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principes - Page 2

  • Le temps passe ...

     

    Le temps passe …, la victime attend, ...

     

    Tout passe, or notre système intellectuel est basé sur l'immobilisme, l'intemporalité, le conservatisme, et tout l'art des procéduriers est de jouer avec ce paradoxe. Il est toujours important d'attendre, que ce soit un document, que ce soit une expertise, que ce soit un témoin, que ce soit un événement, que ce soit le bon moment, que ce soit l'heure du repas, …. ce qui compte pour la partie qui triche, c'est d'attendre que le temps fasse son œuvre, et modifie les situations et les comportements. Malheureusement, seule la victime subit le bouleversement. Car l'usure du temps est complètement différente du bouleversement du à une situation inattendue et imprévisible, brutale et contraire aux usages et aux relations normales entre individus. Il faut savoir rebondir, vous explique les psychiatres et autres analystes qui ont tout prévu, mais après coup ! Pourtant, ils prévoient surtout leur carrière, ce qui n'est pas tout à fait le but de leur intervention.

     

    C'est en jouant avec le temps, son accélération ou son raccourcissement que certains peuvent même faire disparaître totalement le préjudice, puisque le raisonnement « à la limite » va montrer que les faits dont se plaignent les victimes ne sont que des aléas de la vie, qu'il faut donc supporter.

     

    Les contrats et les obligations de la vie civile prévoient que les événements doivent respecter un certain ordre, et c'est le non-respect de cet ordre qui crée le fait générateur d'un préjudice. Le droit a mis en évidence que le temps doit s'écouler selon un certain rythme, et que celui qui veut bouleverser ce mode opératoire engendre des déséquilibres sociaux intolérables. L'organisation sociale a donc mis en place des relations sociales destinées à permettre une régulation des évolutions qui évite des heurts brutaux, et donc des conflits plus ou moins violents.

     

    Cependant, la mise en place de ce système dit judiciaire s'est heurté aux habitudes héritées de la vie naturelle basée sur les familles et les clans, et des processus simples d'adaptation du groupe à son milieu naturel. Or, le développement des civilisations et du super-prédateur qu'est l'humain reste pour le moment incomplet. Son système de pensées égocentrique nie la puissance du temps et l'incompatibilité entre le temps humaine et le temps cosmologique. L'éducation est écartelée entre les temps qui s'écoulent différemment selon leur référence. Et la justice se retrouve prisonnière de ces dérapages, puisque les intervenants n'ont pas d'obligation quant au respect d'un ordre temporel défini.

     

    Il semble que l'on s'oriente peu à peu vers un système d'échelle lié à la durée de vie d'un individu, et à ses différents stades de développement. La durée des procédures, la reconnaissance de la « perte de chance » sont des principes louables. Mais ces principes sont plus des plaisirs intellectuels que des réalités du terrain, exploitables dans les juridictions, à la disposition de tous. Le vieux système des relations entre les autorités, les notables, tous ceux « au-dessus de tout soupçon », font que la réalité reste difficile à vivre pour le citoyen ordinaire. Dites-moi qui vous êtes, je vous dirais quelle justice vous est réservée. C'est d'ailleurs cette méthode qui permet aux autorités d'arrêter les « suspects habituels » lorsqu'il faut satisfaire une opinion manipulée par des médias, des besoins électoraux, financiers, lobbyistes, et j'en passe ....

     

    La déontologie est l'art de faire plaisir à l'intellect, de sauver les apparences, tout en sachant pertinemment que dans les faits, il ne faut pas se faire d'illusions. Le recours à la déontologie évite les actes, les mises en cause qui entraîneraient un renouvellement complet du personnel judiciaire, dont les habitudes datent d'une époque où la pompe judiciaire servait à cacher la raison d'être d'un système asservi aux excès d'une classe. Le fait de montrer un besoin de se raccorder au passé, alors que les principes à mettre en œuvre sont différents est symptomatique de la volonté de montrer qu'il ne faut pas se faire d'illusions sur le fonctionnement réelle de nos institutions. Ce qui veut dire que la victime ne peut espérer être entendue que si les critères de sa situation correspondent à un schéma d'une autre époque, dont il ne peut maîtriser les bases. Ce flou permet aussi de montrer que certaines victimes peuvent obtenir réparation, sans permettre de généraliser les concepts utilisés, leur présence étant là pour cacher la réalité. Un tel héritage doit beaucoup à l'enseignement des jésuites, spécialisés dans ce genre « d'embrouilles ». Il est quand même sérieusement temps de clarifier la situation, faute de quoi les procédures de carence vont se développer, et ce ne sera que reculer pour mieux sauter !

