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Analyse - Page 18

  • Les auxiliaires de la "Justice"

     

    À quoi ressemble un « auxiliaire » du pouvoir ?

     

    À force d'entendre le terme « d'auxiliaire de la justice », je me suis dis que leur place dans le système devait être plus importante qu'il n'y paraît au premier abord.

     

    Le terme semble renvoyer à des rouages secondaires, des subalternes pour tout dire, ce n'est pas vraiment le cas, car certains subalternes sont plus haut placés dans la hiérarchie occulte que le commun des mortels ne peut le penser.

     

    Nous apprenons que la Justice est « indépendante », mais déjà, indépendante de qui et de quoi ?

     

    Bonne question, car pourquoi avoir tant besoin de le dire, si ce n'est pour respecter la bonne vieille méthode « COUÉ », à force de le dire, le citoyen finira bien par le croire. Il faut que ça rentre dans la tête de bois des paysans qui constituaient encore récemment le gros des électeurs. Les campagnes se sont dépeuplées, mais le système électoral fait comme si, même si on commence à en voir la fin. Il faudra donc repenser tout le système , ne serait-ce que pour cette raison.

     

    La Justice, disions-nous, appartient aux magistrats, et non aux juristes, qui doivent donc être aux ordres, donc servir d'auxiliaires. Pensez bien que la maîtrise de la lecture est encore récente, et que le droit ne s'étudie que dans les universités, alors que les lois s'appliquent partout et tous les jours. Nul n'est censé ignorer la loi, mais seuls les initiés peuvent la comprendre. Il faut donc des auxiliaires pour montrer le chemin au troupeau, qui doit suivre, à moins qu'il ne préfère se faire mordre, et de toute manière, suivre le chemin tracé.

     

    Notre démocratie est donc organisée pour vous enseigner la morale à l'école, surtout pas le droit, par contre, tout est fait pour vous montrer le « droit chemin ». Et comme le maître a toujours raison, la boucle est bouclée.

     

    Mais, la rétribution ne peut pas être la même, il faut bien que la différence se voit quelque part.

     

    Vous avez en gros le schéma qui justifie de rémunérer les fonctionnaires mieux que le reste de la population, puisqu'ils représentent ceux qui montrent la route à suivre.

     

    Et chaque catégorie dispose de son savoir, donc de sa régulation interne, puisque leurs problème ne sont pas ceux de « Monsieur Toutlemonde ». (Pour exemple, rappelez-vous cette ministre qui trouvait normal de remonter les sens interdits). Dans ce raisonnement, les juridictions internes sont donc totalement justifiées, à tous les niveaux, jusqu'à la Cour de Justice de la République, car seuls les pairs peuvent connaître les questions à débattre !

     

    Seulement, la France est une République, basée sur l'Égalité, et qui plus est, dans une Europe fondée sur les Droits de l'Homme.

     

    Puisque vous ne pouvez pas comprendre, vous ne pouvez pas parler, donc d'autres parleront pour vous, avocats, huissiers, notaires, greffiers, mais à vos frais, et à leurs conditions.

     

    Ce qui correspond aux conditions générales, pour les cas particuliers, les récalcitrants, il y a ceux qui sont « aux ordres », la police, la gendarmerie, mais aussi les médecins, plus particulièrement les psychiatres, qui n'hésitent pas à qualifier de « maladie » le fait de contester une décision dite « définitive ».

     

    Une conséquence de cet embrouillamini se retrouve dans l'impossibilité de pouvoir comprendre ce que deviennent les impôts, et qui reçoit ces milliards, qui constituent la dette que nous léguons à nos descendants. Car le même travail est rémunéré de manière bien différente selon le réseau dans lequel il va intervenir. Les « habilitations », « recommandations », et autres méthodes permettent de nourrir l'autre côté du système. Car ceux qui ont toujours raison, puisqu'ils « savent », peuvent sans vergogne se partager un gâteau que vous êtes prié de renouveler et d'amplifier. La méthode de la dette permet en plus de faire peur.

     

    Toutes ces sommes nécessitent des serviteurs zélés, donc d'autres catégories d'auxiliaires, avec ici encore leurs hiérarchies, leurs juridictions internes.

