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solidarité - Page 2

  • Solidarité ou compétitivité

     

    Le principe de la compétition est que le meilleur gagne. Malheur au perdant, puisqu'il peut même perdre la vie, et c'est bien le malheur de nos sociétés, qui ont perdu leur âme dans les jeux. Tout est devenu jeu, insouciance, irresponsabilité, du moment que des assurances auraient été payées. Il n'y a pas de sens du risque, de philosophie, de sens de la mort, qui semble faire partie du jeu, sans que cela ne gêne les compétiteurs. Le fait que l'Humanité se soit multipliée semble la preuve indubitable de son immortalité, jusqu'à jouer au faiseur de vie. L'Homme prétend créer les produits de l'avenir, tandis qu'il ose appauvrir la Nature, en ce qu'elle le dérange dans son expansionnisme terrien échevelé. Une telle inconscience est-elle admissible pour le raisonnement intellectuel de celui qui tente d'appréhender les paramètres de notre environnement ?

     

    Le seul mot qui vient est « terrifiant », en effet, que ce soit vers l'infiniment petit ou vers l'infiniment grand, nous ne savons pas où l'univers peut s'arrêter, il y a toujours « plus loin », alors avons-nous les « moyens » de nous mettre dans la partie ? Franchement, pour le moment, non ! Il serait plus correct de se « serrer les uns contre les autres » pour tenter de faire reculer « la peur » !

     

    Eh bien non, les financiers et les militaires estiment que les relations entre les Hommes occupent la totalité de l'univers et qu'ils peuvent donc spéculer, trafiquer, jouer sans vergogne, et sans penser au lendemain.

     

    Et ils imposent à tous de jouer à leur façon, avec des règles qui n'en sont pas, des principes plus hypocrites les uns que les autres, des durées totalement ridicules au regard de l'échelle du temps stellaire, un jeu morbide de roulette russe dont l'Humanité ne sortira pas indemne !

     

    Pour avoir observé la partie, nous avons pu constater que les gains sont de la « poudre aux yeux », puisque la réussite ne donne ni immortalité, ni bonheur, tandis qu'elle peut être à l'origine des pires catastrophes : humaines (massacres, famines, ruines, …), géologiques (catastrophes écologiques majeures, …). Pourtant, les affrontements, les émeutes qui se déclenchent dans les zones abandonnées, parmi les populations méprisées ou rejetées, devraient faire réfléchir ces champions du tout sécuritaire. Se tailler des zones « paradisiaques » suppose des mercenaires pour les garder, et l'Histoire a pourtant montré que le même scénario se répète à l'infini, les mercenaires prennent un jour le pouvoir, à l'image des « Maires du Palais », quelle que soit la technologie envisagée.

     

    L'intérêt de la solidarité n'est pas de se voiler la face, mais de disposer de plus de temps pour penser avec sérénité au sens de la vie, de profiter des instants de vie, d'avoir à célébrer des naissances et des mariages plutôt que des monuments aux morts et des remises de médailles pour faits d'armes et autres manifestations de la toute puissance de la xénophobie et de la discrimination.

     

    Il est quand même plus valorisant de tenter de développer les conditions d'une vie sociale équilibrée que de créer une compétition économique qui crée l'esclavage, la misère, les bidonvilles, les décharges sauvages, qui parie sur des critères d'armement et de spéculation, en refusant de voir que la terre est ronde et que le refus de prendre en compte ce principe simple développe une théorie économique incohérente.

     

    La compétition suppose des perdants, la moindre des choses serait que les règles du jeu définissent ce qui revient au perdant, cherchez bien, ... il n'a même pas les yeux pour pleurer. Économiquement ou moralement, personne ne se préoccupe des perdants, il n'est question que de « redresser la barre », d'avoir un « tempérament de vainqueur », de « valoriser nos atouts », … Chaque partie, qu'elle soit individuelle, régionale, nationale, continentale ou mondiale, n'a pour but que de gagner, personne n'envisage ce qui se passe en cas de perte … Et pourtant, aucune compétition ne se termine sans perdant, alors, est ce que cette cécité va durer encore longtemps ? Les hommes politiques sont-ils si nuls qu'ils ne puissent se réunir pour décider les limites de la compétition, de telle manière que le perdant, victime désignée, puisse lui aussi faire « sa vie » et avoir le droit d'être un Homme « debout », qui participe et en tire les fruits nécessaires à son histoire et à son avenir. Après chaque guerre, il y a une paix, une reconstruction, un partage de « ce qui reste », la gloire ne nourrit personne, et il faut bien négocier, alors n'est-il pas possible de trouver des méthodes de pensée qui interdisent de s'approprier ce qui permet aux hommes vivants de disposer des « Droits de l'Homme ». Il est impossible de se fermer dans une rhétorique d'exclusions, tout en exigeant un droit à l'expansionnisme. Seuls ceux qui s'imposent des règles peuvent demander aux autres de les respecter, ce n'est jamais le cas de ceux qui s'estiment supérieurs sans raison autre que leur aveuglement et leur prétention. À moins de considérer que les règles sont celles de la violence , et dans ce cas, pourquoi les prétentieux refusent-ils de les subir lorsqu'ils sont perdants. Ils ne sont donc que des mauvais joueurs, que les arbitres pointent du doigt.

