Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Égalité - Page 3

  • Justice et principes

     

    Le but de la Justice n'est pas de rendre tous les hommes identiques.

     

     

     

    Le but de l'Égalité n'est pas d'aligner toutes les têtes.

    Mais l'Égalité devant la Justice permet de donner les mêmes droits à tous, à chacun de s'en servir, dira-t-on, encore faut-il connaître ses droits et pouvoir les faire valoir. Et c'est une des grandes causes que bien des situations en démocratie et en république ne respectent pas.

     

    Pourquoi nos magistrats se drapent-ils dans un cérémonial copié sur celui de l'Ancien Régime, alors que ce dernier était destiné à étaler les inégalités, à faire constater que la Justice était d'origine divine, donc impossible à appréhender pour le commun des mortels.

     

    Il y a dans le comportement des magistrats une manière de montrer par tous les moyens : cérémonial, phrasé, hiérarchie, jurisprudence, inamovibilité, … que l'Égalité ne les concernent pas.

     

    C'est quand même une mise en œuvre incompréhensible de l'article premier de la Constitution :

     

    la France … « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens. » 

     

    Les membres des corps judiciaires français ne seraient donc pas des citoyens !!!

     

    Quand au principe de l'article deux : « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », il rend toute jurisprudence impossible, donc c'est la loi de 1790 qui s'applique, (républicaine), et non celle de 1837 (royaliste), imposant aux juges de s'adresser au corps législatif pour toute interprétation.

     

    Il est important de comprendre que les institutions ne sont crédibles que si les hommes qui les font vivre ne les ridiculisent pas. L'homme n'est pas l'institution, et le respect du système judiciaire repose sur l'équilibre maintenu entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. La gabegie financière de l'État français, puisque les États Généraux de 1484 avaient déjà rappelé au Roi qu'il devait rendre des comptes, en raison des impôts exagérés perçus par Louis XI, a encouragé le pouvoir royal à s'exonérer de toute contrainte législative et judiciaire.

     

    Le binôme pouvoir exécutif et pouvoir financier s'est affranchi des contrôles et a mis les États en coupe réglée. Les armes ont fait taire les réclamations, et de fait, seule la lutte entre les méthodes d'enrichissement est l'objet des tribunaux. Il est bien évident pour ceux qui dirigent les exécutifs qu'ils ne peuvent être freinés dans leurs guerres intestines par des considérations humanitaires. Grandes Guerres ou grandes famines, épidémies ou grandes catastrophes, rien ne doit faire échec à ceux qui sont « les puissants ».

     

    Les méthodes diffèrent, mais entre les aristocrates, les affairistes, les dictateurs, ... l'âpreté au gain reste la même. Et si les États ont des constitutions différentes, des principes affichés très variés, plus sociaux, plus laïques, plus démocratiques, royalistes, militaristes, religieux, … en fait, cela ne sert qu'à cacher la réalité : notre monde est dirigé par des gens qui n'ont que faire des règles de droit, des règles des États, ou de l'intérêt général. Ceux qui croient aux principes sociaux, aux vertus de l'Égalité, de la Transparence, au règne du Droit, … ne sont que des empêcheurs de tourner en rond. Selon leur capacité à mobiliser les foules, et suivant les États, ils sont tolérés ou écartés, ou tout simplement éliminés.

     

    Un homme politique qui veut prendre le pouvoir pour contrer ces méthodes n'a aucun avenir. En effet, le paradoxe veut que les moyens nécessaires à la prise du pouvoir passent aujourd'hui par la finance, il ne peut donc les réunir. Il peut seulement espérer influer sur les destinées, améliorer le sort des plus démunis, et pour le reste espérer que le développement du savoir et de l'éducation imposera la transparence, donc créera les conditions d'une évolution des instances internationales plus en phase avec les espoirs des citoyens ordinaires.

     

    Tout dépend de la vision qu'ont les dirigeants de la « paix sociale », et du poids des contre-pouvoirs . Viennent ensuite les hiérarchies entre possédants, tout un protocole incompréhensible pour le commun des mortels, puisque nous croyons en l'égalité, et que nous sommes persuadés qu'elle est mise en œuvre par notre République.

     

    Cependant, en regardant autour de nous, nous pouvons constater qu'il existe des cas précis où ces excès ont été contrés, comme l'Islande par exemple. Des groupes tentent d'agir, la route est longue, et l'avenir est une longue chaîne de petits pas.

    L'égalité devant la mort est quand même difficile à nier, donc le principe a certainement du bon.

