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Analyse - Page 20

  • Chantage et République

     

     

    Finalement, Marianne est bien l'image de notre République : c'est en son nom que nos dirigeants décident à notre place, mais en faisant bien attention de privilégier leurs intérêts, de telle manière que Marianne reste bien nue.

     

    L'égalité est toujours pour les autres, du moment que ceux qui se chargent de l'appliquer ne sont pas compris dans l'analyse. C'est normal, paraît-il, pour qu'il n'y ait pas de pressions !! Personnellement, je pencherais plutôt que c'est pour garantir l'opacité, donc se garder des terrains de jeux, des chasses gardées !! Mais c'est toujours la même antienne, nous devrions être une République garante de l'égalité, ce qui veut donc dire que l'impartialité dans l'exercice des fonctions ne devrait se vérifier que par la transparence, et que ce n'est pas le cas à ce jour.

     

    Lorsque par exemple, les localisations GPS faites par la police, ou la gendarmerie, sont sous-traitées à des sociétés qui par ailleurs travaillent dans le cadre des « secrets défense », dont le monde entier sait que cela cache des trafics et des ventes dont celles d'armes pas toujours conformes à nos engagements internationaux, il est difficile de penser que cela ne va pas permettre de cacher des conflits d'intérêt ou des délits d'initiés, donc des chantages.

     

    Puisque certains contrats sont biaisés, et cachés, comment peut-on benoîtement penser qu'il n'y a pas des opportunités boursières ou autres pour ceux qui naviguent dans ces eaux vaseuses. Cette réflexion s'applique d'ailleurs aussi aux multinationales américaines qui travaillent avec la NSA, ou la CIA, qui surveillent tout le monde, mais garantissent qu'il n'y a aucune immixtion de leur part dans les affaires. Même le Père Noël n'y croirait pas !!

     

    Sachant que cette situation s'est encore dégradée depuis que les banques peuvent se fabriquer des outils qui permettent d'inventer des flux bancaires qui n'existent pas. À ce propos, les archives du Parlement disposent de rapports qui montrent que la Société Générale pratiquait ce genre de créations bien avant que ses traders ne dérapent, paraît-il pour leur compte ! Mais personne ne s'en souvient, alors que le Président de la commission s'appelait Monsieur PEILLON, et le rapporteur Monsieur MONTEBOURG. Mais non, c'est la faute aux mauvais employés, les médisants ne sont que des envieux.

     

    Pourtant, il suffit de regarder le niveau des débats dans les commissions de l'Assemblée, où la moindre virgule est décortiquée pour rechercher un sous-entendu et prévoir un nouvel alinéa, tel un univers d'intellectuels de salons mondains, même lorsqu'il s'agit de questions totalement terre-à-terre qui devraient se régler à l'aune du terrain pratique. Nous sommes gouvernés par des intellos qui se gardent les pieds au chaud, et qui méprisent la voix de la rue, ce que les tractations des élections sénatoriales montrent bien, et qui justifierait déjà la réforme du Sénat. L'usage des quotités par les élus renforce encore cette donne, et le parachutage des personnalités dans les bonnes circonscriptions parachève la démonstration. Notre République reste la République des Versaillais, celle des affaires et l'avenir ne peut qu'être sombre pour ceux qui veulent croire aux valeurs de la fraternité.

     

    D'ailleurs, livrons-nous à une fioriture : les calculs savants faits par l'administration fiscale pour intégrer dans l'organisation de la République les multiples avantages et niches octroyés par nos dirigeants sont une insulte à l'égalité. Soyons intellectuellement honnêtes : pour que tous les citoyens soient égaux devant le fisc, aucune dérogation, aucun avantage, aucun privilège ne devrait être possible. Dans l'absolu, il ne peut pas être constitutionnel de créer des discriminations professionnelles autres que celles liées à des activités qui raccourcissent la durée de l'existence, et exercées dans l'intérêt de l'État, sans remettre en cause l'Égalité. Même la politique familiale devrait être attaquée, et seul les nécessités de classes creuses, liées à des considérations nationalistes peuvent sauver le débat, sans justifier la dérogation dans l'absolu. Tous les citoyens, arrivés à l'âge adulte, devraient avoir les mêmes chances, à qualité individuelle égale. Le principe de la propriété n'est pas remis en cause, mais c'est celui de la possibilité d'acquérir la richesse qui change. La capacité de créer des richesses, d'inventer des futurs n'est plus la même dans une telle optique, et la société devient plus ouverte, mais aussi plus risquée !! Il pourrait être intéressant de chercher à analyser les conséquences de telles méthodes de pensées. Il est bien sûr que les lobbies seraient obligés de se comporter autrement, et que la possibilité d'être impartial et indépendant serait peut-être mieux garantie. Mais avec des si …, n'empêche que la détection des élites serait différente, et que le but des administrations ne serait pas de protéger les « chapelles » existantes, mais de promouvoir des progrès intéressants pour tous.

