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Analyse - Page 44

  • ABUS D'AUTORITÉ ET MENSONGE D'ÉTAT

    Mensonge d'État

    Lorsqu'une autorité cache une information vitale pour la population, avec l'aval d'autres autorités, de manière à cacher une réalité avérée, quel doit être le comportement de la Justice ?

    Le mensonge est un faux, puisqu'il trompe et cache la vérité. Hors l'usage de faux est interdit. De ce fait, le mensonge d'État n'est pas conforme au mandat qui a été donné à une autorité.

    Une démocratie suppose une délégation de pouvoir, or la République Française fonctionne selon la principe du mandat en blanc, avec le droit de mentir, le droit de refuser d'informer, le droit de ne pas rendre de comptes. C'est donc une dictature de fait, dont l'exécutif s'arroge en permanence des droits que la Constitution ne prévoit pas. Seule les situations d'exception nécessitant des décisions rapides peuvent justifier une suspension temporaire des explications publiques. Lorsque cette situation devient durable, elle suppose que le système judiciaire ne remplit plus ses fonctions.

    Lorsqu'un haut-fonctionnaire justifie ses mensonges par l'intérêt supérieure de la Nation, il a oublié que cet intérêt, c'est nous qui le choisissons, pas lui ; lui, c'est un mandat qui lui est confié, dont il doit rendre compte.

    Il y a donc des contorsions permanentes des constitutionnalistes pour tenter de faire croire qu'une république n'a pas à demander de comptes aux autorités ou à l'exécutif , encore moins à la Justice. Un tel État de fait correspond à des options politiques que l'Histoire peut expliquer, mais pas justifier. L'Histoire nous apprend que l'époque coloniale a créé des réflexes de l'administration chargée d'appliquer de grands principes dans l'idée, et de l'exploitation dans les faits. Le système colonial n'était pas républicain, ni démocrate. Les hauts-fonctionnaires de la République ont donc été recrutés sur des systèmes d'allégeance au pouvoir en place et non sur des capacités à développer des grands principes. La morale de notre République n'a pas souvent respecté les grands idéaux, et elle a développé des générations de dirigeants politiques et administratifs plus enclins à faire carrière dans un système (peu reluisant) qu'à aider à la diffusion de grands principes.

    Aujourd'hui, il ne reste de ce système que les défauts qu'il entraîne, notre but n'est donc pas de refaire l'histoire ou de passer du temps à pleurer, il faut faire un état des lieux, et choisir un chemin pour trouver un avenir mieux adapté aux contraintes actuelles. Pour ce faire, il faut constater les excès en place, rétablir le respect des règles républicaines, au besoin en écartant les hauts-fonctionnaires qui s'accrochent aux avantages du passé, et se rapprocher ainsi des règles dont nous avons beaucoup parlé dans le passé, sans jamais les respecter.

    Il en va ainsi des règles de transparence financière, de la lutte contre la corruption, ce qui suppose un système judiciaire fiable et cohérent, qui ne reçoit donc pas d'ordre de l'exécutif (mais le contrôle si la demande est faite), et qui rend des comptes en justifiant ses décisions par des moyens de droit conformes aux lois et aux traités internationaux.

    Notre situation au regard des décisions de la CEDH est loin d'être réjouissante, puisque l'exécutif ne se cache pas pour dire qu'il dirige la Justice, que ses membres mélangent les intérêts privés, publiques, ou même personnels, et que des groupes occultes n'hésitent pas à interférer dans les enceintes judiciaires. Rien n'est plus opaque que les comptes de la Caisse des Dépôts et Consignations, mélangés avec les intérêts de groupes comme la Générale des Eaux. Les cadres supérieurs de ces organismes passent de l'un à l'autre, puis dans les grands corps de l'État, se congratulent et se servent pour faire des « carrières » ! Les nominations sont presque « de droit » pour services rendus, tandis que les numerus clausus et les concours sont imposés aux citoyens en les incitant même à se battre entre eux ou avec les immigrés.

    L'état des lieux est consternant, puisqu'il s'appuie en plus sur une puissance militaire totalement impossible à détailler et à contrôler.

    Il faut donc rétablir des contrôles, rétablir un système judiciaire, rétablir une administration compatible avec les règles à appliquer. C'est toute une conception de l'organisation sociale qu'il faut revoir. Pour ce faire, il faut déjà revoir les enseignements, afin que les réflexes de solidarité (« fraternité »), qui existent dans la population soient inculqués aux classes supérieures. Nous constatons en effet que les grands mouvements qui permettent à des millions de personnes de survivre sont surtout alimentés par ceux qui ont la plus petite partie des revenus de ce pays.

