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ANVEDJ - Page 25

  • Faits avérés, lanceurs d'alerte

     

    Se concentrer sur les faits.

     

    Ce qui fait la qualité du journalisme, c'est la rigueur, l'humilité et le professionnalisme, sans compter une déontologie qui lui permet de prendre du recul et de s'extraire de la vie courante. Le vrai journaliste veut comprendre pour faire savoir ; il cherche, il interroge, il enquête, il vérifie, son but n'est pas de faire de belles phrases à l'intention des cercles intellectuels, il se plaît à partager des compréhensions toujours plus larges, plus ouvertes sur l'avenir de l'humanité et de sa planète.

     

    De ce fait, il a beaucoup à recevoir des « lanceurs d'alerte », des gens qui, généralement, sont des spécialistes d'un métier, qui se refusent à voir leur activité servir de moyen de manipulation des masses pour satisfaire « l'ego » de quelque parvenu plus ou moins paranoïaque.

     

    Dans nos sociétés, qui se vantent de défendre des « valeurs », il est surprenant que l'on découvre qu'en fait, les catastrophes les plus courantes trouvent leur origine dans le manque de convictions, donc de sens des valeurs de la plus grande majorité des populations. Ce n'est pas un paradoxe, mais la preuve indiscutable que le citoyen ordinaire est trompé en permanence, qu'il est comme le spectateur de la Caverne de Platon, qui ne voit que le spectacle des ombres, et non celui des faits réels. Et cette tromperie est aggravée volontairement, puisque que ceux qui dénoncent sont systématiquement blâmés par les « élites ». Demander la protection « des lanceurs d'alerte », c'est reconnaître que la vie sociale repose sur de fausses valeurs, qu'il serait impossible d'attaquer de front. Mais qui donc est responsable d'une telle situation ? Ce sont ceux qui ont façonné les pouvoirs de la République, c'est-à-dire les hommes politiques qui se sont succédé à la tête de l'État France. Le citoyen a toujours été considéré par le pouvoir central comme dangereux pour le « principe d'autorité », dés les débuts de la République, et la pensée politique française n'a jamais voulu étudier les systèmes de type « fédéral ». Comme les rênes de l'État ont souvent dépendus de l'organisation militaire, celle-ci a peu à peu pris le pas sur toutes les autres considérations, et tous les pouvoirs sont organisés sur le mode de la hiérarchie centralisée. Qui dit hiérarchie refuse de fait l'indépendance entre les pouvoirs, ce qui met automatiquement la justice sous la coupe d'une autre tête, puisque seule une tête dirige. Cette situation a été accentuée et constitutionnalisée par la Cinquième République qui se débat maintenant dans une situation qui devient ingérable, du moins sur le plan intellectuel. En effet, les engagements européens, traités internationaux qui doivent être transcrits dans notre droit, sont ouvertement basés sur l'équilibre des pouvoirs, la transparence, la compréhension, et la justification des actions entreprises, tandis que notre vie politique s'est elle, développée sur des principes d'autorité, de refus d'ingérence, de primauté des élites.

     

    La situation actuelle reflète bien cette situation houleuse, qui remet en cause des dirigeants qui se croient tout permis, tandis que montent des générations nouvelles qui ont appris à débattre, à vérifier, à contester. Comme l'a mis en évidence un grand reporter, « image, sondage, plumage et ramage » ne font plus recette, nous ne nous contentons plus de subir la « crise », nous voulons comprendre pour rebondir.

     

    N'oublions pas que l'injustice procède de fausses informations, de fausses vérités, et que la volonté de figer définitivement les décisions de justice procède d'une volonté de refuser de voir le jour se lever. Chacun dans sa vie commet des actes irresponsables, il se doit non seulement de les assumer, mais encore d'aider à en sortir. L'organisation sociale ne peut proposer d'avenir que si elle est capable d'analyser tous les tenants et aboutissants des choix déjà faits, pour proposer des solutions qui améliorent nos réponses aux mêmes problèmes s'ils se reposent.

