Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

excès

  • Ma main droite et ma main gauche

     

     

    Ma main droite sait faire bien des choses, et souvent elle se fait aider par ma main gauche, leurs capacités sont complémentaires et le résultat permet la réalisation de taches complexes. C'est ainsi que nous bâtissons au présent avec des projets pour l'avenir. Mais lorsque ma main droite se met à ignorer ce que fait ma main gauche, et qu'elles partent chacune dans leurs affaires, je me retrouve tiraillé et la coordination ne se fait plus. En général, le résultat est plutôt moche !!!

     

    Les politiciens prétendent que dans leur cas, c'est le contraire, et que leur main droite, ou plutôt leur bras droit ignore toujours ce que fait leur main gauche, et que tous les doigts de la main sont indépendants. C'est ainsi qu'ils ont opportunément des trous de mémoire salutaires et des phrases alambiquées pour nous rouler dans la farine. Dans ces métiers, comme dans d'autres, il y a de grands professionnels et des copieurs moins bien rodés. Et ce sont toujours les moins bons qui vendent la mèche, ce qui met en garde les pigeons et compromet l'avenir.

     

    Vu le nombre de nos haut-fonctionnaires, planqués dans de multiples conseils d'administration aux intérêts contradictoires, ou dans des commissions juteuses aux frais multiples, sans compter les expertises et autres revenus accessoires non imposables, vu le nombre d'élus de tous niveaux, qu'ils soient politiques, syndicaux, qui cumulent les fonctions et les conflits d'intérêts, vu le nombre de poursuites dérisoires, ainsi que leurs conséquences plus que minimes pour les intéressés, qui va nous dire que tous ces individus n'ont pas intérêt à continuer, puisque seule la déontologie est censé limiter leur appétit. Il leur suffit, la main sur le cœur, de vous affirmer qu'ils agissent dans votre intérêt, et qui plus est, que leur dévouement est très mal payé, pour que cela suffise à les faire plaindre. Les excès alimentaires, les excès de boisson, le manque d'exercice, les tentations permanentes, les mauvais conseils sont des risques que les citoyens ordinaires que nous sommes sont incapables de comprendre. Et c'est dans le but de nous protéger qu'ils multiplient les efforts pour mieux nous éviter tous ces soucis, en prenant sur eux et en nous cachant ces multiples conflits.

     

    Grâce à ces efforts constants, la majorité de la population peut mener une vie saine et équilibrée, et seuls quelques esprits chagrins demandent que les principes de la République soient un peu moins chahutés par ceux qui nous gouvernent.

     

    Mais il n'y a pas que des esprits chagrins, il y a aussi tous les laissez-pour-compte de ces multiples irresponsabilités, et ceux qui pensent à l'avenir. Le problème est encore et toujours le temps : repousser au lendemain n'a jamais fait disparaître les difficultés, et même souvent elles empirent.

     

     

    Il serait intéressant de connaître l'avis des sociologues sur le comportement des différentes couches sociales face à une telle décrépitude des classes dirigeantes. Nous rappelons pour mémoire que les mauvaises conduites chez les classes dirigeantes sont récurrentes et que l'Histoire passe beaucoup de temps à explorer les méandres de la rouerie humaine et de ses conséquences. Mais depuis la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen, l'instruction civique nous enseignait qu'il fallait croire à la moralisation de nos institutions et à la qualité de nos élites. De plus, les grands traités assurent la promotion des objectifs fondamentaux à travers les institutions mondiales. Ça, c'est la poudre aux yeux, car les affaires n'ont jamais cessé, bien au contraire, elle se sont amplifiées, et même elles ont fortement empirées. Si vous réfléchissez aux ravages mondiaux des drogues, des trafics d'armes et autres conflits, et au volume d'affaires que cela génère, vous constatez que certains vont jusqu'à estimer à la moitié de l'économie mondiale cette économie « souterraine ». Or, il n'existe pas de banques spécialisées dans ces opérations, ce qui veut dire que le système économique et politique mondial s'arrange très bien de cette situation, et que les moralisateurs les plus durs ont tous leurs banquiers !!!!

     

     

    Seule question, jusqu'où, …, En ce qui nous concerne, nous sommes d'avis qu'il faut un maximum de transparence, un maximum d'égalité, un maximum d'indépendance et même de concurrence entre les différents services publics, permettant d'avoir accès à toutes les données. Il n'est donc pas question que ma main droite ignore ce que fait ma main gauche. L'État de Droit suppose que certains ne puissent pas s'enfermer dans une tour d'ivoire, s'isoler dans des domaines interdits aux enquêteurs, s'octroyer des trains de vie et des indemnités incontrôlables, tandis que d'autres croulent sous les taxes, les impôts et les redevances.

