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Analyse - Page 18

  • Pacte de corruption

     

    Le pacte de corruption.

     

    Le fait d'imposer de trouver le corrupteur, le corrompu, les preuves de l'acte, les conséquences de l'acte, le lien entre les protagonistes, et j'en passe, … a toujours permis aux grands de ce monde d'apparaître comme des saints injustement persécutés par des jaloux et des envieux.

     

    Il serait temps de faire redescendre tout le monde sur le même terrain.

     

    « Un fruit pourri fait perdre toute la récolte ». C'est en pensant à ce type de conséquence que les choix politiques et administratifs devraient être faits. Il ne faut pas oublier que les pires actes ne sont jamais commis par ceux qui en font la promotion. Peut-on croire que les enquêtes qui vont être faites par des gens qui ont eux-mêmes indirectement bénéficié des retombées des détournements financiers de ces affaires ne seront pas touchées par les conflits d'intérêts qui en découlent. Ma main droite ignore ce que fait ma main gauche, donc ma main droite ne doit pas être pénalisée par les actes délictueux de ma main gauche ; cessons ce jeu ridicule, le responsable est le cerveau qui a coordonné, et qui a utilisé les services de la main droite pour cacher les abus de la main gauche. Et lorsqu'un jugement mentionne : « Au vu des services rendus, la responsabilité est atténuée, …. », c'est que le système judiciaire a été façonné pour pouvoir enterrer certaines situations.

     

    Le système de formation des cadres supérieurs des fonctions publiques et privées est organisé de telle manière à créer des barrières, des strates, qui interdisent la connaissance de situations préjudiciables à l'ordre public à ceux qui n'ont pas « la formation suffisante ».

     

    Cette formation vise d'abord à côtoyer des situations quasi délictueuses et à apprendre à en faire des moyens de négociation ou de pression. Et c'est à partir de ces portefeuilles de dossiers et de leurs auteurs que les carrières se font et se défont. Conclusion directe et sans appel : la corruption passive des cadres de la fonction publique est donc une condition sine qua non de leur carrière. Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire sont les conditions obligatoires du développement d'une carrière.

     

    Il est d'ailleurs assez symptomatique de constater que les rapports d'enquête qui apportent les preuves prises sur le terrain, à partir de faits réels et incontestables finissent toutes aux oubliettes (la plus récente étant Outreau), tandis que les rapports internes, mais aussi internationaux ou associatifs agréés s'appuient tous sur « la qualité des textes législatifs », « le faible volume d'affaires mettant en cause des magistrats », c'est-à-dire que le pare-feu joue bien son rôle et que les témoins directs sont tous écartés, alors que leur nombre est en lui-même la preuve irréfutable que la réalité n'a rien à voir avec les rapports internationaux, mais aussi les séries télévisées, filmées, et autres ritournelles à l'eau de rose. Les conseillers des films, et autres mises en scène sont tous des professionnels issus des services concernés, ou même encore en activité. Ils savent donc bien ce qu'ils sont chargés de vendre.

     

    Ceci ne veut pas dire : « Tous pourris ». En effet, ceux qui se taisent, se cachent, ou ferment les yeux, ne sont pas des complices, simplement ils savent que le système « d'omerta » ne leur permet pas d'être acteur. Preuve en est que les appels à témoin anonymes permettent de découvrir tous les jours des témoignages vérifiables et concordants de la réalité. Il faut y rajouter les « lanceurs d'alerte », simplement des allergiques de la fausseté, qui considèrent que l'intérêt collectif vaut bien quelques sacrifices.

     

    Revenons à notre pacte : chaque fois que deux personnes ou plus se mettent d'accord pour s'engager de manière occulte à se rendre service et à se protéger, elles considèrent que la loi générale ne s'appliquera pas à eux, et qu'elles la suspendront, il est bien évident que dans une République, dont le principe est l'Égalité, cela entre en conflit avec la Constitution.

     

    Et chaque fois que ce pacte fonctionnera, la Constitution sera suspendue, puisque il y aura quelque part une victime de cet arrangement.

