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réactions - Page 14

  • Violences, victimes et défilés

     

         Le débat à propos du 14 juillet nécessite de rappeler que l'histoire n'a pas toujours été du côté de ceux qui se targuent d'y voir une tradition centenaire, virile, républicaine, et populaire.

         La guerre, avec son cortège d'horreurs, de catastrophes, de destructions, a toujours été plus subie que voulue, sauf par ceux qui en ont fait pendant longtemps la source de leurs rentes et la justification de leurs avantages sociaux, tout en minimisant les risques. Car les famines et les maladies tuaient encore plus que les guerres.

         La situation a évolué au début du XXème siècle avec la création des moyens de destruction à longue distance, et sur des populations de plus en plus nombreuses, civiles et militaires. Les anciens combattants de la guerre de 1914 étaient farouchement opposés à la guerre, la population aussi, il suffit de relire les journaux des années 20 !! Mais ces périodes ont aussi été celles de grandes migrations provoquées par de grandes famines. Les fuites des peuples devant la violence a alors trouvé ses limites avec la fermeture progressive de toutes les frontières du monde, la capacité de faire rapidement le tour de notre Terre, et donc l'impossibilité, sauf en rêve, d'échapper à sa condition. La « lutte des classes » est devenue une autre source de pouvoirs et de violences.

         Cette situation n'a pas mis fin aux conflits armés, car la situation entre les pays n'est pas égale, et les individus, dans le cadre de leur éducation, peuvent être manipulés encore facilement. Notre époque en est encore aux balbutiements de l'information tous azimuts, et les bruits et rumeurs sont pléthore, qui cachent les réalités. Mais les peuples apprennent vite, et s'il paraît difficile de faire disparaître les rivalités locales, il semble possible de limiter les grands conflits, à condition que le contrôle des politiques soit réel.

         En France, l'intérêt de l'exécutif à mettre en avant l'armée est un moyen de garder le contrôle de la force brutale, face à des mouvements populaires spontanés, qui ont toujours existé en situation de crise. Ce contrôle se fait par le biais de l'asservissement de la hiérarchie, ce n'est pas pour rien que l'on parle de la « grande muette » !! L'autre intérêt de cette situation est l'importance des budgets militaires qui contrôlent directement ou indirectement la majorité absolue de tout ce qui se fait en recherche et développement dans le pays. Il y a donc dans cet état de fait le moyen le plus grossier, mais le plus sûr, de disposer d'un réservoir de places à pourvoir à la demande pour se créer un supplément électoral, ainsi qu'un moyen direct de trouver des fonds, puisque la corruption a toujours été le corollaire des politiques d'opacité des « secrets défense ».

         Les armées sont donc des moyens faciles de disposer de fonds importants, de marges de clientélisme souples, d'une surveillance des évolutions technologiques, que tous les dirigeants avides de pouvoir cachent derrière les fonctions dites « sécuritaires » et « organisationnelles », ainsi que derrière « l'indépendance nationale ».

         Si demain, les armées françaises, mais aussi la fabrication et la vente des armes, étaient soumises à un contrôle réelle et sur le terrain de leur situation et des services rendus en rapport des fonds utilisés, l'opinion concevrait un dégoût incommensurable à l'égard de tous les dirigeants qui se cachent derrière les exploits de quelques-uns pour livrer le pays à la rapacité de leur appétits. De grands évènements militaires ont jalonné l'histoire de la République Française, dont certains ont marqué l'Histoire du monde Humain, il est bon de s'en souvenir, pour ne pas les confondre avec ceux qui ont été à l'origine de notre structure politique, et empêcher les généraux d'opérette de s'en attribuer la filiation. Nous avons tous des militaires glorieux dans nos ancêtres, nous ne sommes pas « va-t-en guerre » pour autant.

         Notre République Française est à ce jour engagée dans des processus destinés à éradiquer les guerres de l'Histoire à venir, et pour ce faire, s'est engagé à respecter des règles en matière de lutte contre la corruption, contre les trafics, pour mieux valoriser les Droits de l'Homme. Le but de ces engagements est d'arriver à diminuer le nombre de victimes d'agissements contraires à la dignité et à l'esprit de fraternité.