     

    La conséquence, que nous connaissons tous, est la fraude fiscale généralisée, nécessité vitale pour certains, habitude pour d'autres, méthode enfin pour les dirigeants. Vous ne pouvez pas prétendre aux plus hautes fonctions de l'État Français si vous n'avez pas « l'échine souple » devant le fonctionnement des grands marchés publics et privés, et ceux qui tentent de dénoncer de manière plus virulente sont promis à un enterrement rapide, au sens propre comme au figuré. Mais bien sûr, vous avez « droit » à des contreparties, vous n'avez qu'à vérifier les avantages fiscaux et les avantages en nature dont disposent notre classe dirigeante.

     

    Il n'empêche, le sommeil est bien plus réparateur lorsqu'il y a une bonne coordination entre ma main droite et ma main gauche, et il vaut quand même mieux proposer un avenir aux jeunes générations plutôt qu'une guerre civile

     

  • Justice et principes

     

    Le but de la Justice n'est pas de rendre tous les hommes identiques.

     

     

     

    Le but de l'Égalité n'est pas d'aligner toutes les têtes.

    Mais l'Égalité devant la Justice permet de donner les mêmes droits à tous, à chacun de s'en servir, dira-t-on, encore faut-il connaître ses droits et pouvoir les faire valoir. Et c'est une des grandes causes que bien des situations en démocratie et en république ne respectent pas.

     

    Pourquoi nos magistrats se drapent-ils dans un cérémonial copié sur celui de l'Ancien Régime, alors que ce dernier était destiné à étaler les inégalités, à faire constater que la Justice était d'origine divine, donc impossible à appréhender pour le commun des mortels.

     

    Il y a dans le comportement des magistrats une manière de montrer par tous les moyens : cérémonial, phrasé, hiérarchie, jurisprudence, inamovibilité, … que l'Égalité ne les concernent pas.

     

    C'est quand même une mise en œuvre incompréhensible de l'article premier de la Constitution :

     

    la France … « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens. » 

     

    Les membres des corps judiciaires français ne seraient donc pas des citoyens !!!

     

    Quand au principe de l'article deux : « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », il rend toute jurisprudence impossible, donc c'est la loi de 1790 qui s'applique, (républicaine), et non celle de 1837 (royaliste), imposant aux juges de s'adresser au corps législatif pour toute interprétation.

     

    Il est important de comprendre que les institutions ne sont crédibles que si les hommes qui les font vivre ne les ridiculisent pas. L'homme n'est pas l'institution, et le respect du système judiciaire repose sur l'équilibre maintenu entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. La gabegie financière de l'État français, puisque les États Généraux de 1484 avaient déjà rappelé au Roi qu'il devait rendre des comptes, en raison des impôts exagérés perçus par Louis XI, a encouragé le pouvoir royal à s'exonérer de toute contrainte législative et judiciaire.

     

    Le binôme pouvoir exécutif et pouvoir financier s'est affranchi des contrôles et a mis les États en coupe réglée. Les armes ont fait taire les réclamations, et de fait, seule la lutte entre les méthodes d'enrichissement est l'objet des tribunaux. Il est bien évident pour ceux qui dirigent les exécutifs qu'ils ne peuvent être freinés dans leurs guerres intestines par des considérations humanitaires. Grandes Guerres ou grandes famines, épidémies ou grandes catastrophes, rien ne doit faire échec à ceux qui sont « les puissants ».

     

    Les méthodes diffèrent, mais entre les aristocrates, les affairistes, les dictateurs, ... l'âpreté au gain reste la même. Et si les États ont des constitutions différentes, des principes affichés très variés, plus sociaux, plus laïques, plus démocratiques, royalistes, militaristes, religieux, … en fait, cela ne sert qu'à cacher la réalité : notre monde est dirigé par des gens qui n'ont que faire des règles de droit, des règles des États, ou de l'intérêt général. Ceux qui croient aux principes sociaux, aux vertus de l'Égalité, de la Transparence, au règne du Droit, … ne sont que des empêcheurs de tourner en rond. Selon leur capacité à mobiliser les foules, et suivant les États, ils sont tolérés ou écartés, ou tout simplement éliminés.

     

    Un homme politique qui veut prendre le pouvoir pour contrer ces méthodes n'a aucun avenir. En effet, le paradoxe veut que les moyens nécessaires à la prise du pouvoir passent aujourd'hui par la finance, il ne peut donc les réunir. Il peut seulement espérer influer sur les destinées, améliorer le sort des plus démunis, et pour le reste espérer que le développement du savoir et de l'éducation imposera la transparence, donc créera les conditions d'une évolution des instances internationales plus en phase avec les espoirs des citoyens ordinaires.

     

    Tout dépend de la vision qu'ont les dirigeants de la « paix sociale », et du poids des contre-pouvoirs . Viennent ensuite les hiérarchies entre possédants, tout un protocole incompréhensible pour le commun des mortels, puisque nous croyons en l'égalité, et que nous sommes persuadés qu'elle est mise en œuvre par notre République.