     

    Plus le cercle occulte s'agrandira, plus le lien entre un avantage attribué et le vrai bénéficiaire va se distendre jusqu'à devenir totalement indétectable. À partir de ce moment, le pacte de corruption tel que la Loi le définit devient impossible à prouver, il n'y a donc plus de risques à demander aux membres du cercle de rendre des services au vu et au su de tout le monde, puisque personne ne sait quand ils seront payés, et par qui.

     

     

     

    Il faut donc que les citoyens se saisissent de ce problème, afin de faire déposer par des associations militantes des projets de Loi prenant en compte ces phénomènes, dont il est évident qu'ils vont déclencher des « tirs de barrage », les intéressés, eux, sachant bien ce qu'ils vont perdre.

     

    Parce qu'il y a des solutions, puisqu'il s'agit d'un cas très particulier de conflit d'intérêt.

     

     

     

    Prenons un exemple : Si l'octroi d'un avantage par un haut-fonctionnaire entraînait pour ce dernier une obligation de travailler à un niveau totalement subalterne, dans la catégorie C, ce qui pourrait être automatique pour les fraudes aux permis de construire en bord de mer, pour les extensions de parcs commerciaux sans avis légal, ce serait certainement un frein, surtout joint à une transparence réelle dans l'accès aux documents.

     

  • Toujours pire

     

     

    L'enlèvement de lycéennes promises à l'esclavage, puis jugées bonnes à permettre des échanges de prisonniers nous oblige à réfléchir.

     

    La situation est, pour de nombreuses victimes des dysfonctionnements judiciaires, subie comme invivable, susceptible de les pousser à commettre des actions « de la dernière chance ». Lorsque l'on voit que les informations nous apprennent qu'il y a pire, à tous les sens du terme : pire dans l'horreur, pire dans l'inconscience, pire dans l'irresponsabilité, pire dans le mépris de la vie humaine, …., nous ne pouvons que nous imposer d'approfondir notre analyse de ce qu'il faut faire chez nous, pour que les autres puissent faire chez eux.

     

    L'information, non pas la médiatisation à tout prix, sont un atout majeur. Les dictatures l'ont depuis longtemps compris, qui filtrent, tronquent, falsifient les informations disponibles. Les sectes sont encore plus dures, et n'autorisent aucun écart, aucun manquement au dogme salvateur. Il faut donc vivre et voir mourir de multiples victimes, qui n'avaient que le tort de se trouver au mauvais moment au mauvais endroit.

     

    Et si nous réfléchissions sur la manière dont nous avons géré nos « ennuis » ?

     

    Avions-nous d'autres solutions, avions-nous d'autres réponses, était-ce la malchance, le mauvais sort, avions-nous le droit de nous enfermer dans le ressentiment, autant de questionnements qu'il faudrait nous imposer, sans pour autant ressasser.

     

    Et si c'était à refaire, à quoi faut-il renoncer, à quoi faut-il s'accrocher, y a-t-il des points de non-retour ? Survivre à l'instant, puis vivre, faire face, s'acharner à vivre selon des principes qui permettront de ne pas regretter, car l'injustice va plus loin que les malheurs individuels. Tous ceux que la guerre précipite dans l'horreur, c'est normal, il y aurait des « lois de la guerre », tous ceux qui meurent de faim, c'est normal, à cause des affaires d'États, des guerres économiques, et autres joyeusetés garantes des réussites économiques, tous ceux qui meurent des épidémies non soignées ou même répandues pour quelques hégémonies paranoïaques, c'est normal, ils ne savent même pas qu'ils sont victimes.

     

    Nous, nous qui savons, et sommes conscients d'anomalies que nous devons dénoncer, faisons-nous le maximum pour ne pas participer, pour ne pas cautionner, pour réellement faire reculer ?