     

    Ce n'est pas le cas dans des pays où certains groupes de pression s'estiment en « droit » de fausser les informations, de fausser l'éducation, de fausser les règles de fonctionnement, et même de confisquer l'accès aux fonctions supérieures de la République.

     

    Il faudra bien s'interroger sur la place des groupes à l'intérieur d'une économie, sur leur fonction, sur leurs apports, sur leurs valeurs, sur les conséquences de la structure des tableaux économiques. Une économie militaire n'a pas la même justice qu'une économie rurale, elle-même différente d'une économie touristique, d'une économie industrielle, d'une économie extractive, d'une économie technologique. Il n'est pas possible de faire l'impasse sur de telles études, comme de ne pas mesurer les conséquences des problèmes d'addiction, des problèmes d'économie souterraine. Chaque cas pèse sur le fonctionnement des réseaux judiciaires, sur leur mise en place, leur évolution, et tous les cas de cécité sont envisageables. Pour le moment, nous constatons que les luttes entre les pouvoirs en France sont loin de garantir au justiciable le respect de ses droits fondamentaux, lui qui sert d'otage pour négocier des carrières, des budgets, et toujours et encore des hiérarchies, au lieu de coopérations. Qui, par exemple, n'a pas entendu parler des officiers en grand uniforme dans certaines salles d'audience ne sait rien de ce qui reste réellement de pouvoir judiciaire aux magistrats.

     

  • Chantage et République

     

     

    Finalement, Marianne est bien l'image de notre République : c'est en son nom que nos dirigeants décident à notre place, mais en faisant bien attention de privilégier leurs intérêts, de telle manière que Marianne reste bien nue.

     

    L'égalité est toujours pour les autres, du moment que ceux qui se chargent de l'appliquer ne sont pas compris dans l'analyse. C'est normal, paraît-il, pour qu'il n'y ait pas de pressions !! Personnellement, je pencherais plutôt que c'est pour garantir l'opacité, donc se garder des terrains de jeux, des chasses gardées !! Mais c'est toujours la même antienne, nous devrions être une République garante de l'égalité, ce qui veut donc dire que l'impartialité dans l'exercice des fonctions ne devrait se vérifier que par la transparence, et que ce n'est pas le cas à ce jour.

     

    Lorsque par exemple, les localisations GPS faites par la police, ou la gendarmerie, sont sous-traitées à des sociétés qui par ailleurs travaillent dans le cadre des « secrets défense », dont le monde entier sait que cela cache des trafics et des ventes dont celles d'armes pas toujours conformes à nos engagements internationaux, il est difficile de penser que cela ne va pas permettre de cacher des conflits d'intérêt ou des délits d'initiés, donc des chantages.

     

    Puisque certains contrats sont biaisés, et cachés, comment peut-on benoîtement penser qu'il n'y a pas des opportunités boursières ou autres pour ceux qui naviguent dans ces eaux vaseuses. Cette réflexion s'applique d'ailleurs aussi aux multinationales américaines qui travaillent avec la NSA, ou la CIA, qui surveillent tout le monde, mais garantissent qu'il n'y a aucune immixtion de leur part dans les affaires. Même le Père Noël n'y croirait pas !!

     

    Sachant que cette situation s'est encore dégradée depuis que les banques peuvent se fabriquer des outils qui permettent d'inventer des flux bancaires qui n'existent pas. À ce propos, les archives du Parlement disposent de rapports qui montrent que la Société Générale pratiquait ce genre de créations bien avant que ses traders ne dérapent, paraît-il pour leur compte ! Mais personne ne s'en souvient, alors que le Président de la commission s'appelait Monsieur PEILLON, et le rapporteur Monsieur MONTEBOURG. Mais non, c'est la faute aux mauvais employés, les médisants ne sont que des envieux.

