survol rapide des contradictions du système organisationnel Français.
Analyse - Page 16
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Le respect de la Loi - 2 -
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Du respect de la Loi
S'il y a bien un concept à géométrie variable, c'est celui-là. Qui plus est, les méthodes pour y échapper sont pléthore. Qui ne connaît pas :
« Pas vu, pas pris » !!! …
« Ma main droite ignore ce que fait ma main gauche »,
« L'optimisation fiscale est l'art de savoir exploiter les niches »,
« En affaire, il n'y a pas de morale, »
« Interdire aux autres ce que l'on se permet »,
« Derrière les volets clos », …
« Régler les affaires entre gens concernés, en petit comité », ….. sans compter le jésuitisme, et ses multiples méthodes de décalage, qui a son équivalent dans bien d’autres pensées.
Puis il y a la « déontologie », ce qui devrait être inutile si nous avons tous les mêmes valeurs !
Il y a les juridictions spécialisées, sur lesquelles il est inutile d'épiloguer !!!
En fait, il y a autant de manières de se référer à la Loi qu'il y a de catégories sociales, professionnelles, de races, de civilisations, de religions.
Or, une Loi se devrait d'être rédigée de telle manière qu'elle impose un comportement respectueux de principes nécessaires à la survie de l'espèce humaine et à sa nécessaire adaptation au temps, dont il est sûr qu'il est fluctuant à l'échelle des ères géologiques.
Chaque pays édicte ses lois, mais leur origine reste souvent liée à des conditions historiques « aléatoires ». Chez les uns, c'est une religion qui sera à l'origine de l'organisation, chez d'autres ce sera le résultat de la prééminence d'un groupe social sur les autres : castes, noblesse, apartheid, …
Chez les autres, ce sera le résultat des besoins financiers des gouvernants, chez d'autres enfin, ce sera la conception des échanges, …. Toujours le système social résulte de la prééminence d’un groupe sur d’autres. Les autres organisations connues - partage, gestion collective, don, matriarcat, ... - ne concernent que des groupes comprenant peu d’individus et qui n’ont pas de volonté hégémoniques. Tous les systèmes sont antagonistes, ceux qui semblent équilibrés restent tribaux. Sont-ils adaptés à l’évolution, qui va vers toujours plus de complexité ?
Les sociologues et les ethnologues peuvent nous apprendre bien plus sur les techniques d'élaboration des règles de fonctionnement des groupes. Tant que les groupes restent indépendants ou isolés, ils peuvent garder leurs règles et juger en interne des méthodes à appliquer pour les respecter.
La grande révolution de notre époque est la possibilité offerte à tous les humains d'accéder au savoir et à l'information. Les affaires des États deviennent les affaires de tous, et ceux qui veulent continuer à diriger sans rendre de comptes sont obligés de devenir des dictateurs sanguinaires, puisque seule la disparition de leurs opposants peut faire cesser la contestation. Car il s’avère que nos savoirs peuvent se transmettre à n’importe quel groupe humain, qui sera capable de l’assimiler et de l’améliorer encore. De ce fait, ceux qui veulent confisquer le pouvoir, par la propriété, le droit d’usage, l’exclusion, semblent représenter des mouvements rétrogrades, d’autant plus violents que le courant augmente d’intensité.
Cette accélération des échanges intellectuels engendre bien des obsolescences dans la pensée, puisque le secret, base de tous les chantages et de toutes les tricheries, devient simplement une question de temps. Tous les actes publiques peuvent et doivent être analysés, maintenant ou plus tard, pour ceux qui veulent «vérifier les comptes». Le secret nécessaire à la réussite d’un enchaînement d’actions débouche sur une analyse a posteriori si elle ne peut l’être a priori . Le préambule de la constitution française le stipule bien, et personne n’ose le contredire. Le hic est que la Constitution de la Vème République organise les institutions de telle manière que l’administration échappe à ses obligations, par le biais de quelques pirouettes, savamment noyées dans les articles et que tous les élus, la main sur le cœur, assurent être impossibles.
