Devant une crise sanitaire, les autorités qui usent et abusent des autorisations paraissent bien dérisoires et peuvent difficilement se parer des plumes de la compétence.
Il est assez étonnant de constater que ce sont toujours les plus menteurs qui cherchent à se draper dans les voiles du respect du droit. Respect d’un droit qui est toujours « le leur », et qui trouve toujours une « légitimité » dans l’usage de la force, donc de la violence.
Cette manie d’abuser de l’autorité qu’ils se sont souvent conférée à eux-mêmes, leur donne un sentiment de toute puissance qui ferait sourire tous les psychologues et autres psychiatres, si les « effets secondaires » n’étaient pas macabres et toujours sinistres.
Dans le cas d’un problème sanitaire, les tracasseries administratives servent à cacher des choix politiques qui ne sont pas assumés lorsque la catastrophe arrive. Ces tracasseries permettront d’alimenter un contentieux juridique qui durera des années, qui engorgera les tribunaux et cachera une fois de plus la misère d’un État qui sert plus à servir des intérêts privés que les besoins de l’intérêt général.
Et bien sûr, toutes les forces publiques en concluront qu’il leur faut encore plus de moyens sécuritaires, face à une population à laquelle il n’est pas possible de faire confiance.
Hors, toutes les analyses de sociologie, toutes les observations de terrain montrent que de telles méthodes sont l’exemple type de ce que la science ne doit pas faire pour que la recherche réussisse.
Le chercheur est par nature passionné par les travaux qu’il entreprend, ce n’est pas le cas de ceux qui ne travaillent que pour l’appât du gain, dont le seul objectif est un affichage d’une « réussite » qui, à l’échelle des temps géologique, n’a aucune chance d’exister.
Quand sera-t-il possible de faire comprendre que cette réussite sociale qui préoccupe tant n’est qu’un leurre qui a mené toutes les civilisations du passé à leur perte, dès qu’un phénomène naturel quelconque s’est manifesté.
Qu’il soit volcanique, qu’il soit climatique, qu’il soit sanitaire, chaque fois, l’humanité n’a pu que constater qu’elle n’est pas l’échelle du temps. Mais obstinément, des individus ont convaincu, surtout par la force, qu’il est plus important d’être égoïste que de préparer l’avenir.
L’épisode sanitaire actuel, dont on sait qu’il ne touchera qu’une faible part de la population, est déjà remisé au profit des résultats boursiers qui vont permettre à quelques individus sans scrupule de s’enrichir grâce à leurs relations et à la faiblesse de leurs concitoyens. Les États qui exercent une violence non déguisée sur leurs populations, vont même en profiter pour désigner à la vindicte populaire quelques comparses de second ordre qu’ils jugeront opportun de faire disparaître grâce à cette excuse toute trouvée.
Que ce soient des dictatures qui se moquent des peuples, ou des « pseudos »démocraties qui choisissent leurs coupables, puisqu’ils représentent des minorités qu’il faut éradiquer, les choix restent les mêmes : s’offrir ce qu’on prend aux autres, en oubliant que parmi ces autres figuraient certainement quelques savants qui auraient pu résoudre une partie des problèmes les plus urgents.
Il n’a jamais été possible de prévoir les découvertes à venir, et les théoriciens du pouvoir ont d’ailleurs souvent soutenu que l’obscurantisme est la meilleure garantie de pérennité, pour les tenants du pouvoir absolu. Sauf que la Nature en a toujours décidé autrement, et qu’elle s’en moque éperdument.
Qui peut penser que l’on peut arrêter un virus à coups d’autorisations administratives et d’amendes. Lorsque les exposés des autorités sont faits sur un ton « grave » de « va-t-en guerre », ce qui sous-entend que bien des gens vont être sacrifiés pour cacher la gabegie, les incompétences, mais surtout les appétits d’une classe politique totalement discréditée, incapable de maîtriser une administration qui obéit à des cadres procéduraux d’un autre temps, engoncée dans une carapace d’avantages totalement contraires aux règles qu’elle a elle-même édictées, il faut bien se dire que les bavures vont être nombreuses. Mais, comme la majorité des victimes seront des personnes qui ne sont pas décideuses, il serait bien étonnant que la leçon soit retenue, à moins que les jeunes générations ne refusent le moule qui se fissure de toutes parts.