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Le mouton Noir

Accuser le mouton noir n'est pas une solution pour résoudre les conflits

Le Droit du mouton noir.

Trouver un coupable, faire expier un tiers, désigner un coupable, toutes méthodes qui ont pour seul but d’installer un gagnant qui en général s’auto-désigne, et ensuite appuie sa légitimité sur le seul fait que rien n’a pu sauver la victime expiatoire !

Chez les grands singes, ces postures ont été abandonnées par de nombreuses espèces, car elles ne sont pas utiles à la cohésion du groupe et à sa survie, au contraire, elles le déservent.

Ces techniques relèvent de la fuite en avant, du mensonge permanent, donc de la négation de tous les principes du Droit qu’il a été si difficile de développer, pour aboutir à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Mais depuis, la crise est passée, et les nouveaux dirigeants n’ont souvent pas appris le sens de l’Histoire. De nouvelles crises ont aiguisé les appétits, et le monde de l’argent, la financiarisation a profité des autoroutes de l’information pour véhiculer des idées que l’on sait pourtant éculées depuis longtemps.

Dans les périodes où la responsabilité des dirigeants suppose de réelles valeurs humaines, quand les événements auxquels sont confrontés les peuples supposent de se projeter au-delà de son étage de la Tour de Babel, le niveau réel de compétence apparaît alors en pleine lumière.

Il ne s’agit plus de profiter d’une situation privilégiée obtenue par hasard, ou par de petites ou de grandes vilenies, il faut faire face aux défis de la nature, qui se moque largement de la logorrhée, quelle que soit la langue utilisée, ou les subir.

Désigner le coupable, c’est ouvrir la porte à tous les arbitraires, c’est ouvrir la boîte de Pandore, c’est se prendre pour le moteur de l’univers, c’est abandonner toute dimension humaine pour s’adonner aux pulsions et à l’arbitraire.

Désigner le coupable, c’est nier toute organisation structurée, c’est tirer des plans sur la comète à partir des plus bas instincts, c’est tout miser sur la peur et la stratégie de la terreur. Ce n’est pas une stratégie, mais une méthode proche de la psychopathie, pour ne pas dire « relevant de ».

Désigner le coupable, c’est choisir qu’il n’y ait pas de droit, ni de droits, donc aucun système judiciaire.

Il y a donc des choix à faire, que les instances internationales doivent promouvoir, mais aussi faire respecter par une police transparente et crédible. La qualité de ce travail requiert les plus grandes intelligences, puisqu’il s’agit de supprimer les agressions entre humains. La victoire n’est pas la mort du vaincu, mais la suppression du conflit, ce qui implique que doivent être exclus de la politique tous les individus qui choisissent en connaissance de cause de faire périr leur adversaire. Une politique ne se construit pas contre les autres, mais avec tous les participants, par le changement social. De ce fait, la course aux armements est clairement désignée comme l’ennemi numéro UN de la résolution des conflits. Que peut-on gagner à entasser des moyens de faire mourir, quand cet entassement entraîne ipso facto une victimisation d’une partie des populations. Qu’avez-vous à proposer comme solution, lorsque vous n’avez que des armes, vous ne protégez pas, puisque vous ne résolvez pas. Il faut donc aussi en conclure que les méthodes de résolution qui se veulent martiales ne sont que de la poudre aux yeux. Le pouvoir se veut tranchant, comme s’il n’était pas partie prenante, ce qui n’est pas le cas, et la mise à jour des conflits d’intérêt en apporte la preuve tous les jours. Les pouvoirs actuels prennent partie et soutiennent l’une ou l’autre des parties, ce qui n’est pas acceptable. Il faut donc introduire d’autres notions pour résoudre pratiquement les conflits.

L’important devient la réversibilité, puisqu’elle introduit le droit à l’erreur, car rien ne redonne vie à ce qui est mort.

Les dirigeants devraient impérativement se mettre dans la peau du mouton noir et affronter ainsi fictivement leurs amis pour se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’arbitrer, car ils sont partie prenante, ils ne jouent pas un rôle, ils interviennent directement et il ne s’agit pas de télé réalité.

Défendre des valeurs n’est pas la même chose que les vivre, et ceux qui les vivent sont là tous les jours pour le rappeler à des dirigeants qui souvent se contentent de ménager la chèvre et le chou, tout en les faisant payer pour poursuivre leurs propres intérêts.

 

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