     

    Pourtant, il suffit de regarder le niveau des débats dans les commissions de l'Assemblée, où la moindre virgule est décortiquée pour rechercher un sous-entendu et prévoir un nouvel alinéa, tel un univers d'intellectuels de salons mondains, même lorsqu'il s'agit de questions totalement terre-à-terre qui devraient se régler à l'aune du terrain pratique. Nous sommes gouvernés par des intellos qui se gardent les pieds au chaud, et qui méprisent la voix de la rue, ce que les tractations des élections sénatoriales montrent bien, et qui justifierait déjà la réforme du Sénat. L'usage des quotités par les élus renforce encore cette donne, et le parachutage des personnalités dans les bonnes circonscriptions parachève la démonstration. Notre République reste la République des Versaillais, celle des affaires et l'avenir ne peut qu'être sombre pour ceux qui veulent croire aux valeurs de la fraternité.

     

    D'ailleurs, livrons-nous à une fioriture : les calculs savants faits par l'administration fiscale pour intégrer dans l'organisation de la République les multiples avantages et niches octroyés par nos dirigeants sont une insulte à l'égalité. Soyons intellectuellement honnêtes : pour que tous les citoyens soient égaux devant le fisc, aucune dérogation, aucun avantage, aucun privilège ne devrait être possible. Dans l'absolu, il ne peut pas être constitutionnel de créer des discriminations professionnelles autres que celles liées à des activités qui raccourcissent la durée de l'existence, et exercées dans l'intérêt de l'État, sans remettre en cause l'Égalité. Même la politique familiale devrait être attaquée, et seul les nécessités de classes creuses, liées à des considérations nationalistes peuvent sauver le débat, sans justifier la dérogation dans l'absolu. Tous les citoyens, arrivés à l'âge adulte, devraient avoir les mêmes chances, à qualité individuelle égale. Le principe de la propriété n'est pas remis en cause, mais c'est celui de la possibilité d'acquérir la richesse qui change. La capacité de créer des richesses, d'inventer des futurs n'est plus la même dans une telle optique, et la société devient plus ouverte, mais aussi plus risquée !! Il pourrait être intéressant de chercher à analyser les conséquences de telles méthodes de pensées. Il est bien sûr que les lobbies seraient obligés de se comporter autrement, et que la possibilité d'être impartial et indépendant serait peut-être mieux garantie. Mais avec des si …, n'empêche que la détection des élites serait différente, et que le but des administrations ne serait pas de protéger les « chapelles » existantes, mais de promouvoir des progrès intéressants pour tous.

     

    Contrairement à nos élites actuelles, nous sommes persuadés que nous pouvons faire de gros progrès dans l'organisation sociale de la République Française, nous avons les outils d'analyse, les propositions, mais aussi les forces vives capables de les mettre en œuvre, car ce n'est pas l'envie de nous enrichir qui nous motive, mais celle de fournir un avenir à nos descendants. Pour nos élus, seul le présent compte, « après eux, le déluge », pour nous, le but est de contribuer à construire un avenir pour les générations futures, ce dont ils se « foutent éperdument » !!! Il y a des détails dans le fonctionnement des élections qui ne trompent pas ….

     

  • À propos de dimanche

     

     

    La Constitution ferait, paraît-il, des différences entre les jours de la semaine.

     

     

    Selon nos constitutionnalistes, les pères de nos institutions auraient choisi un jour de repos hebdomadaire.

     

    Nous restons extrêmement sceptiques sur de tels affirmations, puisque l'observation de notre passé ne semble pas confirmer ces allégations.

     

    En effet, l'usage du dimanche résulte des besoins du développement du sport à partir de la fin du XIXème siècle, et du choix d'un jour pour les compétitions sportives.

     

    Il serait bon de rappeler que dans une France rurale, le dimanche nécessitait, comme les autres jours de la semaine, de s'occuper des animaux, et qu'il ne pouvait pas être possible de penser se passer de ce genre de corvées.

     

    Quand à ceux qui oublient que, même le dimanche, il faut laver, nourrir, soigner les malades et les personnes âgées ; il faut transporter ceux qui veulent travailler le lundi matin, il faut transporter le courrier distribué le lundi ; il faut récupérer les logements des usagers des « week-ends » ; il faut bien sûr des pompiers, une police pour sécuriser « les promeneurs du dimanche » ; il faut bien sûr beaucoup de monde pour encadrer les activités de ces « ponts » et autres périodes dites chômées ou fériées .