     

    Contrairement à nos élites actuelles, nous sommes persuadés que nous pouvons faire de gros progrès dans l'organisation sociale de la République Française, nous avons les outils d'analyse, les propositions, mais aussi les forces vives capables de les mettre en œuvre, car ce n'est pas l'envie de nous enrichir qui nous motive, mais celle de fournir un avenir à nos descendants. Pour nos élus, seul le présent compte, « après eux, le déluge », pour nous, le but est de contribuer à construire un avenir pour les générations futures, ce dont ils se « foutent éperdument » !!! Il y a des détails dans le fonctionnement des élections qui ne trompent pas ….

     

  • Perdre la tête ou tourner la tête !

     

    Les Valeurs de la République ont perdu la tête.

     

    Peut-on lutter pour des valeurs tout en s'en « foutant royalement » ?

     

    Peut-on faire de l'hypocrisie le symbole de la réussite sociale ?

     

    Peut-on se battre tous les jours jusqu'à en mourir ?

     

    Les droits fondamentaux existent-ils vraiment ?

     

    Celui qui est victime de la corruption, de la concurrence déloyale, et que l'on désigne encore comme coupable, puisqu'on le rend responsable de l'échec symbolisé par le dépôt de bilan ou le licenciement, est-il surprenant qu'il ait l'impression que le monde entier se ligue contre lui. Est-il surprenant qu'il bascule dans le repliement sur soi, dans la négation de son environnement comme facteur de valorisation, jusqu'au suicide parfois ?

     

    Quand la société est incapable, ou peut-être qu'elle le fait volontairement, de s'occuper de ceux qui entreprennent, de ceux qui créent l'activité qui sera la base du sacro-saint PNB, ou plutôt qu'elle s'ingénie à considérer que toute modification de l'environnement doit être combattue, sauf si elle est induite par des personnalités en vue, qui s'autorisent tous les débordements, au nom d'un pouvoir supérieur, d'un droit du plus fort, de la négation du bon sens ….

     

    Notre administration prétend s'occuper des victimes, mais multiplie les organismes « qui font semblant », puisqu'ils servent à faire passer la pilule.

     

    La réalité est bien différente : « Si vous êtes dépassé par les événements », tant pis pour vous, vous êtes fini, c'est même la curée, puisqu'il n'existe aucun défenseur pour dénoncer les problèmes qui vous ont fait chuter. C'est seulement l'occasion de « faire des affaires ». Celui qui lâche était un faible, tant pis pour lui.

     

    Dans un pays ruiné par la corruption, où la justice et les services publics passent une bonne partie de leur temps à s'amnistier, (ce qui ne peut que dégoûter le fonctionnaire consciencieux), où les justices parallèles permettent d'absoudre ou d'abattre à la demande, où les tabous sont légion sur les lois votées, mais jamais appliquées, où les conséquences économiques des spéculations sont la ruine d'un nombre de plus en plus grand de citoyens, peut-on proposer quelque chose ?

     

     

    Bien que le faire soit déjà suspect, nous nous hasarderons à proposer de faire déjà un état des lieux des efforts faits par des indépendants qui ont lancé des systèmes de financement locaux, des systèmes d'écoute pour aider à survivre, des projets de revitalisation, tous ont pour but de « vivre au pays ». Car, quel que soit la situation, il faut se rattacher à l'espoir d'un avenir reconstruit sur des valeurs de soutien, de partage, d'accueil. Au-delà du clientélisme ambiant, c'est un devoir pour les membres d'une même société de trouver une place pour chacun de ses membres sans contrepartie. Il ne semble pas que les décisions de nos administrations tatillonnes et pointilleuses aillent dans ce sens. Comment une justice autiste, mais fidèle à l'hermine royale, peut-elle prétendre détenir toutes les vérités, alors qu'elle est incapable d'être républicaine, qu'elle est incapable de respecter les Droits Fondamentaux qu'elle est chargée d'appliquer. Par exemple, le Médiateur des Droits affiche sur son site qu'il n'intervient que dans certains cas, tandis qu'il s'affiche sur les sites européens comme le garant des Droits de l'Homme dans leur ensemble. Les rapports nous montrent du doigt et nous condamnent pécuniairement, mais seuls quelques textes évoluent pour tromper le monde, tandis que les juridictions s'en moquent totalement, au nom de « l'indépendance des juges ». Comme si les juges étaient libres ou non d'appliquer les lois ! Et s'il n'y avait qu'eux, mais les autres administrations affichent le même état d'esprit, et se mangent la laine sur le dos pour s'attribuer des financements qui ne peuvent plus continuer à augmenter sans cause, sans objet, et sans contribuable.

