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Analyse - Page 36

  • Erreurs ... volontaires ...

     

     

     

    Les nouvelles technologies nous permettront peut-être de mieux contrôler notre avenir, si nous savons les prendre en main, et nous les approprier pour promouvoir la transparence et mettre à jour les erreurs, et les dysfonctionnements, souvent plus volontaires qu'il n'y paraît.

     

    La déontologie semble d'ailleurs l'art d'interdire aux autres ce que l'on pratique soi-même.

     

    Nous en voulons pour preuve les agissements des agences de notation qui s'attaquent aux dettes des États souverains. Les taux qui en résultent dépassent quelquefois largement le taux de l'usure, ce que les gestionnaires de l'ONU devraient interdire, en traduisant ceux qui prêtent ainsi devant le Tribunal Pénal International.

     

     

    Qui plus est, il est « bizarre » que des chefs d'État, conseillés par Goldman Sachs et Cie, puissent amener des pays à la cessation de paiement, sans conséquence pour eux-mêmes, ni pour les conseilleurs, sachant que les mêmes ont des intérêts chez les prêteurs et chez les agences de notation. Cela s'appelle des jeux truqués, dont les auteurs méritent seulement le goudron et la plume.

     

    Comment se fait-il que nous devions payer des intérêts à des gens qui prétendent savoir comment un pays doit être géré, alors qu'ils sont incapables de fournir un mode de calcul autre que des analyses du Produit Intérieur Brut, tirées d'un système de comptabilité qui privilégie les activités qu'ils contrôlent. Conflit d'intérêts et délit d'initiés garantis.

     

    Ces méthodes mafieuses, contraires à tous les principes de la solidarité internationale, doivent être débattues devant toutes les télévisions du monde, et déboucher sur d'autres débats que de savoir comment vont survivre les victimes des licenciements préconisés par ces tricheurs. Il est vraiment dommage de constater que ces individus puissent préférer augmenter l'épaisseur de la couche de caviar de leur toast plutôt que d'aider les victimes d'une catastrophe naturelle ou provoquée.

     

    Il va falloir faire des exemples et restaurer la confiance dans les institutions en agissant à la manière de l'Islande, par exemple. D'autres techniques existent, qui combattent aussi la spéculation.

     

    L'Économie ne doit pas être un miroir aux alouettes, elle doit permettre à ceux qui vivent sur la planète Terre de trouver des solutions à leurs problèmes. Et trouver des solutions ne consiste pas à trouver des pigeons ou des esclaves. C'est ce qu'il faut faire entériner par les instances internationales si l'on veut qu'à notre niveau la lutte contre la corruption, le trafic d'influence, soit réellement le souci de la Justice. Rendre la Justice consiste à faire respecter des principes et non à torturer des procédures pour protéger les gens influents. Car ceux qui ont mis les doigts dans la confiture ne s'arrêteront pas sans une Police et une Justice efficaces.

     

    Pourquoi avons-nous tant d'armées et de secrets d'État ? Tout simplement pour cacher ces méthodes qui permettent de dresser les peuples les uns contre les autres et d'en tirer de substantiels bénéfices ou avantages, ou privilèges (les noms changent, les idées restent).

     

    Dégrader des notations augmente les taux d'intérêt, donc les revenus des prêteurs. Cette différence doit servir à résoudre les problèmes, il n'est pas moral qu'elle serve à enrichir ceux qui n'en ont pas besoin.

     

    Il faut donc un consensus sur la réalité du PIB, pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui subissent les conséquences d'erreurs dans la gestion. Quand le citoyen pourra-t-il échapper aux conséquences de ces arrangements internationaux qui ont déclenché les grandes crises et les grands massacres ? Comment connaître et mettre en évidence ces opérations qui entraînent des déplacements de population planétaires et qui sont pourtant décidées sans en informer qui que ce soit ?

     

    Il est temps que la politique change de siècle, que l'économie change de cour, que la Justice change de robe, et que la Police change de méthodes.

     

  • Égalité et incompétence

     

     

     

    Il semble bien que l'incompétence a encore plus peur de l'Égalité que de la Liberté ou de la Fraternité.