     

  • Valeur et droit

     

     

     

                 Tout notre système économique, mais aussi moral, repose sur le droit : droits de l'Homme, droit de posséder, droit d'être libre, droit au logement, droit à l'éducation, droit de regard, … il y aurait aussi des devoirs, mais celui qui n'en a jamais séché va jeter la première pierre !

     

     

                  Or, toute la construction du droit repose sur des valeurs, ce qui veut donc dire que ce n'est pas le droit qui fonde la société, mais la valeur, élément ô combien fluctuant, dérisoire, instable, tout du sable mouvant ! Le système repose donc sur un système de valeurs dont la construction est peut-être à analyser de plus près. Les valeurs sont des moyens d'échange dont l'importance dépend de l'organisation sociale. Les civilisations passées ont toujours cherché à avoir des moyens d'échange leur permettant d'asseoir une domination sur leur environnement. Les valeurs étaient un moyen de justifier un pouvoir acquis en général au fil de l'épée, ce qui a toujours paru insuffisant pour s'inscrire dans la durée. Les gouvernants ont donc cherché à justifier leur pouvoir par le respect de valeurs issues de l'histoire, de la morale, valeurs assises souvent sur des religions qui permettaient de justifier par l'incommensurable, l'indicible, les grands problèmes existentiels. Ce que l'homme n'explique pas, il y a pourtant des hommes qui l'expliquent par une relation « privilégiée », qui leur confère un statut hors normes, ce qui leur permet d'échapper aux valeurs qui frappent les autres. L'universalité n'a jamais été le fort de ces méthodes de valorisation, ce qui veut dire qu'une partie des populations a toujours « payé le prix fort » pour bénéficier de la protection accordée par ces systèmes politiques. S'indigner n'est même pas pensable dans de tels systèmes qui pratiquent la « chasse aux sorcières » et les fêtes plus ou moins « orgiaques » pour exorciser les « démons ».

     

     

               Est-il admissible qu'à une époque où la science permet de comprendre que nous savons certaines choses sur notre petit monde, et que bien d'autres nous restent inatteignables, il existe encore des systèmes de valeur dont le seul but est de pérenniser des systèmes de privilèges hérités de périodes où le savoir était bien peu partagé. Être victime ne pouvait pas même être « envisagé », puisque toute situation était octroyée, donc il y avait toujours une bonne raison de subir et de se taire.

     

     

               Le principe de l'égalité est destiné à permettre d'éviter la création de situations débouchant sur des frustrations, dont la décharge entraînera automatiquement un mal-être général, et donc des dégâts collatéraux. Ce principe doit permettre de réorganiser les valeurs afin qu'elles ne soient pas l'occasion de recréer de nouvelles frustrations dont il est préférable de se passer. Le progrès social, la croissance sont des moyens de régulation des tentations désorganisatrices de toute vie. En effet, tous les psychologues vous confirmeront que le développement de la personnalité entraîne des essais et des erreurs. Lorsque la personnalité s'affirme, elle le fait « contre », avant de découvrir que la coopération est positive, ce qui se fait à travers sa famille, son clan, son quartier, ses associations, sa culture, …. Il y a donc des accompagnements à faire, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, d'autant que des théoriciens ont bien analysé le phénomène et les avantages individuels qu'il y a à exploiter les faiblesses et les zones d'ombre de la personnalité humaine.

     

     

                L'intérêt de créer des organisations internationales n'est pas d'inventer des hiérarchies plus lourdes les unes que les autres, mais d'éviter les heurts entre systèmes de valeurs antagonistes, de telle manière que les errements du passé (esclavagisme, colonialisme, dictatures sauvages, …) ne se reproduisent pas. À ce jour, c'est un échec, puisque les instances internationales pèsent lourd, mais se contentent de gérer des camps à travers le monde, donc n'empêchent rien. L'une des causes est leur incapacité à mettre en place des valeurs évitant des exploitations inhumaines. La « science économique » n'appréhende pas les mécanismes de création des valeurs, elle se contente de reproduire des méthodes issues des systèmes antérieurs, et donc ne propose pas des comptabilisations permettant de comparer antériorité et avenir. Si la comptabilité nationale faisait sa révolution en proposant de comparer des méthodes traditionnelles et des méthodes nouvelles issues des savoirs permis par l'informatique et les analyses de données nouvelles, elle pointerait du doigt les scandales des valeurs bidons, des combines politiciennes, des activités pernicieuses, et fournirait des outils ouverts. Ce n'est pas le travail qui enrichit les collectivités, c'est l'organisation collective des activités résultant de la Vie, qui comprend la part d'activité permise à chacun, l'accès à l'inventivité, l'accès au savoir en devenir, l'accès à la santé, la protection contre les risques majeurs d'une vie ordinaire, la capacité de vieillir, …. De l'analyse de ces critères peut sortir « une notation » qui n'aurait rien de commercial bancaire, mais qui assurerait beaucoup mieux la capacité de s'inscrire dans le cours de l'histoire.