     

    Le simple terme d'auxiliaire nous apporte donc la preuve irréfutable que la philosophie qui a accompagné le développement de notre république n'a jamais été conforme aux serments prêtés « la main sur le cœur » par les dirigeants politiques. Le développement d'écoles spécialisées dans les formations spécifiques à l'encadrement de ce système apporte des preuves supplémentaires de cette méthode en contradiction totale avec les fondements de la Déclaration des Droits de l'Homme.

     

    Il faut donc fournir aux élus qui croient encore possible de sauver la République des bases philosophiques qui permettent de réorganiser le système vers le respect des Droits Fondamentaux.

     

    Cette situation devient possible, car n'importe quel citoyen est un acteur potentiel de la Justice, mais aussi de la vie citoyenne en général. Les moyens modernes permettent de disposer des outils nécessaires, permettent de comparer avec les outils utilisés dans les autres pays, permettent de mettre en évidence les techniques de détournement de l'accès au droit, permettent de publier les anomalies les plus criantes, permettent de demander à la communauté internationale de l'aide.

     

    L'important est de faire d'abord le constat, car pour se battre, il vaut savoir contre quoi.

     

    Demander de changer la méthode de pensée de l'organisation sociale suppose que chacun devra y mettre du sien, devra se convaincre que ce sera la seule solution pour assurer la cohésion de l'État républicain. Regarder la fonction de chacun de manière différente, valoriser l'action de chaque intervenant dans le but de résoudre des problèmes, au lieu d'utiliser le système pour en permanence « remettre chacun à sa place », sont des objectifs qui devraient fédérer, mais qui se heurteront d'abord à l'incompréhension, puis à l'incrédulité, enfin à la malhonnêteté.

     

    À chaque jour sa peine, nous avons commencé, nous continuerons.

     

  • Pacte de corruption

     

    Le pacte de corruption.

     

    Le fait d'imposer de trouver le corrupteur, le corrompu, les preuves de l'acte, les conséquences de l'acte, le lien entre les protagonistes, et j'en passe, … a toujours permis aux grands de ce monde d'apparaître comme des saints injustement persécutés par des jaloux et des envieux.

     

    Il serait temps de faire redescendre tout le monde sur le même terrain.

     

    « Un fruit pourri fait perdre toute la récolte ». C'est en pensant à ce type de conséquence que les choix politiques et administratifs devraient être faits. Il ne faut pas oublier que les pires actes ne sont jamais commis par ceux qui en font la promotion. Peut-on croire que les enquêtes qui vont être faites par des gens qui ont eux-mêmes indirectement bénéficié des retombées des détournements financiers de ces affaires ne seront pas touchées par les conflits d'intérêts qui en découlent. Ma main droite ignore ce que fait ma main gauche, donc ma main droite ne doit pas être pénalisée par les actes délictueux de ma main gauche ; cessons ce jeu ridicule, le responsable est le cerveau qui a coordonné, et qui a utilisé les services de la main droite pour cacher les abus de la main gauche. Et lorsqu'un jugement mentionne : « Au vu des services rendus, la responsabilité est atténuée, …. », c'est que le système judiciaire a été façonné pour pouvoir enterrer certaines situations.

     

    Le système de formation des cadres supérieurs des fonctions publiques et privées est organisé de telle manière à créer des barrières, des strates, qui interdisent la connaissance de situations préjudiciables à l'ordre public à ceux qui n'ont pas « la formation suffisante ».

     

    Cette formation vise d'abord à côtoyer des situations quasi délictueuses et à apprendre à en faire des moyens de négociation ou de pression. Et c'est à partir de ces portefeuilles de dossiers et de leurs auteurs que les carrières se font et se défont. Conclusion directe et sans appel : la corruption passive des cadres de la fonction publique est donc une condition sine qua non de leur carrière. Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire sont les conditions obligatoires du développement d'une carrière.