     

    Cependant, en regardant autour de nous, nous pouvons constater qu'il existe des cas précis où ces excès ont été contrés, comme l'Islande par exemple. Des groupes tentent d'agir, la route est longue, et l'avenir est une longue chaîne de petits pas.

    L'égalité devant la mort est quand même difficile à nier, donc le principe a certainement du bon.

     

  • Mélanges facheux

    Mélanges facheux

    Il est des exemples que nous devrions tous méditer. C'est ainsi que les méthodes de certains politiques qui s'attribuent la direction de la Police dans leur circonscription montrent bien les moyens qui permettent de mettre en échec la démocratie. La démocratie républicaine fonctionne grâce à la séparation des pouvoirs permettant d'éviter les dérives dues aux faiblesses humaines. Lorsque l'un des pouvoirs, comme le fait régulièrement l’exécutif dans notre pays, se permet de refuser aux autres pouvoirs l'indépendance qui est garante des respect des droits de chacun, il devient omnipotent, dans la lignée de l'ancien régime, dont certains signes ostentatoires sont d'ailleurs entretenus, malgré leur inconstitutionnalité. Comment par exemple, peut-on encore parler de la Royale, lorsqu'il s'agit d'unités d'active, sans nuire à la République. La nostalgie est une chose, la vie républicaine en est une autre. Et s'il est important de sauver la République, il faut le faire sérieusement, et non dans une confusion qui sert des intérêts pas très républicains.

    En effet, au plus haut niveau de l'État, l'exécutif se targue de diriger le judiciaire, de lui donner des instructions précises, dont le résultat pratique est l'incapacité chronique de notre système à faire respecter les principes inscrits dans le préambule de 1945. La République d'aujourd'hui n'a que faire des droits au logement, au travail, et autres obligations duement gravées au fronton de nos monuments, à partir de ce constat, il est difficile de penser qu'elle fonctionne selon les règles de l'équilibre républicain.  

    L'abus d'autorité, dont de nombreux élus de tous bords se font un devoir de montrer qu'il renforce leur rôle, aboutit à des élus populistes qui se croient au-dessus des Lois, parcequ'ils en seraient les auteurs. Des parrains, des caïds, mais pas des élus de la République, et les exemples récents dans plusieurs départements du sud, mais aussi de la banlieue parisienne, montrent bien que ce n'est pas lié à l'origine politique, mais qu'il s'agit bien d'habitudes, ancrées dans les esprits d'irresponsables dont la réussite est la seule ambition. Le bien-être de leurs concitoyens ne les intéressent guère, ce qui compte, c'est de gagner les élections, grâce à des tours de passe-passe électoraux, pour conforter leur « fief ».

    Les soucis des membres de la Police, mais aussi des tribunaux, qui en sont la conséquence directe, aboutissent à des constatations douteuses des syndicats professionnels concernés, mais dont aucun n'ose en appeler aux constantes républicaines, et permettent de constater une situation de corruption passive endémique. Il n'y a que les « coins perdus » qui permettent de faire correctement le travail nécessaire pour limiter les excès de toute société humaine (vols, délinquance, accès d'humeur, alcoolisme, …).

    Une conséquence directe est l'incapacité entretenue de donner à la Justice les moyens d'une indépendance qui mettrait à mal bien des potentats locaux. C'est pourquoi il ne faut pas s'étonner que le nombre de victimes de dysfonctionnements n'aille pas en diminuant, puisque rien n'est fait pour y remédier. Nous ne sommes donc pas surpris des problèmes des « puissants » que d'aucuns découvrent de temps en temps, alors qu'ils sont plus que monnaie courante.  

    Il est préférable de mettre des PV pour tout et rien, et au hasard, plutôt que de faire cesser les mille et une dépenses de chauffeurs inutiles et autres frais de tous nos dirigeants dont le train de vie devrait attirer systématiquement l'attention des impôts. Heureusement que le petit peuple sait vivre sans les excès de nos dirigeants (blanchissage, tabac, collections, logements de standing, voyages d'apparat, vêtements de marque, …), mais cela ne peut dépasser certaines limites sans risques graves de guerre civile larvée (c'est déjà le cas dans certaines banlieues!). Dans la République actuelle, il ne faut pas espérer voir respectées les valeurs qui ont permis au Conseil National de la Résistance d'exister. Pour avoir le droit de s'indigner, il ne faut surtout pas être « Monsieur Tout le Monde », car vous êtes tout de suite poursuivi pour trouble sur la voie publique, puis condamné pour outrage à magistrat, sans que personne ne se préoccupe du pourquoi de votre indignation. Nous en parlons grâce à des exemples précis pour tous ceux que cela peut étonner !!!

    La Justice Royale ne pouvait se tromper, puisqu'elle s'appuyait sur la religion, la Justice Républicaine est humaine, et l'erreur est humaine, mais la réparation aussi est humaine, revenons donc à l'Homme, et cherchons à en garder l'humilité.