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  • Vivre après un dysfonctionnement

    Vivre après un dysfonctionnement

    Cette question si simple semble préoccuper peu de monde. Il y a de plus en plus de cellules d'écoute, de cellules de soutien, de cellules de recherche, de cellules de médiation, de cellules d'accompagnement, mais dans la réalité, que peut-on appréhender de la réalité de la vie de celui qui a subit un choc plus grave que tous les accidents : avoir été spolié de son droit à être citoyen égal, respecté, reconnu. Il est un sous-citoyen.

    Pas grand chose, puisque la Justice étant omnisciente et ne pouvant se tromper, elle ne risque pas d'accompagner celui qu'elle a oublié au bord de la route des LOIS. Le coupable, même s'il ne peut que s'en prendre à lui-même, a la possibilité de se racheter, il peut trouver des aides à la réinsertion, des soutiens moraux, psychologiques, psychiatriques, puisqu'il doit retrouver un statut social et reprendre une place. Les hommes ne sont pas très charitables, mais il existe des bons samaritains, des gens qui donnent aux autres un « droit à l'erreur », et l'organisation sociale accepte cette situation tournée vers l'avenir.

    Mais celui dont la Justice considère simplement qu'il dérange les habitudes, le système, les carrières, la routine, que devient-il, que fait la société pour l'aider à retrouver une place « honorable » ? RIEN, tout simplement.

    La victime reconnue doit déjà remplir des critères précis pour avoir droit à l'aide, limitée, des autres citoyens, mais celui qui est victime d'une infraction, mais dont la justice refuse pour toutes les raisons que nous détaillons régulièrement, (corruption, relations, classe sociale, réseaux, fichiers, …) de constater la réalité de la situation, ne peut rien espérer de la société. Au mieux, ce n'est qu'un malade, puisqu'il conteste la réalité sociale, au pire, c'est un individu dangereux bon à enfermer.

    Comment faire une vie, comment reconstruire une existence sociale, professionnelle, lorsque vous avez été piétiné, au moral, mais aussi quelquefois au physique, comment faire un deuil de ce qui n'est pas une réalité pour les autres. Les victimes de dysfonctionnement sont presque obligées de faire du dédoublement de personnalité pour faire cohabiter une vie de citoyen ordinaire (obligations journalières, métier, impôts, ….) et une vie de cauchemar, qu'il faut constamment entretenir pour ne pas perdre définitivement tous les espoirs de droit à la Justice. Le PV sans cause, le petit vol, la réflexion mal placée, la tricherie dans les files, …, c'est la vie ordinaire, avec ses hauts et ses bas, c'est le « pas de chance », ou le « coup de pot », c'est normal, mais lorsque vous perdez votre emploi, vos biens, votre santé, à cause d'un « dysfonctionnement », comment peut-on rebondir ? Les faiseurs de miracle, de la méthode COUÉ au paradis de la décontraction, en passant par le Yoga, le Zen, la Foi, tous vous regardent en plus avec condescendance, car vous n'êtes pas capable de « positiver » (selon l'expression à la mode). Mais qu'en savent-ils, puisque c'est une situation qui, par nature, n'existe pas. Ce qui n'existe pas n'a jamais pu être étudié, alors nous ne pouvons que proposer de regrouper les « expériences » de ce genre, pour proposer les réponses vécues de chacun, dans le but d'aider. Car, il faut continuer à vivre tous les jours.

    Notre organisation sociale bancale, hypocrite, est incapable de proposer des réseaux de recherche, de pensée, pour tenter de résoudre les interrogations que se posent ceux qui se retrouvent mis à l'écart de la société, obligés de consacrer du temps, (et beaucoup plus même ! ), pour ne pas perdre le passé et l'avenir.

    La victime de dysfonctionnement vit donc plusieurs vies en même temps, projetant un passé qu'elle doit arriver à faire changer, dans un avenir fortement obéré par les conséquences de ce même passé.

    Passer du temps à analyser les causes du dysfonctionnement, pour qu'il ne se reproduise pas, mais en même temps risquer à nouveau de subir les irrégularités, puisque le système n'en reconnaît pas l'existence. Les incohérences de telles situation se retrouve dans les résultats quasi nuls de l'affaire d'Outreau, malgré les commissions et le temps passé par des gens qui ne veulent pas comprendre tant qu'ils n'ont pas subi. Or, s'ils subissent, c'est que le système se débarrasse d'eux, donc ils ne peuvent aider à comprendre.

    Il est donc très difficile de réfléchir au problème sans être concerné, et encore plus d'être écouté lorsque l'on en parle. Et pourtant les victimes sont là, comme les fantômes qui entourent, traversent, font parler, sans que cela ne ressemble à rien d'autre que du verbiage.

    Il n'est jamais trop tard pour réussir, il faut donc continuer à rassembler et à parler.

