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illusions

  • Organisation sociale ou pagaille organisée

     

     

     

    Finalement, la vie n'est pas si compliquée : soit vous préparez l'avenir, soit vous défendez un présent qui vous file entre les doigts. Les religions sont souvent une excuse que se trouvent les partisans du présent pour justifier des actes que le simple bon sens réprouve. Que ce soit l'esclavage, que ce soient les massacres de populations, que ce soit les escroqueries collectives, les mensonges politiques les plus grossiers, le seul but reste toujours de croire pouvoir tout garder pour soi, ce qui reste l'illusion la plus vaine et la plus ridicule. Grenouille de la fable, ou roi MIDAS, l'illusion de la puissance et de la grandeur reste une constante que toutes les victimes connaissent bien et que les femmes sont souvent les premières à dénoncer. Ce qui pourrait aussi expliquer la volonté de les empêcher d'accéder au pouvoir. La femme est plus apte que l'homme à comprendre le sens du temps et de la nécessité qu'il y a à s'y soumettre, mais comme toujours, il y a des adeptes de la méthode forte et instantanée. Ce qui bien sûr ne résout rien et repousse toujours plus loin le problème.

     

    Que ce soit à travers la propriété, à travers la xénophobie, celui qui s'accroche à l'instant propose toujours une solution immédiate qui ne fait que créer de nouvelles victimes. Nous sommes noyés sous les lois en tout genre qui défendent les droits de l'individu, sans que cela ne garantisse en fait quoi que ce soit, sinon des illusions de propriété, puisque l'Humanité subit la loi du temps qui fait que le droit n'existe que dans l'instant. Le droit ne représente qu'une succession d'instants présents, sans que cela n'écrive une histoire. Le résultat en est une théorie du temps totalement loufoque, puisqu'elle se complique d'une théorie de l'héritage, de la transmission, de l'intérêt général, dans laquelle tous les théoriciens prennent bien soin de laisser des vides « abyssaux », de telle manière à pouvoir justifier qu'elle ne s'applique pas à tout le monde.

     

    Si les principes du droit, basés sur la propriété qui nous est présentée comme la base de tout ciment social, avaient valeur de nécessité sociale, tout ce qui présente une tentative de fraude devrait entraîner des enquêtes approfondies et des sanctions en conséquence. C'est ainsi que toutes les sociétés cotées sur les bourses du monde entier qui se sont enrichies par les spéculations, la fraude fiscale, le mensonge économique, la tromperie scientifique devraient non seulement payer des amendes énormes, qui les mettraient en faillite quasi sûrement, mais encore justifieraient que leurs dirigeants et ceux qui les ont commandités soient traduits devant les tribunaux pénaux internationaux. C'est ainsi que certaines grandes firmes américaines auraient des comptes à rendre sur leurs implications dans le nazisme, par exemple, que de nombreux groupes financiers devraient dédommager les victimes de leurs irrégularités massives dans l'exploitation des matières premières, comme dans les appropriations basées sur des contrats passés avec des dirigeants « bidons ».

     

    Pour celui qui analyse d'un œil rationnel les histoires des guerres humaines, bien peu de hauts faits peuvent passer pour la défense des Droits de l'Homme.

     

     

    Il y a donc un défaut fondamental dans notre organisation sociale, puisqu'elle ne garantit pas les besoins fondamentaux. Les règles des « jeux politiques » permettent d'organiser des massacres, d'expulser des populations, de rançonner, de vendre des drogues, de ruiner par la spéculation, de rendre malade, d'empêcher l'accès aux denrées de base, aux médicaments les plus ordinaires, pour de sombres questions de « droits » très obscures.

     

     

    À l'intérieur d'un État comme le notre, la justice est incapable de faire respecter les droits fondamentaux inscrits dans la constitution, comme le logement, le travail, la santé, la justice. L'organisation de l'État est incapable de faire face à des fermetures d'usines, des catastrophes naturelles, des spéculations organisées. Nos impôts font vivre des millions de fonctionnaires qui ne sont capables que de se préoccuper d'eux-mêmes, justifiant la misère par la faiblesse de ceux qui ne sont pas dans la fonction publique. C'est pour le moins un manque de respect évident pour ceux qui payent des impôts dès qu'ils disposent du moindre centime.