     

    Car l'incompétence passe son temps à se cacher derrière des pseudos, que ce soit les héritages de l'Histoire, le respect des traditions, l'aptitude à la croyance, la sagesse des Anciens, la transmission des savoirs, la jurisprudence, …

     

    L’Égalité veut que toutes les erreurs soient passibles des mêmes conséquences, et donc que ce qui ruine le crédit des uns entraîne la chute des autres. Mais ce n'est pas le cas, et une erreur minime peut faire chuter celui qui a déjà bien peu, tandis que le puissant pourra se permettre de tricher, et même volontairement sans que cela ne lui soit reproché. Je ne parle même pas de ceux qui estiment que la Nature leur a donné un Droit à l'erreur. Drôle d'Administration, omnipotente, dont les syndicats sont puissants, mais incapables d'exiger l'application de la Loi Républicaine. À quoi servent-ils donc ?

     

     

    Pourtant, l'erreur due à l'incompétence est souvent plus grave que la tromperie volontaire, puisque celui qui la commet n'imagine même pas les conséquences de ses actes. Il en est ainsi de tous les va-t-en guerre qui n'hésitent pas à verser de l'huile sur le feu des conflits uniquement pour se mettre en valeur et faire parler d'eux, ou pour vendre des armes. C'est comme cela que des armes toujours plus puissantes et destructrices peuvent tomber entre les mains de gens irresponsables et l'on sait que les hoquets de l'Histoire nous ont montré qu'une association de gens de cette acabit peut aboutir aux pires catastrophes. Le pouvoir a tendance à se concentrer entre les mains de dirigeants incompétents et irresponsables qui rejettent en plus leurs fautes sur ceux qui n'auraient pas compris leurs motivations, extrêmement pures et positives bien sûr. Il semble que ce genre de personnages ont une spécialité : détecter ceux qui pourraient les dénoncer et en faire leurs soufre-douleurs, les rendant responsables des fautes qu'ils sont en train de commettre.

     

    Leur autre spécialité est de trouver des « experts », grassement payés, et qui sont capables de justifier n'importe quoi, du moment que cela leur assure un présent selon leurs envies. « Après moi le déluge », pensent volontiers ces citoyens à courte vue et gros estomac.

     

    Celui qui gagne la guerre avait toujours raison de la déclencher, et le perdant est toujours poursuivi pour des exactions. Est-ce si évident ? C'est d'ailleurs le risque de tout Tribunal de ne voir devant lui que celui qui peut y être amené.

     

     

    Et donc à nouveau se pose le problème de la capacité de la Justice à être un contrepoids des déséquilibres politiques ou économiques, lorsque tous les citoyens sont égaux devant elle. Celui qui utilise l'exécutif se met en avant, et devrait encourir donc normalement plus de risques de commettre des erreurs susceptibles de le faire poursuivre. Or, chez nous, ce n'est pas le cas, et le pouvoir exécutif et militaire échappe totalement à tout contrôle, jusqu'à être à l'origine des choix économiques majeurs pour l'avenir. Or, est-il envisageable de voir des généraux poursuivis pour avoir déclenché des fléaux économiques, puisque personne ne sait qu'ils contrôlent les budgets de recherche et développement de notre pays.

     

     

    Aujourd'hui peut-être, la question pourrait enfin se poser en raison des problèmes posés par les excès des grands dans leur appétit de suffisance, et leurs méthodes financières. Louis XIV faisait du spectacle pour impressionner les autres rois, et le peuple trinquait, puisqu'il n'était pas autorisé à critiquer. Mais son pouvoir était bien faible comparé aux outils que nos dirigeants possèdent aujourd'hui. Or, que constate-t-on ? Nous voyons de nouveau des dirigeants « très démocrates » nous rebattre les oreilles de la « Grandeur de la France ». Parler de Grandeur est-il admissible lorsque l'on défend l'Égalité et la Liberté, la Fraternité et la Solidarité. Il y a un tel abîme entre les deux que la philosophie se demande s'il ne s'agit pas d'une introduction aux cours de rattrapage pour élèves du fonds de la classe qui n'a suivi aucun cours de droit civique.

     

    Entre le Respect et la Grandeur, il y a un monde qui fait que le plus humble et le plus modeste peuvent être mieux écoutés que le plus prétentieux. Depuis quand parler de « tenir un rang » fait-il parti des intérêts républicains. Décidément, les nostalgiques de l'Ancien Régime, de la Monarchie, de la Dictature ne se cachent vraiment pas, il y a donc tout à craindre, et encore plus s'ils ne s'en rendent pas compte.

     

    Erreurs et dysfonctionnements sont en fait des moyens d'asseoir un pouvoir omnipotent et irresponsable, que seule l'Histoire pourra juger, puisque notre Justice n'est qu'illusions et faux semblants, masques et apparences, tromperies et exploitations.

     

    L'usage de la jurisprudence est aussi un bon moyen de justifier la répétition de comportements injustifiables.

