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ANVEDJ - Page 39

  • La grande misère judiciaire

     

     

    Il n'y a pas d'autre mot. Malgré une rallonge financière, de nombreux tribunaux sont dans le rouge, ils sont incapables de faire face à leurs charges courantes.

     

    Les impôts augmentent toujours, mais le service public le plus emblématique, celui qui garantit le respect des principes de la République, n'est pas assuré. Qui va nous faire croire que ce n'est pas volontaire. Nous constatons que la corruption est de plus en plus visible, mais les tribunaux coupent le courant. Le service public de la Justice, déjà tributaire des ministères de l'Intérieur et des Armées pour obtenir des rapports d'enquête, est aussi incapable de gérer son propre fonctionnement interne. L'évidence directe, ce sont les coupes sombres et discrètes dans le fonctionnement des services eux-mêmes. Combien de plaintes vont aller au panier, combien de rapports seront bâclés, combien de compétences vont être écartées, uniquement par la contrainte financière.

     

    Nos députés n'ont toujours pas compris, même dans les zones où les assassinats se multiplient, que c'est le respect des principes républicains, acquis dès le plus jeune âge, qui évitera une prolifération de problèmes judiciaires.

     

    Maintenant, il ne reste plus qu'à prendre le taureau par les cornes, et à donner aux services judiciaires les moyens de restaurer l'ordre républicain. Vu l'état de notre société, dans laquelle les corruptions, active et passive, sont considérées comme le fonctionnement normal des institutions, il y a fort à faire. La première action sera de supprimer les corporatismes, afin d'affaiblir les « réseaux », devenus mafieux avec le temps, afin que l'individu isolé ait les mêmes droits et la même crédibilité que le notable établi. Pour ce faire, les termes « impartial et indépendant » ne sont pas un vain mot. Mais comme l'exemple vient d'en haut, et que les nominations viennent aussi d'en haut, nous pouvons en déduire que le chemin va être long et semé d'embûches.

     

  • Être civilisé !

     

     

    Finalement, la question se pose de manière extrêmement simple : pouvons-nous prétendre avoir progressé dans l'échelle de l'adaptation à notre territoire : la terre ?

     

    La réponse est donnée par les courbes démographiques des pays où le niveau de scolarisation a le plus progressé : NON.

     

    Pendant des millénaires, les femmes, les enfants, et les faibles ont surtout été forcés de suivre le rythme de vie imposé par les mâles dominants, agressivité et violences en tout genre étant le lot quotidien des dirigeants de plus en plus puissants et prétentieux. L'éducation s'est elle aussi développée, car elle est nécessaire pour exploiter au mieux les capacités humaines, dans l'intérêt de nos dirigeants économiques dont la richesse est le seul credo. Je reste toujours sidéré, de constater que les écoles de management sont considérées comme plus valorisantes que celles qui permettent à l'humanité de travailler sur son organisation, sa philosophie et son avenir.

     

    Des individus capables de faire des fortunes en vendant des huiles de palme à la place de matières grasses assimilables par nos organismes, capables de détruire des régions entières noyées sous des détritus, capables de cacher leurs turpitudes derrière des multitudes de sociétés « écran », sont désignés comme les exemples de la réussite sociale et intellectuelle. Il me semble pourtant qu'à part montrer leur égocentrisme, leurs névroses, leur bassesse, ils ne sont bons qu'à mentir, à tricher, à se prélasser dans l'incompétence et à fabriquer des catastrophes. Difficile de donner cela comme exemple aux enfants. Cela ressemble plutôt à un film d'horreur, avec la bêtise en prime. Il n'est donc pas étonnant que les populations vieillissent d'abord, puis ….

     

    Il est usant et épuisant de se battre pour maintenir des îlots de simple équilibre, il ne faut pas s'étonner de voir que la déprime est le principale souci des gens âgés, puisque tout peut être occasion de vols, de trafic d'influence, de spéculation dès que vous risquez d'avoir des périodes de faiblesse. La confiance n'est plus un bon argument, l'important est de vous soutirer des accords pour faire croire que vous souscrivez au système, et de croire « faire parti des riches ». Tout est dans l'illusion : illusion sécuritaire de gens qui ne pratiquent que la violence, illusion sécuritaire d'une santé qui s'éloigne, au propre comme au figuré, illusion sécuritaire d'assurances qui ne garantissent plus grand chose, illusion sécuritaire d'emplois dont les riches se moquent ouvertement, illusion d'un savoir qui ne sert qu'à nous ruiner, illusion d'une économie destructrice.