     

    Finalement, tout revient à la définition des règles, et à ce jour, elles ne sont pas claires, il n'est pas possible de promouvoir les Droits de l'Homme tout en développant un Droit pratique qui permet d'expulser, d'affamer, de ruiner, de détruire … L'Humanité crée des richesses tous les jours, il ne tient qu'aux organisations sociales et politiques de les répartir au lieu d'en faire l'enjeu d'une compétition dans laquelle tous les coups sont permis pour faire disparaître une partie des compétiteurs, afin que les autres se répartissent leur part.

     

  • Solidarité et assistanat

     

    La solidarité, c'est la sens de l'aléa, de l'imprévu, de la précarité de la condition humaine, et de la nécessité de se serrer les coudes pour durer.

     

    L'assistanat a déjà dans l'idée de ses promoteurs une différenciation entre l'assisté, redevable et le donateur, qui encadre, qui tolère, qui dispose d'une supériorité que rien ni personne ne pourra remettre en cause. Cette conception part donc d'une hiérarchisation sociale basée sur un anthropocentrisme pour le moins prétentieux. C'est pourtant une conception de la supériorité de l'homme sur la nature qui continue à être la base de nombreuses conceptions des sociétés humaines, et que l'on retrouve dans les méthodes du colonialisme, du néocolonialisme, mais aussi dans tous les systèmes de fondations, de mécénats, qui se fondent sur une immuabilité totalement incompatible avec les principes de la vie sur notre planète. Les sciences nous montrent que rien n'est stable, que tout est en mutation, qu'il y a un foisonnement permanent de la vie, et les hommes voudraient construire une civilisation de l'immobilisme tout en créant en permanence. Autant parler de se tirer des balles dans les pieds.

     

    Comment peut-on en arriver là ? Grâce au langage, ... Le beau parleur, celui qui promet des lendemains qui chantent, le renard de la fable, n'a pas besoin d'être savant et de comprendre pour se tailler une place à la hauteur de ses mensonges. D'autant que le vrai menteur arrive à croire à ses propres mensonges, en s'appuyant en général sur des extraits tirés de différentes périodes du passé, dont il se contente de ne pas connaître les incohérences. Comme il vit dans l'instant, cela suffit à son bonheur, puisqu'il ne projette rien dans l'avenir. Les menteurs se moquent des mensonges des autres, s'ils peuvent en tirer profit, et, de mensonges en mensonges, la corruption passive se développe jusqu'à former une gangue, un corset pesant et incontournable, pour le plus grand bonheur de ceux qui se moquent du progrès, qu'il soit technique ou social.

     

    C'est ainsi que la pilule peut être remise en cause, comme les assurances sociales, la justice égalitaire, tous les droits élémentaires d'une société réfléchie et concertée.

     

    La concertation semble d'ailleurs totalement inutile à tous les tenants des théories du clientélisme et de l'assistanat, puisqu'elle est nécessaire à l'équilibre, donc nuisible à la satisfaction de leurs instincts immédiats, aussi bas soient-ils ! Eux n'ont pas à être contrôlés, n'ont pas à justifier leurs comportements, c'est une limitation inadmissible de leur liberté, foin de celle des autres.

     

    De telles habitudes appliquées à la démocratie donnent des majorités fluctuantes et inconstantes, à la merci des hommes providentiels, sans espoir de stabilité et de préparation de l'avenir. Qu'importe l'avenir, puisque le bénéfice est immédiat, si vous appliquez cela à la gestion des fonds de pension, qui sont pourtant sensés gérer pour générer des ressources à long terme, vous arrivez à la gabegie la plus totale, et à des comportements totalement inadmissibles. Ce sont pourtant les raisons d'être de bons nombres de « traders », avec la bénédiction de leurs conseils d'administration, mais qui jurent tous en cœur n'avoir jamais eu la moindre envie de frauder ou de tromper leurs semblables. Ces gens considèrent l'hypocrisie comme une qualité exceptionnelle, et se montrent toujours surpris lorsqu'on les montre « les mains dans la confiture ». Le système bancaire mondial est à ce jour incapable de sortir de cette spirale infernale, incapable de promouvoir une gestion à long terme permettant d'influer sur les politiques des États corrompus afin de leur imposer un retour à des institutions humainement équilibrées. Comme toujours, l'exemple vient d'en haut, et ce n'est pas notre système judiciaire contrôlé par un exécutif corrompu qui prouvera le contraire. Ce sont les hommes d'État qui se doivent d'être exemplaires, et dans ce domaine, la République Française grouille de personnalités pour le moins discutables, et qui bénéficient en permanence de la mansuétude de juridictions plus que complaisantes. Et bien sûr, le nombre de victimes, effets collatéraux inévitables, se compte par milliers, par dizaines de milliers, ...

