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réactions - Page 2

  • À propos de dimanche

     

     

    La Constitution ferait, paraît-il, des différences entre les jours de la semaine.

     

     

    Selon nos constitutionnalistes, les pères de nos institutions auraient choisi un jour de repos hebdomadaire.

     

    Nous restons extrêmement sceptiques sur de tels affirmations, puisque l'observation de notre passé ne semble pas confirmer ces allégations.

     

    En effet, l'usage du dimanche résulte des besoins du développement du sport à partir de la fin du XIXème siècle, et du choix d'un jour pour les compétitions sportives.

     

    Il serait bon de rappeler que dans une France rurale, le dimanche nécessitait, comme les autres jours de la semaine, de s'occuper des animaux, et qu'il ne pouvait pas être possible de penser se passer de ce genre de corvées.

     

    Quand à ceux qui oublient que, même le dimanche, il faut laver, nourrir, soigner les malades et les personnes âgées ; il faut transporter ceux qui veulent travailler le lundi matin, il faut transporter le courrier distribué le lundi ; il faut récupérer les logements des usagers des « week-ends » ; il faut bien sûr des pompiers, une police pour sécuriser « les promeneurs du dimanche » ; il faut bien sûr beaucoup de monde pour encadrer les activités de ces « ponts » et autres périodes dites chômées ou fériées .

     

    Dans une société des loisirs, le nombre de ceux qui gagnent leur vie grâce aux activités des fins de semaine et des vacances, grâce aux spectacles des fins de semaine, grâce au labeur des fins de semaine, logement, restauration, .... J'oubliais le pain du lundi matin, et bien d'autres évidences que ces politiciens ont largement oublié, perdus qu'ils sont pris par les nécessités de leur manque de responsabilité, de leur manque de connaissance de la vie quotidienne, de leur manque de réflexion et d'à propos, de leur manque de connexion avec la vie, celle des citoyens qui travaillent, qui leur payent de somptueux émoluments pour un service qu'ils considèrent plus comme une sinécure que comme un devoir.

     

    Mais se rendent-ils comptent qu'ils devraient jour après jour construire des propositions pour améliorer le « vivre ensemble ». Les citoyens ordinaires créent de la richesse, en travaillant là où il y a du travail, quitte à changer de métier, à se reconvertir, à suivre de nouvelles formations, à déménager, si cela est possible !! Il appartient donc à ceux qui surveillent l'organisation sociale de proposer des solutions pour que ces multiples activités, qui partent dans tous les sens, aboutissent à permettre à chacun de se trouver à peu prés content de sa place dans l'Hexagone. À voir le type de débats qui agitent les assemblées, nous pouvons malheureusement affirmer que tous ces gens qui prétendent nous diriger ne sont même pas capables de se diriger eux-mêmes. Il suffit de regarder leurs vies pour voir que leurs valeurs sont pauvres, simplettes et incompatibles avec la Nature qui gouverne notre Terre. Si vous mettez face à face la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et les professions de foi du plus grand nombre des élus, vous découvrez tout simplement qu'ils ne la connaissent pas !!!

     

    Nos cadres supérieurs, nos dirigeants politiques et syndicaux ont surtout la passion de l'interdit, car pour eux, l'autorité consiste surtout à montrer qu'ils peuvent empêcher les autres de faire une chose ou une autre, ce qui montre leur supériorité, car eux seuls peuvent par contre s'affranchir de ces obligations.

     

    Puisque je suppose que ces grands penseurs trouvent évident que leur santé, leur sécurité, leur restauration, leur protocole, leurs déplacements, leurs loisirs soient assurés tous les jours de la semaine.

     

    Devant une telle gabegie, il est évident qu'il est nécessaire de penser autrement les valeurs qui fondent l'organisation sociale, ce qui a été la cas de toutes les refondations et de tous les renouveaux culturels que l'étude de l'Histoire nous montre. Chaque fois que la corruption devient une habitude, que la justice tranche, mais sans résoudre les conflits, que la police et l'armée servent une classe sociale, que l'accumulation de richesse devient un objectif en soi, au lieu d'être le résultat d'une création collective, les dévoiements qui en résultent créent eux-mêmes les conditions d'une période de troubles propices à des changements de civilisation.

     

    L'évolution permanente des technologies promet des mutations rapides des outils intellectuels et des matériels disponibles. L'Humanité tente toujours plus de s'affranchir des impératifs dictés par la Nature par la conservation, le stockage, l'isolation, rendant la dépendance entre les Hommes moins évidente, ce qui pousse certains à considérer que leur richesse leur permet de mépriser d'abord, puis de parquer ensuite, enfin d'aller plus loin, à travers des thèses et des théories qui ne disent pas leur nom, mais qui n'hésitent pas à estimer que leur Humanité n'est pas solidaire de tous les humains.

