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Victime, dommage collatéral

La victime n'est qu'un dommage collatéral à gérer pour qu'elle ne fasse pas trop de vagues.

 

La principale raison de la situation des victimes est qu'elles sont considérées comme un effet secondaire. La cause première des interventions judiciaires est une infraction. L'infraction met face à face la collectivité et le présumé coupable. La collectivité engage des poursuites pour non-respect de la Loi, et non pour les conséquences sur les individus. La peine : amende, prison, …, ne concerne que la collectivité, personne morale indépendante des individus qui la composent. C'est pour le moins paradoxal, sauf à considérer que cette situation est issue d'une société basée sur des catégories sociales sans liens entre elles. L'Ancien Régime poursuivait différemment les auteurs d'infraction selon leur statut social.

 

Et la République a gardé cette méthode puisque les statuts sociaux ont continué à exister à travers les colonies, les affaires, les corporations, les ordres professionnels …. C'est cela la stabilité judiciaire, avec hermine et cérémonies.

 

Une tendance se dessine en faveur de l'intégration de la victime (individu, groupe d'individu, personne morale, collectivité, …) à la procédure, mais … la victime reste généralement oubliée.

 

Il nous faut donc chercher des critères supplémentaires pour tenter de cerner la situation.

 

Côté corporatisme : comme les syndicats ont depuis longtemps oublié qu'ils devaient lutter contre le corporatisme, ils sont devenus les champions des avantages acquis, donc des privilèges, donc des victimes de ces privilèges ! Tout système mafieux commence par des protections, puis vient le reste ...

 

Côté dommage collatéral : l'une de nos activités de prédilection reste la vente d'armes, cachée derrière « le secret-défense », hors la vue de la Justice. Ce qui veut dire que la Loi n'existe plus qu'au petit bonheur la chance, la collectivité n'a une vision de l'infraction que si ça l'arrange !! Les victimes n'existent donc plus dans un tel système, qui pourrait donc les entendre ? Elles n'ont pas d'interlocuteurs.

 

 

Secouez tout cela et vous aurez un système étatique autiste, qui sert des carrières au service des plus malins, des plus vicieux, où tous les coups sont permis sans grand risque pour qui sait rester cynique, ce n'est pas le bon mot aujourd'hui, nous dirons pragmatiste. Nous ne sommes pas dans le monde des « Bisounours », on vous le répète tous les jours. Et c'est ainsi que le sort des réfugiés rejoint la cohorte des victimes collatérales, dans une république qui n' a toujours pas compris ce que sont les « droits fondamentaux ». ( Qui ne veut pas comprendre ! )

 

Le principe du bénéficiaire-complice n'a toujours pas atteint le cerveau de nos juristes, malgré les injonctions internationales, car pour beaucoup, c'est une garantie contre les conflits d'intérêt que pourraient dénoncer les ONG, et autres organismes branchés sur les réalités des victimes. Si demain, tous les pantouflages entre retraites multiples, conseils d'administration, conférences, expertises, … conduisaient à dédommager la collectivité, ce sont des milliards qui reviendraient au service du bien public, ce qui rétablirait rapidement notre équilibre économique et permettrait par exemple de débloquer la croissance.

 

Et surtout quel souffle nouveau dans les hautes sphères de l'État !

 

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