     

    Tout bien réfléchi, ce n'est pas si sûr, car très peu de gens ont reçu une éducation à supporter les ennuis.Si « supporte et abstiens-toi » est une maximum de philosophe, c'est que peu de monde est concerné. Alors, ….. il faut bien faire une vie, et être fidèle à des idéaux, tout en assumant une place dans une société, celle où nous nous trouvons, celle qui veut bien de nous là où nous nous trouvons. Chaque vie apporte son lot de soucis, d'ingratitudes, d'indignités, d'indifférences, que le tempérament de chacun transcrit en supportable ou insupportable. C'est cette limite, toujours personnelle, qui fera qu'un jour ou l'autre, nous allons nous trouver confrontés à l'impossible. Les analyses a posteriori trouvent toujours des explications, mais elles ne peuvent pas enlever, la situation vécue reste, et il faut vivre avec. Le tout est de savoir témoigner pour que les générations suivantes soient moins nombreuses à subir les mêmes horreurs, jusqu'à espérer réduire au minimum ces horreurs, à défaut de les supprimer, car il restaurera toujours les accidents, l'involontaire qui fait que « la vie n'est pas un long fleuve tranquille ». Tremblements de terre, inondations, erreurs humaines, volontés de nuire, jalousies, les occasions de fabriquer des victimes sont chose journalière, et nul ne peut prétendre les faire disparaître.

     

    De ce fait, le sectarisme n'est surtout pas une méthode susceptible de combattre les excès de notre monde, bien au contraire, il ne fait que les empirer, en fabriquant des exclusions, donc de nouvelles victimes dans un système qui en génère déjà bien trop !Cette faute de l'étranger, qu'il faudrait désigner à la vindicte, cette ostracisme, qui permet de se défouler sur l'autre, il serait bon de se dire que pour lui, nous sommes aussi l'étranger, celui qui doit subir, qui sert de repoussoir, qu'il faut exclure, et à part des guerres civiles, cela n'a jamais rien produit de bon, sauf pour ceux qui font profession de vivre des malheurs des autres, et qui ont toujours des excuses « bidons » à faire valoir, style « de toute manière, d'autres vendront les armes, donc autant en profiter ». C'est tellement facile, que l'éducation civique devrait s'occuper de montrer que la malheur des uns n'a jamais enrichi les autres.

     

    Il s'agit donc pour les victimes de garder la « chemise de l'Homme Heureux », celle qui ne s'achète pas, et qui fait donc regretter ses actes à celui qui l'a jetée aux orties, croyant aux belles paroles des vendeurs de courant d'air, et aux mirages d'une fortune qui n'entre pas dans les tombes.

     

    L'un des moyens à notre disposition est l'imagination, et si elle se mélange à la solidarité, nous avons l'avenir devant nous, puisque nous pourrons transmettre un savoir et une organisation, donc des contre-pouvoirs !

     

  • Un Droit pour l'Humanité

     

     

    La Déclaration des Droits de l'Homme a constitué un progrès indéniable, mais l'ONU, avec ses droits de veto et autres combines, est plus mafieuse et lobbyiste que conforme aux règles envisagées à sa création.

     

    Le fait de reconnaître officiellement que les grands, mais aussi les plus petits États se donnent le droit d'espionner, de voler, de tuer, selon des règles qui se disent déontologiques, alors qu'elles ne servent que la carrière de dirigeants avides de reconnaissance internationale et surtout les intérêts de ceux qui les ont fait élire.

     

    Il est donc grand temps de débattre de règles de droit enfin mondialisées, qui permettraient de faire arrêter toute personne dont il est confirmé qu'elle est à l'origine de troubles politiques ou économiques, ou sociaux qui ont coûté la vie à des civils trompés et grugés.

     

    Il est grand temps que les marchands de canon, qu'ils travaillent pour leur compte ou pour celui d'États qui se cachent derrière leur petit doigt, soient contraints de rendre des comptes, même chose pour les financiers, pour les milliardaires. Qui vole un œuf vole un bœuf, alors que dire de celui qui vole un peuple, un État, une culture !!!

     

    Il est grand temps que cessent les déclarations politiques incitant à investir dans la fabrication d'armes, dans l'exploitation du toujours moins cher, parce que la rentabilité de la drogue, des spectacles ou des mauvais produits est meilleure que celle des services sociaux.

