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méthodes

  • Valeur et droit

     

     

     

                 Tout notre système économique, mais aussi moral, repose sur le droit : droits de l'Homme, droit de posséder, droit d'être libre, droit au logement, droit à l'éducation, droit de regard, … il y aurait aussi des devoirs, mais celui qui n'en a jamais séché va jeter la première pierre !

     

     

                  Or, toute la construction du droit repose sur des valeurs, ce qui veut donc dire que ce n'est pas le droit qui fonde la société, mais la valeur, élément ô combien fluctuant, dérisoire, instable, tout du sable mouvant ! Le système repose donc sur un système de valeurs dont la construction est peut-être à analyser de plus près. Les valeurs sont des moyens d'échange dont l'importance dépend de l'organisation sociale. Les civilisations passées ont toujours cherché à avoir des moyens d'échange leur permettant d'asseoir une domination sur leur environnement. Les valeurs étaient un moyen de justifier un pouvoir acquis en général au fil de l'épée, ce qui a toujours paru insuffisant pour s'inscrire dans la durée. Les gouvernants ont donc cherché à justifier leur pouvoir par le respect de valeurs issues de l'histoire, de la morale, valeurs assises souvent sur des religions qui permettaient de justifier par l'incommensurable, l'indicible, les grands problèmes existentiels. Ce que l'homme n'explique pas, il y a pourtant des hommes qui l'expliquent par une relation « privilégiée », qui leur confère un statut hors normes, ce qui leur permet d'échapper aux valeurs qui frappent les autres. L'universalité n'a jamais été le fort de ces méthodes de valorisation, ce qui veut dire qu'une partie des populations a toujours « payé le prix fort » pour bénéficier de la protection accordée par ces systèmes politiques. S'indigner n'est même pas pensable dans de tels systèmes qui pratiquent la « chasse aux sorcières » et les fêtes plus ou moins « orgiaques » pour exorciser les « démons ».

     

     

               Est-il admissible qu'à une époque où la science permet de comprendre que nous savons certaines choses sur notre petit monde, et que bien d'autres nous restent inatteignables, il existe encore des systèmes de valeur dont le seul but est de pérenniser des systèmes de privilèges hérités de périodes où le savoir était bien peu partagé. Être victime ne pouvait pas même être « envisagé », puisque toute situation était octroyée, donc il y avait toujours une bonne raison de subir et de se taire.

     

     

               Le principe de l'égalité est destiné à permettre d'éviter la création de situations débouchant sur des frustrations, dont la décharge entraînera automatiquement un mal-être général, et donc des dégâts collatéraux. Ce principe doit permettre de réorganiser les valeurs afin qu'elles ne soient pas l'occasion de recréer de nouvelles frustrations dont il est préférable de se passer. Le progrès social, la croissance sont des moyens de régulation des tentations désorganisatrices de toute vie. En effet, tous les psychologues vous confirmeront que le développement de la personnalité entraîne des essais et des erreurs. Lorsque la personnalité s'affirme, elle le fait « contre », avant de découvrir que la coopération est positive, ce qui se fait à travers sa famille, son clan, son quartier, ses associations, sa culture, …. Il y a donc des accompagnements à faire, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, d'autant que des théoriciens ont bien analysé le phénomène et les avantages individuels qu'il y a à exploiter les faiblesses et les zones d'ombre de la personnalité humaine.

     

     

                L'intérêt de créer des organisations internationales n'est pas d'inventer des hiérarchies plus lourdes les unes que les autres, mais d'éviter les heurts entre systèmes de valeurs antagonistes, de telle manière que les errements du passé (esclavagisme, colonialisme, dictatures sauvages, …) ne se reproduisent pas. À ce jour, c'est un échec, puisque les instances internationales pèsent lourd, mais se contentent de gérer des camps à travers le monde, donc n'empêchent rien. L'une des causes est leur incapacité à mettre en place des valeurs évitant des exploitations inhumaines. La « science économique » n'appréhende pas les mécanismes de création des valeurs, elle se contente de reproduire des méthodes issues des systèmes antérieurs, et donc ne propose pas des comptabilisations permettant de comparer antériorité et avenir. Si la comptabilité nationale faisait sa révolution en proposant de comparer des méthodes traditionnelles et des méthodes nouvelles issues des savoirs permis par l'informatique et les analyses de données nouvelles, elle pointerait du doigt les scandales des valeurs bidons, des combines politiciennes, des activités pernicieuses, et fournirait des outils ouverts. Ce n'est pas le travail qui enrichit les collectivités, c'est l'organisation collective des activités résultant de la Vie, qui comprend la part d'activité permise à chacun, l'accès à l'inventivité, l'accès au savoir en devenir, l'accès à la santé, la protection contre les risques majeurs d'une vie ordinaire, la capacité de vieillir, …. De l'analyse de ces critères peut sortir « une notation » qui n'aurait rien de commercial bancaire, mais qui assurerait beaucoup mieux la capacité de s'inscrire dans le cours de l'histoire.

