épargne, différencié lui aussi des placements à terme, dont la perte peut être immédiate, bien qu'ils soient « garantis » par les retraites et autres cotisations qui sont un refinancement obligatoire, donc différent du concours volontaire, mais qui n'est pas bénévole pourtant, puisque le bénévole devient taxé, et donc disparaît.

     

    Même le coucou ne pourrait plus y retrouver son ADN !!!

     

    Plus menteur, tu meurs !!! D'ailleurs, les partis promettent de plus en plus que les lendemains vont déchanter, et les promesses de guerre fraîche et joyeuse refont surface, d'autant qu'elles sont alimentées par les industriels et financiers dont c'est le fonds de commerce. Entre ceux qui conseillent la mort volontaire par suicide individuel ou collectif, ceux qui poussent à l'affrontement pour sauver des « valeurs », ceux qui mourront pour avoir tenté de survivre, il ne reste pas beaucoup de place pour la raison et le bon sens.

     

    Il nous faut donc absolument trouver des bases pour raison garder et éviter les recours ultimes aux catastrophes par défaut. Pour ce faire, il faut lutter d'abord contre tous ceux qui noient le poisson en nous expliquant que seuls des experts peuvent comprendre et diriger, lutter ensuite contre toutes les tentatives de mise sous tutelle, d'obligations d'en référer à des gens qui servent de relais et de béni oui-oui à la caste des menteurs professionnels.

     

    Appliquer cet adage à notre vie immédiate, et compulser quand l'occasion se présente les comptes des établissements qui nous entourent, en surveillant le volume des salaires, celui des achats, celui des emprunts permet de découvrir et de comprendre comment le clientélisme et la corruption agissent, comment cela se transmet ensuite aux instances supérieures, et donc à la police, à la justice, à l'armée, et à tout ce que toute collectivité compte comme organisations. Entre les frais de repas, de déplacements, d'accompagnement, d'études, d'expertises, … qui n'ont pour but que d'acheter des silences, sans compter les commissions versées à l'autre bout du monde, ou même mises en attente, les milliards se promènent, tandis que les dégâts collatéraux s'amoncellent.

     

    Je ne parle pas du nombre de victimes de ces agissements, car elles sont incalculables : par exemple , lorsqu'un banquier anticipe par la connaissance d'un brevet une révolution technologique et stocke des matériaux, lorsqu'un autre apprend l'existence d'un gêne résistant à une maladie ou inversement l'existence d'un nouveau virus, les dégâts humains et environnementaux résultent du silence et de la spéculation, tout le contraire des conférences qui travaillent sur le sujet. Quand il s'agit de productions vivrières aboutissant à expulser des populations entières au bénéfice de cultures industrielles, sans indemnité vous vous en doutez bien, il y a toujours un juste cause à défendre pour lancer une guerre civile, et les listes sont bien longues de ces populations massacrées pour assurer les bénéfices de quelques uns. Il serait donc bien temps que la communauté des chercheurs accélère la mise à disposition des informations pour que quelques procès retentissants mettent un frein aux appétits de milliardaires qui prétendent agir dans l'intérêt de fondations pour le moins opaques. Ce qui veut dire la mise en place de réseaux qui par leur qualité imposent aux instances internationales de progresser vers plus d'équité, premier pas vers une justice internationale.

     

  • Corruption en direct

     

    La réalité dépasse toujours la fiction.

     

    Pendant que nos télés nous passent en boucle des émissions sur la traque des trafiquants, des infractions, sur les exploits des juges extralucides, sur le dévouement des commissaires incorruptibles, la UNE nous rappelle la triste réalité :

     

    - rapport du GRECO sur la « non-lutte » contre la corruption ;

     

    - grève des salariés sous-payés, puis même pas payés, travaillant pour le groupe EIFFAGE ;

     

    - condamnations diverses et variées d'élus ;

     

    - publication sur la « French Corruption » ;

     

    - note chinoise sur la corruption en France ;

     

    - long fleuve tranquille des enquêtes impossibles ;

     

     

     

    Pour le reste, si vous avez l'occasion de débattre, en privé bien sûr, avec des patrons d'entreprises petites et moyennes, vous en entendrez de toutes les couleurs, puisque cela déborde même dans la presse. La corruption passive est le mode de fonctionnement par défaut de la hiérarchie administrative. Le principe d'autorité permet d'enterrer facilement des affaires énormes, et ce ne sont pas les quelques journalistes un peu plus combatifs qui sauveront la presse et les médias, devenus les rois du bénit-oui-oui, subventions oblige.

