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avenir

  • La corruption normale

     

     

    Notre pays est l'héritier de toutes les traditions autocratiques possibles et imaginables, du système mafieux à la corruption passive, de la pire violence physique à la pression insidieuse et vicieuse de tous les jours et de tous les instants. Ce qui fait que nous cumulons les morts de « mort violente » avec les décès pour « suicide pour cause de dépression ». Dans ces deux catégories, il faudrait décompter les morts camouflées : De nombreuses morts violentes sont classées dans la catégorie « morts accidentelles inexpliquées », et de nombreux suicides sont très « assistés », ce qui fausse les statistiques.

     

    Ces multiples « exceptions françaises » deviennent invivables lorsqu'il faut y rajouter les conséquences des délocalisations pour cause de spéculation financière.

     

    L'Égalité n'existe pas au pays des droits de l'Homme, et la culture courante consiste à penser qu'il suffit de « faire son trou » pour échapper au système corrompu qui gère le pays. Chacun cherche à assurer ses petits avantages, afin d'arrondir ses fins de mois. Cela est flagrant dans toutes les administrations privées ou publiques au sein desquelles il est assez facile de devenir intouchable. Un peu de syndicalisme, un peu de populisme, un peu de corporatisme, et ce cocktail permet de créer des zones d'influence qui se côtoient, s'imbriquent et créent une mosaïque de petits territoires sous influence, relayées par des zones plus rapprochées des chefs et des têtes influentes. Le citoyen « ordinaire » qui se contente de remplir correctement et sans tricher ses fonctions est un empêcheur de tourner en rond qui se trouve vite isolé et obligé de subir ou de participer.

     

    Devant les conséquences visibles au niveau européen en particulier, des écrans ont été déroulés pour faire croire à une lutte de tous les instants. Le Médiateur, la lutte contre les discriminations, la CADA, le Conseil Supérieur de la Magistrature font semblant d'écrêter le plus voyant, mais personne ne s'attaque à la réalité des trafics permanents et ordinaires. Celui qui ne triche pas est suspect : il cache forcément quelque chose !!! Donc il est accusé, et comme le système judiciaire est organisé pour que la Vérité ne soit pas le but recherché, il ne lui reste que les yeux pour pleurer, puisque les recours sont inexistants ou soigneusement détournés. Entre les greffes de Tribunaux qui ne donnent pas les copies des documents, (et personne ne peut les obliger,!!!), les commissions diverses et variées composées de fonctionnaires qui n'ont jamais appris l'article 40, et classent sans suite, les procureurs qui ne savent pas que les infractions doivent cesser, les juges qui perdent les dossiers ou laissent passer les prescriptions (sans recours possible, même si le CSM les sanctionne, voir les registres de ce Conseil), la police qui cache ses enquêtes internes, la gendarmerie qui en fait autant, sans compter les cas où ils sont tous d'accord, parce que l'affaire mêle policiers, gendarmes, magistrats et notables. La tutelle est totale, et le citoyen est assisté en permanence afin de bien s'assurer que des individus disposant de connaissances de droit suffisantes ne viennent pas perturber le concert des institutions et de leurs affidés.

     

    Monsieur le Président de la République, il y a pourtant encore des citoyens dans ce pays qui croient aux principes de notre République et qui se battent pour les voir appliquer. Ces gens pensent à l'avenir, celui des enfants dont l'intelligence sera gaspillée, celui du patrimoine qui sera détruit par la prochaine guerre civile que l'enlisement du système va provoquer, celui de la culture française qui ne peut s'assimiler aux bobos, intellectuels de salon, et autres économistes et experts de pacotille qui parasitent la vie courante, celui de la science qui piétine derrière les lobbyistes, celui des historiens qui regarderont cette époque ….

     

    Monsieur le Président de la République, quoi de plus ordinaire que de permettre à chacun de faire la preuve devant la justice de la réalité de ce qu'il dénonce, quoi de plus ordinaire que de constater des faits avérés, quoi de plus ordinaire que de rappeler qu'il n'y a pas de citoyen au-dessus des lois, qu'il soit magistrat, haut-fonctionnaire, politicien, …, quoi de plus ordinaire que de rappeler que l'équilibre social ne résulte pas du musellement de la majorité de la population, quoi de plus ordinaire que de rappeler que notre constitution n'a pas été écrite pour cacher les actes plus ou moins délictueux de bons nombres de nos dirigeants, ….

     

    Lorsqu'une réclamation est faite par un citoyen, il est inadmissible et illégal qu'elle puisse disparaître. Vous devez donc permettre au citoyen ordinaire d'accéder à tous les services publics, simplement en permettant que les réclamations soient enregistrées et suivies comme « une lettre à la poste ». Cette première étape vous permettra de constater par vos services le nombre de dossiers détournés de la procédure qu'ils auraient du suivre et de demander des explications tout en rétablissant les cheminements juridiques légaux. Pour nous, victimes, l'important n'est pas de sanctionner, mais déjà de rétablir. Prenons des exemples simples, un jugement constate un détournement, quoi de plus simple que d'exiger la restitution et de la rendre impossible à refuser, un document est refusé, quoi de plus simple que de l'exiger par simple lettre recommandée, …

     

    Il est quand même étonnant que le plus simple soit si difficile.

