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  • Cour de Justice, conflit d'intérêts, système mafieux,

    Cour de Justice de la République, conflits d'intérêts, système mafieux.

    La Cour de Justice de la République a statué sur le dossier PASQUA. Au-delà du côté émotionnel lié au personnage dont les antécédents ont défrayé la chronique, c'est l'image donnée par un système judiciaire qui continue contre vents et marées à défendre une méthode contraire aux principes républicains qui nous choque le plus.

    En effet, en dehors des contorsions habituelles qui permettent aux juges de condamner ou de relaxer à la tête du client, la Cour s'est carrément mise hors la Constitution pour un problème de conflits d'intérêts que personne ne semble vouloir relever. En effet, les partis politiques sont aujourd'hui financés par les fonds publics, et l'appartenance à un parti est liée à des versements de l'État. Hors, le ministre jugé se trouve être aussi un élu de la République qui siège au nom d'un Parti. L'appartenance à un parti politique est liée en France à une discipline dans les votes au sein des hémicycles. Monsieur PASQUA n'a pas été suspendu au sein de l'UMP, bien au contraire, il a bénéficié de financements en 2010. Les élus de l'UMP et de leurs alliés se trouvent donc bien avoir des intérêts communs avec Monsieur PASQUA et ne pouvaient le juger sans que le soupçon de conflit d'intérêts ne devienne une réalité de fait.

    Si ces messieurs avaient voulu au moins sauver les apparences, il aurait fallu exclure monsieur PASQUA de tout mandat pendant un temps suffisant pour que des élus ne lui soient plus redevables, et que la Cour puisse statuer en toute sérénité, ce qui n'est pas le cas, puisque les « services rendus » sont entrés en ligne de compte.

    Être  redevable, c'est justement là le secret du fonctionnement spécifique du monde politique français et de la classe dirigeante de notre pays : vous ne pouvez espérer arriver à des fonctions de direction que si vous avez fait allégeance à des dirigeants en place. Lorsque vous avez joué le « porteur d'eau » et servi de faire-valoir, en particulier en prenant le risque de « sauter », donc en vous mouillant sur des affaires « sensibles », le remerciement vous vient par la promotion à des fonctions plus ou moins importantes selon la place de vos parrains, et selon votre capacité à faire le gros dos et à rassurer tout le monde, y compris les autres parrains. Celui qui veut réussir uniquement par ses capacités se trouve à un moment ou à un autre gênant pour le système de parrainage en place, et ce n'est pas un secret que les mauvais exemples doivent disparaître pour que cela serve de leçon aux générations futures. Ceci est d'autant plus désagréable que ce système est considéré au niveau international comme le support évident de la corruption (active ou passive), et qu'il faudrait tout faire pour le supprimer. Mais à ce jour, ceux qui, en France, se plaignent d'avoir été victimes de ce genre de situation sont peu nombreux, et surtout sont victimes de problèmes aussi surprenants que des difficultés psychologiques ou psychiatriques, des ennuis à répétition, des impossibilités d'accéder au monde judiciaire, et aucun soutien dans les autres pays d'Europe. Nous aimerions bien pouvoir consulter les noms des grands cabinets d'avocats capables d'intervenir en France, ne serait-ce que pour défendre leurs ressortissants victimes sur notre territoire des conséquences de cette corruption généralisée.

     

    Ce qui nous amène au deuxième point du jugement, qui affiche qu'il n'est pas possible de supposer qu'un citoyen qui a bénéficié d'avantages de la part d'un ministre puisse lui être ensuite redevable au point d'être dans l'obligation d'accomplir des actes comme des financements exorbitants. Nos élus et nos magistrats sont donc déconnectés des réalités vécues, en raison de leur intégration au système  de cooptation qui les régit, et croient peut-être qu'il suffit, comme au temps des rois, de parler pour être cru. Sont-ils à ce point inconscients du racket généralisé qui nous régit, ou ont-ils peur de faire quelque chose pour la France, ou se contentent-ils de vouloir profiter de la situation qui est la leur aujourd'hui, puisqu'ils sont à l'abri, du fait même de leur cécité volontaire.

    De toute manière, la situation est catastrophique, « après moi, le déluge », diront certains, oui, mais derrière le déluge, il y a « Fukushima », alors il faut espérer un sursaut, car lorsque la bouilloire explose, les radiations sont pour tout le monde, n'en déplaise à ceux qui osent dire que le nucléaire a fait moins de morts que le charbon. Il suffit d'en parler aux associations de victimes des essais nucléaires qui recensent les dégâts, hors tout débat politique.

