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Quelle pratique constitutionnelle ?

Les habitudes de fonctionnement de la République Française sont tellement éloignées des principes fondamentaux des Droits de l'Homme que nos élites ne s'en préoccupent  même plus.

Qui n’a pas entendu parler des sages de la République. Qui n’a pas entendu parler des experts et des spécialistes de nos juridictions. Qui n’a pas entendu parlé des spécialités que se partagent nos avocats obligatoires pratiquant des tarifs qui excluent de l’accès au prétoire la quasi totalité de la population.

Mais, nul n’est censé ignorer la loi.

Mais, vous pouvez difficilement contester des pratiques juridiques pourtant condamnées par les institutions internationales.

La France s’est bien engagée dans des traités internationaux multiples concernant la lutte contre la corruption, la protection de la famille, la protection des enfants, la lutte contre les discriminations,…, les détailler prendrait toute la page, et alors, que voyons-nous au quotidien ?

Nous voyons se développer une pratique de la « préférence », qui est exactement l’inverse. Chacun veut sa part de l’assiette au beurre et estime que les autres en prennent trop.

Elle est belle, la solidarité, la lutte contre l’exclusion, l’inclusion, elle remplit les pages des journaux, mais disparaît devant le moindre fait divers.

Car derrière la façade du Pays des Droits de l’Homme, il y a des marchands de canon parmi les plus riches de la planète, des financiers les plus retords de la planète dans l’art de transférer des fonds et de verser des commissions occultes à tous les politiciens de France, de Navarre, d’Europe et du Monde.

Le mélange des genres est tel que lorsque des menaces sont proférées contre un citoyen qui a l’outrecuidance de pointer du doigt tel ou tel scandale, elles peuvent aussi bien venir d’un fonctionnaire que d’un magistrat, d’un politicien que d’un homme d’affaires.

Pourquoi en sommes-nous là ? Simplement en raison de l’importance qu’ont gardées les politiques monarchistes ou impériales dans le fonctionnement de la République. Balzac, Zola, et bien d’autres ont montré l’importance prise par la centralisation dans notre pays, qui a effacé toute velléité de droit à la réflexion hors du microcosme parisien.

L’État est resté contrôlé par l’idée qu’il n’est pas possible de faire confiance au citoyen, qu’il faut fonctionner sur la peur du gendarme, sur une hiérarchie omnipotente, imposant des protocoles qui ne peuvent être que des aberrations en face des principes républicains.

Comment se fait-il que des hauts fonctionnaires, mais aussi des fonctionnaires subalternes puissent estimer avoir le « droit » de cacher des informations à des élus, qu’ils soient députés, maires, …, tous élus pour représenter les citoyens. Comment se fait-il que les députés soient incapables de contrôler le budget de l’État, qu’ils se heurtent en permanence au refus de tous les défenseurs du « secret-défense », « secret d’État », tous personnages dont le simple refus devrait entraîner la mise en examen pour « entrave au fonctionnement des institutions républicaines ».

La réalité est bien triste, car elle met en évidence que le niveau de corruption augmente, et que les trafics se font au grand jour. Des quartiers entiers sont sous la coupe de trafiquants, des pans entiers de l’économie dépendent de groupes financiers totalement opaques. Des politiciens se font de l’argent sans aucun scrupule, et touchent des commissions et autres prébendes sans aucune retenue. De grands groupes français sont condamnés à l’étranger pour trafic sans que cela ne les empêchent de continuer à bénéficier des appels d’offre ici et ailleurs.

Jusqu’où cela peut-il aller ? Notre problème réside dans la formation de nos élites intellectuelles pour qui la morale n’est plus un facteur de réflexion, de recherches, pour qui l’organisation sociale revient à se faire une place au soleil, sans considération des nécessités de l’équilibre social.

La guerre civile devient un jeu de rôles, un jeu de stratégies, où la vie des familles n’est pas considérée comme primordiale, où la réussite ne se compte qu’en accumulation de biens, de droits, au dépens des autres, sans aucun respect de la planète, de l’avenir, et de ce qui nous entoure.

De ce fait, parler de principes constitutionnels sert surtout à masquer les mauvaises habitudes, le manque de formation, l’insuffisance de recherche sur l’organisation sociale, et la pléthore de petites combines et de grandes magouilles qui sont le quotidien de l’État Français.

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