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ANVEDJ - Page 70

  • Mélanges facheux

    Mélanges facheux

    Il est des exemples que nous devrions tous méditer. C'est ainsi que les méthodes de certains politiques qui s'attribuent la direction de la Police dans leur circonscription montrent bien les moyens qui permettent de mettre en échec la démocratie. La démocratie républicaine fonctionne grâce à la séparation des pouvoirs permettant d'éviter les dérives dues aux faiblesses humaines. Lorsque l'un des pouvoirs, comme le fait régulièrement l’exécutif dans notre pays, se permet de refuser aux autres pouvoirs l'indépendance qui est garante des respect des droits de chacun, il devient omnipotent, dans la lignée de l'ancien régime, dont certains signes ostentatoires sont d'ailleurs entretenus, malgré leur inconstitutionnalité. Comment par exemple, peut-on encore parler de la Royale, lorsqu'il s'agit d'unités d'active, sans nuire à la République. La nostalgie est une chose, la vie républicaine en est une autre. Et s'il est important de sauver la République, il faut le faire sérieusement, et non dans une confusion qui sert des intérêts pas très républicains.

    En effet, au plus haut niveau de l'État, l'exécutif se targue de diriger le judiciaire, de lui donner des instructions précises, dont le résultat pratique est l'incapacité chronique de notre système à faire respecter les principes inscrits dans le préambule de 1945. La République d'aujourd'hui n'a que faire des droits au logement, au travail, et autres obligations duement gravées au fronton de nos monuments, à partir de ce constat, il est difficile de penser qu'elle fonctionne selon les règles de l'équilibre républicain.  

    L'abus d'autorité, dont de nombreux élus de tous bords se font un devoir de montrer qu'il renforce leur rôle, aboutit à des élus populistes qui se croient au-dessus des Lois, parcequ'ils en seraient les auteurs. Des parrains, des caïds, mais pas des élus de la République, et les exemples récents dans plusieurs départements du sud, mais aussi de la banlieue parisienne, montrent bien que ce n'est pas lié à l'origine politique, mais qu'il s'agit bien d'habitudes, ancrées dans les esprits d'irresponsables dont la réussite est la seule ambition. Le bien-être de leurs concitoyens ne les intéressent guère, ce qui compte, c'est de gagner les élections, grâce à des tours de passe-passe électoraux, pour conforter leur « fief ».

    Les soucis des membres de la Police, mais aussi des tribunaux, qui en sont la conséquence directe, aboutissent à des constatations douteuses des syndicats professionnels concernés, mais dont aucun n'ose en appeler aux constantes républicaines, et permettent de constater une situation de corruption passive endémique. Il n'y a que les « coins perdus » qui permettent de faire correctement le travail nécessaire pour limiter les excès de toute société humaine (vols, délinquance, accès d'humeur, alcoolisme, …).

    Une conséquence directe est l'incapacité entretenue de donner à la Justice les moyens d'une indépendance qui mettrait à mal bien des potentats locaux. C'est pourquoi il ne faut pas s'étonner que le nombre de victimes de dysfonctionnements n'aille pas en diminuant, puisque rien n'est fait pour y remédier. Nous ne sommes donc pas surpris des problèmes des « puissants » que d'aucuns découvrent de temps en temps, alors qu'ils sont plus que monnaie courante.  

    Il est préférable de mettre des PV pour tout et rien, et au hasard, plutôt que de faire cesser les mille et une dépenses de chauffeurs inutiles et autres frais de tous nos dirigeants dont le train de vie devrait attirer systématiquement l'attention des impôts. Heureusement que le petit peuple sait vivre sans les excès de nos dirigeants (blanchissage, tabac, collections, logements de standing, voyages d'apparat, vêtements de marque, …), mais cela ne peut dépasser certaines limites sans risques graves de guerre civile larvée (c'est déjà le cas dans certaines banlieues!). Dans la République actuelle, il ne faut pas espérer voir respectées les valeurs qui ont permis au Conseil National de la Résistance d'exister. Pour avoir le droit de s'indigner, il ne faut surtout pas être « Monsieur Tout le Monde », car vous êtes tout de suite poursuivi pour trouble sur la voie publique, puis condamné pour outrage à magistrat, sans que personne ne se préoccupe du pourquoi de votre indignation. Nous en parlons grâce à des exemples précis pour tous ceux que cela peut étonner !!!

    La Justice Royale ne pouvait se tromper, puisqu'elle s'appuyait sur la religion, la Justice Républicaine est humaine, et l'erreur est humaine, mais la réparation aussi est humaine, revenons donc à l'Homme, et cherchons à en garder l'humilité.

