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Analyse - Page 44

  • Étonnement

    Soyons étonnés, devons-nous nous indigner ? Pour Noël MAMERE, le processus est toujours le même, la Justice prend tellement de temps avec certains qu'ils sont jugés par l'Histoire, faute de l'avoir été par ceux qui sont payés pour ce faire.

    Pour les autres, c'est comparution immédiate, et récidive. Pour les vrais truands, cela n'a pas de sens, puisque c'est pour eux un métier !! pour les autres, c'est un engrenage, une pression permanente qui en fait des moutons ou des tricheurs. Il me semble que ce n'est pas le but recherché.

    Nous voulons avoir autour de nous des citoyens capables d'assumer les choix faits sur un territoire. La démocratie s'appuie sur le respect du droit positif. Pour que ce droit existe, cela suppose que certains ne soient pas organisés pour que leurs actes et leurs affaires soient cachés aux autres citoyens.

    La République Française a des élus, des fonctionnaires, ils ne peuvent se permettre de déclarer que leurs obligations ne saurait dépasser leur métier. Quel déontologie est celle d'un citoyen qui prône le jour le respect des lois, et qui les enfreint, "mais à titre personnel", et "sans intention de s'enrichir ou de nuire".

     Je ne dois pas bien comprendre les Codes, ni le français, mais je ne crois pas que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, que les engagements européens, que les déontologies autorisent à commettre à titre privé ce qui est interdit par les Lois de la République.

    Le citoyen ordinaire peut même être condamné pour avoir été suspecté, vous pouvez vérifier, nous avons des exemples précis et détaillés de condamnation "parceque l'intéressé ne pourra jamais faire la preuve du contraire" !!!!

    Mais par contre, de plus en plus, les gens importants peuvent utiliser les services publics à leur profit (pour raison de "sécurité", dans "l'intérêt de la nation", "dans l'intérêt supérieur de l'État", ...) ou celui de leurs obligés. C'est ainsi qu'un ministre peut décider de verser des fonds de l'État à un particulier alors que la loi le lui interdit.

    La situation devient même ubuesque, lorsque les lois changent avant même leur application. Par contre, c'est pratique pour fabriquer des incidents de procédure, des erreurs, et donc des non-lieux lorsque cela arrange.

    Les projets de réforme générale se multiplient, qui pourra nous aider à en sortir ????

  • Compromission

    De la compromission

    Peut-être devrions-nous parler de l'intégrité ? Mais il y a tellement de chances de ne pas être compris, qu'il vaut mieux parler de ce que nous voyons :

    Les candidats aux élections présentent des programmes, et normalement en démocratie, ils rendent des comptes à leurs électeurs.

    À ce jour, ces comptes sont surtout des listes d'interventions pour obtenir des financements locaux et une participation aux débats parlementaires qui n'intéresse personne.

    Les débats sont surtout centrés sur de grands thèmes émotionnels destinés à cacher la faiblesse des programmes électoraux.

    Pour aider nos candidats, il y a longtemps que des explications leur sont demandées par les citoyens sérieux sur leur implication personnelle dans l'application de ces programmes. Mais cette implication ne concerne que la vie publique. Il y aurait, paraît-il, une sphère privée au sein de laquelle un candidat tout ce qu'il y a de « bien sous tous rapports », « propre sur lui », et irréprochable, pourrait se livrer à des excès qui ne doivent pas être dénoncés.

    Or, il serait très instructif de voir comment dans la vie de tous les jours un individu se comporte lorsqu'il n'est pas candidat.

    Tel qui laisse ses enfants être élevés par les grands-parents, et fait de grands discours sur l'éducation, tel qui dénonce les investissements à l'étranger et qui possède des pieds à terre uniquement dans d'autres pays, tel soutien du syndicalisme qui exploite ses secrétaires ou ceux qui l'accompagnent en en faisant de réels esclaves.

    Et nous pouvons continuer, que ce soit pour les élus ou les hauts fonctionnaires bon chic, bon genre qui gèrent les services sociaux grâce à une cohorte de secrétaires, de chauffeurs, de gardes en tous genres, ce qui réduit quand même tous les budgets, n'oublions pas ceux qui respectent tellement les procédures qu'ils ne peuvent travailler que durant les plages définies par le règlement, ont besoin de suivre régulièrement des séminaires et des formations durant lesquelles bien sûr, il n'est pas possible de les déranger.