         Nous, victimes, sommes des preuves incontournables et indestructibles de la distance entre des discours cache-misère et des actes responsables, nous demandons donc aux candidats de répondre de manière claire et directe à nos demandes de progrès dans le fonctionnement des institutions judiciaires. Nous nous moquons des formes, des réformes, des gesticulations, des anathèmes, nous voulons des moyens se traduisant par des actes permettant de voir les principes en application. Nous sommes donc choqués de voir des dirigeants de tous les bords politiques se servir des promotions de valeurs du passé pour garantir l'impunité de leurs habitudes de corruption et de trafics.

  • travail au noir, soyons sérieux

     

    Travail au noir, soyons sérieux

         Il n'est pas dans nos habitudes de nommer une entreprise, mais quand le trafic devient institutionnalisé, par le jeu de marchés organisés sur mesure pour certaines entreprises, il est alors évident que la volonté de se moquer des institutions de la République est flagrant.

         Nos élus se moquent de la République, lorsque la situation sur le site de Flamanville devient une escroquerie et un détournement de fonds publics officiels. Les constats sont alarmants depuis de longs mois, mais le dernier rapport publié dans la presse aurait du être suivi par la mise en examen de nombreux cadres supérieurs d'entreprises concernées, sans compter les représentants des autorités de surveillance et autres haut-fonctionnaires qui couvrent en permanence ces activités qui permettent de juteux profits et des salaires sans limites aux dirigeants de sociétés côtées en Bourse. Si la lutte contre les trafics, (travail au noir, immigration clandestine, fausses déclarations sociales et fiscales, et j'en passe, …) était réelle, de telles irrégularités publiées devraient faire chuter les cours de la Bourse et nécessiter le sauvetage de ces entreprises. Il n'en est rien, preuve s'il en est, du peu de risques encourus, malgré les déclarations « va-t-en guerre » des ministères concernés. Et pourtant, d'après la LOI, les dirigeants se trouvent dans le cadre de fraudes organisées, donc d'associations de malfaiteurs, incluant la corruption active et passive de fonctionnaires, …., de quoi imposer des interdictions de droits civiques à plus d'uns, ainsi que la saisie de leurs patrimoines pour payer les amendes.

          Si les plus gros ne risquent rien, pourquoi le petit entrepreneur, qui vivote déjà difficilement, devrait-il payer des augmentations de cotisations de plus en plus incompatibles avec sa trésorerie. Le tissu des petites entreprises est le garant de la fluidité sociale, car le besoin et l'envie de travailler sont les seules ressources de la société. Si le petit entrepreneur est dégoutté, qui va faire le travail ordinaire, celui de tous les jours, celui qui fournit les étals des marchés, celui qui remplit les porte-monnaies des ménagères, celui qui irrigue les villes et les villages. Ce ne sont pas les chantiers faramineux aux quatre coins du monde qui feront l'équilibre local, et le seul risque de toute cette pagaille est la régression sociale, car la survie de tous les jours devient alors une jungle, dans laquelle les moins scrupuleux ont le plus de chances de survivre. Q'ils soient birmans, lybiens, ou d'une cité de Seine Saint-Denis, seuls les plus coriaces et les moins humains réussiront, belle culture, belle richesse qu'une telle philosophie de la vie ! Les déclarations humanitaires et humanistes ne font que cacher des méthodes peu reluisantes utilisées pour se partager la planète à la façon des Pirates des Caraïbes ne se préoccupant que de l'affaire du jour, chacun pour soi et la violence pour tous.

         Quelle organisation peut arriver à contrecarrer de tels projets, si ce n'est celle du petit peuple, qui se contente de revenus ordinaires et ne cherche pas des palais lorsqu'une chaise suffit. Il lui faut rappeler en permanence aux élus qu'il peut les virer en dénonçant les faiblesses.! Et surtout, qu'il les change souvent et les contrôle tout le temps. Les dirigeants importants n'ont pas besoin d'un train de vie d'empereur, c'est leurs pensées permettant à tous de bénéficier d'une gouvernance régulatrice qui sont la raison de faire appel à leurs services. Dés qu'ils s'installent dans la routine et la carrière, avec des avantages qui les mettent à l'abri de l'Égalité, ils sont Hors-la-Loi, et ne doivent pas être réélus. Ce qu'ils prennent pour eux, il est illusoire de penser qu'ils vont le partager, le clientélisme reste donc la plus belle escroquerie du monde, c'est seulement diviser pour régner.