     

  • Compétition

     

     

     

    De la compétition sans règles et sans arbitres découlent automatiquement victimes et dégâts collatéraux. Mais la compétition dont nous sommes abreuvés à tout bout de phrase a-t-elle des règles et des arbitres ? Il semble bien que non, puisque les moyens utilisés, des paradis fiscaux aux agences de notation, multiplient les conflits d'intérêt et les opacités destinées à empêcher les contrôles. Les méthodes sont les mêmes que celles des dictatures, mais elles sont beaucoup plus discrètes, que la main de fer soit dans le gant de velours, ou qu'elle se comporte en étau, le résultat est le même. La seule différence est que la dictature se taille une zone dans laquelle tout lui est permis, tandis que la compétition se sert des frontières pour masquer ses interventions, basées sur la corruption, les coups bas, les conflits encouragés et nourris d'armes et de dettes nécessitant reconstruction et remboursements juteux ! Les joueurs et les spectateurs ne connaissent pas les règles, mais ils sont obligés de jouer.

     

    La compétition telle qu'elle est actuellement développée partout dans le monde se base sur des règles toutes assorties de clauses léonines. Pour arriver à de tels niveaux de mensonges, il faut faire entériner par les populations des principes. Pour ce faire, il faut les faire véhiculer par l'éducation qui sert les intérêts des organisateurs de compétitions. Le vainqueur gagne gros, mais a signé, donc perdu son âme, tandis que le perdant n'a plus rien, sauf le droit de s'endetter pour recommencer. C'est donc l'organisateur qui gagne, puisqu'il n'y a pas d'arbitre « impartial et indépendant » capable d'imposer le respect de règles limitant la compétition à son rôle de jeu.

     

     

    Où se trouve donc le sophisme qui permet aux organisateurs de cette compétition mondiale de biaiser les règles et donc de fausser le résultat ? Il nous semble que c'est dans les définitions des bases de la comptabilité nationale et internationale que le problème réside. En effet, la théorie économique met en avant des lois de l'économie qui n'ont rien de prouvé, tandis que les calculs d'évaluation des productions des pays, les fameux PIB, servent surtout à prouver que les lois théoriques sont exactes. C'est d'ailleurs en essayant de formuler par écrit ce défaut de cohérence dans la pensée économique que l'on s'aperçoit du problème. En effet, les économistes se comportent comme les savants du XIXème siècle qui refusaient les nouvelles découvertes scientifiques. C'est toujours le paradoxe du maître qui refuse d'être dépossédé de sa chaire par un élève plus savant que lui. Les économistes assènent leurs « lois », alors que les réalités sur le terrain les contredisent de manière évidente et sans appel.

     

    Il est donc nécessaire pour les citoyens de se prendre en charge pour dépasser les débats économiques stériles et mortifères afin d'ouvrir des champs d'études nouveaux basés sur les résultats des activités de coopération et d'entraide comparés aux résultats donnés par les compétitions. L'économie va devoir admettre la possibilité d'hypothèses plus larges que les analyses traditionnelles, ainsi que la remise en cause des bases de calcul actuelles.

     

     

    Une des raisons évidente est l'existence des « économies souterraines, parallèles, de survie, ... », ce qui n'est pour le moment qu'une excuse pour ne pas intégrer les données qui gênent. Ce n'est pas parce que les hommes sont différents qu'il n'existe pas L'Humanité. La sociologie, l'ethnologie, étudient toutes les sociétés organisées, même animales. Les économistes considèrent que l'économie mondialisée ne peut utiliser que les éléments qu'ils ont choisis. C'est quand même un peu court. D'autant que ces insuffisances se traduisent tous les jours en milliers de morts. Tous les experts qui sauvent tous les jours la planète au prix d'un endettement, à leur profit bien sûr, ne justifient rien, et ne font que demander de toujours augmenter leurs honoraires, dans notre intérêt, bien sûr !

     

    Nous leur reconnaîtrons une capacité au-dessus de la moyenne dans l'exploitation des faiblesses humaines, ce qui veut dire un manque de morale, mais aussi un égocentrisme qu'il conviendrait peut-être d'étudier, car c'est peut-être une maladie de l'intelligence. La prétention est dangereuse, car elle a toujours été proche de la bêtise.

     

    Les États se doivent d'équilibrer leurs comptes, mais ils doivent en même temps dégager des excédents au dépend des autres États. Toujours la même chose, s'il y a des gagnants, il y a des perdants, alors les donneurs de leçon d'économie devraient indiquer qui est gagnant et ce qui manque au perdant. Ce n'est pas le cas, puisque le monde est globalement perdant, ce qui est assez bizarre. À écouter ces économistes, les économies négatives vont non seulement pouvoir diminuer ce qu'elles utilisent en renonçant par exemple à la nourriture, mais en plus, elles vont payer plus cher les aides fournies, ce qui est normal pour aider à s'en sortir !! Dans une cour de récréation, personne n'accepte de jouer dans de telles conditions, alors pourquoi accepterions-nous ? Cela ressemble aux potions des apprentis-sorciers, ce qui compte, c'est que le sorcier garde son pouvoir !

     

    Dans notre pays, le faux et l'usage de faux sont interdits, mais les experts peuvent raconter que les nuages s'arrêtent aux frontières sans être accusés de faux et d'usage. C'est la même chose en économie. Et ils n'ont pas honte !!!