     

  • La victime n'est pas une cible électorale

     

     

     

    En période électorale, le fait divers n'est intéressant pour les stratèges que s'il permet de mettre en scène un outil de manipulation à l'usage d'un groupe suffisamment important pour être une cible électorale.

     

                      La victime en elle-même n'est pas intéressante, par contre, les familles, les clans, les groupes sociaux qui peuvent se sentir touchés sont des cibles idéales. De ce fait, le spectacle est dirigé vers ces électeurs afin qu'ils réagissent positivement et se tournent vers celui qui se présente en rempart entre eux et le risque d'être victime. Les projets, les objectifs annoncés ne sont que des réponses à des peurs immédiates, plus souvent instinctives que réfléchies, qui s'apparentent aux méthodes de vente sur impulsion. D'ailleurs, les agences de communication qui mettent en scène les candidats sont les mêmes que celles qui vendent tous les produits de grande consommation.

     

    Les candidats, dans leur grande majorité, n'ont plus de conviction à faire passer, plus de message vers une organisation meilleure à espérer, ils se situent dans la réaction à court terme, dans les rumeurs, plus c'est gros, mieux ça passe, …. L'important n'est pas de montrer sa capacité à résoudre les vrais problèmes d'une république, mais d'obtenir une majorité instantanée suffisante pour gagner l'élection. Les vrais problèmes : inflation administrative, corruption passive, justice aux ordres, incompétence organisée, investissements inadaptés, spéculations multiples, théorie économique dépassée, choix écologiques oubliés, budgets militaires inavoués, recherche scientifique détournée, culture ou désert culturel, …. Que de domaines oubliés !!!

     

    Dans ce contexte instable, la victime n'est ni de droite, ni de gauche, elle n'est qu'un cas particulier quelquefois encombrant, quelquefois utilisable pour rebondir. De ce fait, tous les jours, les candidats se concentrent sur l'art de parler pour ne rien dire, il faut occuper l'espace médiatique, et marginaliser les candidats qui osent parler de problèmes et de solutions. Pour les uns, il s'agit de rappeler que l'histoire les soutient, qu'ils sont des candidats naturels issus de l'Histoire nationale ou internationale, de remplir les journaux de petites phrases grandiloquentes ou mesquines, de renouveler en permanence les textes pour éviter de se voir attaqués sur les erreurs de leur environnement. Car si l'on se réfère par exemple aux affaires de corruption, la situation est catastrophique, puisque le nombre d'élus poursuivis, ou susceptibles de l'être se chiffre par centaines, ce qui suppose des victimes par milliers, mais comme tous les partis sont touchés, les comptes s'annulent, donc les stratèges s'en moquent. Pour d'autres, il s'agit de se montrer en phase avec des groupes sociaux alléchés par la force du verbe, et susceptibles de faire le pari d'une influence sur un système dont ils sont pourtant partie prenante tous les jours, et au sein duquel ils ne sont guère des agents de progrès.

     

    Pas de convictions ..., pas de majorités ..., la République se trouve directement en cause, puisqu'elle n'offre plus d'intérêt général, il n'y a plus que de la gestion courante, selon l'humeur de chefs de services en quête d'avancement, donc par nature irresponsables, situation qui encourage encore plus la corruption passive qui dilue toutes les responsabilités, puisque personne n'est capable de mettre fin à cette corruption passive permanente qui sert de bouillon de culture généralisé. L'exemple d'Outreau n'est pas le seul, les rapports s'entassent et personne n'agit, même plus les victimes. Dans notre système, l'important est de promettre, et surtout de détecter et de neutraliser ceux qui pourraient agir. Jusqu'au jour où la dégradation ramènera les émeutes de la faim.

     

     

                      Puisque rien ne peut venir d'en haut, nos dirigeants étant cooptés et formatés, il ne reste que le bas, seuls des éléments locaux peuvent s'organiser pour que les principes restent en vigueur entre eux, et s'imposent autour, pour cause de réussite. À l'époque l'internet, ils peuvent trouver des exemples à étudier et des soutiens dans d'autres communautés.

     

    C'est une question de culture, très difficile à argumenter, pour apprendre, il faut un « maître », mais il faut dépasser le maître, et lui succéder, toujours avec les mêmes principes, sans être l'objet de noyades procédurales, et autres arbres cachant la forêt, comme savent si bien le faire les sectes, au service de leurs gourous, ou ... les agences de communication !!!

