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procédure

  • Dégoût, envie, espoir, ...

     

     

    Vous est-il jamais arrivé de ne plus pouvoir avancer, d'être vidé, anéanti, alors que rien n'est arrivé de pire que d'habitude, que le soleil brille, pour vous comme pour les autres. Et pourtant, simplement, il a suffit d'une goutte supplémentaire, d'un rien, pour vous écœurer, pour vous empêcher d'agir, de réagir. Cette situation, dans laquelle vous êtes passif, spectateur de votre absence, organisateur de retard, sans volonté alors que le temps passe, que la prescription vous guette. Cet état que toutes les victimes connaissent, abîme sans fond, et marque du manque de solidarité, cet état, que le poids de l'inconscience administrative s'obstine à créer, tout en se plaignant des lourdeurs et de la mauvaise foi, ces aberrations qui permettent aux fonctionnaires zélés de plaider l'obéissance aux ordres que personne ne trouve, cette turpitude qui permet de faire durer jusqu'à l'absurdité l'incohérence et l'ubuesque, ces comportements stupides et inhumains que personne ne dénonce par peur des retours de bâton de ceux qui se noient dans la masse pour ne pas réfléchir et ne pas être humains.

     

    Au bout de vingt ans, trente ans de réclamations toujours vaines, le cerveau vous pousse à oublier, à laisser tomber, pour ne pas perdre la tête, pour vivre un peu au présent, pour rester humain et ne pas se comporter en zombie. Le mauvais fonctionnement des services judiciaires s'appuie donc sur les conséquences physiologiques et psychologiques qu'entraînent la durée anormalement longue d'une « histoire vécue ». Nous vieillissons tous les jours, et les âges de la vie nous amènent à penser différemment selon nos époques, ce qui n'est pas le cas des administrations toujours alimentées en sang neuf, selon les critères qui ont permis leur développement.

     

    Dès qu'une procédure est anormalement longue, il devrait donc y avoir un signal d'alarme, permettant de chercher une solution adaptée aux intérêts de tous. Surtout à une époque où la loi du PIB s'impose à tous, il serait bien temps de se rendre compte que les heures passées à embrouiller, à tromper, à falsifier, à démêler, … ne peuvent être une amélioration du revenu global de la collectivité. Accessoirement, ce genre de problème devraient attirer l'attention des économistes sur les erreurs des cumuls de tout et n'importe quoi pour paraître plus riche !

     

    L'administration judiciaire utilise donc le temps pour écarter les gêneurs, hors un principe de droit veut que nul ne puisse invoquer sa propre turpitude, la prescription ne peut donc être opposée au plaignant chaque fois que les retards sont le fait des services administratifs.

     

    Rappelons encore que derrière chaque document administratif, il y a un auteur, un signataire, car nous ne croyons plus à la génération spontanée. Les erreurs administratives sont donc un moyen de pratiquer un état des lieux de la capacité des services à préparer l'avenir. Tuer l'espoir, c'est préparer la guerre civile, et tous les groupes humains dirigés par des « illuminés » qui enlèvent tout espoir font le lit des affrontements sanglants qui mettront fin à leur dictature. Il y a bien sûr des durées plus ou moins longues selon les mœurs, les époques, mais l'espoir renaît toujours, heureusement pour l'humanité.

     

    De là l'intérêt de grouper les expériences, d'échanger des informations, des lieux, des noms, l'intérêt de chercher comment imposer des obligations d'avancer à des systèmes qui génèrent en permanence des retours en arrière, en raison de la méthode qui préside au recrutement et à la formation de leurs membres.

     

    Au sein d'une culture du mensonge, du faux-semblant, de l'illusion, du silence, de l'égoïsme, il faut promouvoir l'émergence de la vérité, du réel, de la transparence, du collectif.

     

    Il est quand même étonnant de voir les juges reprocher aux malfrats leur manque d'empathie, alors qu'eux-mêmes ne se préoccupent qu'accessoirement des victimes.

     

    Il n'est pas admissible que l'État peine à reconnaître sa responsabilité, alors qu'il se substitue aux fauteurs de trouble pour créer des anomalies en tous genres à tous les étages de la société.