     

  • Immunité ou Égalité

    Immunité ou Égalité

         Nous sommes les champions des Droits de l'Homme, tous les politiques s'en gargarisent, mais seulement pour la publicité, pour les photos, pour les journaux ….  

         Quand il s'agit de vivre au quotidien le principe d'Égalité, les mots n'ont plus le même sens, vous voyez apparaître par exemple « l'immunité parlementaire, l'immunité diplomatique, l'immunité présidentielle », les « avantages acquis », les « droits des minorités », les « exceptions » en tous genres, en fait, un arsenal qui renvoie les principes de la République aux oubliettes, ce que le gouvernement chinois n'oublie d'ailleurs pas de nous rappeler lorsqu'il y a des tensions.

         La France, pays de privilèges ordinaires ou exorbitants, pays d'inégalités voyantes et occultes, République issue du Second Empire, mais République de Versaillais, donc issue de la Restauration, et non de la Révolution qui mit fin à la Royauté et aux privilèges des nobles et du clergé.

         Cette République, qui a toujours été nostalgique de l'Ancien Régime, a toujours caché ses origines et s'est développée malgré elle, en raison des dissensions au sein des clans bonapartistes et royalistes. Aussi, chaque fois que des mesures plus égalitaires ou plus respectueuses des soutiens nécessaires à la solidarité ont été votées, il s'est trouvé rapidement des moyens humains et politiques considérables (y compris venus de l'étranger) pour imposer des reculs et des retours à des méthodes peu recommandables. Que ce soit pour des raisons religieuses ou pour des raisons politiques, il n'existe que peu d'esprits libres et indépendants capables de défendre l'Égalité et la Fraternité. Il apparaît plus normal de lutter contre la fraude à l'aide sociale qui porte sur quelques millions d'euros, que de lutter contre l'évasion fiscale qui porte sur des milliards d'euros, sans compter les avantages des multiples niches allant de la Forêt aux Dom-Tom, aux placements détaxés, …. L'important est de faire croire aux sans-grades qu'ils vont perdre un acquis, alors qu'ils vont encore être ponctionnés, et que leur situation va à nouveau se dégrader.

         De quel Droit parle-t-on lorsque l'on parle d'immunité, certainement pas de Lois conformes aux principes de la Constitution, mais de contorsions inadmissibles qui devraient automatiquement être sanctionnées. Le simple fait de vouloir mettre en avant un droit dont disposerait certains devrait aboutir à des poursuites pour volonté de suspendre la Constitution. À nouveau, nous montrons par là que ce ne sont pas des réformes qu'il faut mettre en œuvre, mais des principes simples qu'il faut rétablir.  

         Ceux qui s'estiment supérieurs aux autres doivent faire abolir la Constitution, et surtout cesser de tricher en permanence, en faisant de la corruption un quasi « droit » qui rend le citoyen ordinaire         « incapable majeur ». Et tant qu'ils n'auront pas obtenu cette abolition, tout manquement ou toute tentative de bénéficier de passe-droit doit être poursuivie pour « abus d'autorité ». Ceci aurait au moins l'avantage de renouveler de nombreux postes de parlementaires et autres carriéristes, qu'ils soient de « droite » ou de « gauche ». Ceci aurait l'avantage de rendre aux « petits » l'initiative des poursuites chaque fois que nos « grands hommes » justifient leur comportement par des « services rendus ». Excés de vitesse, avantages en nature, bonus, arrangements fiscaux, abus de pouvoir, abus de biens publics et privés, concussion, corruption, ….etc, la liste pourrait bien remplir plusieurs pages !!!

    Parce que  la petite erreur ne pardonne pas, la grosse est totalement inadmissible et doit cesser séance tenante, du moment que les faits sont avérés, et quelle que soit la procédure. Comment admettre qu'une faute de procédure prime les principes du Droit, dans un pays ou tout est à vendre, à moins de penser que le droit aussi a été vendu !