     

    Il est grand temps que cesse l'hypocrisie d'un prétendu droit de la guerre, vaste fumisterie qui permet de continuer à tuer impunément n'importe qui, parce qu'il avait le malheur d'être au mauvais endroit entre deux groupes se prenant pour les maîtres du monde, alors qu'ils ne sont que des marionnettes manipulées par des intérêts aussi menteurs que voleurs.

     

    Il est grand temps que commencent à être analysées les conséquences pour les peuples des guerres des dernières décennies, afin que les recels, les mensonges, les spéculations sur les marchés de reconstruction, sur les manipulations politiques, sur les contrôles des matières premières deviennent des réalités tangibles et étudiées, et que la prescription ne puisse jouer.

     

    Il est grand temps que les vendeurs de paradis soient étudiés, puis dénoncés, au même titre que les escroqueries commerciales ou scientifiques.

     

    Il est grand temps que l'humanité cesse de se cacher derrière son petit doigt, et que ceux qui prônent des comportements incompatibles avec les réalités scientifiques connues soient dénoncés et contraints à modifier leur discours. Croire au paradis est un choix individuel, mais inciter ceux qui croient à tuer les autres ne peut pas être accepté, et les personnalités religieuses qui osent mépriser l'humanité au point de se prendre pour les faiseurs de monde doivent rendre des comptes à leurs victimes.

     

    Bien sûr, traduit en termes de théologie par les grandes religions, de telles affirmations n'apparaissent pas immédiatement, pourtant, elles sont courantes et sous prétexte de respect de textes anciens, elles sont une des plaies de l'humanité.

     

    Les progrès du Droit dans le sens de l'Égalité ne peuvent que limiter les emprises sur les esprits faibles, et cela reste l'un des enjeux majeurs des décennies à venir, en surveillant l'application.

     

    Les droits qui ne sont pas respectés ne sont plus des droits !!!

     

    Quand les plus faibles ont toujours tort, c'est que la justice n'est qu'une apparence, mais qu'elle ne fonctionne pas. Quand certaines catégories sociales sont au-dessus des lois, et que c'est un fait établi et vérifié, qui peut oser parler de Justice.

     

    Un citoyen français, ruiné, dont il est évident qu'il a été volé, trompé, humilié, contraint à survivre dans des conditions inférieures au seuil de pauvreté, n'a même pas le droit de s'énerver, c'est une insulte au Tribunal et un outrage à magistrats. Personne n'est dupe, mais pourtant l'administration obéit et peut même le faire interner, car il faut être malade pour ne pas accepter une décision de justice dite « définitive ». Il y a assez de psychiatres pour l'avoir fait, et cette profession s'étonne que sa compétence soit mise en cause !!!

     

    Les esprits indépendants qui osent remettre en cause cette situation de guerre perpétuelle, où le pouvoir revient toujours à la force, sans foi ni loi, sont considérés comme des irresponsables, déconnectés de la réalité, puisqu'ils se mettent à la merci d'un agresseur que l'on n'oublie pas, bien sûr, de mettre sur leur chemin. Qui n'a pas entendu au moins une fois, et toujours sans témoin, « un accident est si vite arrivé ».

     

    Cependant, la raison veut qu'il n'y ait pas d'autre solution pour accélérer le développement des équilibres sociaux. Le droit ne peut pas appartenir à une caste, il se vit au coin de la rue, car justement c'est lui qui évite les bagarres, qui arrondit les angles, qui permet à chacun d'être médiateur, qui calme les esprits échauffés. Il est grand temps que nos constitutionnalistes descendent de leur piédestal, et que la vie ordinaire reprenne le dessus, celle qui permet de faire reculer les bidonvilles grâce aux associations caritatives, celle qui fait cohabiter toutes les cultures au fonds d'une impasse, celle qui offre de l'espoir aux plus précaires, …

     

    L'habit ne fait pas le moine, le sondage ne fait pas la réussite, et les énarques devraient étudier les fables de La Fontaine, ce qui leur éviterait de prendre leurs discours au sérieux.

     

    « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute ». !!!!!!!!!!!!!!!!!