     

    Il est d'ailleurs assez symptomatique de constater que les rapports d'enquête qui apportent les preuves prises sur le terrain, à partir de faits réels et incontestables finissent toutes aux oubliettes (la plus récente étant Outreau), tandis que les rapports internes, mais aussi internationaux ou associatifs agréés s'appuient tous sur « la qualité des textes législatifs », « le faible volume d'affaires mettant en cause des magistrats », c'est-à-dire que le pare-feu joue bien son rôle et que les témoins directs sont tous écartés, alors que leur nombre est en lui-même la preuve irréfutable que la réalité n'a rien à voir avec les rapports internationaux, mais aussi les séries télévisées, filmées, et autres ritournelles à l'eau de rose. Les conseillers des films, et autres mises en scène sont tous des professionnels issus des services concernés, ou même encore en activité. Ils savent donc bien ce qu'ils sont chargés de vendre.

     

    Ceci ne veut pas dire : « Tous pourris ». En effet, ceux qui se taisent, se cachent, ou ferment les yeux, ne sont pas des complices, simplement ils savent que le système « d'omerta » ne leur permet pas d'être acteur. Preuve en est que les appels à témoin anonymes permettent de découvrir tous les jours des témoignages vérifiables et concordants de la réalité. Il faut y rajouter les « lanceurs d'alerte », simplement des allergiques de la fausseté, qui considèrent que l'intérêt collectif vaut bien quelques sacrifices.

     

    Revenons à notre pacte : chaque fois que deux personnes ou plus se mettent d'accord pour s'engager de manière occulte à se rendre service et à se protéger, elles considèrent que la loi générale ne s'appliquera pas à eux, et qu'elles la suspendront, il est bien évident que dans une République, dont le principe est l'Égalité, cela entre en conflit avec la Constitution.

     

    Et chaque fois que ce pacte fonctionnera, la Constitution sera suspendue, puisque il y aura quelque part une victime de cet arrangement.

     

    Plus le cercle occulte s'agrandira, plus le lien entre un avantage attribué et le vrai bénéficiaire va se distendre jusqu'à devenir totalement indétectable. À partir de ce moment, le pacte de corruption tel que la Loi le définit devient impossible à prouver, il n'y a donc plus de risques à demander aux membres du cercle de rendre des services au vu et au su de tout le monde, puisque personne ne sait quand ils seront payés, et par qui.

     

     

     

    Il faut donc que les citoyens se saisissent de ce problème, afin de faire déposer par des associations militantes des projets de Loi prenant en compte ces phénomènes, dont il est évident qu'ils vont déclencher des « tirs de barrage », les intéressés, eux, sachant bien ce qu'ils vont perdre.

     

    Parce qu'il y a des solutions, puisqu'il s'agit d'un cas très particulier de conflit d'intérêt.

     

     

     

    Prenons un exemple : Si l'octroi d'un avantage par un haut-fonctionnaire entraînait pour ce dernier une obligation de travailler à un niveau totalement subalterne, dans la catégorie C, ce qui pourrait être automatique pour les fraudes aux permis de construire en bord de mer, pour les extensions de parcs commerciaux sans avis légal, ce serait certainement un frein, surtout joint à une transparence réelle dans l'accès aux documents.

     

  • Toujours pire

     

     

    L'enlèvement de lycéennes promises à l'esclavage, puis jugées bonnes à permettre des échanges de prisonniers nous oblige à réfléchir.

     

    La situation est, pour de nombreuses victimes des dysfonctionnements judiciaires, subie comme invivable, susceptible de les pousser à commettre des actions « de la dernière chance ». Lorsque l'on voit que les informations nous apprennent qu'il y a pire, à tous les sens du terme : pire dans l'horreur, pire dans l'inconscience, pire dans l'irresponsabilité, pire dans le mépris de la vie humaine, …., nous ne pouvons que nous imposer d'approfondir notre analyse de ce qu'il faut faire chez nous, pour que les autres puissent faire chez eux.

     

    L'information, non pas la médiatisation à tout prix, sont un atout majeur. Les dictatures l'ont depuis longtemps compris, qui filtrent, tronquent, falsifient les informations disponibles. Les sectes sont encore plus dures, et n'autorisent aucun écart, aucun manquement au dogme salvateur. Il faut donc vivre et voir mourir de multiples victimes, qui n'avaient que le tort de se trouver au mauvais moment au mauvais endroit.

