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Droits de l'Humanité ou violences institutionnalisées

Le Droit international fait-il des progrès dans la résolution des conflits ?

Plus le citoyen ordinaire est invité à réfléchir sur les Droits de l’Homme, qu’il serait peut-être préférable de transposer en Droits de l’Humanité, au sens de ce que l’intelligence humaine est capable d’appréhender dans ses relations tant avec ses semblables qu’avec son environnement, plus le scepticisme est de mise.

Il est quand même utile de ramener par ailleurs l’existence de tels droits à un minimum d’humilité, mais le genre humain en est-il capable ?

Depuis que les hommes ont formé des communautés, des conflits existent, et les archéologues nous apprennent que ces conflits ont été plus ou moins sanglants selon les époques, principalement liés aux définitions que les sociétés donnaient de la puissance de leurs classes dirigeantes.

Les écrits anciens permettent de voir que des roitelets s’érigeaient en puissance internationale au dire de leurs exploits, alors qu’ils n’étaient que des personnages secondaires de l’Histoire. Les empires se faisaient ou se défaisaient selon la capacité des stratèges à exploiter les capacités de leurs soldats, celles de leurs alliés, mais aussi selon la peur inspirée par les séides zélés des dirigeants. Les règles du droit étaient toujours soumises à l’intervention d’une caste chargée d’interpréter ces règles au bénéfice d’un groupe classé « au-dessus des lois ».

Il faut bien constater que cette méthode aboutit depuis toujours à des catastrophes humaines toujours plus importantes, et reste dominée par le rêve de tous les assoiffés de pouvoir de dominer le monde, ... enfin seulement la terre !

L’humanité étant douée de réflexion, le travail intellectuel a permis de trouver des techniques pour éviter les confrontations et les catastrophes humanitaires qui en résultent. Enfin, c’est ce qu’il est loisible de supposer avec l’existence du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, et au développement des institutions internationales.

Cependant, l’observation la plus superficielle conclut que ces institutions sont pour le moins assez inopérantes, puisqu’il est presque impossible pour les citoyens, même regroupés au sein d’associations comportant des millions de membres d’obtenir des actions concrètes destinées à promouvoir l’esprit des dits « Droits de l’Homme ».

La diplomatie internationale a intégré ces textes fondateurs dans la logique des tensions interétatiques sans pour cela que quelque chose ne change dans les logiques de confrontation entre chefs d’États. Dès que le mot frontière apparaît, les yeux se ferment, et les règles bien connues de « l’omerta » s’imposent, ce qui réduit les traités internationaux à des chiffons de papier.

Tous les pays du monde, ou presque, utilisent des services dits « spéciaux » chargés de « faire le ménage » lorsqu’il se passe un fait dérangeant au sein des élites dont le mode de recrutement reste toujours aussi opaque, fondé généralement sur un mélange de cooptation et de technicité qui amène aux postes décisionnaires après avoir longtemps couvert les plus basses besognes. (quelques années suffisent lorsque les événements sont denses)

Ces méthodes, qui isolent le système judiciaire et le cantonnent aux conflits de tous les jours, hors des « grands contrats », hors du système bancaire étatique, hors des questions internationales, permet de faire croire à un développement des institutions démocratiques.

Pour prendre du recul, il faut comparer les informations disponibles sur les conflits en cours avec les informations disponibles sur des conflits plus anciens dans les mêmes régions, comparer les acteurs en cause, comparer les moyens mis en œuvre, les stratégies de pouvoir, l’évolution des technologies. Et rajouter les actions des services internationaux qui devraient changer la donne.

Les conclusions parlent d’elles-mêmes. Rien n’a changé dans les arrières boutiques de la diplomatie internationale, la violence sous toutes les formes imaginables reste le fer de lance des mentalités. Où peuvent bien être le droit des peuples, le droit des femmes, les droits des enfants, la protection internationale ?

Où est le contrôle des armements, de leur fabrication ?

Où sont les moyens de lutte contre la corruption face aux milliers de milliards dont disposent tous les trafiquants, ce qui leur donne le contrôle de la finance, donc un moyen d’intervenir dans notre vie de tous les jours.

Il y a donc pour le moment un déséquilibre évident entre les droits tels qu’ils sont décrits et la manière dont ils sont appliqués. Il faut rappeler que toute théorie pour être crédible doit se traduire par des faits, et ce n’est pas la manière dont nous le vivons en France qui peut nous faire changer d’avis.

Un exemple « au ras du sol » : pour éviter le coronavirus, utilisez une solution hydro-alcoolique, est-ce à la portée des millions de français en dessous du seuil de pauvreté, concluez ce que vous voudrez sur la qualité de l’organisation destinée à nous protéger de cette maladie ou d’une autre, et par ailleurs chargée de défendre nos droits.

 

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