     

    Notre pays continue donc une fois de plus à montrer au monde entier que les principes du droit sont pour les autres, mais pas applicables à la classe dirigeante française, il faut espérer qu'un pays se décidera à faire arrêter quelques dirigeants français dans le cadre de nos financements internationaux pas très légaux (les exemples ne manquent pas), pour que le débat puisse enfin s'ouvrir et que nos intellectuels découvrent la gravité de la fracture sociale qui déchire notre pays et ridiculise ses élites par la même occasion.

  • Corruption, quand tu nous tiens ...

    La République Française ne change pas, n'avance pas, elle est pire que les anes, puisqu'elle fait l'inverse de ce qu'elle annonce. Nous avons signé les traités internationaux de lutte contre la corruption, nous nous sommes engagés à rendre plus transparentes nos opérations financières, nos banques doivent signaler les opérations suspectes. Cela, c'est pour la galerie, pour les effets d'annonce, pour le paraître, mais la réalité est beaucoup plus sombre. 

    Elle reste celle des marchands d'armes qui ne passent pas par les commissions d'autorisation, celle des silences de l'administration lorsque quelques uns de nos juges les plus sérieux veulent obtenir la manifestation de la Vérité.

    Un ministre qui refuse que les citoyens sachent ce qui s'est passé vingt ans avant dans un contrat douteux  est un ministre qui renie sa citoyenneté, qui se moque des traités internationaux, qui donc refuse le fonctionnement de notre démocratie. Il fait partie de ces élus qui considèrent que leur mandat les exonèrent de rendre des comptes. C'est de l'abus d'autorité caractérisé, c'est la main dans le pot de confiture, c'est donc la déchéance.

    Monsieur le Ministre, notre Constitution n'est pas celle d'une République bananière, elle a un sens et des valeurs, si ces valeurs ne sont pas les votres, vous devez le dire, et être l'objet des "attentions" que la Loi prévoit dans ce cas. N'importe quel officier de police judiciaire actif dans ce dossier a le pouvoir de vous mettre en garde à vue pour refus de témoigner, pour obstruction à la justice, pour atteinte à l'autorité des institutions, pour suspension organisée de l'application des Lois, pour détournement de fonds publics à des fins mafieuses, de la même manière que les soit-disants membres de la Commission Consultative à laquelle vous vous référez. Quelle Commission pourrait être chargée de dire quand la Loi ne doit pas s'appliquer, c'est un non-sens, une "couillonnade", dirait-on dans le midi, puisque c'est impossible. Ce genre de commission ressemble à celles qui ont permis de justifier les Lois de Vichy. 

     Il y a donc chez les technocrates qui décident à notre place des postes à libérer rapidement, rien qu'en constatant les fraudes judiciaires que les députés peuvent relever journellement dans les documents publiés au nom de la République. Notre pays doit décidément faire beaucoup sourire les diplomates étrangers qui viennent négocier, puisqu'ils viennent faire ce que la Loi nous interdit. Ce qui veut aussi dire que de nombreux dirigeants étrangers ont des moyens de pression sur nos dirigeants dont ils ne se vantent pas, et qui sont autant de raisons de discrédits et de jeux malsains à nos dépens.

    Et comme par hasard, les candidats à la présidentielle qui ne peuvent être atteint par toutes ces affaires sont systématiquement l'objet de tentatives d'ostracisme et de rejet. Que ce soit Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Hulot, Martine Aubry, Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy, j'en oublie ..., ils ont tous en commun d'avoir fait des arrangements avec le "diable" à un moment donné. Tous ne parlent jamais d'assainir les affaires occultes, et tous défendent des contrats qui passent par ces paradis et ces commissions multiples et variées à côté desquelles celui qui n'a que le RSA pour s'exprimer est totalement aphone. Pour avoir accés aux médias, il faut avoir des moyens financiers que les gens honnêtes n'ont pas, il faut donc se dire que la campagne électorale doit donc trouver d'autres méthodes de diffusion de l'information pour écarter les magouilleurs ou au moins les obliger à reculer et à commencer par respecter les Lois que nos élus ont voté. Celui qui est pris à tricher doit partir, et cela concerne en ce moment des députés et des ministres mouillés dans des affaires d'armement plutôt louches.  

