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  • Perte de chance, et autres broutilles

     

     

    Code civil,

    Article 1382

     

    Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.

     

    Article 1383

     

    Chacun est responsable du dommage qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence.

     

    Article 1384

     

    On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde.

     

    Sur la base de ces articles, une jurisprudence s'est développée concernant le droit de la responsabilité.

     

    Or, à bien y réfléchir, de nombreux cas de responsabilité ne sont jamais considérés comme susceptibles d'être indemnisés. C'est pourtant le cas, par exemple, de toutes les actions incitant des citoyens à suivre une formation et au terme de laquelle ils obtiennent un diplôme, mais qui ne leur permet pas ensuite de trouver un métier pour des causes liées à l'organisation sociale. Par exemple, chaque fois qu'un numerus clausus est institué dans une profession, cela équivaut à écarter de la profession des citoyens formés, qui devront donc se tourner vers d'autres métiers, nécessitant d'autres formations et d'autres efforts. Il y a donc dans ce cas une perte de chance manifeste, avec une date précise de réalisation de l'événement. Il y a bien responsabilité sans faute.

     

    Mais d'autres situations bien plus courantes devraient attirer l'attention des professionnels du droit. Chaque fois qu'un citoyen perd son travail, et qu'il n'en retrouve pas, malgré tous les efforts possibles et imaginables : inscription sur les listes, auprès des agences d'intérim, recherches personnelles, tentatives d'installation, …., cela produit pour lui une perte de chances, une détérioration de ses conditions de vie. La date génératrice est connue, la société dans son ensemble devrait donc concourir à compenser cette situation. L'État se défendra en disant avoir tout mis en œuvre, mais la société n'est pas constituée que de l'administration, elle comprend tous ceux qui par leur action permettent la création des emplois. Notre pays qui se targue de respecter les règles de l'égalité, de la fraternité, en plus de la liberté, devrait donc trouver des solutions pour permettre à celui qui a tout essayé de garder une vie sociale « normale », ce que les élus et les fonctionnaires se sont par ailleurs octroyé, ce qui prouve donc qu'il est possible de l'envisager pour tous.

     

    Quand une activité cesse, c'est qu'il y a eu un dépôt de bilan, il serait donc nécessaire de mieux vérifier les causes, afin d'établir les responsabilités, pour justement mieux aider celui qui n'y est pour rien. La situation n'est pas la même lorsqu'il s'agit d'une gestion dite « financière », ou lorsqu'il s'agit d'une évolution de la technologie. L'entreprise qui ferme une unité pour trouver des salariés moins chers a une responsabilité directe, la spéculation ou la concurrence déloyale aussi. C'est là que le poids de la responsabilité judiciaire devient énorme.

     

    La société libérale s'estime irresponsable, mais les principes constitutionnels doivent être respectés, alors que les dirigeants manipulent les informations et les chiffres, pour faire croire à l'indépendance des individus, donc à leur responsabilité.

     

    D'autre part, comme les États ont des intérêts contraires, et ne peuvent se mettre d'accord malheureusement, le citoyen membre d'un seul État n'a pas la liberté qui lui est soit-disant attribuée.

     

    Sans compter les multiples « anomalies », comme la NSA américaine, mais aussi l'ex KGB, le MI5, les services secrets français, et tous les autres, qui ne se gênent pas pour fausser les règles du jeu.

     

    Donc, en conclusion, tout citoyen qui dispose de compétences, est en droitd'obtenir de la société des revenus en rapport avec ses compétences. C'est à la collectivité de savoir optimiser l'usage des savoirs disponibles. Une telle méthode permettrait de mieux souder les habitants d'un même territoire, mais aussi ceux d'un même pays, d'autant que la solidarité devrait « imposer » l'obligation d'optimisation sociale. La paix sociale fait partie des moyens de garantir l'espoir de voir ses compétences utilisées au mieux. Les délocalisations, globalisations et autres sornettes ne sont que des méthodes destinées à empêcher les citoyens de prendre conscience de la nécessité de mieux coordonner leurs activités, en particulier en surveillant le fonctionnement des institutions, dont les institutions judiciaires. En effet, c'est la politique qui vote les lois qui organisent notre vie sociale, et c'est à la justice de les faire appliquer. De ce fait, la volonté affichée de vouloir dépénaliser les fraudes et les trafics financiers montre bien que nous ne maîtrisons pas l'outil politique, et encore moins l'outil judiciaire. Car celui qui a tout perdu avec la cessation de ses activités professionnelles est mal placé pour rémunérer des juristes hors de prix et pour qui le temps ne compte guère.