    « L'Égalité » ne doit pas être un vain mot, ceux qui s'octroient des revenus publiques doivent rendre les services correspondants. La Justice doit pouvoir être exercée, et ceux qui en ont besoin doivent trouver des interlocuteurs attentifs et capables de faire rapidement et publiquement l'état d'une situation ; autrement, le chaos actuel se transformera peu à peu en champ clos et en guerre civile entre clans dépeçant les restes d'une république dépassée et chancelante.

  • Étonnement

    Soyons étonnés, devons-nous nous indigner ? Pour Noël MAMERE, le processus est toujours le même, la Justice prend tellement de temps avec certains qu'ils sont jugés par l'Histoire, faute de l'avoir été par ceux qui sont payés pour ce faire.

    Pour les autres, c'est comparution immédiate, et récidive. Pour les vrais truands, cela n'a pas de sens, puisque c'est pour eux un métier !! pour les autres, c'est un engrenage, une pression permanente qui en fait des moutons ou des tricheurs. Il me semble que ce n'est pas le but recherché.

    Nous voulons avoir autour de nous des citoyens capables d'assumer les choix faits sur un territoire. La démocratie s'appuie sur le respect du droit positif. Pour que ce droit existe, cela suppose que certains ne soient pas organisés pour que leurs actes et leurs affaires soient cachés aux autres citoyens.

    La République Française a des élus, des fonctionnaires, ils ne peuvent se permettre de déclarer que leurs obligations ne saurait dépasser leur métier. Quel déontologie est celle d'un citoyen qui prône le jour le respect des lois, et qui les enfreint, "mais à titre personnel", et "sans intention de s'enrichir ou de nuire".

     Je ne dois pas bien comprendre les Codes, ni le français, mais je ne crois pas que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, que les engagements européens, que les déontologies autorisent à commettre à titre privé ce qui est interdit par les Lois de la République.

    Le citoyen ordinaire peut même être condamné pour avoir été suspecté, vous pouvez vérifier, nous avons des exemples précis et détaillés de condamnation "parceque l'intéressé ne pourra jamais faire la preuve du contraire" !!!!

    Mais par contre, de plus en plus, les gens importants peuvent utiliser les services publics à leur profit (pour raison de "sécurité", dans "l'intérêt de la nation", "dans l'intérêt supérieur de l'État", ...) ou celui de leurs obligés. C'est ainsi qu'un ministre peut décider de verser des fonds de l'État à un particulier alors que la loi le lui interdit.

    La situation devient même ubuesque, lorsque les lois changent avant même leur application. Par contre, c'est pratique pour fabriquer des incidents de procédure, des erreurs, et donc des non-lieux lorsque cela arrange.

    Les projets de réforme générale se multiplient, qui pourra nous aider à en sortir ????

  • Compromission

    De la compromission

    Peut-être devrions-nous parler de l'intégrité ? Mais il y a tellement de chances de ne pas être compris, qu'il vaut mieux parler de ce que nous voyons :

    Les candidats aux élections présentent des programmes, et normalement en démocratie, ils rendent des comptes à leurs électeurs.

    À ce jour, ces comptes sont surtout des listes d'interventions pour obtenir des financements locaux et une participation aux débats parlementaires qui n'intéresse personne.

    Les débats sont surtout centrés sur de grands thèmes émotionnels destinés à cacher la faiblesse des programmes électoraux.

    Pour aider nos candidats, il y a longtemps que des explications leur sont demandées par les citoyens sérieux sur leur implication personnelle dans l'application de ces programmes. Mais cette implication ne concerne que la vie publique. Il y aurait, paraît-il, une sphère privée au sein de laquelle un candidat tout ce qu'il y a de « bien sous tous rapports », « propre sur lui », et irréprochable, pourrait se livrer à des excès qui ne doivent pas être dénoncés.

    Or, il serait très instructif de voir comment dans la vie de tous les jours un individu se comporte lorsqu'il n'est pas candidat.

    Tel qui laisse ses enfants être élevés par les grands-parents, et fait de grands discours sur l'éducation, tel qui dénonce les investissements à l'étranger et qui possède des pieds à terre uniquement dans d'autres pays, tel soutien du syndicalisme qui exploite ses secrétaires ou ceux qui l'accompagnent en en faisant de réels esclaves.

    Et nous pouvons continuer, que ce soit pour les élus ou les hauts fonctionnaires bon chic, bon genre qui gèrent les services sociaux grâce à une cohorte de secrétaires, de chauffeurs, de gardes en tous genres, ce qui réduit quand même tous les budgets, n'oublions pas ceux qui respectent tellement les procédures qu'ils ne peuvent travailler que durant les plages définies par le règlement, ont besoin de suivre régulièrement des séminaires et des formations durant lesquelles bien sûr, il n'est pas possible de les déranger.

