La tentation de la dictature reste permanente, mais ...
La faiblesse , la prétention, l’égoïsme, sont de multiples tentations vers la dictature.
L’éducation reste un mauvais souvenir avec la scolastique et les multiples Inquisitions qui ont jalonné les chemins du savoir en Occident.
Combien de dirigeants, religieux ou non, ont sombré dans les pires horreurs, mais en ayant bien soin de réécrire l’Histoire pour laisser derrière eux des souvenirs de « dirigeants éclairés ».
Ce sont toujours les autres qui n’ont pas respecté les couvre-feux, mais y en avait-il vraiment besoin ?
Et peut-on comparer la liberté de celui qui dispose d’un domaine avec du personnel, (cela va de soi) et celui qui vit dans une mansarde avec vue sur le couloir, un petit bout de ciel, et quelques cafards, lorsque l’on choisit de demander aux populations de rester chez elles.
La conception de l’État, tout puissant avec les puissants, et dur avec la misère qu’il a pourtant généralement lui-même créée reste au cœur du débat.
Tout est dans tout, et ceux qui privilégient le présent et le populisme ne peuvent avoir prévu l’avenir et les conséquences de leurs aveuglements.
Il est cependant trop tard maintenant, et il faudrait peut-être endosser les responsabilités que l’on ne peut éluder,
Contentons-nous de rire des PV distribués pour « limiter les contacts », des déplacements avec forces de l’ordre, gardes du corps, et autres falbalas, qui vont limiter la transmission des virus, des manques de matériels que la lutte contre la corruption aurait du constater, tentons de faire face aux vrais besoins, ceux de nourriture que tout le monde ne peut pas accumulé, ceux de médicaments dont les guerres de brevets nous ont privés, ceux de produits stockés inutilement, et qui ne sont pas distribués, ceux d’accès à l’air, à l’eau.
Le droit du plus fort peut-il nous garantir que les coups de bâton vont effacer les errements, peut-il nous garantir que les passe-droits qui ne pourront plus être dénoncés vont subitement cesser ?
Certainement pas, et si toujours la misère devient moins voyante lorsque la répression rajoute des morts sanguinolents sur les demi-morts des catastrophes humanitaires, elle n’en reste cependant pas moins présente.
Les quelques milliers de morts de l’épidémie peuvent-ils se comparer avec les millions de victimes des guerres en cours aux quatre coins de la planète ? C’est pourtant ce qui se fait, et l’on peut déjà voir se profiler les discours de ceux qui vont prétendre avoir annoncer les problèmes, alors qu’ils ont fait l’inverse, qui vont prétendre trouver les coupables, alors qu’ils sont mouillés jusqu’au cou, et qui vont en plus continuer à nous pourrir l’existence pour continuer à se servir dans l’assiette au beurre.
Politiciens -véreux-, financiers -malhonnêtes-, spéculateurs -impénitents-, prédicateurs -inconséquents-, juristes -incompétents-, populistes -escrocs-, il va quand même falloir que nous développions des outils pour vous repérer et tenter de nous protéger.
En fait, le plus gros problème vient des nombreuses théories pour lesquelles la réussite sociale est liée à un accès à des droits exorbitants du droit commun. Il n’y a pas « le Droit », mais des droits liés au statut. Plus vous obtenez d’emprise sur les autres, plus vos droits deviennent des prérogatives sans autre limite que la mort, contre laquelle les mausolées les plus extraordinaires ne peuvent rien. L’Histoire est jalonnée de toutes les traces laissées par les dirigeants qui ont régné plus que dirigé, qui ont imposé sans raison autre que leurs envies, qui ont gaspillé de la manière la plus éhontée, et qui ont voulu s’inscrire dans l’Histoire.
Et quand on voit de par le monde les efforts des dictateurs pour justifier leur autorité, la prééminence du Droit n’est pas pour demain, puisqu’ils passent leur temps à faire du passe-droit et cela partout , donc aussi chez nous.