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Analyse - Page 20

  • Faits avérés, lanceurs d'alerte

     

    Se concentrer sur les faits.

     

    Ce qui fait la qualité du journalisme, c'est la rigueur, l'humilité et le professionnalisme, sans compter une déontologie qui lui permet de prendre du recul et de s'extraire de la vie courante. Le vrai journaliste veut comprendre pour faire savoir ; il cherche, il interroge, il enquête, il vérifie, son but n'est pas de faire de belles phrases à l'intention des cercles intellectuels, il se plaît à partager des compréhensions toujours plus larges, plus ouvertes sur l'avenir de l'humanité et de sa planète.

     

    De ce fait, il a beaucoup à recevoir des « lanceurs d'alerte », des gens qui, généralement, sont des spécialistes d'un métier, qui se refusent à voir leur activité servir de moyen de manipulation des masses pour satisfaire « l'ego » de quelque parvenu plus ou moins paranoïaque.

     

    Dans nos sociétés, qui se vantent de défendre des « valeurs », il est surprenant que l'on découvre qu'en fait, les catastrophes les plus courantes trouvent leur origine dans le manque de convictions, donc de sens des valeurs de la plus grande majorité des populations. Ce n'est pas un paradoxe, mais la preuve indiscutable que le citoyen ordinaire est trompé en permanence, qu'il est comme le spectateur de la Caverne de Platon, qui ne voit que le spectacle des ombres, et non celui des faits réels. Et cette tromperie est aggravée volontairement, puisque que ceux qui dénoncent sont systématiquement blâmés par les « élites ». Demander la protection « des lanceurs d'alerte », c'est reconnaître que la vie sociale repose sur de fausses valeurs, qu'il serait impossible d'attaquer de front. Mais qui donc est responsable d'une telle situation ? Ce sont ceux qui ont façonné les pouvoirs de la République, c'est-à-dire les hommes politiques qui se sont succédé à la tête de l'État France. Le citoyen a toujours été considéré par le pouvoir central comme dangereux pour le « principe d'autorité », dés les débuts de la République, et la pensée politique française n'a jamais voulu étudier les systèmes de type « fédéral ». Comme les rênes de l'État ont souvent dépendus de l'organisation militaire, celle-ci a peu à peu pris le pas sur toutes les autres considérations, et tous les pouvoirs sont organisés sur le mode de la hiérarchie centralisée. Qui dit hiérarchie refuse de fait l'indépendance entre les pouvoirs, ce qui met automatiquement la justice sous la coupe d'une autre tête, puisque seule une tête dirige. Cette situation a été accentuée et constitutionnalisée par la Cinquième République qui se débat maintenant dans une situation qui devient ingérable, du moins sur le plan intellectuel. En effet, les engagements européens, traités internationaux qui doivent être transcrits dans notre droit, sont ouvertement basés sur l'équilibre des pouvoirs, la transparence, la compréhension, et la justification des actions entreprises, tandis que notre vie politique s'est elle, développée sur des principes d'autorité, de refus d'ingérence, de primauté des élites.

     

    La situation actuelle reflète bien cette situation houleuse, qui remet en cause des dirigeants qui se croient tout permis, tandis que montent des générations nouvelles qui ont appris à débattre, à vérifier, à contester. Comme l'a mis en évidence un grand reporter, « image, sondage, plumage et ramage » ne font plus recette, nous ne nous contentons plus de subir la « crise », nous voulons comprendre pour rebondir.

     

    N'oublions pas que l'injustice procède de fausses informations, de fausses vérités, et que la volonté de figer définitivement les décisions de justice procède d'une volonté de refuser de voir le jour se lever. Chacun dans sa vie commet des actes irresponsables, il se doit non seulement de les assumer, mais encore d'aider à en sortir. L'organisation sociale ne peut proposer d'avenir que si elle est capable d'analyser tous les tenants et aboutissants des choix déjà faits, pour proposer des solutions qui améliorent nos réponses aux mêmes problèmes s'ils se reposent.

     

    Ce n'est pas le cas dans des pays où certains groupes de pression s'estiment en « droit » de fausser les informations, de fausser l'éducation, de fausser les règles de fonctionnement, et même de confisquer l'accès aux fonctions supérieures de la République.

     

    Il faudra bien s'interroger sur la place des groupes à l'intérieur d'une économie, sur leur fonction, sur leurs apports, sur leurs valeurs, sur les conséquences de la structure des tableaux économiques. Une économie militaire n'a pas la même justice qu'une économie rurale, elle-même différente d'une économie touristique, d'une économie industrielle, d'une économie extractive, d'une économie technologique. Il n'est pas possible de faire l'impasse sur de telles études, comme de ne pas mesurer les conséquences des problèmes d'addiction, des problèmes d'économie souterraine. Chaque cas pèse sur le fonctionnement des réseaux judiciaires, sur leur mise en place, leur évolution, et tous les cas de cécité sont envisageables. Pour le moment, nous constatons que les luttes entre les pouvoirs en France sont loin de garantir au justiciable le respect de ses droits fondamentaux, lui qui sert d'otage pour négocier des carrières, des budgets, et toujours et encore des hiérarchies, au lieu de coopérations. Qui, par exemple, n'a pas entendu parler des officiers en grand uniforme dans certaines salles d'audience ne sait rien de ce qui reste réellement de pouvoir judiciaire aux magistrats.