     

    Il y a donc dans la philosophie de la vie des éléments incontournables qu'il serait peut-être bon de rechercher afin de les mettre définitivement dans l'éducation de toutes les civilisations existantes, si l'humanité veut échapper au spectre et à la hantise des guerres et des catastrophes dues à la bêtise humaine la plus ordinaire, l'égoïsme.

     

     

     

  • Victimes de la Mondialisation

     

    Nous allons essayer de nous situer sur un plan philosophique pour analyser le phénomène qui est présenté comme une des nouvelles plaies de la société actuelle.

     

    Que cherche à faire la mondialisation : faire produire les objets de la consommation humaine sur le lieu du plus faible coût financier.

     

    Cela suppose déjà plusieurs problèmes résolus :

     

    • Que sont des objets de consommation humaine ?

    • Quels sont les critères d'un faible coût financier ?

     

     

     

    Tous les objets de consommation ne sont pas déplaçables à volonté, il reste des impératifs (durée de vie, modes, produits concurrents, durée de transport, coût du transport, conséquences du transport, …) qui restreignent les possibilités de localisation selon les critères financiers.

     

    Les définitions du faible coût financier sont extrêmement aléatoires, et il semble bien que des critères d'intervention politique soient une base importante des paris faits en la matière.

     

     

              En regardant de plus près :

    Pendant longtemps, les régions exploitées colonialement (quelque soit l'époque) ont été considérées comme intellectuellement incultes, et constituant des territoires d'exploitation de matières premières. Leur usage était donc de servir de réservoirs dans lesquels les pays riches pompaient selon leurs besoins et leurs envies. Le développement de la décolonisation qui a accompagné la formation des classes moyennes de ces pays a amené à une nouvelle vision de ces régions considérées devenues des sources de main d’œuvre qualifiée peu onéreuse et donc corvéable à merci.

     

    Dans le même temps, les banques et autres organismes financiers ont pensé dissocier les revenus de l'investissement financier des activités de production. À travers les systèmes de « couvertures à terme » et autres outils dits « complexes », les financiers sont arrivés à faire porter le poids des risques financiers sur les collectivités, tout en s'octroyant des commissions confortables basées sur la gestion pour compte d'autrui au-delà des contrôles gouvernementaux.

     

    De ces deux actions résultent la perte de la possibilité de maîtriser les outils économiques au sein d'un pays, et donc de choisir ses objectifs politiques. Les dirigeants politiques sont de plus en plus des agents des financiers, manipulant les économies par rapport à des critères qui échappent totalement aux analystes nationaux. Les élites intellectuelles qui avaient pendant deux siècles fait progresser « les lumières » de la recherche scientifique et du développement technique sont aujourd'hui totalement écartées de la sphère des gouvernances mondiales. Les réussites financières cherchent par tous les moyens à échapper à la nécessaire solidarité de la race humaine. Il en résulte des comportements que les instances internationales se contentent de constater quand elles n'en sont pas complices.

     

    La conséquence inévitable d'une telle situation est le développement accéléré de catégories sociales victimes de la volonté de créer des monopoles et des choix faits pour augmenter les richesses de quelques uns.

     

    L'ambiguïté est venue de la façon de présenter « le droit à la propriété individuelle ». Il a suffit de considérer que la défense de la propriété passait avant le droit à la vie pour que l'esclavage et la pauvreté renaissent. C'est cette méthode intellectuellement malhonnête qui permet de remettre en cause les aides alimentaires en Europe ou les programmes de lutte contre les famines dans les régions où le crédit à l'armement passe avant le crédit à l'agriculture.

     

     

     

    Les sociétés peuvent se diviser en deux catégories :

     

    • celles qui prônent un monde équilibré avec pour objectif une société du « Bien-Être » ;

    • celles qui prônent un monde de rapports de forces où le gagnant s'octroie tous les droits ;

     

     

     

    En ce moment, les tenants de la force ont repris le dessus et toutes leurs actions tendent à promouvoir la mise en place de législations autorisant l'usage de la force pour garantir leurs prérogatives. De ce fait, nous sommes dans une ère de tensions consécutives à l'usage de ce mode de gouvernance qui se moque de la modération ou de la médiation. Seuls les « prédateurs » sont autorisés à réussir, les autres sont à éliminer, puisqu'ils refusent les règles correspondant à l'usage de la loi du plus fort.

     

    Il est donc important pour ces prédateurs de prendre le contrôle des méthodes de pensée, en particulier de la pensée économique pour que les populations croient que ceux qui les étranglent le font dans leur intérêt. Le but est de promouvoir le principe de la pensée unique, quel que soit le mode de la dictature qui va suivre : dictature religieuse, populiste, économique, financière ; l'important est que les individus perdent le sens de l'analyse et du libre-arbitre. De cette manière, la victime devient complice de son bourreau et la situation peut perdurer longtemps.