     

     

    La réforme indispensable concerne surtout l'apprentissage de la logique :

     

    • si le logement est un droit, les fonctionnaires chargés de le faire respecter doivent pouvoir intervenir partout, en tous lieux, sans créer de nouvelles victimes, locataires ou propriétaires.

    • si le travail est un droit, chacun doit pouvoir bénéficier de ses fruits à l'intérieur de nos frontières. C'est donc les modalités du financement qui doivent garantir l'activité à tous les citoyens. Quand une entreprise n'est plus rentable, ce n'est pas une raison pour ruiner celui qui n'est plus nécessaire sur le marché. Les tribunaux de commerce devraient servir à recycler les actifs, tandis que les services de l'emploi devraient organiser la reconversion.

    • si la sécurité est un droit, tous les citoyens doivent en bénéficier également, et non certains quartiers ou certaines villes.

    • si les financiers sont là pour gérer, ils sont comptables de l'activité possible, et la coordination et la reconversion doivent être leur « credo » ;

    • de ce fait, la recherche ne peut servir à enrichir les propriétaires de certains brevets, surtout dans les domaines « sensibles ».

    • pourquoi l'armée pourrait-elle s'approprier certains droits sans défendre les besoins de tous les citoyens ?

    • Si la justice est un droit, tous, y compris les juges doivent s'y soumettre ;

    • Si la santé est un droit, pourquoi une sécurité sociale à plusieurs vitesses

     

    Les questions sont multiples et certainement insuffisamment précises dans un texte aussi court, mais il est bien évident que les victimes d'aujourd'hui sont les résultats d'une organisation sociale défectueuse qui privilégie certaines catégories sociales. Ces catégories utilisent les services publics comme des milices privées dans tous les domaines, en les détournant de leur fonction première, grâce à l'exploitation de la faiblesse humaine. Du pain et des jeux, disait-on à Rome, le peuple n'a pas besoin de grand chose, mais l'accès à l'éducation permet maintenant à tous de prétendre à bénéficier de droits identiques. Il faut trouver comment disposer de garde-fous pour réduire les inégalités.

     

     

    Or, ceux qui bénéficient de privilèges ont déjà un gros défaut, ils sont prétentieux et menteurs, puisqu'ils cherchent à justifier leur situation au lieu d'en constater les méfaits. Ils font partie des voleurs qui appellent la police pour les défendre. C'est à partir de ces défauts qu'il faut agir pour progresser vers plus de justice et moins de victimes.

     

  • Égalité et incompétence

     

     

     

    Il semble bien que l'incompétence a encore plus peur de l'Égalité que de la Liberté ou de la Fraternité.

     

    Car l'incompétence passe son temps à se cacher derrière des pseudos, que ce soit les héritages de l'Histoire, le respect des traditions, l'aptitude à la croyance, la sagesse des Anciens, la transmission des savoirs, la jurisprudence, …

     

    L’Égalité veut que toutes les erreurs soient passibles des mêmes conséquences, et donc que ce qui ruine le crédit des uns entraîne la chute des autres. Mais ce n'est pas le cas, et une erreur minime peut faire chuter celui qui a déjà bien peu, tandis que le puissant pourra se permettre de tricher, et même volontairement sans que cela ne lui soit reproché. Je ne parle même pas de ceux qui estiment que la Nature leur a donné un Droit à l'erreur. Drôle d'Administration, omnipotente, dont les syndicats sont puissants, mais incapables d'exiger l'application de la Loi Républicaine. À quoi servent-ils donc ?