     

  • Oser des solutions

     

    Qui osera proposer des solutions ?

     

     

    Le problème de la Grèce n'est pas spécifique, il est à l'image de la politique de nombreux pays :

     

    « la fuite en avant », ce qui correspond dans la réalité au « populisme ».

     

    Le principe est de financer des services publiques en créant de la dette, tout en ménageant ceux qui pourraient payer les impôts nécessaires pour couvrir la dette. Créer de la dette est très facile, mais y faire face l'est moins, car les rigidités dans l'organisation sociale de nombreux pays sont presque inébranlables. La raison d'être de la dette est d'atténuer les fractures sociales en faisant l'économie d'une guerre civile ; mais c'est sur le papier, car les égoïsmes individuels sont tels que les classes dirigeantes refusent de renoncer à leur train de vie, le ridicule ne tue toujours pas. Les fastes de certaines cours restent dans les mémoires, pas la misère qui les a permis.

     

    Tout reste histoire de manipulations mentales, en utilisant toutes les ficelles de la rhétorique pour mettre en place des règles sociales qui avantagent certains, tout en faisant croire qu'il existe des ascenseurs sociaux servant à compenser ces avantages. Des nuages d'illusions, qui endorment les populations, car ce qui est retiré des ressources collectives, quel qu'en soit le bénéficiaire, nanti ou nouveau riche, ne peut permettre d'offrir des moyens aux catégories « déshabillées ». Il leur reste le rêve, le mythe de l'homme providentiel, et les yeux pour pleurer.

     

     

    De ce fait, si les fonctionnaires veulent une rémunération justifiée, et plus ils sont nombreux, plus le volume des ressources affectées au fonctionnement des services publics devra être élevé. Comme il est impossible de tondre un œuf, ce sont les richesses créées qui doivent alimenter les caisses.

     

    Pour faire simple, ce sont les revenus les plus élevés qui doivent se considérer comme devant alimenter les caisses publiques. Cette situation garantit la paix sociale et la cohésion de l'État. Encore faut-il que les services publiques respectent la même déontologie, en considérant que celui qui bénéficie des services n'est pas un assisté, mais quelqu'un qui rendra autrement cet apport momentané. Il est donc nécessaire qu'une surveillance permanente soit effectuée, eu égard aux défauts de l'humanité (égocentrisme et abus divers). C'est là que l'égalité prend son sens et permet de limiter les excès en tous genres.

     

    Il est bon de rappeler que les services les plus coûteux comme les services aériens, les TGV, … ont besoin d'un climat social serein, et qu'ils profitent surtout aux plus riches. Ce qui justifie amplement qu'ils participent plus largement au fonctionnement de l'État.

     

    Qui plus est, pourquoi ceux qui organisent leur vie à leur convenance n'auraient-ils pas de compte à rendre sur les conséquences de leur choix industriels, commerciaux ou scientifiques ? Les analyses approfondies montrent bien que ce sont ces choix qui entraînent les guerres, les massacres, les exploitations des populations et autres joyeusetés. Celui qui peut être exploité, spolié, exilé, … a quand même une existence, mais elle ne s'écrit certainement pas en termes de respect, d'avenir, de déontologie. Ce n'est pas pour rien que les réveils sont douloureux.

     

     

    Donc, pour en revenir à la Grèce, pourquoi ne pas proposer que les moyens financiers fournis soient garantis par la richesse des grecs les plus riches, surtout lorsqu'ils échappent au fisc de leur pays. Les avoirs en Suisse, par exemple, sont faciles à trouver !!! Il paraît d'après certains, qu'ils suffiraient. Ce qui n'empêche pas que, chacun devant tenir son rôle, les fonctionnaires grecs doivent réapprendre à remplir leurs fonctions, tant dans la fonction publique que dans la sphère privée. Celui qui occupe un emploi « au noir » ne peut reprocher à l'État sa corruption, puisqu'il y participe. Il faut donc imaginer un renouvellement de l'organisation sociale grecque, au sein de laquelle la fonction publique serait plutôt à mi-temps, l'autre partie servant à un travail privé déclaré et officiel.

     

    Ceci vaut pour de nombreux pays, mais suppose que l'éducation soit destinée à fournir à tous les citoyens des outils de connaissance des droits et devoirs, exercés ensuite dans tous les métiers. Il semble que le jeu politique de nombreuses forces, religieuses en particulier, y soit totalement opposé. La paix sociale est pourtant à ce prix, faute de quoi il faut s'attendre à voir les méthodes musclées préparer la prochaine guerre.