    Je passe sur les petits travers divers et variés, des apéros indispensables aux divagations de mœurs beaucoup plus élaborées, qui vont jusqu'aux fêtes « berlusconiennes » !!!! Si vous avez travaillé dans le tourisme, vous avez certainement vu passer des quantités de courriers privés postés au frais du contribuable et pendant le service !!!

    Le mélange des genres est permanent, et les dictateurs et chefs maffieux ont compris depuis longtemps que les dirigeants politiques de notre démocratie sont plus soucieux de leur confort et de leur carrière que de la réussite de la République. Et de ce fait, ils se font fort de flatter toutes les petites faiblesses que des services spéciaux vont jusqu'à rechercher et lister afin de permettre de faire de la corruption le mode de fonctionnement courant de la démocratie française. Celui qui ne comprend pas ces « arrangements » est une personnalité « psycho-rigide » qui relève de la psychiatrie.

    C'est ainsi que l'Internationale Socialiste accueille de nombreux dirigeants au mains ensanglantées, qui d'ailleurs sont plus souvent accueillis dans des conditions que la morale réprouve que dans des buts de faire progresser les Droits de l'Homme.

    Être intègre et respecté n'a aucun intérêt lorsqu'il s'agit de réussir une carrière, il est plus important d'avoir un bon carnet d'adresses pour éliminer les gêneurs. C'est cette méthode qui fait que nous ne savons plus à qui adresser nos suppliques, puisque notre situation est la conséquence directe de ces comportements sulfureux que tout concourt à nous montrer comme étant la norme.

    Un homme politique doit avoir un train de vie, et non des convictions, un fonctionnaire qui fait carrière doit flatter sa hiérarchie pour pouvoir se servir dans l'assiette au beurre, c'est-à-dire occuper les bons postes, ceux qui fournissent le meilleur rapport fatigue/revenus.

    À partir de ce constat que nous pourrions développer pendant des pages, avec des noms, des exemples, nous pensons qu'il faut insister « lourdement » sur les évènements qui peuvent disqualifier un politique et ne jamais oublier de mettre en évidence les irrégularités qui constituent des détournements de fonds publics, des abus d'autorité, des forfaitures que les fonctionnaires de base n'ont pas le droit de dénoncer, alors que ce genre de faits devraient figurer sur des cahiers de doléance ouvert en permanence dans les mairies et les lieux publics.

    La constitution comporte des références à des Droits que le monde politique et financier et l'administration s'ingénient à nous empêcher d'exercer. Il faut donc « sans cris et sans haine », mais avec « fermeté et abnégation » rappeler en tous lieux et tous temps que l'Histoire de la France s'écrit plus avec les actions des bénévoles qu'avec les contorsions des dirigeants ; les mensonges destinés à réécrire l'histoire ne peuvent cacher la vie de tous les jours de ceux qui soufrent de la faim et du froid, les élucubrations des salons parisiens ne peuvent cacher la misère intellectuelle de nos dirigeants. Entre les petits fours, la crise de foie, l'obésité, les maladies cardio-vasculaires, les vacances, les discours, comment voulez-vous qu'ils trouvent le temps de s'occuper du peuple ???

    Et pourtant, mesdames, messieurs les candidats aux élections, la mission qui vous est confiée est d'une autre trempe, il s'agit de veiller à ce que la République diffuse des valeurs que le Parlement a entériné, il s'agit de surveiller l'usage des fonds publics, au bénéfice de tous, et surtout de ceux qui sont dans le besoin, il s'agit d'empêcher que la machine administrative ne se grippe. En un mot, comme en cent, il s'agit de toujours remettre l'ouvrage sur la table.

    De ce fait, lorsque des groupes de citoyens se forment en association pour dénoncer des incuries, le moins que puissent faire les élus et les fonctionnaires est d'écouter et de vérifier la véracité des faits dénoncés, car il en va de l'avenir de nos institutions. C'est le présent qui construit l'avenir, et le bien-être d'une population ne se mesure pas au nombre de véhicules des déplacements ministériels, ni au budget des petits-fours, a contrario, les queues devant les associations d'aide humanitaire devraient servir de « méthodes d'alerte » pour imposer des changements dans les services dits « publics ».

    De ce fait, les querelles entre vautours sur la répartition du caviar et des truffes ne nous concerne pas. Elle met seulement en évidence que les appétits de pouvoir et d'autorité sont le seul rapport de force entre ces individus, et qu'ils ne se préoccupent que bien peu des problèmes qu'ils sont censés résoudre, et qui sont la justification de leurs ressources. Ils se servent dans nos poches et se battent entre eux, nous n'existons donc pas pour eux, il serait temps que cela cesse.