  • Vivre après un dysfonctionnement

    Vivre après un dysfonctionnement

    Cette question si simple semble préoccuper peu de monde. Il y a de plus en plus de cellules d'écoute, de cellules de soutien, de cellules de recherche, de cellules de médiation, de cellules d'accompagnement, mais dans la réalité, que peut-on appréhender de la réalité de la vie de celui qui a subit un choc plus grave que tous les accidents : avoir été spolié de son droit à être citoyen égal, respecté, reconnu. Il est un sous-citoyen.

    Pas grand chose, puisque la Justice étant omnisciente et ne pouvant se tromper, elle ne risque pas d'accompagner celui qu'elle a oublié au bord de la route des LOIS. Le coupable, même s'il ne peut que s'en prendre à lui-même, a la possibilité de se racheter, il peut trouver des aides à la réinsertion, des soutiens moraux, psychologiques, psychiatriques, puisqu'il doit retrouver un statut social et reprendre une place. Les hommes ne sont pas très charitables, mais il existe des bons samaritains, des gens qui donnent aux autres un « droit à l'erreur », et l'organisation sociale accepte cette situation tournée vers l'avenir.

    Mais celui dont la Justice considère simplement qu'il dérange les habitudes, le système, les carrières, la routine, que devient-il, que fait la société pour l'aider à retrouver une place « honorable » ? RIEN, tout simplement.

    La victime reconnue doit déjà remplir des critères précis pour avoir droit à l'aide, limitée, des autres citoyens, mais celui qui est victime d'une infraction, mais dont la justice refuse pour toutes les raisons que nous détaillons régulièrement, (corruption, relations, classe sociale, réseaux, fichiers, …) de constater la réalité de la situation, ne peut rien espérer de la société. Au mieux, ce n'est qu'un malade, puisqu'il conteste la réalité sociale, au pire, c'est un individu dangereux bon à enfermer.

    Comment faire une vie, comment reconstruire une existence sociale, professionnelle, lorsque vous avez été piétiné, au moral, mais aussi quelquefois au physique, comment faire un deuil de ce qui n'est pas une réalité pour les autres. Les victimes de dysfonctionnement sont presque obligées de faire du dédoublement de personnalité pour faire cohabiter une vie de citoyen ordinaire (obligations journalières, métier, impôts, ….) et une vie de cauchemar, qu'il faut constamment entretenir pour ne pas perdre définitivement tous les espoirs de droit à la Justice. Le PV sans cause, le petit vol, la réflexion mal placée, la tricherie dans les files, …, c'est la vie ordinaire, avec ses hauts et ses bas, c'est le « pas de chance », ou le « coup de pot », c'est normal, mais lorsque vous perdez votre emploi, vos biens, votre santé, à cause d'un « dysfonctionnement », comment peut-on rebondir ? Les faiseurs de miracle, de la méthode COUÉ au paradis de la décontraction, en passant par le Yoga, le Zen, la Foi, tous vous regardent en plus avec condescendance, car vous n'êtes pas capable de « positiver » (selon l'expression à la mode). Mais qu'en savent-ils, puisque c'est une situation qui, par nature, n'existe pas. Ce qui n'existe pas n'a jamais pu être étudié, alors nous ne pouvons que proposer de regrouper les « expériences » de ce genre, pour proposer les réponses vécues de chacun, dans le but d'aider. Car, il faut continuer à vivre tous les jours.

    Notre organisation sociale bancale, hypocrite, est incapable de proposer des réseaux de recherche, de pensée, pour tenter de résoudre les interrogations que se posent ceux qui se retrouvent mis à l'écart de la société, obligés de consacrer du temps, (et beaucoup plus même ! ), pour ne pas perdre le passé et l'avenir.

    La victime de dysfonctionnement vit donc plusieurs vies en même temps, projetant un passé qu'elle doit arriver à faire changer, dans un avenir fortement obéré par les conséquences de ce même passé.

    Passer du temps à analyser les causes du dysfonctionnement, pour qu'il ne se reproduise pas, mais en même temps risquer à nouveau de subir les irrégularités, puisque le système n'en reconnaît pas l'existence. Les incohérences de telles situation se retrouve dans les résultats quasi nuls de l'affaire d'Outreau, malgré les commissions et le temps passé par des gens qui ne veulent pas comprendre tant qu'ils n'ont pas subi. Or, s'ils subissent, c'est que le système se débarrasse d'eux, donc ils ne peuvent aider à comprendre.