  • Immunité ou Égalité

    Immunité ou Égalité

         Nous sommes les champions des Droits de l'Homme, tous les politiques s'en gargarisent, mais seulement pour la publicité, pour les photos, pour les journaux ….  

         Quand il s'agit de vivre au quotidien le principe d'Égalité, les mots n'ont plus le même sens, vous voyez apparaître par exemple « l'immunité parlementaire, l'immunité diplomatique, l'immunité présidentielle », les « avantages acquis », les « droits des minorités », les « exceptions » en tous genres, en fait, un arsenal qui renvoie les principes de la République aux oubliettes, ce que le gouvernement chinois n'oublie d'ailleurs pas de nous rappeler lorsqu'il y a des tensions.

         La France, pays de privilèges ordinaires ou exorbitants, pays d'inégalités voyantes et occultes, République issue du Second Empire, mais République de Versaillais, donc issue de la Restauration, et non de la Révolution qui mit fin à la Royauté et aux privilèges des nobles et du clergé.

         Cette République, qui a toujours été nostalgique de l'Ancien Régime, a toujours caché ses origines et s'est développée malgré elle, en raison des dissensions au sein des clans bonapartistes et royalistes. Aussi, chaque fois que des mesures plus égalitaires ou plus respectueuses des soutiens nécessaires à la solidarité ont été votées, il s'est trouvé rapidement des moyens humains et politiques considérables (y compris venus de l'étranger) pour imposer des reculs et des retours à des méthodes peu recommandables. Que ce soit pour des raisons religieuses ou pour des raisons politiques, il n'existe que peu d'esprits libres et indépendants capables de défendre l'Égalité et la Fraternité. Il apparaît plus normal de lutter contre la fraude à l'aide sociale qui porte sur quelques millions d'euros, que de lutter contre l'évasion fiscale qui porte sur des milliards d'euros, sans compter les avantages des multiples niches allant de la Forêt aux Dom-Tom, aux placements détaxés, …. L'important est de faire croire aux sans-grades qu'ils vont perdre un acquis, alors qu'ils vont encore être ponctionnés, et que leur situation va à nouveau se dégrader.

         De quel Droit parle-t-on lorsque l'on parle d'immunité, certainement pas de Lois conformes aux principes de la Constitution, mais de contorsions inadmissibles qui devraient automatiquement être sanctionnées. Le simple fait de vouloir mettre en avant un droit dont disposerait certains devrait aboutir à des poursuites pour volonté de suspendre la Constitution. À nouveau, nous montrons par là que ce ne sont pas des réformes qu'il faut mettre en œuvre, mais des principes simples qu'il faut rétablir.  

         Ceux qui s'estiment supérieurs aux autres doivent faire abolir la Constitution, et surtout cesser de tricher en permanence, en faisant de la corruption un quasi « droit » qui rend le citoyen ordinaire         « incapable majeur ». Et tant qu'ils n'auront pas obtenu cette abolition, tout manquement ou toute tentative de bénéficier de passe-droit doit être poursuivie pour « abus d'autorité ». Ceci aurait au moins l'avantage de renouveler de nombreux postes de parlementaires et autres carriéristes, qu'ils soient de « droite » ou de « gauche ». Ceci aurait l'avantage de rendre aux « petits » l'initiative des poursuites chaque fois que nos « grands hommes » justifient leur comportement par des « services rendus ». Excés de vitesse, avantages en nature, bonus, arrangements fiscaux, abus de pouvoir, abus de biens publics et privés, concussion, corruption, ….etc, la liste pourrait bien remplir plusieurs pages !!!

    Parce que  la petite erreur ne pardonne pas, la grosse est totalement inadmissible et doit cesser séance tenante, du moment que les faits sont avérés, et quelle que soit la procédure. Comment admettre qu'une faute de procédure prime les principes du Droit, dans un pays ou tout est à vendre, à moins de penser que le droit aussi a été vendu !