     

  • Indignation

    Autoritarisme, incompétence, corruption, et mépris.

    Des mots qui se côtoient sans jamais se comprendre. La compétence n'a pas besoin de la corruption, elle s'accompagne du respect, mais elle méprise les incompétents, les rabaisse, ce qui les amène à se laisser corrompre pour imposer leur autorité. Finalement, tout est question de la place qu'il faut occuper, ou que l'on a besoin d'occuper pour satisfaire des besoins plus ou moins nécessaires. Le principe de Peter n'est donc pas si innocent qu'il n'y paraît, qui veut que chacun tende à se trouver un jour ou l'autre incompétent et donc tenté par la corruption et l'autoritarisme.

         L'éducation devrait permettre à chacun d'occuper une position de reconnaissance sociale avec des attributs et des responsabilité selon ses compétences dans le système. Mais est-ce bien vrai ?

    Notre  société n'est-elle pas plutôt un système de mépris organisé, basé sur des cooptations très peu républicaines, cachées derrière des examens, des concours, donc des obstacles destinés à détecter puis à éliminer les gêneurs, les empêcheurs de profiter d'un système qui s'est toujours reproduit. Les guerres sont vieilles comme le monde, et les chefs sont là pour profiter et se battre par populace interposée.

         Les penseurs n'ont le droit de s'exprimer que lorsque les choses sont allé vraiment trop loin, comme en 1945, sachant que cela restait une façade, puisque les affaires continuaient pendant la mise en route de l'ONU ( arrangement avec la maffia en Sicile, massacres à l'Est, guerres en Corée, en Afrique, mise en coupe réglée de nombreuse régions, …).

         La particularité de la France, c'est finalement l'hypocrisie poussée à son paroxysme, car si la royauté s'appuie sur une structure de classes sociales, donc une hiérarchie acceptée, chez nous l'Égalité  est un principe, la Liberté un préalable, la Fraternité un système social, mais en fait cela ne fonctionne pas. L'Égalité sert à cacher la misère judiciaire, la Liberté masque mal l'autorité militaire et la Fraternité est un leurre que les fonctionnaires agitent en tout sens pour justifier leurs avantages.

         La nouveauté de ces dernières années est le mépris de plus en plus affiché par les autorités et les dirigeants vis à vis de ceux qui demandent le respect de nos trois piliers de la République. Que la Troisième République ait été corrompue, c'est un fait connu, que la Quatrième ait été faible, cela dépend des personnalités observées, mais la Cinquième, quant à elle, se caractérise par la déliquescence des pouvoirs, compensée par un autoritarisme croissant, et une façon de taper dans la caisse de plus en plus indécente. Les élus sont incapables de se faire respecter, car leurs actes n'offrent pas la lisibilité claire et puissante qui permettrait à leurs soutiens de s'organiser pour les aider à imposer que force reste aux principes de la République.

         Quand le Chef de l'État remet lui-même en cause l'existence d'un équilibre des pouvoirs et le respect des règles de Droit, quand le système judiciaire se comporte en corporation plus soucieuse d'avantages personnels que de respect du travail judiciaire, quand les financiers se font voter des revenus garantis aux dépends du peuple, quand l'administration met en œuvre la paupérisation, où sont donc les choix faits pour que la république prospère et permette à nos descendants de croire en un avenir meilleur. La recherche de nos universités est-elle donc si nulle qu'elle se contente de proposer un avenir de terrorisme et de guerres de banlieues. Nos économistes sont-ils si mauvais qu'ils ne puissent penser autrement que selon les critères financiers de leurs banquiers ?

          Nous tous, déjà victimes de ce système, nous vous appelons à plus de respect de notre culture, plus de courage face aux incapables, l'avenir ne peut pas se contenter de si peu de bon sens, les techniques progressent, nous devons pouvoir en profiter tous ensemble. Chaque fois que vous en avez l'occasion, dans les meetings, dans les cafés, dans les supermarchés, dans les syndicats, dans les associations, n'hésitez pas à réclamer, n'hésitez pas à montrer votre indignation, n'hésitez pas à surveiller les comptes et à montrer que les gens simples savent gérer avec solidarité, égalité et liberté. Les bénévoles des réseaux de solidarité qui font vivre des millions de gens dans notre pays sont la preuve vivante que les victimes peuvent se regrouper et vivre selon d'autres critères que ceux imposés par une oligarchie irresponsable.