     

     

    Pourtant, l'erreur due à l'incompétence est souvent plus grave que la tromperie volontaire, puisque celui qui la commet n'imagine même pas les conséquences de ses actes. Il en est ainsi de tous les va-t-en guerre qui n'hésitent pas à verser de l'huile sur le feu des conflits uniquement pour se mettre en valeur et faire parler d'eux, ou pour vendre des armes. C'est comme cela que des armes toujours plus puissantes et destructrices peuvent tomber entre les mains de gens irresponsables et l'on sait que les hoquets de l'Histoire nous ont montré qu'une association de gens de cette acabit peut aboutir aux pires catastrophes. Le pouvoir a tendance à se concentrer entre les mains de dirigeants incompétents et irresponsables qui rejettent en plus leurs fautes sur ceux qui n'auraient pas compris leurs motivations, extrêmement pures et positives bien sûr. Il semble que ce genre de personnages ont une spécialité : détecter ceux qui pourraient les dénoncer et en faire leurs soufre-douleurs, les rendant responsables des fautes qu'ils sont en train de commettre.

     

    Leur autre spécialité est de trouver des « experts », grassement payés, et qui sont capables de justifier n'importe quoi, du moment que cela leur assure un présent selon leurs envies. « Après moi le déluge », pensent volontiers ces citoyens à courte vue et gros estomac.

     

    Celui qui gagne la guerre avait toujours raison de la déclencher, et le perdant est toujours poursuivi pour des exactions. Est-ce si évident ? C'est d'ailleurs le risque de tout Tribunal de ne voir devant lui que celui qui peut y être amené.

     

     

    Et donc à nouveau se pose le problème de la capacité de la Justice à être un contrepoids des déséquilibres politiques ou économiques, lorsque tous les citoyens sont égaux devant elle. Celui qui utilise l'exécutif se met en avant, et devrait encourir donc normalement plus de risques de commettre des erreurs susceptibles de le faire poursuivre. Or, chez nous, ce n'est pas le cas, et le pouvoir exécutif et militaire échappe totalement à tout contrôle, jusqu'à être à l'origine des choix économiques majeurs pour l'avenir. Or, est-il envisageable de voir des généraux poursuivis pour avoir déclenché des fléaux économiques, puisque personne ne sait qu'ils contrôlent les budgets de recherche et développement de notre pays.

     

     

    Aujourd'hui peut-être, la question pourrait enfin se poser en raison des problèmes posés par les excès des grands dans leur appétit de suffisance, et leurs méthodes financières. Louis XIV faisait du spectacle pour impressionner les autres rois, et le peuple trinquait, puisqu'il n'était pas autorisé à critiquer. Mais son pouvoir était bien faible comparé aux outils que nos dirigeants possèdent aujourd'hui. Or, que constate-t-on ? Nous voyons de nouveau des dirigeants « très démocrates » nous rebattre les oreilles de la « Grandeur de la France ». Parler de Grandeur est-il admissible lorsque l'on défend l'Égalité et la Liberté, la Fraternité et la Solidarité. Il y a un tel abîme entre les deux que la philosophie se demande s'il ne s'agit pas d'une introduction aux cours de rattrapage pour élèves du fonds de la classe qui n'a suivi aucun cours de droit civique.

     

    Entre le Respect et la Grandeur, il y a un monde qui fait que le plus humble et le plus modeste peuvent être mieux écoutés que le plus prétentieux. Depuis quand parler de « tenir un rang » fait-il parti des intérêts républicains. Décidément, les nostalgiques de l'Ancien Régime, de la Monarchie, de la Dictature ne se cachent vraiment pas, il y a donc tout à craindre, et encore plus s'ils ne s'en rendent pas compte.

     

    Erreurs et dysfonctionnements sont en fait des moyens d'asseoir un pouvoir omnipotent et irresponsable, que seule l'Histoire pourra juger, puisque notre Justice n'est qu'illusions et faux semblants, masques et apparences, tromperies et exploitations.

     

    L'usage de la jurisprudence est aussi un bon moyen de justifier la répétition de comportements injustifiables.