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Analyse - Page 35

  • Le paradoxe de l'assurance

    L'assurance est destinée à vous permettre de retrouver votre situation d'avant « l’événement » imprévu et imprévisible dont vous avez été la victime.

    Or, deux cas se présentent :

    Soit il s'agit de problèmes matériels, remplaçables par du matériel équivalent ;

    Soit il s'agit de modifications qui affectent votre vie de telle manière que vous ne retrouverez jamais le même mode de vie.

     Or, les assureurs prétendent tout prendre en compte, puisqu'ils sont obligatoires. En rajoutant toujours quelques lignes d'exclusion, qui amènent à réfléchir.

     Traduisons tout cela :

     1 - seules les mutuelles sont crédibles puisqu'il y a mutualisation pour résoudre des problèmes ponctuels. Dans ce cas, il est possible de prévoir des moyens d'intervention, ambulances, rapatriements, des corps de métiers pour reconstruire, recréer et amener le soutien des autres à celui qui a été surpris par l'imprévu. Le principe de la concurrence est-il sain ? Celui du contrôle de gestion n'est-il pas plus responsable et garant ?

     2 - les entreprises privées ont pour but de faire des bénéfices, donc d'enrichir leurs actionnaires, dans notre cas sur le dos du malheur de leurs clients. Il y a déjà là une contradiction, puisque l'intérêt de l'actionnaire est contraire à l'intérêt de son client. C'est donc un « conflit d'intérêts », que la déontologie ne peut pas résoudre.

     3 – les grandes catastrophes, à l'échelle d'une région entière, causées par une catastrophe naturelle ou par la responsabilité humaine, ne sont pas réparables, ni assurables, puisque les morts se comptent par milliers, les destructions sont seulement évaluées en coût de reconstruction, uniquement si cela est humainement possible.

     Plus le problème à résoudre est grave, moins le système des assurances n'a la capacité de le résoudre. Il y a dans cette observation la base d'un problème de société, puisque nous ne sommes pas capables d'évaluer correctement ce que nous pouvons résoudre, et ce que nous ne pouvons pas résoudre. Pourtant, nos experts multiples et variés devraient fixer les limites de ce qu'une assurance peut proposer, les limites de ce que les collectivités peuvent faire, et surtout les limites au-delà desquelles plus personne ne peut rien faire.

    De telles analyses obligeraient à se pencher sur les responsabilités de tous ceux qui modifient l'environnement, et permettre de réévaluer en permanence les capacités de réponses à des défis majeurs. De telles observations prendraient en compte les conséquences des situations de conflit, les conséquences des fabrications de tout ce qui peut permettre à l'homme d'intervenir autour de lui et évaluer les risques naturels majeurs. L'usage d'explosifs à titre civil peut être tout aussi dangereux que l'explosif militaire. Les pesticides et désherbants sont aussi dangereux que les défoliants. Quant à l'atome, parlons seulement de jouer à l'apprenti sorcier, que peuvent faire les assurances dans les zones autour de Tchernobyl, psr plus que ce qui s'est passé dans les zones militaires ayant servi aux essais.

     L'assurance est donc un outil extrêmement limité, qui ne doit pas cacher les risques qu'encourt l'humanité, tant de part son fait que par celui de sa dépendance à l'univers terrestre.

     Une fois de plus, la fatuité de l'Humain permet à certains de tromper leurs semblables, diminuant d'autant les capacités de l'Humanité à s'inscrire dans le Temps. À moins de se dire que la spirale de l'Évolution n'est pas terminée, et que nous ne sommes pas le dernier maillon ! En attendant, il faut trouver des solutions pour mieux gérer les aléas dus aux activités humaines.

  • Hypocrisie

     

    Hypocrisie, incompréhension

     

     

    Le plus dur pour la victime est de pouvoir garder assez de recul pour trier dans son environnement et construire une vie malgré les malheurs. Les soucis font partie de la vie quotidienne, mais chacun évolue dans un environnement, des habitudes, un mode de vie, des relations qui vont se trouver bouleversés lorsqu'il devient victime. Celui qui arrive à garder la tête hors de l'eau, qui arrive à sauver sa personnalité a déjà fait un grand pas vers la maîtrise du problème, même s'il ne peut arrêter le flot des enchaînements.