     

  • Chantage et République

     

     

    Finalement, Marianne est bien l'image de notre République : c'est en son nom que nos dirigeants décident à notre place, mais en faisant bien attention de privilégier leurs intérêts, de telle manière que Marianne reste bien nue.

     

    L'égalité est toujours pour les autres, du moment que ceux qui se chargent de l'appliquer ne sont pas compris dans l'analyse. C'est normal, paraît-il, pour qu'il n'y ait pas de pressions !! Personnellement, je pencherais plutôt que c'est pour garantir l'opacité, donc se garder des terrains de jeux, des chasses gardées !! Mais c'est toujours la même antienne, nous devrions être une République garante de l'égalité, ce qui veut donc dire que l'impartialité dans l'exercice des fonctions ne devrait se vérifier que par la transparence, et que ce n'est pas le cas à ce jour.

     

    Lorsque par exemple, les localisations GPS faites par la police, ou la gendarmerie, sont sous-traitées à des sociétés qui par ailleurs travaillent dans le cadre des « secrets défense », dont le monde entier sait que cela cache des trafics et des ventes dont celles d'armes pas toujours conformes à nos engagements internationaux, il est difficile de penser que cela ne va pas permettre de cacher des conflits d'intérêt ou des délits d'initiés, donc des chantages.

     

    Puisque certains contrats sont biaisés, et cachés, comment peut-on benoîtement penser qu'il n'y a pas des opportunités boursières ou autres pour ceux qui naviguent dans ces eaux vaseuses. Cette réflexion s'applique d'ailleurs aussi aux multinationales américaines qui travaillent avec la NSA, ou la CIA, qui surveillent tout le monde, mais garantissent qu'il n'y a aucune immixtion de leur part dans les affaires. Même le Père Noël n'y croirait pas !!

     

    Sachant que cette situation s'est encore dégradée depuis que les banques peuvent se fabriquer des outils qui permettent d'inventer des flux bancaires qui n'existent pas. À ce propos, les archives du Parlement disposent de rapports qui montrent que la Société Générale pratiquait ce genre de créations bien avant que ses traders ne dérapent, paraît-il pour leur compte ! Mais personne ne s'en souvient, alors que le Président de la commission s'appelait Monsieur PEILLON, et le rapporteur Monsieur MONTEBOURG. Mais non, c'est la faute aux mauvais employés, les médisants ne sont que des envieux.

     

    Pourtant, il suffit de regarder le niveau des débats dans les commissions de l'Assemblée, où la moindre virgule est décortiquée pour rechercher un sous-entendu et prévoir un nouvel alinéa, tel un univers d'intellectuels de salons mondains, même lorsqu'il s'agit de questions totalement terre-à-terre qui devraient se régler à l'aune du terrain pratique. Nous sommes gouvernés par des intellos qui se gardent les pieds au chaud, et qui méprisent la voix de la rue, ce que les tractations des élections sénatoriales montrent bien, et qui justifierait déjà la réforme du Sénat. L'usage des quotités par les élus renforce encore cette donne, et le parachutage des personnalités dans les bonnes circonscriptions parachève la démonstration. Notre République reste la République des Versaillais, celle des affaires et l'avenir ne peut qu'être sombre pour ceux qui veulent croire aux valeurs de la fraternité.

     

    D'ailleurs, livrons-nous à une fioriture : les calculs savants faits par l'administration fiscale pour intégrer dans l'organisation de la République les multiples avantages et niches octroyés par nos dirigeants sont une insulte à l'égalité. Soyons intellectuellement honnêtes : pour que tous les citoyens soient égaux devant le fisc, aucune dérogation, aucun avantage, aucun privilège ne devrait être possible. Dans l'absolu, il ne peut pas être constitutionnel de créer des discriminations professionnelles autres que celles liées à des activités qui raccourcissent la durée de l'existence, et exercées dans l'intérêt de l'État, sans remettre en cause l'Égalité. Même la politique familiale devrait être attaquée, et seul les nécessités de classes creuses, liées à des considérations nationalistes peuvent sauver le débat, sans justifier la dérogation dans l'absolu. Tous les citoyens, arrivés à l'âge adulte, devraient avoir les mêmes chances, à qualité individuelle égale. Le principe de la propriété n'est pas remis en cause, mais c'est celui de la possibilité d'acquérir la richesse qui change. La capacité de créer des richesses, d'inventer des futurs n'est plus la même dans une telle optique, et la société devient plus ouverte, mais aussi plus risquée !! Il pourrait être intéressant de chercher à analyser les conséquences de telles méthodes de pensées. Il est bien sûr que les lobbies seraient obligés de se comporter autrement, et que la possibilité d'être impartial et indépendant serait peut-être mieux garantie. Mais avec des si …, n'empêche que la détection des élites serait différente, et que le but des administrations ne serait pas de protéger les « chapelles » existantes, mais de promouvoir des progrès intéressants pour tous.