     

    Les distorsions sont encore accentuées par les influences des réseaux occultes dont plus personne ne sait réellement comment ils agissent et pourquoi. Au final, la République s'appauvrit et personne ne semble proposer des solutions vraiment viables, faute de faire reposer les analyses sur des bases cartésiennes

  • Du bon usage des statistiques

     

     

    Même si les statistiques restent froides et peu appétissantes lorsqu'elles sont servies aux victimes comme explication et justification, elles ont quand même des avantages, car elles peuvent servir de preuve mathématique des pratiques peu avouables de certains haut-fonctionnaires de notre république.

     

    En effet, si tous les corps de métiers ont leurs lots de mauvais professionnels, et cela peut se vérifier partout, les métiers du droit et de la Justice ont, en France, des spécificités qui, si elles sont sombres pour nous, doivent faire sourire à l'étranger.

     

    Nous sommes, paraît-il, capables d'avoir les meilleurs professionnels du monde, et pourtant les résultats comparés de la lutte contre les délinquances ne donnent pas cette impression.

     

    De plus en plus, nous constatons que nos sociétés dites « multinationales », (habituées des pratiques douteuses), se trouvent poursuivies et condamnées à l'étranger, tandis que nos magistrats ne voient rien, n'entendent rien, ne constatent rien, même pas après lecture des jugements qui leurs sont envoyés. Nos professionnels du droit sont exceptionnels, et les magistrats qui engagent des poursuites ne sont que des marginaux qui ne comprennent rien au sens des affaires.

     

    Comme preuves, nous invoquerons les ouvrages publiés sur le sujet, après des démissions fracassantes, ou des réorientations de carrières étonnantes.

     

    Mais nous pouvons aussi vous conseiller de lire des rapports parlementaires dans lesquels la langue de bois, ou plutôt l'usage de tournures de phrases que nous connaissons bien permettent de justifier tout et n'importe quoi.

     

    C'est ainsi qu'il n'est pas autorisé « de remettre en cause un jugement rendu », puisqu'il est définitif, qu'il n'est pas autorisé « de parler des affaires classées, amnistiées », pour la même raison.

     

    Ce qui veut dire que la preuve définitive, indiscutable, même si elle est un secret de polichinelle, ne peut plus être invoquée. Vous lisez des décisions « définitives » qui déclarent qu'un recel peut être reconnu, mais que la plainte visant à le faire cesser peut ne pas être recevable, ce qui pourtant équivaut à une complicité de recel. De même un inspecteur des finances peut voir des poursuites échouer parce qu'il ignorait les conséquences fiscales de ses actes politiques !!!

     

    Nous ne parlerons pas des « services rendus », qui, bien sûr, ne sont surtout pas détaillés. Il est évident que le genre de services évoqués permet d'avoir ensuite des plans de carrière plutôt confortables. Pour le vérifier, il suffirait de faire établir par des étudiants les cursus de tous les magistrats, en commençant par les plus illustres, et avec le temps, nous disposerions d'une base de données indiscutable, surtout en utilisant les outils statistiques évoqués plus haut.

     

    À partir de cet outil, et toujours grâce aux statistiques, il serait possible de voir l'influence des groupes de pression et autres lobbies, ainsi que les méthodes utilisables pour les contrer.

     

    Mais bien sûr, c'est un rêve, nous voyons bien, grâce aux séries télévisées, que les juges ont beaucoup de temps à passer sur le terrain, que la police et la gendarmerie, ainsi que les autres administrations, sont d'un dévouement exemplaire, et qu'ils ne trichent jamais. Les arrangements se font toujours dans l'intérêt de l'État, et pour notre plus grand profit.

     

    Que les esprits chagrins se rassurent, les victimes sont rares et la vérité a toujours le dernier mot, …. quelques siècles après !!!!