     

  • Victimes de la Mondialisation

     

    Nous allons essayer de nous situer sur un plan philosophique pour analyser le phénomène qui est présenté comme une des nouvelles plaies de la société actuelle.

     

    Que cherche à faire la mondialisation : faire produire les objets de la consommation humaine sur le lieu du plus faible coût financier.

     

    Cela suppose déjà plusieurs problèmes résolus :

     

    • Que sont des objets de consommation humaine ?

    • Quels sont les critères d'un faible coût financier ?

     

     

     

    Tous les objets de consommation ne sont pas déplaçables à volonté, il reste des impératifs (durée de vie, modes, produits concurrents, durée de transport, coût du transport, conséquences du transport, …) qui restreignent les possibilités de localisation selon les critères financiers.

     

    Les définitions du faible coût financier sont extrêmement aléatoires, et il semble bien que des critères d'intervention politique soient une base importante des paris faits en la matière.

     

     

              En regardant de plus près :

    Pendant longtemps, les régions exploitées colonialement (quelque soit l'époque) ont été considérées comme intellectuellement incultes, et constituant des territoires d'exploitation de matières premières. Leur usage était donc de servir de réservoirs dans lesquels les pays riches pompaient selon leurs besoins et leurs envies. Le développement de la décolonisation qui a accompagné la formation des classes moyennes de ces pays a amené à une nouvelle vision de ces régions considérées devenues des sources de main d’œuvre qualifiée peu onéreuse et donc corvéable à merci.

     

    Dans le même temps, les banques et autres organismes financiers ont pensé dissocier les revenus de l'investissement financier des activités de production. À travers les systèmes de « couvertures à terme » et autres outils dits « complexes », les financiers sont arrivés à faire porter le poids des risques financiers sur les collectivités, tout en s'octroyant des commissions confortables basées sur la gestion pour compte d'autrui au-delà des contrôles gouvernementaux.

     

    De ces deux actions résultent la perte de la possibilité de maîtriser les outils économiques au sein d'un pays, et donc de choisir ses objectifs politiques. Les dirigeants politiques sont de plus en plus des agents des financiers, manipulant les économies par rapport à des critères qui échappent totalement aux analystes nationaux. Les élites intellectuelles qui avaient pendant deux siècles fait progresser « les lumières » de la recherche scientifique et du développement technique sont aujourd'hui totalement écartées de la sphère des gouvernances mondiales. Les réussites financières cherchent par tous les moyens à échapper à la nécessaire solidarité de la race humaine. Il en résulte des comportements que les instances internationales se contentent de constater quand elles n'en sont pas complices.

     

    La conséquence inévitable d'une telle situation est le développement accéléré de catégories sociales victimes de la volonté de créer des monopoles et des choix faits pour augmenter les richesses de quelques uns.

     

    L'ambiguïté est venue de la façon de présenter « le droit à la propriété individuelle ». Il a suffit de considérer que la défense de la propriété passait avant le droit à la vie pour que l'esclavage et la pauvreté renaissent. C'est cette méthode intellectuellement malhonnête qui permet de remettre en cause les aides alimentaires en Europe ou les programmes de lutte contre les famines dans les régions où le crédit à l'armement passe avant le crédit à l'agriculture.

     

     

     

    Les sociétés peuvent se diviser en deux catégories :

     

    • celles qui prônent un monde équilibré avec pour objectif une société du « Bien-Être » ;

    • celles qui prônent un monde de rapports de forces où le gagnant s'octroie tous les droits ;

     

     

     

    En ce moment, les tenants de la force ont repris le dessus et toutes leurs actions tendent à promouvoir la mise en place de législations autorisant l'usage de la force pour garantir leurs prérogatives. De ce fait, nous sommes dans une ère de tensions consécutives à l'usage de ce mode de gouvernance qui se moque de la modération ou de la médiation. Seuls les « prédateurs » sont autorisés à réussir, les autres sont à éliminer, puisqu'ils refusent les règles correspondant à l'usage de la loi du plus fort.

     

    Il est donc important pour ces prédateurs de prendre le contrôle des méthodes de pensée, en particulier de la pensée économique pour que les populations croient que ceux qui les étranglent le font dans leur intérêt. Le but est de promouvoir le principe de la pensée unique, quel que soit le mode de la dictature qui va suivre : dictature religieuse, populiste, économique, financière ; l'important est que les individus perdent le sens de l'analyse et du libre-arbitre. De cette manière, la victime devient complice de son bourreau et la situation peut perdurer longtemps.