     

    Contrairement à nos élites actuelles, nous sommes persuadés que nous pouvons faire de gros progrès dans l'organisation sociale de la République Française, nous avons les outils d'analyse, les propositions, mais aussi les forces vives capables de les mettre en œuvre, car ce n'est pas l'envie de nous enrichir qui nous motive, mais celle de fournir un avenir à nos descendants. Pour nos élus, seul le présent compte, « après eux, le déluge », pour nous, le but est de contribuer à construire un avenir pour les générations futures, ce dont ils se « foutent éperdument » !!! Il y a des détails dans le fonctionnement des élections qui ne trompent pas ….

     

  • Perdre la tête ou tourner la tête !

     

    Les Valeurs de la République ont perdu la tête.

     

    Peut-on lutter pour des valeurs tout en s'en « foutant royalement » ?

     

    Peut-on faire de l'hypocrisie le symbole de la réussite sociale ?

     

    Peut-on se battre tous les jours jusqu'à en mourir ?

     

    Les droits fondamentaux existent-ils vraiment ?

     

    Celui qui est victime de la corruption, de la concurrence déloyale, et que l'on désigne encore comme coupable, puisqu'on le rend responsable de l'échec symbolisé par le dépôt de bilan ou le licenciement, est-il surprenant qu'il ait l'impression que le monde entier se ligue contre lui. Est-il surprenant qu'il bascule dans le repliement sur soi, dans la négation de son environnement comme facteur de valorisation, jusqu'au suicide parfois ?

     

    Quand la société est incapable, ou peut-être qu'elle le fait volontairement, de s'occuper de ceux qui entreprennent, de ceux qui créent l'activité qui sera la base du sacro-saint PNB, ou plutôt qu'elle s'ingénie à considérer que toute modification de l'environnement doit être combattue, sauf si elle est induite par des personnalités en vue, qui s'autorisent tous les débordements, au nom d'un pouvoir supérieur, d'un droit du plus fort, de la négation du bon sens ….

     

    Notre administration prétend s'occuper des victimes, mais multiplie les organismes « qui font semblant », puisqu'ils servent à faire passer la pilule.

     

    La réalité est bien différente : « Si vous êtes dépassé par les événements », tant pis pour vous, vous êtes fini, c'est même la curée, puisqu'il n'existe aucun défenseur pour dénoncer les problèmes qui vous ont fait chuter. C'est seulement l'occasion de « faire des affaires ». Celui qui lâche était un faible, tant pis pour lui.

     

    Dans un pays ruiné par la corruption, où la justice et les services publics passent une bonne partie de leur temps à s'amnistier, (ce qui ne peut que dégoûter le fonctionnaire consciencieux), où les justices parallèles permettent d'absoudre ou d'abattre à la demande, où les tabous sont légion sur les lois votées, mais jamais appliquées, où les conséquences économiques des spéculations sont la ruine d'un nombre de plus en plus grand de citoyens, peut-on proposer quelque chose ?

     

     

    Bien que le faire soit déjà suspect, nous nous hasarderons à proposer de faire déjà un état des lieux des efforts faits par des indépendants qui ont lancé des systèmes de financement locaux, des systèmes d'écoute pour aider à survivre, des projets de revitalisation, tous ont pour but de « vivre au pays ». Car, quel que soit la situation, il faut se rattacher à l'espoir d'un avenir reconstruit sur des valeurs de soutien, de partage, d'accueil. Au-delà du clientélisme ambiant, c'est un devoir pour les membres d'une même société de trouver une place pour chacun de ses membres sans contrepartie. Il ne semble pas que les décisions de nos administrations tatillonnes et pointilleuses aillent dans ce sens. Comment une justice autiste, mais fidèle à l'hermine royale, peut-elle prétendre détenir toutes les vérités, alors qu'elle est incapable d'être républicaine, qu'elle est incapable de respecter les Droits Fondamentaux qu'elle est chargée d'appliquer. Par exemple, le Médiateur des Droits affiche sur son site qu'il n'intervient que dans certains cas, tandis qu'il s'affiche sur les sites européens comme le garant des Droits de l'Homme dans leur ensemble. Les rapports nous montrent du doigt et nous condamnent pécuniairement, mais seuls quelques textes évoluent pour tromper le monde, tandis que les juridictions s'en moquent totalement, au nom de « l'indépendance des juges ». Comme si les juges étaient libres ou non d'appliquer les lois ! Et s'il n'y avait qu'eux, mais les autres administrations affichent le même état d'esprit, et se mangent la laine sur le dos pour s'attribuer des financements qui ne peuvent plus continuer à augmenter sans cause, sans objet, et sans contribuable.