     

     

    Le rapport du GRECO, organisme européen chargé d'analyser les législations contre la corruption et leur mise en œuvre dans les pays de l'OCDE, pour faire simple, met en évidence, malgré son style très diplomatique, les méthodes mises en place pour s'exonérer de la lutte contre la corruption. En effet, lorsque notre législation se met en conformité avec un texte international, elle crée en même temps des domaines non concernés qui vont permettre de continuer sous d'autres formes les mêmes agissements. En ce qui concerne par exemple les financements occultes des partis, de la politique, et des élections, cela est même affirmé avec un certain agacement, semble-t-il.

     

     

    Il est bien évident que les victimes de ces comportements scandaleux attendaient plus d'un gouvernement plus prés du peuple, ou qui se disait tel. Les « signaux forts », comme aiment à annoncer les communicants sont restés les mêmes qu'avant : soutiens abusifs aux relations, copinages pas très honnêtes, clientélisme et affairisme coûteux pour les finances publiques, opacité des décisions et des engagements. Dans tous les domaines, ce sont les haut-fonctionnaires qui continuent à décider, l'important est de noyer le poisson, de pourrir le problème, de faire de l'intellectualisme de salon littéraire, tout en se servant des moyens de pression actuels : endettement des ménages, pression électorale, peur des extrêmes, désinformation.

     

     

    Car c'est dans les textes votés et surtout dans les applications jurisprudentielles que la réalité explose ; le citoyen continue d'être sous tutelle, écarté des grands choix à long terme, il ne peut faire pression sur des élus dont le plus grand nombre court à la gamelle, il est noyé sous des débats secondaires, il lui est interdit de réclamer lorsqu'il est victime d'une « bavure ».

     

     

    En effet, les litiges avec les administrations se payent d'abord,

     

    les parquets décident des affaires qui ont le droit d'exister,

     

    l'internement continue, si incroyable que cela puisse paraître, pour mater des récalcitrants,

     

    les suicides sont monnaie courante, et sont une « spécificité » française,

     

    les amendes ou les frais financiers ruinent une autre partie des râleurs,

     

    les associations servent autant à arroser et camoufler qu'à créer,

     

    les arrangements sont le seul moyen de survivre, méthode de corruption qui permet d'obliger au silence, puisqu'on vous trouvera bien « quelque chose » si vous osiez encore vous plaindre.

     

     

    À ce sujet, il est pour le moins amusant de regarder les problèmes judiciaires des élus et membres des centaines, pour ne pas dire des milliers de participants à cette « embrouillamini national ». Car ceux qui les dénoncent ont tendance à en rajouter, pour justifier le « tous pourris », ce qui n'est pas vraiment la réalité. Par rapport au nombre d'élus, de commissions, d'enquêtes, il n'y a pas tellement de fraude directe, genre détournement. Mais, si vous regardez les méthodes de remboursement des frais, les types de frais autorisés, les conditions de fonctionnement, l'objet choisi (présences, déplacements, accessoires, …), c'est là que vous comprenez ce qu'est « l'assiette au beurre ». Et le nombre des bénéficiaires est faramineux. Les histoires de cigares n'en sont qu'un exemple, mais qui montre bien que les occasions peuvent être multiples, et pour le moins incroyables.

     

    Tout y passe, tout est subventionnable, tout est achetable, quant aux victimes, ce sont des dégâts collatéraux indispensables à la bonne marche de la République ! Les statistiques, quelquefois bien maltraitées, permettent même de montrer que les victimes sont bien moins nombreuses que ceux qui ont été sauvés et même promus par les montages dénoncés.

     

    La « main invisible » est revenue, mais l'éducation, et l'accès aux informations peuvent y faire échec, faut-il encore que les irresponsables qui profitent du système ne préfèrent pas nous déclencher une guerre civile pour cacher leurs turpitudes.