     

    « L'erreur est humaine, la persévérance est diabolique », devons-nous en conclure que l'Administration échappe à ceux qui la créent, ou bien qu'elle est un outil qui est détourné de son but, et que ce n'est pas par hasard !!!

     

     

     

  • Immunité ou Égalité

    Immunité ou Égalité

         Nous sommes les champions des Droits de l'Homme, tous les politiques s'en gargarisent, mais seulement pour la publicité, pour les photos, pour les journaux ….  

         Quand il s'agit de vivre au quotidien le principe d'Égalité, les mots n'ont plus le même sens, vous voyez apparaître par exemple « l'immunité parlementaire, l'immunité diplomatique, l'immunité présidentielle », les « avantages acquis », les « droits des minorités », les « exceptions » en tous genres, en fait, un arsenal qui renvoie les principes de la République aux oubliettes, ce que le gouvernement chinois n'oublie d'ailleurs pas de nous rappeler lorsqu'il y a des tensions.

         La France, pays de privilèges ordinaires ou exorbitants, pays d'inégalités voyantes et occultes, République issue du Second Empire, mais République de Versaillais, donc issue de la Restauration, et non de la Révolution qui mit fin à la Royauté et aux privilèges des nobles et du clergé.

         Cette République, qui a toujours été nostalgique de l'Ancien Régime, a toujours caché ses origines et s'est développée malgré elle, en raison des dissensions au sein des clans bonapartistes et royalistes. Aussi, chaque fois que des mesures plus égalitaires ou plus respectueuses des soutiens nécessaires à la solidarité ont été votées, il s'est trouvé rapidement des moyens humains et politiques considérables (y compris venus de l'étranger) pour imposer des reculs et des retours à des méthodes peu recommandables. Que ce soit pour des raisons religieuses ou pour des raisons politiques, il n'existe que peu d'esprits libres et indépendants capables de défendre l'Égalité et la Fraternité. Il apparaît plus normal de lutter contre la fraude à l'aide sociale qui porte sur quelques millions d'euros, que de lutter contre l'évasion fiscale qui porte sur des milliards d'euros, sans compter les avantages des multiples niches allant de la Forêt aux Dom-Tom, aux placements détaxés, …. L'important est de faire croire aux sans-grades qu'ils vont perdre un acquis, alors qu'ils vont encore être ponctionnés, et que leur situation va à nouveau se dégrader.

         De quel Droit parle-t-on lorsque l'on parle d'immunité, certainement pas de Lois conformes aux principes de la Constitution, mais de contorsions inadmissibles qui devraient automatiquement être sanctionnées. Le simple fait de vouloir mettre en avant un droit dont disposerait certains devrait aboutir à des poursuites pour volonté de suspendre la Constitution. À nouveau, nous montrons par là que ce ne sont pas des réformes qu'il faut mettre en œuvre, mais des principes simples qu'il faut rétablir.  

         Ceux qui s'estiment supérieurs aux autres doivent faire abolir la Constitution, et surtout cesser de tricher en permanence, en faisant de la corruption un quasi « droit » qui rend le citoyen ordinaire         « incapable majeur ». Et tant qu'ils n'auront pas obtenu cette abolition, tout manquement ou toute tentative de bénéficier de passe-droit doit être poursuivie pour « abus d'autorité ». Ceci aurait au moins l'avantage de renouveler de nombreux postes de parlementaires et autres carriéristes, qu'ils soient de « droite » ou de « gauche ». Ceci aurait l'avantage de rendre aux « petits » l'initiative des poursuites chaque fois que nos « grands hommes » justifient leur comportement par des « services rendus ». Excés de vitesse, avantages en nature, bonus, arrangements fiscaux, abus de pouvoir, abus de biens publics et privés, concussion, corruption, ….etc, la liste pourrait bien remplir plusieurs pages !!!

    Parce que  la petite erreur ne pardonne pas, la grosse est totalement inadmissible et doit cesser séance tenante, du moment que les faits sont avérés, et quelle que soit la procédure. Comment admettre qu'une faute de procédure prime les principes du Droit, dans un pays ou tout est à vendre, à moins de penser que le droit aussi a été vendu !