C’est ainsi que le budget est voté globalement, dont en particulier les budgets «secrets» !! Puisque le secret est garanti par le Président, il n’y a rien à voir ! Et le Président vous le garantit, tout ce qui n’est pas secret sera surveillé, contrôlé de manière impartiale et indépendante ! Et quelle est l’étendue des secteurs soumis au secret ? Vous ne le saurez pas, c’est seulement chaque fois qu’une demande est faite que la réponse tombe, secret ou pas secret. Difficile de trouver le périmètre dans de telles conditions. Seulement la France se trouve avoir essaimé sur tout le territoire des zones militaires officielles, sources de moyens économiques, car les militaires dépensent, ce qui permet d’avantager ou non certains élus, tandis qu’elle développait des zones de recherches secrètes. Tout cet ensemble entraîne un contrôle de l’économie, au sens matériel, qui n’est déjà pas anodin.
Que de complications pour les observateurs, et les rapports des organismes européens le montrent bien, les conséquences en matière d’égalité et de respect des droits de l’Homme sont désastreuses. La République Française dépense des sommes colossales uniquement pour cacher son incohérence. Car le nationalisme a bon dos, et le bon vieux dicton : « À qui profite la situation ? » permet d’éclaircir (un peu seulement) le problème. L’organisation des cadres de la Défense cache bien des détournements en tout genre, que quelques procès bien vite enterrés permettent d’imaginer pour une part, tandis que les fournisseurs aux armées sont une autre source de surcoûts permanents. Qui vérifie les marges bénéficiaires, et les contraintes économiques dans ces domaines ? Mais il y a bien plus comme conséquence, à savoir l’impossibilité d’organiser une justice cohérente identique pour tous les citoyens. Ce sera un autre volet ! -
Secrets d'État
Secrets d'État
La République française a quelques soucis avec le respect des droits fondamentaux, et pour cause, nos dirigeants se prévalent en permanence et à tout bout de champ d'un droit au secret, qui avec le temps s'est étendu aux notables, aux personnalités, aux dirigeants, …
En quelques mots, tant de choses sont secrètes que la transparence républicaine devient une fiction. Le citoyen est prié de voter, mais les yeux fermés, les mains bandées, …, ce qui tient plus du chèque en blanc que du choix éclairé.
Pour en avoir la preuve, je vais seulement vous énumérer tout ce que l'administration peut vous refuser de consulter pour cause de secret. Et ces secrets peuvent de la même manière être opposés aux juges s'il leur vient la mauvaise idée de vouloir enquêter.
« Les administrations ... peuvent refuser de laisser consulter un document administratif dont la consultation ou la communication porterait atteinte :
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au secret des délibérations du Gouvernement et des autorités responsables relevant du pouvoir exécutif ;
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au secret de la défense nationale, de la politique extérieure ;
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à la monnaie et au crédit public, à la sûreté de l'État et à la sécurité publique ;
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au secret de la vie privée, des dossiers personnels et médicaux ;
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au secret en matière commerciale et industrielle ;
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à la recherche, par les services compétents, des infractions fiscales et douanières ;
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ou de façon générale, aux secrets protégés par la loi. » …
Bien sûr, la même rhétorique est utilisée par toutes les corporations qui se targuent d'une déontologie, et qui estiment que seuls leurs pairs peuvent « tenter » de s'informer, avec tous les arrangements mafieux que cela suppose, puisque la justice n'intervient pas dans tous ces domaines.
Or, le principe de la délégation de pouvoir républicaine consiste à décider en connaissance de cause de la personne la plus apte à prendre des décisions, sachant de plus qu'elle devra rendre des comptes sur ses agissements. L'équilibre des pouvoirs doit permettre de contrôler que chaque pouvoir n'excède pas les cadres d'activité qui lui ont été confiés.
Le citoyen français est donc prié de choisir ses représentants sans être informé des conséquences de ses choix. Et comme il faut être prudent, les élus eux-mêmes n'ont pas à être informés. Et ce seraient des lois votées par nos élus qui codifient cela. Il est quand dur d'avaler que nos représentants ont décidé que l'exécutif n'ait pas de comptes à rendre. Encore une question de constitutionnalité qui remet en cause le sérieux de bon nombre de juristes.
Notre pays se compose de citoyens dont certains prennent des décisions de dépenser l'argent public, sans rendre de comptes aux autres. Belle exemple d'égalité entre les citoyens !!!
Ne cherchez plus le pourquoi des gabegies, la cause des conflits d'intérêts, puisque l'abus d'autorité est permanent et qu'il est interdit de s'en étonner.
Un seul mot balaye ce galimatias : ÉGALITÉ , sans compter les atteintes permanentes à la LIBERTÉ d'information, laissons la FRATERNITÉ, elle n'a plus de sens à un tel niveau de mensonges.
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