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courtisans

  • Abus d'autorité - Accident

     

    Abus d'autorité et accident, violence inutile

     

     

    « On n'a pas la vie des gens normaux.Il faut arrêter de croire ça. »

     

    En une phrase, vous avez le résumé de la négation des principes républicains. Certains auraient le « droit » d'être pressés, de ne pas respecter les règles des Codes en vigueur, (comme le Code de la Route, le Code Pénal, dans ce cas!!!).

     

    Les escortes ne peuvent créer un droit, pourtant c'est une constante du comportement des hauts-fonctionnaires de s'octroyer en permanence des droits que les principes de la République leur ont toujours refusé. Si un ministre a trop chargé son emploi du temps, ce n'est qu'une preuve d'incompétence supplémentaire, puisque les citoyens payent en permanence une pléthore de conseillers en tous genre. Cette affaire apporte une fois de plus la preuve par les faits du mépris des gens ordinaires, ce que certains appellent la « tentation monarchique de la France ».

     

     

    Cet événement peut être rapproché du décès de Pierre SUDREAU, seul gaulliste à avoir refusé de suivre de Gaulle dans le système constitutionnel que nous connaissons aujourd'hui, ayant annoncé à cette époque que c'était la porte ouverte à des hégémonies peu républicaines. Les dérives que nous avons constaté ces dernières décennies en apportent la preuve sans ambiguïté.

     

     

    Et il ne faut pas oublier tous ceux qui se retrouvent bloqués tous les jours dans des embouteillages uniquement à cause des multiples escortes et autres avantages que s'octroient tous ces gens qui se croient importants, et que l'Histoire ne rencontrera jamais.

     

     

    Combien de fois un officier qui vous demande de circuler vous refuse son nom, son grade, qui n'est pas apparent, et vous menace de poursuites alors que rien ne l'autorise à se conduire ainsi. Nous l'avons déjà dit, tout comportement exorbitant du droit commun doit être justifié par un impératif grave et reconnu par tous. Il doit donc être vérifiable. Tel n'est pas le cas aujourd'hui. Le déplacement d'un ministre n'a rien d'extraordinaire, le SAMU, les pompiers, sont plus importants, or c'est l'inverse qui se produit. Nous réclamons donc à nouveau la tenue de registres permettant de vérifier a posteriori la nécessité de la prise de risques et la réalité des faits tels qu'ils se sont produits. Combien de sirènes ont retenti pour arriver à l'apéro, pour impressionner les riverains, pour se donner de l'importance, … toutes causes qui auraient du faire licencier leurs utilisateurs. Nous nous permettons d'autant plus ce genre de constat que les mêmes services réquisitionnés pour « rien » ne disposent même pas de moyens matériels lorsqu'il faut intervenir dans certains quartiers de banlieue où le racket, la vente de drogue, la prostitution sont des affaires « publiques ».

     

     

    Nous sommes dans une République de courtisans, dans un système de distribution des places intéressantes, dans un système de conflits d'intérêts permanent, qui a conduit à créer une bourgeoisie aux ordres, sur laquelle pèse en permanence le risque de tout perdre pour avoir « dérangé ». C'est le contrôle des flux financiers qui a permis le développement de cette situation, puisqu'il suffit de déplacer quelques pour cents de commandes publiques pour faire d'une entreprise prospère une dépouille en liquidation.

     

    Les citoyens doivent donc se réapproprier le droit de contrôle du bon fonctionnement de leurs institutions. Il n'est pas admissible qu'un élu condamné puisse reprendre les mêmes fonctions quelques années plus tard, tandis que le citoyen ordinaire qui commet une infraction est fiché à vie !

     

    Car les français sont toujours fichés, surveillés, ce qui rappelle des époques malheureuses que l'on croyait révolues. Les technologies changent, mais l'Histoire reste un éternel recommencement tant que l'organisation nécessaire au bon fonctionnement républicain n'est pas mise en place. Quand les campagnes électorales se font en s'appropriant les gloires supposées d'un passé totalement inapproprié, c'est que les candidats ne sont pas crédibles et ne sont que de sinistres pantins tels que le cinéma en montre régulièrement, mais pour nous divertir.