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éducation

  • Être civilisé !

     

     

    Finalement, la question se pose de manière extrêmement simple : pouvons-nous prétendre avoir progressé dans l'échelle de l'adaptation à notre territoire : la terre ?

     

    La réponse est donnée par les courbes démographiques des pays où le niveau de scolarisation a le plus progressé : NON.

     

    Pendant des millénaires, les femmes, les enfants, et les faibles ont surtout été forcés de suivre le rythme de vie imposé par les mâles dominants, agressivité et violences en tout genre étant le lot quotidien des dirigeants de plus en plus puissants et prétentieux. L'éducation s'est elle aussi développée, car elle est nécessaire pour exploiter au mieux les capacités humaines, dans l'intérêt de nos dirigeants économiques dont la richesse est le seul credo. Je reste toujours sidéré, de constater que les écoles de management sont considérées comme plus valorisantes que celles qui permettent à l'humanité de travailler sur son organisation, sa philosophie et son avenir.

     

    Des individus capables de faire des fortunes en vendant des huiles de palme à la place de matières grasses assimilables par nos organismes, capables de détruire des régions entières noyées sous des détritus, capables de cacher leurs turpitudes derrière des multitudes de sociétés « écran », sont désignés comme les exemples de la réussite sociale et intellectuelle. Il me semble pourtant qu'à part montrer leur égocentrisme, leurs névroses, leur bassesse, ils ne sont bons qu'à mentir, à tricher, à se prélasser dans l'incompétence et à fabriquer des catastrophes. Difficile de donner cela comme exemple aux enfants. Cela ressemble plutôt à un film d'horreur, avec la bêtise en prime. Il n'est donc pas étonnant que les populations vieillissent d'abord, puis ….

     

    Il est usant et épuisant de se battre pour maintenir des îlots de simple équilibre, il ne faut pas s'étonner de voir que la déprime est le principale souci des gens âgés, puisque tout peut être occasion de vols, de trafic d'influence, de spéculation dès que vous risquez d'avoir des périodes de faiblesse. La confiance n'est plus un bon argument, l'important est de vous soutirer des accords pour faire croire que vous souscrivez au système, et de croire « faire parti des riches ». Tout est dans l'illusion : illusion sécuritaire de gens qui ne pratiquent que la violence, illusion sécuritaire d'une santé qui s'éloigne, au propre comme au figuré, illusion sécuritaire d'assurances qui ne garantissent plus grand chose, illusion sécuritaire d'emplois dont les riches se moquent ouvertement, illusion d'un savoir qui ne sert qu'à nous ruiner, illusion d'une économie destructrice.

     

    Nous vivons dans un pays dont les cadres sont incapables de comprendre le mot : ensemble. Une minorité décide de ce qu'elle veut s'approprier, il ne reste plus aux autres qu'à faire avec. Ce serait gérable si cette minorité, à l'instar de la noblesse des années 1785, ne remettait pas perpétuellement en cause ce qu'elle veut bien laisser. Comment admettre que des corporations existent toujours, avec revenus garantis à la clef, comment admettre que la justice soit incapable de respecter les lois, donc de les faire respecter, comment croire qu'il existe des règles, s'il est impossible de savoir ce qu'il est autorisé ou non de faire. La Justice italienne vient de condamner deux milliardaires de l'amiante, il est bien évident qu'ils ont bénéficié de milliers de complicité, que pouvons-nous donc espérer, quand nous voyons que chez nous personne ne comprend encore ce qui a bien pu se passer. L'escroquerie existe toujours, et ceux qui utilisent des gants pour toucher avec précaution les produits dangereux n'ont toujours pas travaillé au bas de l'échelle avant de grimper les barreaux de la hiérarchie. Quant à celui qui estime que l'intelligence peut servir à autre chose qu'à tromper ses semblables, il y a longtemps qu'il est classé « dangereux » pour les riches en général, qui ne se gênent pas pour le faire surveiller et même plus si possible. Il y a pourtant loin de la création de richesses à l'exploitation de ses concitoyens, mais l'amalgame est fait par les tricheurs pour cacher la réalité des bassesses ordinaires.