     

    Cependant, le plus dur reste de trouver des réponses pour sauver aussi ceux qui vous entourent. Dans ce domaine, le détachement de tout prôné par ceux qui se retirent du monde ne prend pas en compte la dimension affective de la relation aux autres, qu'ils soient famille ou amis, liens du sang ou liens de la vie. Il est difficile de se couper du monde humain, car le risque est grand de reproduire ensuite les mêmes erreurs et les mêmes errements que ceux qui vous ont écrasé sans remords. La politique des États-Nations est systématiquement et viscéralement attachée à ces difficultés, puisqu'elle génère en permanence des victimes dont les attaches multiples par delà les frontières sont autant d'occasions de fabriquer des haines dont le but est de permettre à certains de s'octroyer un pouvoir que ni l'Histoire, ni la Philosophie, ni la Science ne leur aurait permis d'exercer. Les escroqueries au pouvoir politique sont légions, et elles sont toujours mortelles, ce sont des plaies que l'Humanité traîne derrière elle, avec une odeur de puanteur à faire fuir tous les animaux de la création. L'Homme est mortel, et comme tous les animaux, sa durée est dans sa reproduction, comme dans la durée de son environnement, dont de nombreux paramètres lui échappent. Or, l'illusion que le pouvoir vous apportera un soupçon d'éternité en empêchant les autres de vivre est tellement grande qu'elle prime sur toutes les sagesses, qui, elles, tentent de mettre l'accent sur le devenir et la construction. Se donner l'illusion de tirer les fils de la vie est la pire des calamités, car ceux qui sont atteint de cette « psychorigidité » sont capables de toutes les atrocités, croyant renforcer leur puissance dans la destruction de collectivités végétales, animales ou humaines. Ils n'ont plus aucun sens de l'équilibre terrestre, et se croient tous investis de quelque mission pour l'éternité qui n'existe que dans leur tête. C'est ainsi que se créent sectes et dévotions, massacres et incantations, victimes et génocides.

     

    Il y a donc hypocrisie, car ceux qui parlent de sauver les victimes sont toujours ceux qui ont contribué à en créer, et qui veulent sauver malgré eux ceux qui n'ont pas les mêmes opinions sur l'organisation sociale et sociétale. Nous considérerons comme relevant de la même eau ceux qui considèrent que leurs caprices passent avant toutes les règles, puisqu'il s'agit d'une exacerbation du MOI qui défie le temps.

     

    Avoir été victime peut donc permettre de réfléchir comment éviter les excès inhérents aux déséquilibres de la pensée et à ses traductions dans l'organisation sociale. Réfléchir à l'équilibre des pouvoirs, aux contre-pouvoirs, à l'organisation de la police et à ses prérogatives, comme à la mise en œuvre de toutes les fonctions dévolues aux collectivités, permet de dépasser l'écrasement imposé à la victime, et d'essayer de répondre aux défis posés par le court-circuit que constitue un dysfonctionnement.

     

    Celui qui montre qu'il faut « faire cesser » une situation, et qui propose des solutions pour que cela ne se reproduise pas, passe par dessus ses adversaires, puisqu'il se réapproprie l'avenir et la construction de l'Histoire. Il s'inscrit dans la durée, alors que ses adversaires croyaient bien lui avoir ôté toute perspective d'avenir. Ce pied de nez aux pouvoirs, quels qu'ils soient, est d'ailleurs toujours considéré comme dangereux, et il n'est pas innocent de constater que de nombreux pouvoirs tentent de faire passer leurs victimes pour des « dérangés mentaux ». De nombreuses philosophies constatent que la sagesse ne s'acquiert que dans l'adversité, son besoin ne se faisant sentir que face à des excès inadmissibles.

     

     

     

  • Services sociaux, clientélisme politique, syndical, ...

     

     

     

    La centralisation et le système pyramidal ont de nombreux effets pervers, car ce système met en place des méthodes d'autoprotection qui vont jusqu'à organiser un ronronnement interne qui se reproduit aussi longtemps que la méthode de cooptation peut continuer.

