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inertie

  • Services sociaux, clientélisme politique, syndical, ...

     

     

     

    La centralisation et le système pyramidal ont de nombreux effets pervers, car ce système met en place des méthodes d'autoprotection qui vont jusqu'à organiser un ronronnement interne qui se reproduit aussi longtemps que la méthode de cooptation peut continuer.

     

     

    À partir du moment où un individu est coopté par le système en raison de sa capacité à ne pas dénoncer les errements existants, il lui est alloué un poste, une fonction au sein de laquelle il sera intouchable. Puisque son profil psychologique correspond à des comportements le rendant presque incapable de dénoncer les anomalies auxquelles il assiste, il se retrouve rapidement « complice » volontaire ou non d'infractions plus ou moins graves de gens qui ont eux-mêmes le même profil. Cet enchaînement de fraudes, de faiblesses, de petite et de grande corruption rend l'administration prisonnière d'un filet auto-protecteur qui l'empêche de se remettre en question et qui reproduit les mêmes lâchetés. Vous multipliez par le nombre d'administrations, ...

     

     

    Il se produit des réactions de surface lorsque les faits deviennent trop graves et risquent de remettre en question les multiples privilèges que cet état de fait met en place. Les mutations, avancements, changements de service, mise en disponibilité, … sont les outils courants de l'enterrement habituel des excès de tous ces services. Les conflits deviennent plus violents en apparence lorsque la mise en cause se personnalise. Mais ils ne dépassent jamais quelques grèves du zèle et autres pantomimes qui permettent d'exorciser les démons pour peu de frais. (Observez la multiplication des Lois, mais sans moyens de les appliquer)

     

     

               Détaillons quels ingrédients et méthodes :

     

    Les commissions remboursent les frais de déplacement, mais qui touche réellement les frais déclarés ? Les établissements reçoivent des dotations en personnel, effectifs publiés dans des conseils d'administration tellement confidentiels que personne ne vérifie si les personnels sont bien sur le terrain, et les associations de parents, d'usagers, sont contrôlées par les mêmes mécanismes. Les établissements « concessionnaires » des services publics reçoivent des subventions liées à l'augmentation des publics utilisateurs ; comme les personnels sont normalement titulaires et stables, il faut que les publics concernés le soient aussi, ce qui veut donc dire que le système génère lui-même l'échec de ses interventions, sinon il disparaît.

     

    La pérennisation des systèmes pyramidaux est donc un facteur connu de leur incapacité à progresser, en particulier lorsque le but annoncé au départ est d'éradiquer des problèmes sociaux.

     

     

    Celui qui se trouve avoir des valeurs morales liées à une organisation cohérente de la pensée est donc automatiquement en opposition avec le système bureaucratique, puisque son but sera de progresser et de faire progresser son environnement. Malheur à lui s'il attire l'attention, ou s'il possède quoi que ce soit qui intéresse un membre d'une de ces administrations. L'honnêteté intellectuelle n'est pas le fort des services au niveau de leur philosophie.

     

     

    Il faut tempérer cette analyse pessimiste par l'existence de fonctionnaires passionnés par leur métier et qui évitent en général les grosses catastrophes. Ce sont eux qui, souvent à leur corps défendant, s'interposent lorsque la situation empire, et ceux qui ont souvent eu affaire à l'inertie de la machine administrative, à sa lourdeur, son incompétence et sa mauvaise foi peuvent tous citer des interventions qui leur ont évité le pire. Ils ne sont cependant pas assez nombreux pour inverser la tendance, mais peuvent servir d'appuis pour initier des modifications de comportement.

     

     

    Pour contrer ces méthodes, il est nécessaire de pratiquer plusieurs « sports cérébraux », de manière à transformer une situation de faiblesse en atout. La qualité de vie personnelle, la qualité de remise en question de ses habitudes, la capacité à rebondir, la capacité à trouver les défauts juridiques des comportements administratifs sont autant de moyens positifs de se construire une existence qui ne doit rien à la faiblesse du système. Qui n'a pas entendu : « Puisque vous savez démonter les rouages du système, pourquoi n'en profitez-vous pas ? »

     

     

    Cependant, il n'y a pas de raison que ceux qui sont honnêtes, qui payent leurs impôts, qui aident les autres soient en plus obligés de subir les anomalies d'un système autodestructeur qui nous amène régulièrement des catastrophes politiques ou économiques. Nous sommes une République, il est donc inadmissible que les droits de certains soient bafoués, uniquement par faiblesse et parce que la corruption est une « habitude », une « constante » de notre Histoire. Il faut donc tenir, se soutenir, ne pas se laisser aller, et montrer que s'attaquer à nous est finalement plus dangereux qu'il n'y paraît, puisque nous pourrions leur faire tout perdre. Il faut que ce soit les tricheurs qui soient obligés de se cacher, et non l'inverse. Mais notre organisation ne doit surtout pas reproduire les défauts dénoncés.