     

  • Droit d'entreprendre

     

    La crise nous montre que nous sommes victimes de l'interdiction qui nous est faite d'entreprendre. Si vous regardez de près le niveau d'activité de notre pays, vous vous apercevez que tout dépend de l'autorisation qui vous est donnée d'exercer un métier. Les services de l'emploi passent un temps phénoménal à vous expliquer que vos connaissances sont insuffisantes, et que c'est la cause de votre situation de chômeur. Il est important de vous rabaisser pour vous déconsidérer.

     

    Or, celui qui regarde autour de lui voit bien qu'il pourrait rendre des services, créer des biens qui manquent en ce moment. Mais la « législation ! » lui interdit de le faire, sous prétexte que cela n'est pas rentable. Toujours cette vieille rengaine que tous les économistes sont pourtant d'accord pour rejeter. Même en situation de concurrence défavorable, il reste préférable de garder une part de l'activité sur place, sauf à considérer qu'une part de la population doit renoncer à tout revenu. Euphémisme que ce renoncement, pour dire qu'une part de la population est un poids pour la collectivité, et qu'elle n'a qu'à se serrer la ceinture. Mais pourquoi, rien n'autorise les financiers et les pouvoirs publics à refuser qu'une part de la population participe à l'organisation sociale, c'est même en France contraire aux principes constitutionnels.

     

    Nous nageons en plein délire, puisque les plus pauvres sont même sollicités pour payer une TVA dite « sociale », alors que les financiers vont construire uniquement pour la rentabilité ailleurs dans le monde, et avec ces fonds.

     

     

    Qui peut oser dire que l'existence de matériaux, l'existence de matériels, et la présence d'individus inoccupés ne permet pas de créer des activités dans des conditions intéressantes pour tous. Contribuer au P.I.B. ne peut pas être un danger, ni une honte, ni une tare, par contre faire obstacle à la création d'activités est une atteinte à la dignité, à la raison, et aux droits. Celui ou ceux qui maintiennent leurs concitoyens dans une situation d'infériorité, en leur interdisant sans raison autre que leur propre intérêt, de participer à la vie professionnelle ne sont que des escrocs, car il n'y a jamais trop de richesses. Celui qui affirme l'inverse cherche à créer de la rareté, c'est de la spéculation. Il y a donc conflit d'intérêt puisqu'il utilise un mandat, confié pour mettre en valeur la République, pour servir des intérêts qui sont contraires aux objectifs de la collectivité.

     

    Qui va nous faire croire que la France s'enrichit parce qu'elle achète des denrées à l'étranger. En plus, elle déséquilibre sa balance des paiements, donc elle perd sa crédibilité financière, alors qu'elle augmente son nombre de chômeurs. Celui qui ose prétendre que les chômeurs eux-mêmes paieront moins cher suppose que quelque mécène inconnu à ce jour va verser des revenus à ces chômeurs. Personne n'en connaît à ce jour. Fermer les frontières n'est pas plus crédible, puisque cela ne finance rien ; il est donc important de surveiller tout les beaux parleurs.

     

     

    Nos élus seraient-ils donc des cancres en économie, car les élèves des écoles primaires savent faire la différence entre « être spectateur et être acteur ». C'est toujours le spectateur qui paye. Celui qui ne participe pas reste au bord du chemin. Vivre, c'est participer, de ce fait, interdire de participer c'est tuer un individu, un groupe, une collectivité. Ce n'est pas pour rien que nos donneurs de leçons n'hésitent pas à mettre ailleurs leurs avoirs, mais en cachette bien sûr. Ils savent bien qu'ils nous condamnent à la mort lente. L'important pour eux dans cette affaire est de montrer que seuls des experts peuvent parler, que les autres doivent se taire et obéir, ce qui entraîne une politique sécuritaire, très intéressante puisque la vente d'armes fait partie des activités contrôlées et juteuses. Les difficultés économiques entraînent de l'économie parallèle et souterraine, elle aussi juteuse pour les banquiers et financiers qui ont su depuis longtemps mettre en place des circuits de paradis fiscaux pour bénéficier de cette manne. De ce fait, pourquoi se préoccuper des « masses laborieuses», le tout est de les manipuler, ou de les contraindre. Nous en revenons à la séparation de la société en catégories, puisque les droits ne sont pas les mêmes pour tous. Jouer sur cette catégorisation permet aux populistes de faire croire qu'ils vont créer des catégories inférieures, qui serviront de repoussoir. Cela ne crée pas de richesse non plus. C'est la solidarité active de tous qui permet des choix créateurs.

     

     

    Et nous vous répétons à nouveau que les principes de la République sont donc bafoués, et qu'il faut faire plus qu'être indignés, il faut mettre en accusation devant la Cour de Justice ceux qui trompent sciemment les citoyens de ce pays, tout en se remplissant les poches au passage.