    Il est donc très difficile de réfléchir au problème sans être concerné, et encore plus d'être écouté lorsque l'on en parle. Et pourtant les victimes sont là, comme les fantômes qui entourent, traversent, font parler, sans que cela ne ressemble à rien d'autre que du verbiage.

    Il n'est jamais trop tard pour réussir, il faut donc continuer à rassembler et à parler.

     

     

     

     

  • Psychiatrie et abus d'autorité

    Les commentaires sur le projet psychiatrique font l'unanimité : tous contre. Il faut bien noter que le fonds est simple, le projet revient à une vieille notion religieuse : celui qui est malade a fauté, et sa maladie est une punition, qu'il convient donc d'alourdir si son comportement n'est pas plus conforme aux règles de la vie sociale telles que l'administration la définit. En gros, c'est le préfet qui pourrait décider tout simplement de la dangerosité d'un individu. Et pour tous les citoyens qui se sont un jour opposés de toutes leurs forces à la « puissance administrative », cela rappelle de très mauvais souvenirs : l'internement est le moyen d'écarter définitivement celui qui gêne.

    Définition de « celui qui gêne » 

    Au pays de l'Égalité, est-il normal que quelqu'un gêne, est- ce même concevable ? Et bien oui, très largement, les clans qui se partagent les pouvoirs, tous ceux qui méprisent le citoyen, qui arrivent par et grâce à leur relations considèrent que le « gêneur » doit être écarté. Dans un État où la corruption règne, où la justice est comme les haut-fonctionnaires, « aux ordres » de l'exécutif, celui qui dérange les « arrangements entre amis » doit disparaître. Les méthodes sont multiples, l'intervention américaine au Pakistan a mis en lumière les commandos spéciaux, que la République Française utilise aussi. Le secret d'État permet de fabriquer aussi de nombreux accidents, dont on vous dit d'ailleurs qu'ils sont « si vite arrivés », mais de nombreux autres cas de figures existent, comme la « mise au placard », « la retraite dorée », « le limogeage », « la déstabilisation », « la compromission », et enfin « l'internement ».

    En effet, quoi de plus simple que de supprimer à un citoyen son emploi, de l'expulser de chez lui (squatter, amant(e), incendie, …), de lui retirer ses revenus, et s'il vient « crier au scandale » de déclarer qu'il est l'auteur de « scandales sur la voie publique », qu'il est dangereux ou « appelé à le devenir », et qu'il faut donc le droguer et le traiter de force, afin qu'il considère que tout ce qui a été fait l'a été dans son intérêt.

    Or, de toutes les analyses que j'ai lues sur le projet, qui sont toutes contre ce projet, et le considère au mieux comme « mal préparé », aucune ne se préoccupe des usages abusifs dont pourtant chacun a entendu parlé, à l'occasion de tutelles, de divorces difficiles, d'accidents « étonnants », d'enquêtes baclées, de meurtres camouflés en suicides, …. Une fois de plus, réprimer toute velléïté de résistance à la décision centralisée, au diktat de ceux qui savent, est l'objet du projet.  

    Construire une société avec toutes les imperfections que cela comporte, tenter de fédérer les efforts pour diminuer les erreurs et les errements de ceux que le pouvoir ou la richesse enivre sont devenus des buts obscurs et dangereux. Défendre des valeurs et chercher à les traduire dans des textes viables et réalisables, après s'être fait élire sur un programme qui répond de façon claire aux besoins du groupe social, cela ne fait plus partie des objectifs politiques. Les chargés de communication sont là pour cacher les appétits réels des classes dirigeantes, pour leur créer une image, donc pour se moquer du peuple. Les citoyens sont fatigués des mensonges, et se détournent de la politique, puisqu'elle n'est qu'une nouvelle caverne de Platon, c'est-à-dire un miroir d'ombres et de faux-semblants destinés à camoufler la razzia opérée par ceux qui s'estiment avoir « un droit » à un mode de vie qui peut ruiner le pays tout entier (par le biais par exemple des notations bancaires et des spéculations financières).  

     

    Le tout-répression est surtout un système mafieux, puisqu'il ne satisfait que les appétits de certains et réduit les autres au silence. La Justice doit pouvoir passer, mais elle n'est qu'un outil qui doit être l'objet d'un « contrôle qualité » permanent. Pouvoir arrêter n'importe qui, n'importe où, n'importe quand, et lui faire subir n'importer quoi, c'est le signe avant-courreur des dictatures, donc des bains de sang, et d'un avenir sombre pour une population. Les mots Justice et Respect doivent s'associer naturellement, lorsque l'abus d'autorité aveugle la Justice, le Respect meurt, et la violence immédiate sert de solution puisque la Justice est déjà au préalable perçue comme incapable.