     

    Nous vivons dans un pays dont les cadres sont incapables de comprendre le mot : ensemble. Une minorité décide de ce qu'elle veut s'approprier, il ne reste plus aux autres qu'à faire avec. Ce serait gérable si cette minorité, à l'instar de la noblesse des années 1785, ne remettait pas perpétuellement en cause ce qu'elle veut bien laisser. Comment admettre que des corporations existent toujours, avec revenus garantis à la clef, comment admettre que la justice soit incapable de respecter les lois, donc de les faire respecter, comment croire qu'il existe des règles, s'il est impossible de savoir ce qu'il est autorisé ou non de faire. La Justice italienne vient de condamner deux milliardaires de l'amiante, il est bien évident qu'ils ont bénéficié de milliers de complicité, que pouvons-nous donc espérer, quand nous voyons que chez nous personne ne comprend encore ce qui a bien pu se passer. L'escroquerie existe toujours, et ceux qui utilisent des gants pour toucher avec précaution les produits dangereux n'ont toujours pas travaillé au bas de l'échelle avant de grimper les barreaux de la hiérarchie. Quant à celui qui estime que l'intelligence peut servir à autre chose qu'à tromper ses semblables, il y a longtemps qu'il est classé « dangereux » pour les riches en général, qui ne se gênent pas pour le faire surveiller et même plus si possible. Il y a pourtant loin de la création de richesses à l'exploitation de ses concitoyens, mais l'amalgame est fait par les tricheurs pour cacher la réalité des bassesses ordinaires.

     

  • Bas les masques

     

    Bas les masques

     

    Manipuler les foules est un fait reconnu, que les américains connaissent tellement bien qu'ils se font berner à tous les coups. Et tous les coups sont permis, bien sûr.

     

    Le système politique américain fonctionne par rapport à une oligarchie qui élimine les « petits candidats », puisqu'ils ne peuvent se faire entendre bien longtemps. Les rouleaux compresseurs des deux grands partis sont le pire des systèmes mafieux, puisqu'il cache toutes les misères derrière des grands mots d'ordre sans lendemain.

     

    Des deux candidats, celui des républicains est quand même le plus culotté : en effet, qui peut oser croire que celui qui se vante d'avoir fait sa fortune en ruinant des milliers d'entreprises américaines va permettre à tous les américains de s'enrichir. Les fonds financiers n'ont aucune morale, ils courent après les plus-values, donc après toutes les ficelles qui permettront de tromper le vendeur, de tromper l'acheteur, et de ne pas payer d'impôt sur des bénéfices qui ne correspondent à aucune richesse nouvelle. Des tromperies accumulées grâce à une théorie économique qui calcule des Produits Intérieurs Bruts ressemblant à des placards de carnaval. Toute activité peut s'y retrouver, de la plus dégradante à la plus respectueuse de l'environnement, de la plus esclavagiste à la plus soucieuse des progrès scientifiques, de la plus spéculative à la plus coopérative. Un vrai capharnaüm, qui reçoit pourtant des Prix associés au Prix Nobel. Toute critique, même la plus évidente, est considérée comme inadmissible, alors que les multiples crises prouvent par leur existence même que les experts ne sont que de beaux parleurs, grassement payés pour que la catastrophe rapporte toujours plus aux menteurs qui flattent l'électeur le temps d'une élection.

     

    La liberté n'existe que lorsque la violence recule, la science n'existe que lorsque le chercheur analyse toutes les hypothèses, le progrès n'avance que lorsque la terre entière reste considérée comme un tout, dont l'humanité n'est qu'un élément. Les grands discours « va-t-en guerre » n'ont jamais rien résolu, sauf par le vide, par des dizaines de millions de morts, que les historiens redécouvrent souvent par hasard d'ailleurs.

     

    Les cercles de réflexion, groupes « intello », et autres cellules plus ou moins occultes qui prétendent analyser les besoins de notre avenir se préoccupent uniquement de privilégier des groupes particuliers, et sont toujours surprises lorsqu'elles déclenchent des catastrophes plus graves que les calculs le prévoyaient. C'est le cas des apprentis financiers (dont des groupes financiers américains) qui ont fourni à Hitler des moyens dont on connaît les conséquences. Mais on pourrait en dire autant à l'analyse de nombreux conflits en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud, et même en Europe. Car tous les conflits rapportent toujours aux fournisseurs aux armées, tant pis pour les morts !! Il y a toujours des défenseurs de la guerre « fraîche et joyeuse », à qui il ne reste que les yeux pour pleurer le conflit terminé. Car, que reste-t-il après un conflit, à part des décombres et de la misère. Il ne reste que peu de choses à partager, et bien sûr des intérêts à verser à ceux qui « aident » à la reconstruction, comme ces financiers américains par exemple, entre autres profiteurs de la misère.

     

    Il serait donc temps de chercher des bases scientifiques plus sérieuses pour développer une pensée économique qui échappe à la pensée unique actuelle.

     

    Il en existe des prémisses dans les systèmes coopératifs, dans les analyses sur le travail partagé, dans les analyses du temps libéré, dans les propositions « travailler moins pour travailler tous », dans les modifications de la Comptabilité Nationale prenant en compte des activités positives et des activités négatives, dans les recherches autour de la solidarité et des valeurs universelles, dans les sociétés du « don », dans les sociétés collectives, … Que d'outils abandonnés, qui pourraient nourrir des recherches toujours détruites, et qui ne disparaissent pas, parce qu'elles sont l'essence même de la pensée humaine, le bon sens.