    Je passe sur les petits travers divers et variés, des apéros indispensables aux divagations de mœurs beaucoup plus élaborées, qui vont jusqu'aux fêtes « berlusconiennes » !!!! Si vous avez travaillé dans le tourisme, vous avez certainement vu passer des quantités de courriers privés postés au frais du contribuable et pendant le service !!!

    Le mélange des genres est permanent, et les dictateurs et chefs maffieux ont compris depuis longtemps que les dirigeants politiques de notre démocratie sont plus soucieux de leur confort et de leur carrière que de la réussite de la République. Et de ce fait, ils se font fort de flatter toutes les petites faiblesses que des services spéciaux vont jusqu'à rechercher et lister afin de permettre de faire de la corruption le mode de fonctionnement courant de la démocratie française. Celui qui ne comprend pas ces « arrangements » est une personnalité « psycho-rigide » qui relève de la psychiatrie.

    C'est ainsi que l'Internationale Socialiste accueille de nombreux dirigeants au mains ensanglantées, qui d'ailleurs sont plus souvent accueillis dans des conditions que la morale réprouve que dans des buts de faire progresser les Droits de l'Homme.

    Être intègre et respecté n'a aucun intérêt lorsqu'il s'agit de réussir une carrière, il est plus important d'avoir un bon carnet d'adresses pour éliminer les gêneurs. C'est cette méthode qui fait que nous ne savons plus à qui adresser nos suppliques, puisque notre situation est la conséquence directe de ces comportements sulfureux que tout concourt à nous montrer comme étant la norme.

    Un homme politique doit avoir un train de vie, et non des convictions, un fonctionnaire qui fait carrière doit flatter sa hiérarchie pour pouvoir se servir dans l'assiette au beurre, c'est-à-dire occuper les bons postes, ceux qui fournissent le meilleur rapport fatigue/revenus.

    À partir de ce constat que nous pourrions développer pendant des pages, avec des noms, des exemples, nous pensons qu'il faut insister « lourdement » sur les évènements qui peuvent disqualifier un politique et ne jamais oublier de mettre en évidence les irrégularités qui constituent des détournements de fonds publics, des abus d'autorité, des forfaitures que les fonctionnaires de base n'ont pas le droit de dénoncer, alors que ce genre de faits devraient figurer sur des cahiers de doléance ouvert en permanence dans les mairies et les lieux publics.

    La constitution comporte des références à des Droits que le monde politique et financier et l'administration s'ingénient à nous empêcher d'exercer. Il faut donc « sans cris et sans haine », mais avec « fermeté et abnégation » rappeler en tous lieux et tous temps que l'Histoire de la France s'écrit plus avec les actions des bénévoles qu'avec les contorsions des dirigeants ; les mensonges destinés à réécrire l'histoire ne peuvent cacher la vie de tous les jours de ceux qui soufrent de la faim et du froid, les élucubrations des salons parisiens ne peuvent cacher la misère intellectuelle de nos dirigeants. Entre les petits fours, la crise de foie, l'obésité, les maladies cardio-vasculaires, les vacances, les discours, comment voulez-vous qu'ils trouvent le temps de s'occuper du peuple ???

    Et pourtant, mesdames, messieurs les candidats aux élections, la mission qui vous est confiée est d'une autre trempe, il s'agit de veiller à ce que la République diffuse des valeurs que le Parlement a entériné, il s'agit de surveiller l'usage des fonds publics, au bénéfice de tous, et surtout de ceux qui sont dans le besoin, il s'agit d'empêcher que la machine administrative ne se grippe. En un mot, comme en cent, il s'agit de toujours remettre l'ouvrage sur la table.

    De ce fait, lorsque des groupes de citoyens se forment en association pour dénoncer des incuries, le moins que puissent faire les élus et les fonctionnaires est d'écouter et de vérifier la véracité des faits dénoncés, car il en va de l'avenir de nos institutions. C'est le présent qui construit l'avenir, et le bien-être d'une population ne se mesure pas au nombre de véhicules des déplacements ministériels, ni au budget des petits-fours, a contrario, les queues devant les associations d'aide humanitaire devraient servir de « méthodes d'alerte » pour imposer des changements dans les services dits « publics ».

    De ce fait, les querelles entre vautours sur la répartition du caviar et des truffes ne nous concerne pas. Elle met seulement en évidence que les appétits de pouvoir et d'autorité sont le seul rapport de force entre ces individus, et qu'ils ne se préoccupent que bien peu des problèmes qu'ils sont censés résoudre, et qui sont la justification de leurs ressources. Ils se servent dans nos poches et se battent entre eux, nous n'existons donc pas pour eux, il serait temps que cela cesse.