     

  • Perte de chance, et autres broutilles

     

     

    Code civil,

    Article 1382

     

    Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.

     

    Article 1383

     

    Chacun est responsable du dommage qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence.

     

    Article 1384

     

    On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde.

     

    Sur la base de ces articles, une jurisprudence s'est développée concernant le droit de la responsabilité.

     

    Or, à bien y réfléchir, de nombreux cas de responsabilité ne sont jamais considérés comme susceptibles d'être indemnisés. C'est pourtant le cas, par exemple, de toutes les actions incitant des citoyens à suivre une formation et au terme de laquelle ils obtiennent un diplôme, mais qui ne leur permet pas ensuite de trouver un métier pour des causes liées à l'organisation sociale. Par exemple, chaque fois qu'un numerus clausus est institué dans une profession, cela équivaut à écarter de la profession des citoyens formés, qui devront donc se tourner vers d'autres métiers, nécessitant d'autres formations et d'autres efforts. Il y a donc dans ce cas une perte de chance manifeste, avec une date précise de réalisation de l'événement. Il y a bien responsabilité sans faute.

     

    Mais d'autres situations bien plus courantes devraient attirer l'attention des professionnels du droit. Chaque fois qu'un citoyen perd son travail, et qu'il n'en retrouve pas, malgré tous les efforts possibles et imaginables : inscription sur les listes, auprès des agences d'intérim, recherches personnelles, tentatives d'installation, …., cela produit pour lui une perte de chances, une détérioration de ses conditions de vie. La date génératrice est connue, la société dans son ensemble devrait donc concourir à compenser cette situation. L'État se défendra en disant avoir tout mis en œuvre, mais la société n'est pas constituée que de l'administration, elle comprend tous ceux qui par leur action permettent la création des emplois. Notre pays qui se targue de respecter les règles de l'égalité, de la fraternité, en plus de la liberté, devrait donc trouver des solutions pour permettre à celui qui a tout essayé de garder une vie sociale « normale », ce que les élus et les fonctionnaires se sont par ailleurs octroyé, ce qui prouve donc qu'il est possible de l'envisager pour tous.

     

    Quand une activité cesse, c'est qu'il y a eu un dépôt de bilan, il serait donc nécessaire de mieux vérifier les causes, afin d'établir les responsabilités, pour justement mieux aider celui qui n'y est pour rien. La situation n'est pas la même lorsqu'il s'agit d'une gestion dite « financière », ou lorsqu'il s'agit d'une évolution de la technologie. L'entreprise qui ferme une unité pour trouver des salariés moins chers a une responsabilité directe, la spéculation ou la concurrence déloyale aussi. C'est là que le poids de la responsabilité judiciaire devient énorme.

     

    La société libérale s'estime irresponsable, mais les principes constitutionnels doivent être respectés, alors que les dirigeants manipulent les informations et les chiffres, pour faire croire à l'indépendance des individus, donc à leur responsabilité.

     

    D'autre part, comme les États ont des intérêts contraires, et ne peuvent se mettre d'accord malheureusement, le citoyen membre d'un seul État n'a pas la liberté qui lui est soit-disant attribuée.

     

    Sans compter les multiples « anomalies », comme la NSA américaine, mais aussi l'ex KGB, le MI5, les services secrets français, et tous les autres, qui ne se gênent pas pour fausser les règles du jeu.

     

    Donc, en conclusion, tout citoyen qui dispose de compétences, est en droitd'obtenir de la société des revenus en rapport avec ses compétences. C'est à la collectivité de savoir optimiser l'usage des savoirs disponibles. Une telle méthode permettrait de mieux souder les habitants d'un même territoire, mais aussi ceux d'un même pays, d'autant que la solidarité devrait « imposer » l'obligation d'optimisation sociale. La paix sociale fait partie des moyens de garantir l'espoir de voir ses compétences utilisées au mieux. Les délocalisations, globalisations et autres sornettes ne sont que des méthodes destinées à empêcher les citoyens de prendre conscience de la nécessité de mieux coordonner leurs activités, en particulier en surveillant le fonctionnement des institutions, dont les institutions judiciaires. En effet, c'est la politique qui vote les lois qui organisent notre vie sociale, et c'est à la justice de les faire appliquer. De ce fait, la volonté affichée de vouloir dépénaliser les fraudes et les trafics financiers montre bien que nous ne maîtrisons pas l'outil politique, et encore moins l'outil judiciaire. Car celui qui a tout perdu avec la cessation de ses activités professionnelles est mal placé pour rémunérer des juristes hors de prix et pour qui le temps ne compte guère.

     

    Les distorsions sont encore accentuées par les influences des réseaux occultes dont plus personne ne sait réellement comment ils agissent et pourquoi. Au final, la République s'appauvrit et personne ne semble proposer des solutions vraiment viables, faute de faire reposer les analyses sur des bases cartésiennes