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GRECO 2015

Circulez, il n'y a pas de comptes à rendre

 

La conclusion du rapport publié le 12 mars 2015 est simple :

 

« Absence de mise en œuvre des recommandations pertinentes » concernant la lutte contre la corruption et le trafic d'influence, en particulier dans le financement des partis politiques.

 

 

La conclusion est sans équivoque, et devrait interpeller les médias, journaux et autres analystes de tous poils.

 

Ce n'est pas le cas, le battage médiatique est curieusement absent.

 

Le problème a résoudre était de faire voter des lois ou de modifier des lois afin d'apporter enfin une solution aux difficultés créées par la corruption, surtout passive qui pourrit les administrations françaises, et les partis politiques. Loin de moi la pensée « tous pourris », bien au contraire, mais … entre tous les marchandages de carrière, de relations, à plusieurs niveaux, les déontologies fantômes, les tribunaux par les pairs, les avantages, les privilèges, les syndicats, les chapelles, les prétentions, les fonctionnaires de la République française ont développé des méthodes de travail incompatibles avec les obligations conformes aux principes « a minima » acceptables par le Conseil de l'Europe.

 

Les plus hauts magistrats sont rarement animés par la volonté de promouvoir les principes des Droits de l'Homme, puisqu'ils sont les premiers à en profiter.

 

Le dernier exemple en date a eu lieu le 13 mars, en assemblée du Conseil d'État, lorsque le rapporteur public a développé la thèse selon laquelle les comptes de campagne ne sont pas publics !

 

Nous croyons naviguer en plein délire. Rendre des comptes est la base indispensable et incontournable de toute constitution respectueuse des droits de l'Homme. Il serait donc nécessaire de compléter la formation de l'École nationale de la Magistrature dans le domaine de l'intégration des principes constitutionnels qui restent intangibles : Liberté, Égalité, Fraternité.

 

Ces juristes n'ont de cesse de cacher les turpitudes engendrées par les multiples clientélismes qui battent le pavé de toutes nos institutions. Et ils ne s'en cachent pas, car les avis du Conseil Supérieur de la Magistrature n'ont rien à voir avec l'avis des justiciables, surtout en matière de carrière, il vaut donc mieux être bien « en cour » !!!

 

Le Conseil National de la Résistance avait pourtant mis dans son programme « l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi . L'Europe nous rappelle que les conditions du respect des règles de la CEDH imposent que cessent les arrangements entre amis, et autres « bizarreries » qui se sont installées avec le temps. Et même si les nominations de juges français ont eu aussi pour but de biaiser le système européen, la situation devient intenable, mais les chargés de communication n'en ont cure. Il faut bien reconnaître que leurs budgets seraient certainement fortement revus à la baisse en cas de transparence avérée.

 

Autre exemple de litiges, les poursuites pour corruption contre les dirigeants des multinationales française condamnées à l'étranger pour corruption. Dans ce cadre, les activités des parquets sont tellement réduites que le mot « infraction » ne doit pas avoir le même sens pour tous les citoyens. D'où nous pouvons en déduire que les fractures entre les gens ordinaires et les catégories sociales transversales sont béantes. D'un côté, il faut gérer des vies en évitant de faire des vagues, ne pas se faire remarquer tout en profitant au mieux de ce qui est disponible, de l'autre, il faut réussir, par tous les moyens disponibles, légaux ou non, en jouant sur les non-dits, les petits chantages, et autres « joyeusetés » des guéguerres multiples qui secouent les affaires locales ou nationales !!! Pour les affaires internationales, le citoyen est prié de ne pas parler de ce qu'il ne connaît pas, par nature, les étrangers qui ont condamné des français sont de mauvaise foi, c'est « évident » !

 

Ce sont d'ailleurs ces situations tendues qui expliquent le niveau important de suicides dans notre pays, les meurtres ne sont surtout pas possibles chez des gens qui forment les services spéciaux, les commandos, dont les budgets sont inconnus, l'existence une supposition, et la raison d'être une énigme de roman policier.

 

Et pourtant, il existe des citoyens qui se moquent des avancements, des arrangements, des citoyens qui croient aux valeurs de la République, des citoyens qui estiment que cela suffit, et que les comptes doivent être arrêtés régulièrement, et que ceux qui gaspillent les fonds publics doivent prendre la porte ! Rendre des comptes, et rendre gorge pour ceux qui se gavent sur notre dos.

 

Nouvel exemple en cours, la loi « barbouzeries », (dixit le Canard Enchaîné) des débats à n'en plus finir, alors que les lois autorisent déjà l'administration à cacher tout ce qu'elle veut, voir la loi 78-753 du 17 juillet 1978.

 

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