     

    En niant l'existence de certains métiers, en créant des strates sociales, en faisant disparaître les liens entre les couches sociales, en excluant, en pratiquant l'anathème, nous courons droit dans le mur, car la Nature continuera imperturbablement son œuvre, malgré tout.

     

  • Les crocodiles et le marigot

     

     

    Ils en pleurent, est-ce de rage ou de regret, mais ils sont tous sortis pour pleurer, qu'ils aient pendant des années fourni en armes les défenseurs de l'apartheid, qu'ils aient utilisé les politiques sud-africaines pour justifier la guerre froide, ou encore pour investir massivement dans des usines utilisant des « esclaves » menés à la baguette et au fouet, …

     

    Ils en pleurent, mais ils sont prêts à recommencer, avec la même condescendance, la même outrecuidance, le même usage du principe d'autorité, quitte à nous refaire le coup de l'admiration devant la capacité de résistance aux pressions en tout genre. Il faudrait presque penser que c'est parce que les victimes ne sont pas assez fortes qu'il y a tant d'oppresseurs.

     

    Mais à bien y réfléchir, c'est surtout pour occuper le terrain, conserver le contrôle des multiples instances internationales qui s'avèrent de ce fait incapables de réussir avec des effectifs pléthoriques, des moyens par millions. Il faut absolument montrer que les institutions sont dans chaque État du globe les références incontournables.

     

    Mais il serait bon de retourner le problème, comme le couteau dans la plaie, en insistant lourdement sur les avancées nécessaires et inévitables vers une égalisation des droits partout et à tout moment. Les dictateurs, qu'ils aient l'apparence du chef d'état « bien sous tout rapport », ou les traits de l'oppresseur sanguinaire, doivent bien se dire qu'ils trouveront toujours un « Mandela » sur leur route, et qu'il faudra bien reculer.

     

    Les discours de ces jours de commémoration devraient faire réfléchir ceux qui vivent de revenus plus ou moins avouables, tous les financiers qui jonglent avec les « optimisations », qui font de la commission sur tout et sur rien, qui ne sont que des parasites, des démangeaisons que le temps effacera, qui ne seront que l'occasion de faire sourire des étudiants dans quelques siècles.

     

    Tout ceux qui occupent le terrain, qui affichent leur « réussite », et ne comprennent pas pourquoi leur prolongation des courbes n'a pas de sens. Toujours la différence entre le technicien qui reproduit, et l'ingénieur qui invente.

     

    Ceux qui veulent le pouvoir, dans leur propre intérêt, n'aiment pas la nouveauté, ni la pensée réfléchie, car elle remet en cause « les avantages acquis », qu'ils soient privilèges, corporatismes, rackets, ou autoritarismes, et les bouleversements technologiques peuvent tout bouleverser. La manipulation mentale des masses passe par l'autocensure, la crainte d'un malheur à venir, si les « autorités » ne sont pas respectées.

     

    La chemise de l'homme heureux ne peut pourtant pas être délocalisée, aucun atelier ne peut en revendiquer la propriété, et ce paradoxe devrait faire réfléchir les milliardaires qui s'appuient sur des conceptions de la propriété que les sociétés humaines réfléchies ne reconnaissent pas.

     

    Le droit ne peut défendre d'un côté la liberté et la dignité, et de l'autre parquer des populations sur des dépôts d'ordure, ou au fonds de mines, il y a des incohérences qui sont la preuve vivante du manque d'avenir des systèmes autoritaires.

     

    Puisque tant de chefs d'État veulent nous faire croire qu'ils ont tout compris de Mandela, alors la prochaine assemblée plénière de l'ONU devrait nous surprendre !

     

    Et, à commencer par chez nous, que de réformes allons-nous voir, puisque nos hommes politiques vont cesser de mentir et de tricher, vont cesser de cacher sous le tapis les combines de leur parti, vont dénoncer les méthodes de la corruption ordinaire, vont refuser les cumuls, de mandats, comme de retraites, …..

     

    J'ai fait un rêve, avait dit Martin Luther King, ….

     

  • Corruption en direct

     

    La réalité dépasse toujours la fiction.