     

    Dans une société des loisirs, le nombre de ceux qui gagnent leur vie grâce aux activités des fins de semaine et des vacances, grâce aux spectacles des fins de semaine, grâce au labeur des fins de semaine, logement, restauration, .... J'oubliais le pain du lundi matin, et bien d'autres évidences que ces politiciens ont largement oublié, perdus qu'ils sont pris par les nécessités de leur manque de responsabilité, de leur manque de connaissance de la vie quotidienne, de leur manque de réflexion et d'à propos, de leur manque de connexion avec la vie, celle des citoyens qui travaillent, qui leur payent de somptueux émoluments pour un service qu'ils considèrent plus comme une sinécure que comme un devoir.

     

    Mais se rendent-ils comptent qu'ils devraient jour après jour construire des propositions pour améliorer le « vivre ensemble ». Les citoyens ordinaires créent de la richesse, en travaillant là où il y a du travail, quitte à changer de métier, à se reconvertir, à suivre de nouvelles formations, à déménager, si cela est possible !! Il appartient donc à ceux qui surveillent l'organisation sociale de proposer des solutions pour que ces multiples activités, qui partent dans tous les sens, aboutissent à permettre à chacun de se trouver à peu prés content de sa place dans l'Hexagone. À voir le type de débats qui agitent les assemblées, nous pouvons malheureusement affirmer que tous ces gens qui prétendent nous diriger ne sont même pas capables de se diriger eux-mêmes. Il suffit de regarder leurs vies pour voir que leurs valeurs sont pauvres, simplettes et incompatibles avec la Nature qui gouverne notre Terre. Si vous mettez face à face la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et les professions de foi du plus grand nombre des élus, vous découvrez tout simplement qu'ils ne la connaissent pas !!!

     

    Nos cadres supérieurs, nos dirigeants politiques et syndicaux ont surtout la passion de l'interdit, car pour eux, l'autorité consiste surtout à montrer qu'ils peuvent empêcher les autres de faire une chose ou une autre, ce qui montre leur supériorité, car eux seuls peuvent par contre s'affranchir de ces obligations.

     

    Puisque je suppose que ces grands penseurs trouvent évident que leur santé, leur sécurité, leur restauration, leur protocole, leurs déplacements, leurs loisirs soient assurés tous les jours de la semaine.

     

    Devant une telle gabegie, il est évident qu'il est nécessaire de penser autrement les valeurs qui fondent l'organisation sociale, ce qui a été la cas de toutes les refondations et de tous les renouveaux culturels que l'étude de l'Histoire nous montre. Chaque fois que la corruption devient une habitude, que la justice tranche, mais sans résoudre les conflits, que la police et l'armée servent une classe sociale, que l'accumulation de richesse devient un objectif en soi, au lieu d'être le résultat d'une création collective, les dévoiements qui en résultent créent eux-mêmes les conditions d'une période de troubles propices à des changements de civilisation.

     

    L'évolution permanente des technologies promet des mutations rapides des outils intellectuels et des matériels disponibles. L'Humanité tente toujours plus de s'affranchir des impératifs dictés par la Nature par la conservation, le stockage, l'isolation, rendant la dépendance entre les Hommes moins évidente, ce qui pousse certains à considérer que leur richesse leur permet de mépriser d'abord, puis de parquer ensuite, enfin d'aller plus loin, à travers des thèses et des théories qui ne disent pas leur nom, mais qui n'hésitent pas à estimer que leur Humanité n'est pas solidaire de tous les humains.

     

    En niant l'existence de certains métiers, en créant des strates sociales, en faisant disparaître les liens entre les couches sociales, en excluant, en pratiquant l'anathème, nous courons droit dans le mur, car la Nature continuera imperturbablement son œuvre, malgré tout.