     

  • Que fait la collectivité ?

     

              Très souvent, dans les sociétés basées sur la compétition entre les membres, être victime est un signe de faiblesse. La victime s'est faite « avoir » !! Il n'est que de constater les nombreuses séquences d'amusement collectif consistant à rire au dépend d'une victime, qui se trouve souvent choisie « au hasard » des passants. Même si de nombreux gags sont anodins, ce n'est pas toujours le cas, et cela dénote surtout un manque d'empathie du groupe vis à vis de celui qui n'en est pas membre. Il y a chez l'humain un rejet de l'autre, de celui qui ne fait pas partie, ce qui n'est pas le cas des rites de passage qui permettent d'accueillir dans un groupe celui qui n'en faisait pas partie. Sauf que le rite peut ne pas être ouvert à tout le monde, ce qui crée automatiquement des exclusions, donc des victimes potentielles.

     

    Ce qui nous ramène à la politique, puisque désigner un bouc émissaire est une méthode bien connue pour souder une équipe sur le dos des victimes désignées. Et si les victimes se regroupent, l'affrontement est à prévoir, ce qui n'est pas particulièrement bon pour l'avenir de la collectivité. Qui plus est, ceux qui veulent verser de l'huile sur le feu ont toujours le bon exemple sous la main, l'arbre ou l'arbuste qui va cacher la forêt et asseoir leur pouvoir, même sur un lit de cadavres. Les exemples sont légion dans le monde entier.

     

    C'est donc encore et toujours dans l'éducation qu'il faut inclure des principes qui amèneront l'individu ordinaire à s'insurger lorsque la victime potentielle va apparaître. Ce n'est pas le cas aujourd'hui dans tous les pays qui prônent la compétition à tout prix, le culte du héros, la gloire de la réussite, la nécessité d'être un « gagneur ». Car de nombreuses règles de la morale ordinaire, simple et basique, s'opposent à ce comportement qui ruine les équilibres et la confiance des individus les uns dans les autres. Savoir tendre la main, savoir mener un groupe pour que son action s'intègre dans celle des autres groupes et forme ainsi une communauté locale insérée dans une collectivité locale, elle-même membre d'une région, et ainsi de suite jusqu'à l'ensemble de la Terre.

     

    Les États, souvent créés contre d'autres États, se retrouvent acculés à combattre pour gagner la guerre et justifier la volonté de leurs dirigeants, et là ce n'est plus du sport, les médailles font place aux balles, et la fin du spectacle est au monument aux morts. Il est quand même extraordinaire que les dirigeants puissent en tirer gloire et fierté. La violence n'a toujours été qu'un pis aller pour tenter de sauver quelque chose, et son bilan est toujours négatif. Pourtant, le but des commémorations n'est jamais de renforcer la volonté d'éviter la prochaine, mais de préparer la prochaine et de justifier les budgets et les restrictions imposées à tous pour permettre cette préparation. Cela fait partie des paradoxes de nos sociétés qui brillent par leur incapacité à préparer les jeunes à faire face à l'avenir.

     

    Lorsque l'on relit la petite histoire, pas l'Histoire des manuels, il est courant de constater que les crises sociales ont souvent été à l'origine des grands événements, ensuite récupérés par les politiques pour se mettre en avant et écrire l'Histoire. Ce sont souvent des histoires de famine, d'impôts, de privations qui déclenchent des ras-le-bol, des choix « plutôt mourir » que « crever ». Ce sont ensuite les va-t-en guerre qui prennent le relais. La guerre offre un mode de vie dont les excès (bien sûr interdits …!!!) sont une tentation et une facilité à court terme, bien pratiques pour ceux qui vivent au présent, sans souci du lendemain.

     

    Il faut bien se dire que les partisans de ces situations se moquent bien de la science, du progrès, de la transmission d'un savoir, ils croient « profiter », profiter de la vie, de la nourriture, de la nature, de leurs conjoint(e), de leurs amants, maîtresses, …. et ne laissent derrière eux que ruines, immondices, friches, ordures, déchets, … enfin, ... le vrai paradis !!

     

     

    Il est donc nécessaire de chercher comment limiter les situations à risques. Le but n'est pas de prendre aux autres, mais de construire avec eux.

     

     

    Ce qui nous ouvrira des perspectives sur les méthodes permettant « d'offrir un avenir aux victimes de la crise ». La crise est la conséquence de comportements d'humains par rapport à d'autres humains, ce sont donc les humains qui peuvent y mettre fin, en refusant de renoncer au droit d'être et de créer, si souvent interdit par les politiques, les religieux, les financiers, ou les militaires. Parquer les civils dans des camps, des quartiers, des régions, ou même des pays (voir les embargos) n'est pas admissible.