     

  • le sentiment d'injustice

     

    Le sentiment d'injustice

     

    S'il existe des situations de faits pour lesquelles aucun doute ne subsiste sur l'injustice subie par la victime, bien d'autres relèvent du sentiment.

     

    Le vol est considéré depuis bien longtemps comme injuste, et la propriété, individuelle ou collective, est une des bases de notre organisation sociale.

     

    L'agression, qui reste la situation la plus traumatisante, n'est pourtant pas toujours considérée comme systématiquement susceptible de poursuites. De nombreuses sociétés, dont la notre, peinent à admettre que tous les agresseurs doivent être poursuivis. Il n'est que de se reporter à la législation sur les agressions sexuelles, ou celle sur les agressions psychologiques, pour constater qu'elles sont récentes, et qu'elles peinent à rentrer dans les mœurs.

     

    L'agression a toujours été un outil de choix dans tous les services « périphériques ». L'intimidation et le chantage restent toujours largement utilisés à tous les étages de notre société.

     

     

    L'une des raisons principale est le mélange des genres qui permet d'utiliser le principe d'autorité comme outil de fonctionnement de base de la relation sociale. Je suis policier, je suis responsable, je suis votre supérieur, je suis votre référent, je suis …., donc vous devez m'obéir !!! Ce n'est pas tout à fait ce que l'on pouvait espérer en développant les principes de liberté et d'égalité.

     

     

    En permanence, les individus influents manipulent l'organisation sociale afin de rendre les citoyens ordinaires dépendants. Qu'ils soient dépendants de la télévision, du tabac, du jeu, …, peu importe, du moment qu'ils se soumettent. À partir de cet état de fait, dans lequel l'éducation joue un grand rôle, la tromperie est permanente. Et toutes les dictatures sont permises, il suffit de trouver le critère dont on va vous rendre dépendant.

     

     

     

    En ce moment, les critères de base sont la crise et l'endettement. Ils justifient toutes les errances politiques et intellectuelles, alors que les faits montrent que la situation, analysée d'un point de vue sociologique, relève plutôt de la tromperie collective, de l'aveuglement et de la désinformation. Une preuve simple en est donnée par l'augmentation des différences de revenus entre les gens ordinaires et les gens fortunés. Car, si le PIB augmente, le disponible augmente, donc la paupérisation de certains profitent à d'autres qui savent encore se plaindre.

     

     

     

    Mais dans une société de l'information, bien des signaux d'alarmes sonnent, qui devraient alerter les moins irresponsables des profiteurs. En effet, le développement de rumeurs, les risques de dérapages sociaux en émeutes, les conflits localisés, mais multiples, l'économie souterraine mais visible par tous, la corruption indiscutable, les réseaux de migrations internationales que les naufrages et autres malheurs pointent du doigt tous les jours, sans compter les « affaires » que sont les ventes d'armes, les drogues, mais aussi le terrorisme, et autres prises d'otages, sont autant d'indications sur la part grandissante des injustices dans le monde d'aujourd'hui.

     

    Ces injustices au vu et au su de tous s'accompagnent d'un sentiment d'impossibilité d'agir, et donc de haines grandissantes contre tout et rien. Car, c'est bien connu, c'est toujours la faute des autres, la faute du dernier arrivé, la faute de l'âne.

     

    Et pourtant, c'est chez nous, dans notre administration, avec nos voisins, notre village, notre ville, qu'il faut agir. L'augmentation des services inutiles, le gaspillage des fonds publics, le respect du droit, c'est autour de nous qu'il faut le promouvoir. Et, pour ce faire, il faut expliquer les lois, faire progresser leur application, dénoncer les abus, toutes choses souvent considérées à notre époque comme une mauvaise adaptation au système économique.

     

    Le sentiment d'injustice gonfle avec l'augmentation du poids de la finance dans le système judiciaire. Moins les petits peuvent s'expliquer devant la Justice, plus l'injustice augmente, et ce n'est pas qu'une impression. Comment faire reculer la pression des puissants sur les magistrats, si ce n'est en diminuant l'impact de leurs moyens financiers sur les décisions. Ce n'est pas pour rien que certains politiques ont tenté de dépénaliser les infractions financières !

     

    C'est donc dans un travail de fond, n'apportant que des soucis, qu'il faut investir et s'investir pour que l'avenir puisse paraître moins sombre.