     

     

     

     

  • Psychiatrie et abus d'autorité

    Les commentaires sur le projet psychiatrique font l'unanimité : tous contre. Il faut bien noter que le fonds est simple, le projet revient à une vieille notion religieuse : celui qui est malade a fauté, et sa maladie est une punition, qu'il convient donc d'alourdir si son comportement n'est pas plus conforme aux règles de la vie sociale telles que l'administration la définit. En gros, c'est le préfet qui pourrait décider tout simplement de la dangerosité d'un individu. Et pour tous les citoyens qui se sont un jour opposés de toutes leurs forces à la « puissance administrative », cela rappelle de très mauvais souvenirs : l'internement est le moyen d'écarter définitivement celui qui gêne.

    Définition de « celui qui gêne » 

    Au pays de l'Égalité, est-il normal que quelqu'un gêne, est- ce même concevable ? Et bien oui, très largement, les clans qui se partagent les pouvoirs, tous ceux qui méprisent le citoyen, qui arrivent par et grâce à leur relations considèrent que le « gêneur » doit être écarté. Dans un État où la corruption règne, où la justice est comme les haut-fonctionnaires, « aux ordres » de l'exécutif, celui qui dérange les « arrangements entre amis » doit disparaître. Les méthodes sont multiples, l'intervention américaine au Pakistan a mis en lumière les commandos spéciaux, que la République Française utilise aussi. Le secret d'État permet de fabriquer aussi de nombreux accidents, dont on vous dit d'ailleurs qu'ils sont « si vite arrivés », mais de nombreux autres cas de figures existent, comme la « mise au placard », « la retraite dorée », « le limogeage », « la déstabilisation », « la compromission », et enfin « l'internement ».

    En effet, quoi de plus simple que de supprimer à un citoyen son emploi, de l'expulser de chez lui (squatter, amant(e), incendie, …), de lui retirer ses revenus, et s'il vient « crier au scandale » de déclarer qu'il est l'auteur de « scandales sur la voie publique », qu'il est dangereux ou « appelé à le devenir », et qu'il faut donc le droguer et le traiter de force, afin qu'il considère que tout ce qui a été fait l'a été dans son intérêt.

    Or, de toutes les analyses que j'ai lues sur le projet, qui sont toutes contre ce projet, et le considère au mieux comme « mal préparé », aucune ne se préoccupe des usages abusifs dont pourtant chacun a entendu parlé, à l'occasion de tutelles, de divorces difficiles, d'accidents « étonnants », d'enquêtes baclées, de meurtres camouflés en suicides, …. Une fois de plus, réprimer toute velléïté de résistance à la décision centralisée, au diktat de ceux qui savent, est l'objet du projet.  

    Construire une société avec toutes les imperfections que cela comporte, tenter de fédérer les efforts pour diminuer les erreurs et les errements de ceux que le pouvoir ou la richesse enivre sont devenus des buts obscurs et dangereux. Défendre des valeurs et chercher à les traduire dans des textes viables et réalisables, après s'être fait élire sur un programme qui répond de façon claire aux besoins du groupe social, cela ne fait plus partie des objectifs politiques. Les chargés de communication sont là pour cacher les appétits réels des classes dirigeantes, pour leur créer une image, donc pour se moquer du peuple. Les citoyens sont fatigués des mensonges, et se détournent de la politique, puisqu'elle n'est qu'une nouvelle caverne de Platon, c'est-à-dire un miroir d'ombres et de faux-semblants destinés à camoufler la razzia opérée par ceux qui s'estiment avoir « un droit » à un mode de vie qui peut ruiner le pays tout entier (par le biais par exemple des notations bancaires et des spéculations financières).  

     

    Le tout-répression est surtout un système mafieux, puisqu'il ne satisfait que les appétits de certains et réduit les autres au silence. La Justice doit pouvoir passer, mais elle n'est qu'un outil qui doit être l'objet d'un « contrôle qualité » permanent. Pouvoir arrêter n'importe qui, n'importe où, n'importe quand, et lui faire subir n'importer quoi, c'est le signe avant-courreur des dictatures, donc des bains de sang, et d'un avenir sombre pour une population. Les mots Justice et Respect doivent s'associer naturellement, lorsque l'abus d'autorité aveugle la Justice, le Respect meurt, et la violence immédiate sert de solution puisque la Justice est déjà au préalable perçue comme incapable.

  • Politique et conviction

    Spectacle, politique, et conviction

    " DSK" fait sonder pour la meilleure date de déclaration de candidature, Nicolas SARKOZY rabroue L. WAUQUIEZ, car la chasse aux fraudeurs est un de ses thèmes de campagne à venir. Le Centre dénonce quelques anomalies financières pour faire parler de lui.  

    En permanence, des choix sont faits pour répondre aux attentes des vœux d'une majorité à venir aux prochaines élections.