     

    Pendant que nos télés nous passent en boucle des émissions sur la traque des trafiquants, des infractions, sur les exploits des juges extralucides, sur le dévouement des commissaires incorruptibles, la UNE nous rappelle la triste réalité :

     

    - rapport du GRECO sur la « non-lutte » contre la corruption ;

     

    - grève des salariés sous-payés, puis même pas payés, travaillant pour le groupe EIFFAGE ;

     

    - condamnations diverses et variées d'élus ;

     

    - publication sur la « French Corruption » ;

     

    - note chinoise sur la corruption en France ;

     

    - long fleuve tranquille des enquêtes impossibles ;

     

     

     

    Pour le reste, si vous avez l'occasion de débattre, en privé bien sûr, avec des patrons d'entreprises petites et moyennes, vous en entendrez de toutes les couleurs, puisque cela déborde même dans la presse. La corruption passive est le mode de fonctionnement par défaut de la hiérarchie administrative. Le principe d'autorité permet d'enterrer facilement des affaires énormes, et ce ne sont pas les quelques journalistes un peu plus combatifs qui sauveront la presse et les médias, devenus les rois du bénit-oui-oui, subventions oblige.

     

     

    Le rapport du GRECO, organisme européen chargé d'analyser les législations contre la corruption et leur mise en œuvre dans les pays de l'OCDE, pour faire simple, met en évidence, malgré son style très diplomatique, les méthodes mises en place pour s'exonérer de la lutte contre la corruption. En effet, lorsque notre législation se met en conformité avec un texte international, elle crée en même temps des domaines non concernés qui vont permettre de continuer sous d'autres formes les mêmes agissements. En ce qui concerne par exemple les financements occultes des partis, de la politique, et des élections, cela est même affirmé avec un certain agacement, semble-t-il.

     

     

    Il est bien évident que les victimes de ces comportements scandaleux attendaient plus d'un gouvernement plus prés du peuple, ou qui se disait tel. Les « signaux forts », comme aiment à annoncer les communicants sont restés les mêmes qu'avant : soutiens abusifs aux relations, copinages pas très honnêtes, clientélisme et affairisme coûteux pour les finances publiques, opacité des décisions et des engagements. Dans tous les domaines, ce sont les haut-fonctionnaires qui continuent à décider, l'important est de noyer le poisson, de pourrir le problème, de faire de l'intellectualisme de salon littéraire, tout en se servant des moyens de pression actuels : endettement des ménages, pression électorale, peur des extrêmes, désinformation.

     

     

    Car c'est dans les textes votés et surtout dans les applications jurisprudentielles que la réalité explose ; le citoyen continue d'être sous tutelle, écarté des grands choix à long terme, il ne peut faire pression sur des élus dont le plus grand nombre court à la gamelle, il est noyé sous des débats secondaires, il lui est interdit de réclamer lorsqu'il est victime d'une « bavure ».

     

     

    En effet, les litiges avec les administrations se payent d'abord,

     

    les parquets décident des affaires qui ont le droit d'exister,

     

    l'internement continue, si incroyable que cela puisse paraître, pour mater des récalcitrants,

     

    les suicides sont monnaie courante, et sont une « spécificité » française,

     

    les amendes ou les frais financiers ruinent une autre partie des râleurs,

     

    les associations servent autant à arroser et camoufler qu'à créer,

     

    les arrangements sont le seul moyen de survivre, méthode de corruption qui permet d'obliger au silence, puisqu'on vous trouvera bien « quelque chose » si vous osiez encore vous plaindre.

     

     

    À ce sujet, il est pour le moins amusant de regarder les problèmes judiciaires des élus et membres des centaines, pour ne pas dire des milliers de participants à cette « embrouillamini national ». Car ceux qui les dénoncent ont tendance à en rajouter, pour justifier le « tous pourris », ce qui n'est pas vraiment la réalité. Par rapport au nombre d'élus, de commissions, d'enquêtes, il n'y a pas tellement de fraude directe, genre détournement. Mais, si vous regardez les méthodes de remboursement des frais, les types de frais autorisés, les conditions de fonctionnement, l'objet choisi (présences, déplacements, accessoires, …), c'est là que vous comprenez ce qu'est « l'assiette au beurre ». Et le nombre des bénéficiaires est faramineux. Les histoires de cigares n'en sont qu'un exemple, mais qui montre bien que les occasions peuvent être multiples, et pour le moins incroyables.

     

    Tout y passe, tout est subventionnable, tout est achetable, quant aux victimes, ce sont des dégâts collatéraux indispensables à la bonne marche de la République ! Les statistiques, quelquefois bien maltraitées, permettent même de montrer que les victimes sont bien moins nombreuses que ceux qui ont été sauvés et même promus par les montages dénoncés.

     

    La « main invisible » est revenue, mais l'éducation, et l'accès aux informations peuvent y faire échec, faut-il encore que les irresponsables qui profitent du système ne préfèrent pas nous déclencher une guerre civile pour cacher leurs turpitudes.