     

     

    À partir du moment où un individu est coopté par le système en raison de sa capacité à ne pas dénoncer les errements existants, il lui est alloué un poste, une fonction au sein de laquelle il sera intouchable. Puisque son profil psychologique correspond à des comportements le rendant presque incapable de dénoncer les anomalies auxquelles il assiste, il se retrouve rapidement « complice » volontaire ou non d'infractions plus ou moins graves de gens qui ont eux-mêmes le même profil. Cet enchaînement de fraudes, de faiblesses, de petite et de grande corruption rend l'administration prisonnière d'un filet auto-protecteur qui l'empêche de se remettre en question et qui reproduit les mêmes lâchetés. Vous multipliez par le nombre d'administrations, ...

     

     

    Il se produit des réactions de surface lorsque les faits deviennent trop graves et risquent de remettre en question les multiples privilèges que cet état de fait met en place. Les mutations, avancements, changements de service, mise en disponibilité, … sont les outils courants de l'enterrement habituel des excès de tous ces services. Les conflits deviennent plus violents en apparence lorsque la mise en cause se personnalise. Mais ils ne dépassent jamais quelques grèves du zèle et autres pantomimes qui permettent d'exorciser les démons pour peu de frais. (Observez la multiplication des Lois, mais sans moyens de les appliquer)

     

     

               Détaillons quels ingrédients et méthodes :

     

    Les commissions remboursent les frais de déplacement, mais qui touche réellement les frais déclarés ? Les établissements reçoivent des dotations en personnel, effectifs publiés dans des conseils d'administration tellement confidentiels que personne ne vérifie si les personnels sont bien sur le terrain, et les associations de parents, d'usagers, sont contrôlées par les mêmes mécanismes. Les établissements « concessionnaires » des services publics reçoivent des subventions liées à l'augmentation des publics utilisateurs ; comme les personnels sont normalement titulaires et stables, il faut que les publics concernés le soient aussi, ce qui veut donc dire que le système génère lui-même l'échec de ses interventions, sinon il disparaît.

     

    La pérennisation des systèmes pyramidaux est donc un facteur connu de leur incapacité à progresser, en particulier lorsque le but annoncé au départ est d'éradiquer des problèmes sociaux.

     

     

    Celui qui se trouve avoir des valeurs morales liées à une organisation cohérente de la pensée est donc automatiquement en opposition avec le système bureaucratique, puisque son but sera de progresser et de faire progresser son environnement. Malheur à lui s'il attire l'attention, ou s'il possède quoi que ce soit qui intéresse un membre d'une de ces administrations. L'honnêteté intellectuelle n'est pas le fort des services au niveau de leur philosophie.

     

     

    Il faut tempérer cette analyse pessimiste par l'existence de fonctionnaires passionnés par leur métier et qui évitent en général les grosses catastrophes. Ce sont eux qui, souvent à leur corps défendant, s'interposent lorsque la situation empire, et ceux qui ont souvent eu affaire à l'inertie de la machine administrative, à sa lourdeur, son incompétence et sa mauvaise foi peuvent tous citer des interventions qui leur ont évité le pire. Ils ne sont cependant pas assez nombreux pour inverser la tendance, mais peuvent servir d'appuis pour initier des modifications de comportement.

     

     

    Pour contrer ces méthodes, il est nécessaire de pratiquer plusieurs « sports cérébraux », de manière à transformer une situation de faiblesse en atout. La qualité de vie personnelle, la qualité de remise en question de ses habitudes, la capacité à rebondir, la capacité à trouver les défauts juridiques des comportements administratifs sont autant de moyens positifs de se construire une existence qui ne doit rien à la faiblesse du système. Qui n'a pas entendu : « Puisque vous savez démonter les rouages du système, pourquoi n'en profitez-vous pas ? »

     

     

    Cependant, il n'y a pas de raison que ceux qui sont honnêtes, qui payent leurs impôts, qui aident les autres soient en plus obligés de subir les anomalies d'un système autodestructeur qui nous amène régulièrement des catastrophes politiques ou économiques. Nous sommes une République, il est donc inadmissible que les droits de certains soient bafoués, uniquement par faiblesse et parce que la corruption est une « habitude », une « constante » de notre Histoire. Il faut donc tenir, se soutenir, ne pas se laisser aller, et montrer que s'attaquer à nous est finalement plus dangereux qu'il n'y paraît, puisque nous pourrions leur faire tout perdre. Il faut que ce soit les tricheurs qui soient obligés de se cacher, et non l'inverse. Mais notre organisation ne doit surtout pas reproduire les défauts dénoncés.