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Sécurité globale - Présomption de culpabilité

L'administration française s'estime le droit de surveiller les citoyens ordinaires, surtout les plus défavorisés.

Depuis que l’Humanité existe, certains hommes s’occupent de la sécurité des autres, ou plutôt imposent aux autres leur conception de la sécurité. Car protéger les autres a toujours permis en même temps de s’octroyer quelques « menus » privilèges, comme ce qui a créé la « noblesse » !!

Concevoir tous les humains comme égaux n’est pas acceptable par ceux qui s’estiment « supérieurs », et la France dans ce domaine est exemplaire, il suffit de lire les rapports fournis aux autorités depuis des siècles pour en être persuadés.

Mais pour être actuels, si vous prenez les rapports qui se succèdent sous la Vème République, vous pouvez constater que la supériorité de certains est un principe, un préalable, un présupposé sous-jacent à toutes les études.

Il serait bon que quelques chercheurs se penchent sur les conflits d’intérêts et les amalgames qu’une telle régularité suppose.

Mais sans aller jusque là, nous sommes obligés de constater que le peuple, à qui la République demande de voter pour se rapprocher de la volonté du plus grand nombre, ce peuple ne pense jamais à la même chose que ceux qui sont formés pour être les grands commis de l’État. Cette fracture découle des habitudes de fonctionnement de l’État français, qui ne sont pas très respectueuses de la volonté républicaine. En effet, les méthodes de cooptation utilisées pour recruter la fonction publique font l’objet de contrôles internes qui ne sont pas ceux que l’on devrait attendre de la part de citoyens choisis pour servir les principes républicains. En un mot comme en cent, la haute fonction publique n’est pas républicaine. Son principe, les gouvernements passent, l’administration, donc les hauts fonctionnaires, dirige, c’est donc à elle d’édicter les règles et de les habiller pour que leurs choix donnent l’impression de suivre les votes des élus.

La France est une république sociale, mais les budgets et les réalisations sacrifient toujours ce volet au bénéfice des lobbies et autres groupes de pression, y compris mafieux.

Où peut-on le voir de manière claire ? En lisant les rapports du ministère de l’intérieur consacrés aux 30 % de la population la plus défavorisée, qui vous expliquent que tout citoyen à faible revenu est un « délinquant potentiel », que la population la plus défavorisée est à l’origine du plus grand nombre de fraudes, …. Or, prenons en exemple les prestations sociales, la totalité des fraudes était estimée à une époque à quelques 300 millions d’euros, alors que les versements non effectués par les services s’élevaient à plus de 10 milliards. Car toute erreur faite par un bénéficiaire est une fraude, tandis que les erreurs internes aux services sont souvent elles-aussi comptabilisées comme fraude du bénéficiaire. Qui n’a pas entendu parlé de personnes déclarées décédées et ne sachant plus vers qui se tourner ?

L’omnipotence de l’administration va jusqu’à considérer que son fonctionnement est au-dessus de tout soupçon, ce qui n’est pas le cas du citoyen ordinaire, dont on vous dira qu’il a toujours quelque chose à se reprocher, donc qu’il doit se taire. Quand l’administration ne verse pas d’argent, il faut la féliciter pour ses économies, mais quand le protocole dépense des fortunes pour un apparat digne de Louis XIV, c’est normal, c’est l’intérêt de tous !!!!

Tout ceci pour dire que si l’administration française, composée de millions de personnes, peut se soustraire au fonctionnement égalitaire d’une société républicaine, il y a de fortes chances que son système judiciaire soit une passoire, et que les grands équilibres garants d’un système équilibré ne soient pas assurés.

Pour s’en convaincre, il suffit de regarder du côté des institutions internationales, de regarder leur lecture de nos administrations, il suffit de regarder du côté des analyses statistiques des moyens alloués aux services judiciaires, sanitaires, et sociaux, il suffit de regarder du côté des moyens militaires, (en plus, le citoyen ordinaire n’est même pas informé dans ce domaine), il suffit de regarder ce qui transparaît sur les réseaux sociaux des réponses locales aux problèmes des populations en détresse, il suffit de lire, bien sûr, les analyses fournies aux parlementaires par les administrations.

C’est édifiant, et les nouveaux projets, comme ils sont conçus en ce moment par des haut-fonctionnaires passés en politique, ne dérogent pas à la règle.

Comme le dirait le docteur Knock, tout citoyen est un délinquant qui s’ignore, donc tout ce qui se présente par des moyens fournis par les citoyens est suspect de partialité. Les caméras de l’administration sont au-dessus de tout soupçon, et les images en direct devraient toujours passer par un filtre administratif.

Il est donc urgent de s’apercevoir de cet état de fait, d’en constater la réalité, et d’allouer au système judiciaire des moyens de mettre fin à cet état de non-droit au sein d’une république.

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