    Aucun de nos politiciens n'est engagé, ils sont tous dévoués à leur carrière et prêts à toutes les compromissions avouables et inavouables pour réussir la fameuse « carrière ». De qui se moque-t-on ? Avons-nous la vue aussi basse que nous ne soyons pas capable de réclamer simplement l'application des lois en vigueur !!! En effet, la compromission a toujours un lien avec la corruption, ce qui veut donc dire que nos haut-fonctionnaires et nos gouvernants sont capables de ne pas appliquer la Loi lorsqu'il leur est conseillé de le faire parce que c'est « bon pour leur image ». Nos efforts pour une meilleure cohésion sociale (à travers toutes les associations caritatives qui mobilisent en permanence des milliers de bénévoles), ceux des vrais citoyens engagés pour faire vivre des valeurs sont en permanence dévoyés et détournés pour servir des intérêts financiers cachés au service de carrières.

    Soyons plus clairs avec des exemples :

    lorsqu'un expulsé n'a pas de solution de logement, il se débrouille avec les associations qui évitent les affrontements en prenant en charge les situations les plus scandaleuses, quite à manifester de temps en temps ;

    lorsque le citoyen ordinaire ne peut plus joindre les deux bouts, ce sont les épiceries solidaires qui le dépannent ;

    lorsque le courant, le gaz sont coupés, des aides sont gérées localement par les collectivités ;

    lorsque les vêtements manquent, c'est pareil,

    sans compter les spectacles, les sports ;

    En fait, c'est la vie de familles entières, de quartiers, de millions de citoyens que les associations portent à bout de bras alors que les chiffres officiels considèrent que ce n'est pas significatif économiquement. La constitution française qui garantit la liberté, l'égalité, la fraternité, le droit au travail, au logement, … n'est qu'un outil trouvé par les classes dirigeantes pour justifier leurs droits à gérer les situations des autres en s'attribuant un droit d'ingérence rétribué qui leur permet d'être par nature des cadres rémunérés, les autres se partageant ce qui reste. Et comme il faut sauver les apparences, la vie politique est organisée pour que seuls les membres agréés puissent venir débattre lors des élections.  

    L'une des conséquences de ce contrôle est la gestion de la corruption par l'administration qui décide ce qui est tolérable ou pas, quelle que soit la réalité légale. De ce fait, les pressions sont permanentes sur ceux qui ne jouent pas le jeu tel que les groupes bénéficiaires l'ont pensé. La situation se dégrade lorsque l'assiette au beurre se réduit. L'État préfère gratter sur des aides sociales plutôt que sur des emplois qui servent au clientélisme (chauffeurs, secrétaires, commissions, rapports et études, experts, …), car « les erreurs sont toujours commises » par ceux qui servent de repoussoir aux campagnes électorales. Les plus âgés sont les proies les plus faciles, mais les catégories moyennes servent à gagner une majorité, donc des financements, le reste est affaire de statistiques.

    Les fonctionnaires motivés sont donc de moins en moins nombreux, les élus convaincus écartés au profit de « brosses à reluire », le cirque coûte de plus en plus cher, le risque de se voir escroqué de plus en plus courant, puisqu'il faut des résultats à tout prix.

    Une première chose serait donc de faire savoir de manière ferme que ceux qui briguent nos votes se doivent de respecter des règles qui ne sont pas négociables. La compromission telle qu'elle est considérée comme mode gestion doit reculer au profit de l'intégrité, c'est-à-dire du droit au contrôle citoyen. Lorsqu'une erreur, une combine, un trafic, un avantage abusif sont dénoncés, ils doivent cesser, quel qu'en soit le bénéficiaire et l'auteur. Je ne crois pas que Félix PYAT par exemple se reconnaîtrait dans les dirigeants socialistes de notre époque, il serait aussi choqué par le sectarisme, les combines mafieuses, les méthodes affairistes qui conduisent à ruiner les plus petits, sans respect des règles du droit le plus élémentaire.

    C'est donc une affaire de conviction, la richesse n'est pas un but social, mais un résultat que l'on partage. La réussite telle que l'affichent les adjoints de certains dirigeants témoigne de l'idée de la répartition des richesses qui sera défendue. Cette répartition suppose malheureusement à droite comme à gauche la négation de la justice sociale prévue par notre constitution, il faut donc réagir et promouvoir des valeurs que d'autres citoyens défendent tous les jours sur le terrain sans faire carrière.  

     

    Le respect du Droit est une de ces valeurs, le voleur, le menteur, le tricheur ne peuvent pas être ceux qui nomment les juges, et qui prétendent en plus les diriger.

    La transparence en est une autre. Comme être honnête et gérer des commissions occultes, comment moraliser les banques en les utilisant pour blanchir ses propres opérations.

    Les Droits de l'Homme ne se négocient pas, ils correspondent à un mode de justice qui ne se négocie pas non plus.