     

    Et si nous réfléchissions sur la manière dont nous avons géré nos « ennuis » ?

     

    Avions-nous d'autres solutions, avions-nous d'autres réponses, était-ce la malchance, le mauvais sort, avions-nous le droit de nous enfermer dans le ressentiment, autant de questionnements qu'il faudrait nous imposer, sans pour autant ressasser.

     

    Et si c'était à refaire, à quoi faut-il renoncer, à quoi faut-il s'accrocher, y a-t-il des points de non-retour ? Survivre à l'instant, puis vivre, faire face, s'acharner à vivre selon des principes qui permettront de ne pas regretter, car l'injustice va plus loin que les malheurs individuels. Tous ceux que la guerre précipite dans l'horreur, c'est normal, il y aurait des « lois de la guerre », tous ceux qui meurent de faim, c'est normal, à cause des affaires d'États, des guerres économiques, et autres joyeusetés garantes des réussites économiques, tous ceux qui meurent des épidémies non soignées ou même répandues pour quelques hégémonies paranoïaques, c'est normal, ils ne savent même pas qu'ils sont victimes.

     

    Nous, nous qui savons, et sommes conscients d'anomalies que nous devons dénoncer, faisons-nous le maximum pour ne pas participer, pour ne pas cautionner, pour réellement faire reculer ?

     

    Tout bien réfléchi, ce n'est pas si sûr, car très peu de gens ont reçu une éducation à supporter les ennuis.Si « supporte et abstiens-toi » est une maximum de philosophe, c'est que peu de monde est concerné. Alors, ….. il faut bien faire une vie, et être fidèle à des idéaux, tout en assumant une place dans une société, celle où nous nous trouvons, celle qui veut bien de nous là où nous nous trouvons. Chaque vie apporte son lot de soucis, d'ingratitudes, d'indignités, d'indifférences, que le tempérament de chacun transcrit en supportable ou insupportable. C'est cette limite, toujours personnelle, qui fera qu'un jour ou l'autre, nous allons nous trouver confrontés à l'impossible. Les analyses a posteriori trouvent toujours des explications, mais elles ne peuvent pas enlever, la situation vécue reste, et il faut vivre avec. Le tout est de savoir témoigner pour que les générations suivantes soient moins nombreuses à subir les mêmes horreurs, jusqu'à espérer réduire au minimum ces horreurs, à défaut de les supprimer, car il restaurera toujours les accidents, l'involontaire qui fait que « la vie n'est pas un long fleuve tranquille ». Tremblements de terre, inondations, erreurs humaines, volontés de nuire, jalousies, les occasions de fabriquer des victimes sont chose journalière, et nul ne peut prétendre les faire disparaître.

     

    De ce fait, le sectarisme n'est surtout pas une méthode susceptible de combattre les excès de notre monde, bien au contraire, il ne fait que les empirer, en fabriquant des exclusions, donc de nouvelles victimes dans un système qui en génère déjà bien trop !Cette faute de l'étranger, qu'il faudrait désigner à la vindicte, cette ostracisme, qui permet de se défouler sur l'autre, il serait bon de se dire que pour lui, nous sommes aussi l'étranger, celui qui doit subir, qui sert de repoussoir, qu'il faut exclure, et à part des guerres civiles, cela n'a jamais rien produit de bon, sauf pour ceux qui font profession de vivre des malheurs des autres, et qui ont toujours des excuses « bidons » à faire valoir, style « de toute manière, d'autres vendront les armes, donc autant en profiter ». C'est tellement facile, que l'éducation civique devrait s'occuper de montrer que la malheur des uns n'a jamais enrichi les autres.

     

    Il s'agit donc pour les victimes de garder la « chemise de l'Homme Heureux », celle qui ne s'achète pas, et qui fait donc regretter ses actes à celui qui l'a jetée aux orties, croyant aux belles paroles des vendeurs de courant d'air, et aux mirages d'une fortune qui n'entre pas dans les tombes.

     

    L'un des moyens à notre disposition est l'imagination, et si elle se mélange à la solidarité, nous avons l'avenir devant nous, puisque nous pourrons transmettre un savoir et une organisation, donc des contre-pouvoirs !