     

  • Mourir ou crever

     

    Pourquoi un jour ou l'autre se déclenchent les révolutions ?

     

    Parce que les victimes peuvent toujours choisir entre mourir et crever !!! N'en déplaise aux « directeurs de conscience » et autres manipulateurs de l'esprit humain, il y a toujours un jour « pas fait comme un autre » où le système se dérègle. Ce jour-là, rien ne va plus pour les dictateurs, et tout leur échappe subitement. Ce jour-là, ceux qui acceptaient de crever décident qu'il vaut mieux mourir, en prenant le risque de peut-être vivre, vivre d'eux-mêmes ou dans le cœur de ceux qui leur succéderont sur les mêmes territoires.

     

    Ainsi va la vie, qui contredit en permanence les astrologues, prédicateurs, traders, spéculateurs, et autres romanciers de notre lendemain. Ces esprits supérieurs qui vivent sur notre dos, en tentant de nous faire un avenir selon leurs besoins et leurs envies ne sont pas à envier. Ils cherchent une joie de vivre qui ne peut que les fuir, puisqu'ils passent leur temps à pourrir tout ce qui les entoure. Ils ne pensent pas à la fable du faiseur d'or, qui découvrit, mais trop tard, que transformer en or tout ce que l'on touche ne peut que conduire à mourir de faim. Et pourtant cette fable est la vie de tous les jours de la Corée du Nord, dont les dirigeants confisquent tout à leur profit, sans avoir d'objectif à atteindre autre que durer. Mais durer pour seulement mourir le plus tard possible ne peut être un avenir. Le but de la vie est de construire, non de permettre l'installation du parasitisme, puis de la gangrène.

     

    Les dictateurs ont-ils quelque chose à offrir, à part des promesses et des misères, et cela relève de l'analyse psychologique ordinaire, celle du respect de la diversité, qui ne s'impose pas, qui ne se décrète pas, mais qui se vit tout simplement.

     

    Il ne suffit pas d'imposer des lois pour le peuple, il faut une hygiène de vie, aussi bien en politique qu'ailleurs, et c'est tous les matins en se levant que chacun peut déjà découvrir qu'il n'a pas besoin de prendre au voisin de quoi satisfaire des lubies inutiles et coûteuses. Car plus ces égocentriques avancent dans la vie, plus ils s'entourent de systèmes inutiles et dangereux pour tous, dans le seul but de continuer, continuer à fabriquer des injustices, continuer à martyriser sans raison autre que de rendre hommage à leur inconsciente apologie du suicide. Dans de tels systèmes de pensée, tout finit mal, dans les obsessions, la paranoïa, l'angoisse, le désespoir ; la contemplation des malheurs que l'on développe ne peut pas créer du bien-être.

     

     

    Étudier ces situations dans les instances internationales permettrait peut-être de créer une méthode qui, comme les siphons, aspirerait les créateurs de telles organisations ! Car, comme toutes les catastrophes, ces situations résultent aussi de la faute de ceux qui n'ont pas pu ou voulu mettre fin à d'autres abus dans lesquels ils étaient eux-mêmes impliqués.

     

    Il faut bien se dire que ceux qui protègent des actes délictueux sont très mal placés pour donner des leçons à ceux qui ont mieux réussi qu'eux à imposer leurs délires et qui s'en cachent moins, ou pas du tout. Les armées, qu'elles soient celles de dictateurs de républiques bananières, celles de terroristes religieux, celles de caïds tous-puissants, celles de grandes puissances, militaires ou économiques, celles de petits pays comme la Corée, ont toutes le même dénominateur commun : la justice y est considérée comme une faiblesse et y reste un spectacle pitoyable.

     

     

     

    La seule méthode pour combattre est l'éducation, la prise de conscience par l'étude de l'Histoire et l'observation des conséquences néfastes des systèmes sociaux déséquilibrés.

     

     

     

    Et ceci s'applique à tous les pays, aussi bien aux plus grands qu'aux plus petits. Car c'est la réflexion consciente et partagée qui rend indispensable, parce qu'économiquement rationnel, la mise en place d'une organisation judiciaire équitable, contre-pouvoir nécessaire et incontournable.