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Hurler avec les loups

Hurler avec la meute n'est pas réfléchir aux problèmes

Hurler avec les loups …

Parler fort pour dénoncer n’a jamais été une preuve d’honnêteté, c’est même plus souvent une tentative pour cacher des dérives que seul un pouvoir fort peut ensuite utiliser pour son propre compte. Mais celui qui est devenu « l’Homme fort » pense ne peut plus ensuite être renversé, puisqu’il a détourné les règles à son profit.

Les études sur la démocratie se veulent conscientes de ces difficultés et prétendent trouver des contre-pouvoirs permettant de limiter les dérives « autocratiques ».

Il faut quand même quelques principes de base, et surtout un consensus pour les mettre en œuvre.

La République Française peut se targuer dans ces domaines de fournir toutes les méthodes de dérives que l’homme sensé voudrait voir disparaître. Elle est sans conteste l’exemple de ce qu’il faut éviter, il est d’ailleurs étonnant que ce ne soit pas un sujet de thèse, car ce serait une source de progrès indiscutables.

Le système repose sur un « malentendu » issu des débuts de la IIIème République (le pouvoir appartient aux classes dirigeantes, qui l’ont prouvé en écrasant « La Commune »).

Mais avec le temps, les classes dirigeantes ont évolué, à mesure que les sciences se sont développées et ont fourni des outils mettant en valeur l’intelligence comme source de contrôle du pouvoir.

L’important est resté de ne pas partager les avantages qu’offre la maîtrise de l’organisation sociale dans un système pyramidal.

La République reste « une et indivisible », donc ceux qui la dirigent ont tous les droits, dont celui de la planification, authentique outil de grandes réalisations et de catastrophes monumentales.

La République Française se dit l’héritière des Droits de l’Homme, sauf que ces droits sont la propriété d’un groupe social assez souple et très bien organisé, qui élimine systématiquement toute velléité de changement depuis maintenant plus d’un siècle. L’une des particularités est, par exemple, de savoir acheter la paix sociale, chaque fois que les tensions deviennent trop vives. Ce fut le cas en 1968, qui a vu la rigidité moralisatrice exploser, en même temps que le contrôle des esprits.

Le développement de la capacité de s’informer, à travers l’accès aux réseaux sociaux, est en train de créer un nouveau système de pressions qui met à mal l’emprise de ceux qui ont profité de cette situation pour construire des empires au détriment du respect des Droits de l’Homme. Leur méthode a consisté à exploiter la technique anglo-saxonne du « libéralisme », issue de l’histoire du commerce à travers les âges, qui n’est qu’une dérive de l’égoïsme. Dans ce cadre, le commerce est déconnecté du respect des Droits de l’Homme, ainsi que cela fut voté vers 1947, dans les débuts de l’ONU, ce qui lui permettrait les pires abjections, et a fini par aboutir à des génocides, puisque le plus rentable financièrement reste le trafic des armes, ou le contrôle des nouvelles technologies.

Nous vivons donc dans une contradiction permanente entre les Droits de l’Homme et le Droit tel qu’il apparaît à travers les multiples codes et les imaginaires créés par le système procédural. C’est toujours un vote « dit » majoritaire, exprimé par une minorité, bourré d’interdits issus de « secrets d’État » qui régit notre vie politique et sociale.

Pour faire face à de tels comportements, seule la réflexion peut agir, seule la culture peut imposer des prises de conscience. Les dernières élections ont montré que la classe dirigeante est consciente de difficultés, et qu’il fallait modifier, au moins en apparence, les aspects les gênants de la situation.

Mais modifier l’apparence ne résoudra pas le problème de fond, l’exemple se voit déjà à travers la méthode préconisée pour les économies. Personne ne se préoccupe d’analyser les fonctionnements du mille-feuille administratif, mais tout le monde prétend diminuer les budgets et faire des économies. Réfléchir, oui, mais autrement que comme des miroirs, car le risque deviendra grand de prendre du retard dans l’éducation de la population, et d’augmenter encore les flux migratoires de français tentés d’aller voir ailleurs si l’intelligence est mieux employée.

Le but de l’État reste de permettre l’accès au bien-être à toutes les populations qui vivent sur son territoire, et non de fabriquer une pseudo majorité de bénéficiaires privilégiés protégés par un système sécuritaire omniprésent et omnipotent.

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