  • Le Devoir de MÉMOIRE

    Les devoirs, c'est bien connu, sont des pensum, destinés à vérifier que celui qui les rédige n'a pas oublié des éléments de base de notre consensus social.

     S'il y a devoir, c'est qu'il y a correcteur, mais cela suppose aussi pour que la boucle soit bouclée que le correcteur soit lui-même régulièrement corrigé, afin d'éviter les erreurs inhérentes à toute activité humaine.

    Et c'est là que la bas blesse !!! Les correcteurs des devoirs effectués dans les tribunaux ne sont pas susceptibles d'être corrigés, du moins ce sont eux qui l'affirment. Nous en appellerons donc au devoir d'indignation, si justement rappelé récemment, pour demander avec insistance, pour marteler avec indignation, qu'il est temps de remettre les pendules à l'heure, que tous les magistrats qui s'estiment outragés par des plaignants dont les droits ont été bafoués, doivent recevoir la mauvaise note qu'ils méritent, et la sanction qui va avec lorsque la faute se double de mauvaise foi.

    Qui peut oser, surtout en étant juriste, affirmer être au-dessus des Lois, il y a en soi dans cette affirmation une incohérence évidente. Certaines sociétés humaines appliquent des systèmes de castes, ce n'est pas le cas de la notre, dont le but écrit est de faire échec aux inégalités et discriminations. Comment donc appliquer cette règle lorsque celui qui en est chargé estime qu'elle ne lui sera pas applicable, que l'inégalité  sera un des attributs de sa fonction.

    Q'ils s'appellent Conseillers Constitutionnels, Conseillers à la Cour de Cassation, Membres du Conseil d'État, Membres des multiples Conseils qui fleurissent dans la Haute Administration, dans les Conseils d'Administration, il va bien falloir qu'ils descendent de leurs piédestals pour s'expliquer sur les comportements et les interventions qui suspendent l'application de la Constitution. Car, c'est bien grâce à cette Constitution qu'ils reçoivent les sommes qui assurent leurs trains de vie, sur lesquels il serait peut-être bon de constater qu'ils excèdent là aussi les règles d'une gestion en bon père de famille. Comment se fait-il que les syndicats de la fonction publique constatent régulièrement qu'il leur est pratiquement impossible de contrôler les fonctionnements réels des recettes et dépenses de nos pourfendeurs de citoyens par nature tricheurs. Il est, paraît-il, anormal de s'intéresser aux dépenses de nos édiles les mieux placés pour bénéficier d'avantages que certains peuvent leur offrir dans le seul but de les rendre redevables.

    À partir de cette simple observation, vous pouvez imaginer les repas, les déplacements, les vacances, les vêtements, les secrétariats, les conseils, mais aussi les spectacles, les évènements sportifs qui sont pour nous des dépenses incontournables, alors qu'ils ne représentent pour eux que la simple gestion d'un emploi du temps absolument exténuant. Il serait pourtant normal que ceci fasse l'objet de publications régulières comme les bilans des entreprises. Cela fait parti des bilans ordinaires d'une activité, et cela permettrait de comprendre l'inflation des dépenses de campagnes électorales qui deviennent carrément scandaleuses, surtout en période de chomage important, et de crise sociale.

    Il y a donc une distanciation des responsables, parcequ'ils sont choisis par rapport à leur capacité à ne pas déranger les "habitudes", habitudes qui seraient nées de traditions remontant à l'antiquité romaine, et que ceux qui leur apprennent le métier leur enjoignent de mettre en oeuvre pendant leur formation. Ils sont donc intimement persuadés de leur droit à l'inégalité, ce qui reste une aberration intellectuelle. D'où nous déduirons que ceux qui nous dirigent sont soit malhonnêtes, parcequ'ils savent, mais profitent de l'assiette au beurre, soit incompétents, et donc dangereux, parcequ'ils nous mènent à la catastrophe.

    Remettons donc sur la table, une fois de plus, que la Mémoire, c'est non seulement le souvenir, mais aussi l'effort permanent pour éviter les reculs et les retours en arrière. Insistons encore sur les principes de notre République, Liberté, Égalité, Fraternité, puisque la mémoire de nos dirigeants a oublié le sens de ces trois mots qu'ils ont pourtant sous les yeux tous les jours.