Malgré la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, et bien d'autres, le droit reste la loi du plus fort.
Le mot « droit » a-t-il un sens ?
Qui n’a pas entendu : « J’ai droit à ... », c’est « mon droit », alors qu’il ne s’agit en général que de l’énonciation de ce que l’interlocuteur estime lui être du.
Entre ce que chacun estime lui être du et ce que la loi lui octroie, il y a très souvent déjà une grosse différence, et quant à analyser la loi, elle s’avère être aussi différente qu’il existe de législateurs dans le monde.
Et pourtant, les Nations Unies ont bien édicté une Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui devrait donc être la base des adaptations de chaque groupe humain à son environnement local.
Il y a donc un dérapage tel que le droit est revenu à ce qui a toujours créé des empires éphémères, le droit du plus fort.
Les pays qui se disaient garants du bon fonctionnement de l’ONU, mais qui s’étaient octroyé un droit de « veto », première contradiction grave, et qui montrait bien que c’était la pression des événements qui les avaient fait voter, et non des choix clairement assumés, ces pays n’ont jamais cherché à réussir dans ce domaine crucial du respect des droits humains.
Bien au contraire, la diplomatie internationale, dominée par un carriérisme lamentable, n’a toujours eu pour but que de permettre aux plus puissants de profiter de leur hégémonie.
L’aide internationale, lorsqu’elle a existé, a toujours été intéressée et soumise à des conditions telles qu’elles n’ont jamais pu permettre de lutter contre les gros problèmes qui avaient abouti à la Deuxième Guerre Mondiale. La Mondialisation existe depuis la nuit des temps, puisque, par exemple, les lingots d’argent des conquistadores ont servi à la Chine, tandis que le cuivre servait aux temples bouddhistes. À l’époque de Néandertal, l’humanité transportait déjà ses produits au bout du monde, et le libéralisme n’est qu’une énième présentation de la même rengaine qui a entraîné toutes les bulles financières de l’Histoire, et leur cortège de crises et de famines.
Chaque pays prétend protéger les « droits » de ses populations, alors qu’il ne s’agit en général que de la protection de systèmes de cooptation, donc de fait de systèmes mafieux, corporatistes, qui n’oublient jamais « à la marge », que la vente d’armes, la prostitution, les addictions sont des outils rentables à ne pas négliger.
L’une des preuves évidentes de ces comportements qui font fi du droit apparaît dans la manière dont l’égalité est appliquée aux habitants d’un même territoire.
La République Française peine à reconnaître aux femmes des droits identiques à ceux des hommes, mais si cette femme est d’origine étrangère, dans ce cas, c’est encore pire, elle peut être abusée, mais ne pourra, par exemple, pas poursuivre le père qui l’aura abandonnée avec son enfant.
Donc, cet enfant, de père français, pourra être expulsé du territoire, si sa mère n’est pas acceptée.
Or, que ce soit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, que ce soit dans la Convention de Genève, que soit dans la CEDH, les droits sont pourtant clairement affirmés, mais aucun avocat ne peut juridiquement s’en prévaloir, c’est quand même fort de café !
Si vous venez dans un pays, avec de gros moyens financiers, pas de problème, tapis rouge et réceptions, mais si vous cherchez à survivre, tous les populistes, parasites, et profiteurs vous tombent dessus, la misère ne leur suffit pas, ils exigent votre mise à mort. C’est d’autant plus surprenant que, pour certains pays dont la population vieillit fortement, ce comportement est suicidaire.
Mais c’est le problème des dictatures, elles se croient toutes éternelles, la philosophie et la réflexion sur l’avenir ne sont pas le fort de ceux qui règnent par la peur et la corruption.